Krisjana & Tifenn
15 avril à 15h24

Allez hop, on arrête les bêtises maintenant. Avec ou sans Joanès, la petite brune se doit de vivre son aventure à fond et de profiter de chaque instant. Hors de question qu’elle se morfonde jusqu’à la fin du jeu pour un garçon qu’elle va revoir à l’extérieur. Parce que oui Tifenn est certaine qu’elle va le revoir. Leur petite histoire ne peut pas s’arrêter comme ça alors que tout avait si bien commencé. Enfin, passons. La gamine a juste envie qu’on arrête de la voir comme étant la petite fille sage bien trop pudique qui a peur de tout et de rien. Elle n’a pas non plus envie de devenir la nana facile du groupe ou un truc dans l’genre, mais elle a bien envie d’être normale. Toujours un brin timide, car ça elle ne pourra pas l’enlever de sa personnalité, mais une personne tout à fait banale. Et pour ça il n’y a pas meilleure solution que de commencer par accepter d’aller à la piscine en maillot de bain sans même se soucier du regard des autres. Ce n’est franchement pas facile pour Tifenn étant donné qu’elle est assise au bord du bassin, les jambes contre son buste et ses bras entourant ses genoux afin qu’on ne puisse pas trop la voir, à scruter l’une des caméras qui l’observe depuis une bonne dizaine de minutes maintenant. La pauvre semble complètement au bord du gouffre. C’est quand même dingue d’être aussi timide et pudique que ça. Tifenn n’est pas toute rouge, mais a un teint tout de même un peu rosé. Ses pupilles azures se décident enfin à regarder l’eau qui fait de toutes petites vagues sous ses pieds. Du bout des orteils elle vient goûter la température de l’eau. Ce n’est ni froid ni chaud. Elle pousse un petit soupir et laisse l’une de ses jambes glisser dans le bassin, puis une autre. Ses mains viennent s’agripper au rebord. Tout le monde peut enfin admirer son corps de déesse. Ou pas. Des bruits de pas se font entendre. La belle tourne la tête et tombe nez à nez avec Krisjana. Bien, ce n’est plus l’allemande la sirène de l’après-midi, mais la grande et belle brune. D’ailleurs, une question vient démanger les lèvres de la demoiselle. « Tu fais du sport pour avoir un corps pareil ? » Beh oui, peut-être que si Tifenn se met à faire du sport elle aura, elle aussi, un corps de malade mental.

« Non à l'extérieur je n'ai pas le temps » Parce qu’en plus la nana est née comme ça ? Euh, d’accord. Tifenn en devient aussi rouge qu’une tomate. Elle se sent un petit peu bête d’avoir posé une telle question alors que Krisjana est en réalité une bombe atomique depuis sa naissance. Enfin, son adolescence parce qu’avant ce n’était rien qu’un tout petit bébé et un tout petit bébé avec un corps de déesse c’est juste impossible. Enfin, passons. « Je dois ce corps comme tu dis, aux gènes de ma mère » Elle a bien de la chance sur ce point-là. La mère de la petite brune est plutôt jolie, mais uniquement aux yeux de Tifenn. Les autres ne lui ont jamais dit que sa maman était bien. Elle n’est pas très grande, comme la gamine, a la peau pâle, comme la gamine encore une fois. Elle est un petit peu enrobée, mais plus jeune elle était aussi mince que Tifenn. Enfin, la demoiselle sait juste comment elle sera dans une vingtaine d’année, rien de plus. « T'inquiète, toi aussi t'as pas été lésé à loterie génétique Une grimace s’installe sur la moue de l’allemande. Elle ne peut s’empêcher de laisser ses pupilles aller de son corps à celui de sa camarade. « Si tu étais vraiment moche, tu ne serais pas ici » Elle veut juste être gentille en disant ça. Tifenn hausse les épaules. « Je suis trop petite, trop maigre. Je n’ai pas de seins, pas de fesses. On n’peut pas dire que j’ai les atouts pour attirer les hommes. » Sauf un. Joanès. Mais ce n’est pas pareil. Les autres nanas ne le trouvent pas à tomber et pourtant Tifenn est complètement dingue de lui. En fait, ils ont tous les deux un physique moyen et un personnalité à chier, c’est pour ça qu’ils ont eu l’ocassion de vivre une petite amourette. « En même temps j’cherche pas à attirer qui que ce soit alors on s’en moque. » Elle dit ça, mais elle n’en reste pas moins pudique pour autant en essayant de cacher son corps des caméras. « Parle moi un petit peu plus de toi. » Après tout, elles ne se connaissent pas tant que ça les deux pintades.

« Si tu veux, on va dire que tu n'as effectivement rien pour toi, sauf tes yeux, et encore, j'suis pas sûre que tu me permettes de dire cela » C’est peut-être complètement idiot, mais c’est l’une des phrases qui fait le plus plaisir à Tifenn. Ce n’est pas un compliment, même si on vient lui dire qu’elle a peut-être de très jolis yeux, alors elle n’a pas de honte à avoir donc elle ne devient pas aussi rouge qu’une tomate bien mûre en plein été sous le soleil espagnol. Là, elle peut rester elle-même. Bon d’accord, elle baisse tout de même les yeux et se met à sourire en voyant les efforts que fait Krisjana pour ne pas la mettre mal à l’aise. C’est mignon. Finalement ils sont tous gentils ici. L’allemande dit qu’elle n’est pas ici pour faire fondre les hommes et qu’elle n’a pas besoin d’en avoir à ses pieds. C’est étrange venant d’elle puisqu’elle a passé la plus grande partie de son aventure avec Joanès à se faire des bisous et des câlins. Elle a même fait des sourires idiots, comme quand on est amoureux, par moment. « Moi non plus » Krisjana réagit aussitôt. Tifenn vient-elle de la froisser avec sa petite réplique qui ne voulait absolument rien dire ? La brunette s’empresse de se redresser et de demander, toujours plus curieuse. [i] « Tu as quelqu’un dans ta vie ? » Jolie comme elle est, il est fort possible qu’un beau chevalier, sur son cheval blanc, l’attende à l’extérieur. De toute façon l’étudiante en histoire risque d’en apprendre davantage sur sa colocataire puisqu’elle vient lui demander des précisions sur sa vie. Elle veut tout savoir de cette nana. Après tout, elle a un petit côté mystérieux la belle Krisjana. « Alors, 20 ans, étudiante à Polytechnique, domiciliée -plus ou moins- à Paris » C’est la version banale, mais Tifenn est contente tout de même. « Dis moi ce que tu veux savoir Tifenn, ça sera plus simple » Elle n’a vraiment aucune idée en tête. C’était juste pour en savoir un petit peu plus, rien de bien méchant. Sur la défensive, Tifenn vient répondre : « Rien de spécial. J’avais juste envie d’apprendre des choses sur toi que j’ignore. Par exemple, je ne savais pas que tu étais de Paris. » Il est tout à fait normal de vouloir en apprendre plus sur ses colocataires quand ça fait plus de sept semaines qu’on partage la même maison.