Mademoiselle, il va être temps pour vous de passer au maquillage.

Le jeune homme venant me chercher dans le hall était le profil parfait d'une jeune étudiant qui cherche juste un job d'été pour se payer ses études et les extras qui vont avec. Vu qu'il était plutôt belle gueule, ça donne envie de le suivre, de passer les castings vous voyez ? Enfin, moi ça m'avais fait cet effet-là. Je l'avais donc suivis sourire au lèvres, faisant attention de ne pas accrocher ma robe quelque part. J'arrivais dans une petite salle éclairé, avec en son sein des petites tables de maquillage, on me fit prendre place à l'une d'entre elle et on me demanda d'attendre quelques minutes que les maquilleuses arrivent. Pendant que j'attendais une autre jeune femme vint prendre place, à côté de moi. Elle était brune, plutôt jolie, un visage de femme fatale qui aurait fait craquer plus d'un homme. Une beauté naturelle semblant cacher un caractère de feu. Elle me demanda si elle devait plus ce la jouer pute du bois de boulogne ou escort-gril new yorkaise. Je la regardais, un peu désarçonné par sa question qu'elle repris aussitôt. Elle 'explique qu'elle voulait dire soit barbie hôtesse de l'air, soit barbie présentatrice télé. Je continuais à la regarder médusée, je ne savais quoi répondre, en lus si elle suivait mes conseils et que ça ne fonctionnait pas, elle allait surement m'en vouloir donc... Bref, j'étais dans un merdier pas possible. Lui souriant, je décidais de jouer la carte de l'honnêteté :

Je ne sais pas...

C'est alors qu'en clôturant ma phrase il me vint une idée. C'était la stratégie que j'allais, moi-même, quelques minutes plus tard adopter lors de mon entretien :

Je dirais aucune des quatre. Essaye juste d'être naturelle, d'être vraie, d'être toi-même. Si tu joue un rôle, le jury le saura et ça ne passera pas. Ici, il cherche avant tous l'authenticité. Enfin, je pense...

Je terminais mon petit monologue, mais ne cessant pas pour autant de la regarder. Un mince sourire d'encouragement apparu à la commissure de mes lèvres. Cette jeune femme m'intriguait et je me faisais intérieurement la promesse, d'apprendre à mieux la connaître.

Une fois la phase de stress et de questionnement passée, la jeune femme commença tout doucement à se révéler. Elle m'expliqua qu'elle avait habituellement confiante en elle, mais que face aux filles qui attendaient dehors, elle se sentait fade. Je continuais de lui sourire et disais :

Tu sais, je suis persuadé qu'ici, les apparences ne sont qu'accessoires. Ils cherchent des caractères, des personnalités et non des physiques, même si j'avoue cela doit quand même être légèrement pris en compte. Ils n'enverraient pas des moches se pavaner dans leur émission.

Je m'arrêtais quelques secondes et reprenais :

Mais tu es vraiment jolie, il n'y aura donc sur ce point là, pas de soucis.

Elle me raconta ensuite, une petite légende concernant les assistants qui emmenaient les gens ici et s'amusaient de voir les jeunes femmes attendre une maquilleuse qui ne viendrait pas. Je rais à cette plaisanterie et disais :

Stupide oui, même si, au fond, je m'y attendais, on est si nombreux qu'il n'aurait pas pu embaucher assez de maquilleurs pour tous le monde ; J'ai donc tout prévu.

Je sortais de ma petite pochette, ma petite trousse de maquillage, que je déposais entre nous., lui signalant d'un geste qu'elle pouvait se servir. Alors que je me maquillais, elle se présenta, elle se nommait Judith  et me complimenta sur ma robe. Accompagnant ma réponse d'un regard plein de gratitude, je disais :

Jolie prénom, il te va à merveille. Sinon merci pour la robe, ce sont mes employeurs qui me l'ont offerts en remerciement de mes nombreux services.

Alors que je m'arrêtais, je me rendis compte que je ne m'étais pas présentée. Décidant de réparer cette petite erreur, je complétais :

Au fait, je me nomme Mai-Lan.

Cela rétablit, je reprenais mon maquillage. Si on ne m'aidait pas, il faudrait que je le fasse moi-même. Mon teint se devant d'être parfait pour mon audition.

Deux simple merci et un regard qui en dit long. Judith, ne semblait pas forcément d'accord avec ma vision du monde. Elle était sans doute trop idéaliste à ses yeux, trop parfaite, comme moi en somme. De toute manière, je ne pouvais pas m'en empêcher, j'avais toujours eu cette tendance à toujours voir la vie du bon côté, le verre à moitié plein, bref vous avez compris le topo. Gonflant sa poitrine, ravie de mes compliments, je la voyait rayonner. Elle ne devait pas avoir l'habitude d'être ainsi mise en valeur, alors qu'elle le méritait très largement, point que me devais de souligner :

Tu n'as pas besoin de me remercier, je suis sincère. Tu mérite tous ces compliments.

Je la souriais, voyant son visage se mué en une expression interrogative. Surement à cause de mon métier et du terme d'employeurs que j'avais utilisé. Un bref rire s'échappa de mes lèvres entrouvertes avant de répondre à sa question concernant mon métier :

Non, je ne suis pas nourrice, mais tu n'est pas loin de la vérité. Je suis une jeune fille au pair, métier que je mon quotidien d'étudiante en littérature étrangères.

Puis elle fit une petite remarque qui me fit sourire. Celons elle, je devais être sacrément doué dans mon métier pour avoir un pareil cadeau. Je continuais de sourire, décidant de lui expliquer les véritables raisons de cette offrande :

Oui, ils semblent ravis de mes services, mais ce n'est pas la raison de ce petit cadeau<. Je suis arrivé en Angleterre avec pas grand chose dans ma valise, or dans l'univers dans le quel j'évolue, il me fallait être bien vêtue, être à la hauteur de ma maison qui m'accueillait. Ainsi, madame Grant, m'a offert un matin une penderie neuve remplie de jolies vêtements, de jolies bijou et autre maquillage, histoire que je convienne au attente de la haute société.

Je laissais plané un petit silence avant de rajouter :

Je pense que ces apparats, sont aussi présents pour m'aider à trouver un beau partis. Un parti de leur univers, univers auquel je dois l'avouer, je me suis bien habituée.

Elle m'écouta en silence puis me demanda mon âge, avant de piocher dans la trousse un maquillage un mascara. mascara qui, je dois l'avouer, lui convenait à merveille. Je la regardas et répondais :

J'ai 19 ans et toi ?

Je sais, ce n'était pas très polie de lui demander son âge. Mais cela m'était venu comme ça et je n'allais pas faire marche arrière maintenant, si elle était cool, elle ne m'en voudrait pas pour si peu.