Les céréales du matin, c'est son péché mignon. Il l'a précisé dans son casting, lorsqu'on lui a demandé sa gourmandise. En réalité, c'est pas aussi mignon que s'il avait répondu du chocolat, ou des fraises mais c'est bien la vérité. Non seulement c'est le truc qui le fait passer de l'état zombie à l'état humain, mais c'est également quelque chose de facile à faire. Par contre, il déconne pas avec la qualité de ces céréales. Lui, ce qu'il aime, -et tans pis pour la publicité !- ce sont les trésors de Kellogg's ! Les Chocapics peuvent dépanner, mais ça reste occasionnel ! Alors là, il est intraitable là dessus. S'il a pas ses trésors le matin, il passe une sale journée. Pour le moment tout va bien, il a toujours eu ses trésors. Là, il entame la deuxième semaine. La production a intérêt à pas se relâcher sur la qualité du cellier. Mais il ne se pose pas la question. Il sait qu'il va les avoir dans quelques minutes dans son bol, en train de se noyer dans une vague de lait. Le contraire est juste inimaginable pour lui. Il a déjà préparé son bol sur la table, il ne manque plus que ses précieux. Alors il rentre dans le cellier, déjà occupé par un gars. « Coucou crevette. » qu'il fait avec un demi-sourire. Quoi, c'est pas comme ça que les candidats le surnomme ? C'est Manu, et il l'aime bien Manu. Enfin plutôt, il lui a fait bonne impression puisqu'ils se sont rencontrés lors d'une activité pendant la phase des castings. Il était d'ailleurs content de le retrouver parmi les candidats parce... Il ne sait pas vraiment pourquoi, mas il est content pour lui. Il commence à fouiller dans le placard à l'opposé de Manu -puisqu'ici, rien n'a vraiment de place défini- mais il ne trouve pas de céréale. Ni dans celui à côté, ni dans un autre... C'est en se retournant, quand Manu ouvre un placard qu'il pense apercevoir des boites de céréales. Alors il ne réfléchit pas. Il se colle au dos du jeune homme, passant ses bras nus de part et d'autre des siens, tête posé sur son épaule droite, fouillant le placard qu'il vient d'ouvrir mais sans succès. Il soupire et se recule. « Bon, elles sont où ces putains de boites de céréales là... » qu'il marmonne, commençant à s'énerver. Pas du matin le Ulysse, mais pas du tout.

« coucou, juste toi. » qu'il répond à son crevette. Oh quoi, il n'a pas de surnom affectif à lui donner ? Ulysse est limite déçu là... C'est comme s'il s'en foutait complètement de lui... Mais en fait, c'est un peu le cas puisqu'ils sont quasiment comme des étrangers l'un pour l'autre, haha. Pour autant, ce n'est pas ce qui arrête le jeune blond. Sans aucune gêne, il passe ses bras autour de lui pour chercher ces fameuses boites de céréales. Aucune arrières pensées hein. Il veut juste ses céréales lui. « ça va, je dérange pas ? non parce que je demande hein, juste au cas où... » Oh bah, il était un peu au milieu entre lui et les placards mais bon, il va pas en faire tout un fromage Ulysse. Vu que c'était une crevette, il ne le dérangeait pas plus que ça. Par contre, pas un seul instant il s'est demandé si lui le dérangeait peut-être. Un peu trop dans son monde Ulysse pour le coup. « Un peu mais bon, moi j'aime bien. » qu'il fait l'air de rien, sur un ton tout à fait sérieux. Il a hésité à rajouter : t'as la peau toute douce, mais ça faisait peut-être un petit peu trop. C'est lui qui a commencé à vouloir se moquer après tout, il ne fait que suivre. « oook, j'adore les câlins le matin mais on va se calmer mon loukoum, c'est trop tôt pour moi. » Euuuuh, là y a plusieurs points à revoir. Il avait raison, ça n'allait pas du tout ! « C'toi le loukoum d'abord. » qu'il répond tout de suite, sur un ton boudeur comme si c'était la pire insulte du monde. Puis il est mal tombé Manu parce qu'il a affaire à un pâtissier. Un pâtissier qui a déjà été confronté au loukoum et il n'a aucun rapport avec la confiserie. Lui non plus d'ailleurs... Enfin, il croit pas. Il le goute pour voir. Oui oui, il le goute. Puisqu'il a sa tête posée sur son épaule, il a juste à la tourner pour embrasser cette même épaule. « En fait non, t'as pas le goût... » qu'il reprend d'un ton las. Ulysse divague un peu, c'est vrai. C'est le matin, il a pas mangé ces céréales, c'est pour ça. « Alors, on souffle. On va les trouver tes céréales. Je cherche du café, déjà pour commencer » Il se laisse faire, la mine triste. Oh, il espère qu'il va les trouver ces céréales... enfin, qu'ils vont les trouver ensemble. Mais il boude un peu, parce que Manu cherche d'abord son café. Il s'appuie contre un autre placard, en regardant le candidat faire. « Pourquoi c'est trop tôt pour les câlins ? A onze heures ce sera encore trop tôt ? » demande t-il, toujours le ton neutre malgré sa bouille enfantine, ses bras croisés et ses sourcils légèrement froncés. Il aime bien les câlins Ulysse. « y'a plein de boites là. » qu'il fait enfin. Ulysse se redresse tout de suite et va voir dans l'endroit indiqué. Il inspecte les boites une à une mais ne trouve rien. Alors il souffle, encore et encore. « C'est chiant. »