Ulysse est irrémédiablement attiré par elle, il va pas se mentir. Alors qu'il passait dans le jardin, qu'il l'a vu sous l'arbre, il n'a pu s'empêcher de s'approcher, comme si elle l'appelait de tout son être, l'intimer de la rejoindre. Regardez-là en même temps, étendue sur l'herbe... Tranquille, si innocente. Elle ne bouge pas non, et elle est tellement belle... Il a envie de la caresser, la toucher et bien d'autres choses encore plus indécentes... Puis il cède à ses pulsions, tans pis pour Jasmine à côté, il ne peut plus résister à la tentation ! Avec un peu de chance, Jasmine dort si bien qu'elle ne se rendra compte de rien ! Il a à peine le temps de jouer une note que son chien de garde se réveille. « Ne fait pas de gestes brusques... pause cette guitare avant de faire une connerie. » Il ne bouge pas d'un pouce tout d'abord, seul ses yeux vrillent de droite à gauche, l'air grave. Manque juste la petite goutte de sueur qui tombe sur son front et c'est bon. « D'accord... Je vais la poser juste là... » qu'il fait tout doucement, ses gestes tout aussi lents et doux. Finalement, la guitare retrouve l'herbe, prés de sa propriétaire. On croirait que la guitare est en réalité une bombe, et qu'un geste brusque risquerait de l'amorcer, les faisant sauter tous les deux. Il prend un air innocent, essaie de se justifier comme s'il était accusé d'un terrible crime. « Elle était un peu sous le soleil, je voulais qu'il ne lui arrive rien de mal c'est tout... » On sait tous que le soleil peut s'avérer très dangereux ici. Puis après, ses doigts ont quelque peu dévié... Bon d'accord, c'était clairement de l'attouchement, il mérite qu'on l'enferme. « Tu voulais me chanter une berceuse ? Je préférais encore une sérénade si tu veux bien. » Il ne risque pas d'endormir qui que ce soit s'il se met à chanter Ulysse. Si ça avait un effet, ce serait plutôt d'énerver à force surement. Peut-être faire rire à la limite. Ou les deux tiens, d'abord faire rire puis énerver au bout de cinq minutes. « Voyons, si sérénade il y a, ce sera dans les règles de l'art ! La nuit, à ta fenêtre ! » Et même que pour attirer son attention, il lancerait des petits cailloux pour qu'elle ouvre sa fenêtre... Mais on peut rêver n'est-ce pas ? « Enfin, c'est pas comme si je voulais te séduire... » qu'il souffle, le regard en l'air, le ton détaché. Oui, c'est une femme prise Jasmine... Changeons de sujet, hm. « Tu sais, j'ai repensé à ce que t'as dis la dernière fois. Qu'est-ce qu'on ferait de l'argent si on gagnait... » Ou s'ils validaient leur cagnotte. Il n'avait pas su répondre Ulysse, parce qu'il ne s'imaginait pas du tout avoir la chance d'aller jusque là. Mais voilà, finalement la fin approche à grand pas, et être sauvé deux fois par le public lui a fait prendre conscience que oui, il pouvait aller jusqu'au bout. Et c'est ce qu'il souhaite désormais, aller jusqu'au bout ! « Je voudrais donner à une association moi aussi. » qu'il lâche. Est-ce si surprenant de sa part après tout ? Il n'est surement pas aussi riche que Jasmine, c'est évident mais il gagne bien sa vie. Il n'a pas besoin de plus d'argent, vraiment. « Pour des orphelins ouais, ça me plairait bien aussi... » qu'il rajoute avec un sourire, un peu maladroit. En fait il pense à ces petites bouilles trop mignonnes qu'il pourrait rencontrer en s'engageant dans une telle association. Faut dire qu'ici, il a trouvé une famille en quelque sorte donc s'il pouvait donner l'argent qu'il a gagné grâce à Fake Lover pour cette cause, ce serait un juste retour des choses.

Si jamais il venait à gagner l'émission, ou même arriver à valider sa cagnotte, Ulysse pourra dire qu'il est fier de cet argent, et qu'il pourra le donner à une association. Une pour les orphelins, Jasmine avait émis l'hypothèse et depuis le début, il avait compris que ça lui tenait à coeur. Il sait pas, la façon dont elle l'avait dit, dont ses yeux avaient brillé, que son visage s'était illuminé... bon, peut-être que c'était exagéré, mais n'empêche qu'il avait descellé un petit truc en plus quand elle avait parlé des orphelins. Et là encore, il pouvait sentir ce petit truc en plus. « C'est vrai ? » Elle lui arrache un sourire, parce qu'il se rappelle très bien avoir eu la même réaction, identiquement la même jusqu'au mot lorsqu'elle avait parlé de donner son argent à une association. « C'est cool, je savais que t'étais quelqu'un de bien. » Il s'efforce de l'être en tout cas, un maximum même si parfois, il ne prend pas toujours les bonnes décisions. Il est toujours content de l'entendre de la bouche de quelqu'un en tout cas. Puis en plus, il a le droit à un petit bisou sur la joue. Il sait pas pourquoi, mais ses lèvres s'étirent malgré lui. « Fais gaffe, Esteban va être jaloux... » qu'il s'amuse à dire. Pourquoi il parle de lui en fait ? Pas la peine de gâcher le moment. « Je fais des dons tous les ans à des orphelinats un peut partout dans le monde, mais bon surtout en Inde. » Encore une chose qu'il ne savait pas sur la starlette. C'était tout à son honneur. « Pourquoi surtout en Inde ? » Ce n'est absolument pas une critique hein, juste une question comme ça. Doit bien y avoir une raison pour elle, qui lui tient à coeur. Enfin, il lui semble qu'elle est de cette origine, donc ça doit surement être pour ça. « Dis moi Ulysse... est-ce que tu m'as menti l'autre jours ? Je suis sûre que c'était toi... » Il regarde à gauche, à droite, en l'air en sifflant... « Peut-être bien que j'ai dis à un homme de ranger son téléphone oui... Après de là à dire que c'était moi ce blond... Je peux pas savoir... » qu'il fait d'un air détaché. En fait, c'était un acte anonyme, et il demandait aucun remerciement. Du coup, ça le gêne un peu qu'elle sache ce qu'il a fait pour elle. Puis... on s'en fout après tout, non ? Il prend soudainement la guitare, et la tend à la jeune femme. « Tu me chantes un truc ? » Il adore sa voix en plus, mais il lui a déjà dit indirectement la dernière fois. Il s'allonge sur l'herbe, les mains derrière sa tête. C'est vrai qu'ils sont bien là.

« Mais non. » Hm, après mure réflexion, elle a raison, il ne serait pas jaloux, pas de lui. Il se contente d'un sourire puisqu'à choisir, il préfèrerait ne pas continuer à parler du blond avec Jasmine, même si c'est lui qui a commencé. Elle l'aime bien -même plus que bien à ce qu'il a compris- et lui le déteste, y a rien d'autre à dire. Plus intéressant : les orphelins. Et -ça ne se fait surement pas mais il n'en pense pas moins- encore plus intéressant que de parler des orphelins, parler de Jasmine. Et par là, il entend pas les choses superficielles comme de ses dernières chaussures ou de sa robe préférée, non ce qui l'intéresse c'est la Jasmine, celle qui est bien cachée derrière le superficiel. « J'ai grandis dans un orphelinat à Jaipur. » Il est étonné oui, parce que ça doit complètement changer de la vie qu'elle vit aujourd'hui. Du coup, il comprend bien ses motivations. Forcément il a plein de questions à lui poser, parce qu'il a envie de la connaitre davantage mais il ne sait pas s'il a le droit... Puis en plus elle change de sujet, donc il suppose que cette révélation est déjà suffisamment grosse pour aujourd'hui. « Ben peut importe que ce soit toi ou pas, en tout cas ce jeune homme aura mon éternel reconnaissance, qui que ce soit. » Il lâche un sourire. « Où qu'il soit, je suis sur qu'il a entendu ton message... » Surtout s'il se situe juste en face d'elle, effectivement. Il lui donne sa guitare, pour qu'elle lui joue un morceau. Il fait beau, en plein jour, il est désormais allongé dans l'herbe, à l'ombre d'un arbre... Franchement y a pas de meilleur moment pour qu'elle chante. Et c'est ce qu'elle fait. Elle reprend Magic de Coldplay. Il la regarde pendant qu'elle chante, joue de la guitare et il sourit, comme un idiot. Puis il se dit que ça doit la perturber qu'il la fixe comme ça, alors il regarde vers le ciel de nouveau, écoutant les paroles un peu pensif. « T'as déjà vécu ça ? Une relation magique ? » C'est un peu être un peu maladroit de sa part de lui poser cette question puisqu'elle est en couple avec quelqu'un mais là tout de suite, il n'y pense pas vraiment.

Quand elle commence à chanter... il se tait et il écoute, parce que c'est tout ce qu'il peut faire en ce moment. C'est une belle chanson, et la guitare va tellement bien avec sa voix. Il a juste pas envie de gâcher la chanson, alors après l'avoir regardé un instant, il se couche pour se concentrer sur la musique et uniquement elle. Il rêve même, de ces paroles, du message qu'elle transmet. Une relation magique. Est-ce que Jasmine a déjà connu ça ? « Non. » Elle n'hésite pas vraiment avant de donner sa réponse. Dans sa tête, tout doit être clair. C'est pas tant le fait que la réponse soit non qui soit triste finalement, mais le fait qu'elle n'hésite pas, comme si elle n'avait jamais connu, ne serait-ce qu'une relation s'y rapprochant sans pour autant l'être. « Enfin, j'ai eu des moments magiques. Pour la plus part ici d'ailleurs mais je n'ai jamais eu d'histoire magique. » Il reste un peu dans ses pensées. « Mais j'en rêve. » Il esquisse un sourire, parce qu'il trouve qu'elle est mignonne, et assez touchante. En tout cas, il ne la trouve absolument pas stupide. Ce serait même d'ailleurs malvenue de sa part puisqu'en quelque sorte, c'est un peu comme ça qu'il imagine l'amour lui aussi, cette relation magique. « Et toi alors ? Y a-t-il eu une jolie fille qui a rendu ta vie magique ? » Il suppose qu'il ne pouvait pas échapper à la question, et la réponse est assez mitigée. Il ne sait pas trop en fait. « J'ai connu de belles relations, des très belles. De là à dire qu'elles étaient magiques... Non. » Pour lui, la seule relation magique qu'il aura, ce sera celle avec l'unique femme de sa vie, la mère de ses enfants. Donc s'il n'est plus avec ces femmes aujourd'hui, c'est que ce n'était pas la relation magique dont parle la chanson. « Quand t'étais en train de chanter, j'ai commencé à rêver. Tout était clair. Je prenais le petit-déjeuné, toujours mes céréales favorites avec un grand bol de lait. Puis y avait mes deux enfants avec moi : deux petit blonds. On vivait dans une belle maison, avec un étage. Notre golden retriever aboyait, et c'est à ce moment là qu'elle est rentrée. Puis j'ai souri, même si elle n'était pas maquillée, et qu'elle venait de se lever. Y a juste son visage, qui n'était pas clair... » Où il veut en venir en fait ? « Pour moi, une relation est magique quand même des moments du quotidien le sont, magiques. » Voilà. Pas besoin que ce soit la grande aventure tous les jours, au contraire. S'il est heureux dans des moments tout à fait basiques avec une personne, qu'il se sent bien, et ça tous les jours, c'est que c'est magique. « Je voyais pas son visage, mais je peux dire qu'elle était bien roulée par contre ! » qu'il rajoute avec un sourire, histoire de casser ce trop plein de romantisme et de niaiserie parce que bon, faut dire que ça l'était un peu quand même. En plus, c'est pas ça le plus important pour Ulysse, même s'il ne va pas mentir que c'est un bonus de taille.