Blaise était ivre et il racontait n’importe quoi. Il se mit à parler de Dobby. C’était qui ? Son chat ? Après une intense réflexion, il se rappela qu’il s’agissait d’un personnage de Harry Potter, après tout ce prénom n’était pas dès plus communs et il semblerait que l’attrait pour ce petit bonhomme se soit répandu après la sortie du film. Enfin, cela n’intéressait pas Rafael, il n’avait vu aucun film, ni lu de livres sur cette saga et il s’en portait à merveille. Toujours est-il que le gay n’avait plus d’équilibre et il s’obstinait à rester proche – pour ne pas dire coller – à l’espagnol. Le contact physique ne le mettait pas à l’aise, non il n’avait pas peur que Blaise l’encule sans s’en rendre compte, mais tout de même, il se savait attirant, que ce soit pour les femmes, ou les hommes. Il était clair que tout le monde le trouvait beau dans cette maison et c’était bien normal. Blaise fit une remarque sur son engin avant de lui demander de rester dans cette position. « C’est une blague ? » Demanda-t-il froidement sans bouger pour autant, gardant Blaise presque dans ses bras. Une. Deux. « Voilà. »

Deux secondes plus tard et Rafael en avait marre de ce contact avec Blaise. Ce qui n’était apparemment pas le cas du brun qui commençait à vouloir s’endormir sur l’épaule du bellâtre. Certes, son corps était aussi satisfaisant qu’un bon lit mais ce n’était pas une raison. Finalement, il se ressaisit mais comme le demeuré qu’il était, il se vautra comme un idiot, entrainant l’espagnol dans sa chute, qui, par chance, alors que Blase tombait la tête la première sur le rebord des toilettes, lui tombait sur Blaise, il put donc amortir sa chute sans souci. Se dégageant finalement du garçon il s’assit inconfortablement sur le sol carrelé en écoutant la plainte du candidat. « ‘Tain c’est pas vrai. T’es grave ! » Dit-il avant de tendre le bras afin d’attraper le papier qui se trouvait par la et après en avoir découpé quelques feuilles, il posa doucement le papier sur le front du garçon. « Rafael l’infirmière, on aura tout vu. » Dit-il en râlant, il ne pouvait quand même pas le laisser comme ça. Ça lui apprendra à vouloir aller pisser à deux heures du matin.

Deux heures du matin, l’envie soudaine d’aller faire un tour au petit coin me pris. Je vrillais mon regard sur la gauche, constatais que Blaise n’était pas là. Qu’est-ce qu’il foutait encore ? Puis contre toute attente, décidant de ne pas jouer au plus fort avec ma vessie, je me levais, et me dirigeais d’un pas rapide vers les toilettes. Dans les toilettes deux silhouettes se dessinèrent alors, je clignais des yeux croyant que mes yeux me jouaient des tours quelques peu désabusés par l’alcool ingurgité quelques heures plus tôt. Je souriais amusée en reconnaissant Blaise et Rafael, j’avançais donc vers eux.
« Rafael l’infirmière, on aura tout vu. » dit alors l’espagnol en déposant un bout de papier contre le front de Blaise. « J’te le fais pas dire » intervins-je tout sourire en m’adossant contre le mur, taquine et à la fois désinvolte, avec un air exprimant une joie certaine de les avoirs pseudo-coincés. « Sympa comme lieu de rendez vous » ajoutais-je ensuite espiègle en baladant mon regard sur la pièce dans laquelle ils s'étaient tout les deux fourrés.