Un pou, une puce, assis sur un tabouret ... [15.01 à 14h30]

Alice & Betty-Jane

Il faisait du soleil, il faisait doux pourtant, nous étions en plein hiver, le mois de Janvier n'en était qu'à mon milieu, pas le début, pas la fin, non, rien que le milieu de prémices, jusque quand resterait-elle ici? Alice s'en fichait, elle vivait l'aventure et montrait qui elle était au fond d'elle : rien. Une robe, un gilet, elle sortait sur la terrasse, elle frémit, l'air était froid, finalement, un air qui trahissait l'hiver. Elle s'installa que l'une des tables, tira sur une cigarette, le regard perdu dans le vide. Elle l'écrasait au milieu, elle en avait assez de cette nicotine qui puait et qui ne servait qu'à lui donner un genre ... Elle se redressait et se mit à fredonner.
« Un pou, une puce, assis sur un tabouret jouaient ... »

Une ombre qui se faufilait, elle scruta le fond et se mit à hurler
« BETTYYYY-JAAAAAAAAANNNNEEEE TU VIENS CHANTER AVEC MOI? »

La jeune femme n'était plus très loin, sûre, d'elle, Alice lui dit alors
« Tu veux être le pou, je serais la puce .. »

Elle arborait un sourire sur le visage, elle n'avait pas parlé à Betty-Jane depuis ... un moment, même l'irruption de la belle dans la chambre Aine ne l'avait pas perturbé.

L’air été frais et doux à la fois, l’hiver semblait s’être réchauffé quelque peu. Tant mieux, Betty n’aimait pas le grand froid. Seule la neige lui manquait un peu. La jeune blonde se baladait tranquillement dans le jardin, prenant l’air, un fin sourire aux lèvres, quand elle entendit une voix l’appeler, la figeant sur place. Elle se tourna vers l’endroit d’où provenait la voix et elle s’approcha ainsi d’Alice. « Hors de question que je sois le poux ! » Elle eut un rire puis elle grimpa sur la table, s’asseyant non loin d’Alice. « Je suis pas très douée pour chanter, je te préviens ! Mais je veux bien faire l’effort d’essayer. » Après tout, pourquoi pas hein ? « Par contre évite d’hurler dans mes oreilles s’il te plait ! » Elle eut un nouveau rire, posant ses yeux clairs sur la jeune candidat, un sourire aux lèvres.

Betty vint s'asseoir non loin d'Alice, elle ne voulait pas être le poux, non, ce n'était pas possible, elle était obligé. Alice fit non de la tête, fermant les yeux en même temps tout en signalant
« Tu ferais un merveilleux poux, j'en suis certaine ... Une vraie petite saloperie qui vient sucer le sang des humains et leur fou de l’urticaire . »

Elle arborait un sourire satisfait, s'imaginant bien Betty-Jayne dans ce rôle, vraiment absurde. Un rire amusé de la part de la jeune femme, elle la prévenait qu'elle n'était pas douée pour le chant, Alice haussa les épaules
« On ne peut pas être doué partout, mais je suis sûre que tu mens, tu dois être douée, certaine et ... promis je ne crierais pas »

Conclua-t-elle dans un murmure avant d'éclater de rire.

Comment ça elle ferait un merveilleux poux ? C’est qu’elle allait finir par se vexer si elle continuait ! Têtue, Betty fit non de la tête, maintenant sa position. « Non non non, ça me va pas le rôle du poux. En plus ça fait très vampire ce que tu raconte et je me vois pas trop en Edward Cullen et toutes ces conneries ! Je préfère être une puce, minuscule et qui sautille partout ! » Elle eut un sourire satisfait puis elle posa ses yeux sur Alice, la regardant. Elle haussa les épaules a son tour. « Non, je ne mens pas. Et tant mieux si tu compte ne pas crier, parce que sinon je.. Heeu.. Je sais pas, mais bon ! » Elle eut un léger rire, se trouvant ridicule.

Butée sur ses pensées, Betty se refusait d'être un pou, elle se refusait d'être un vampire assoiffé de sang humain, elle préférait devenir minuscule, sautiller partout, ça ne lui allait pas, mais Alice haussait les épaules
« Je doute que l'image du pou me colle à la peau ... Qui pourrait être un pou, ici? »

Elle se mit à chercher doucement, qui pouvait être assez vil pour être assoiffé de sang humain, de souffrance et de démangeaisons, qui pouvaient être aussi peu désirable qu'un pou dans les cheveux? Betty eu un léger rire alors qu'elle racontait n'importe quoi, Alice arquait un sourcil, lui avouant secrètement
« Tu es folle Betty ! »

Elle aimait la simplicité de cette femme qui apparemment, ne jouait pas plus qu'elle n'aurait pu le faire, elle aimait son côté enfantin qui se dévoilait dans ses yeux, pour cela, Alice la dévisageait.

« De toute façon pou ou puce, c’est trop moche comme bestiole, ça me plait vraiment pas perso ! » Elle eut encore un petit rire, haussant des épaules. Ces deux minuscules insectes étaient vraiment moches lorsqu’on les regardait de près et Betty n’aimait pas ça, elle eut même des frissons rien que d’y penser. Erk ! La candidate la sortit de ses pensées en lui confiant qu’elle était folle. « Folle, moi ? Possible ! J‘en sais rien ! » Elle eut un nouveau rire, puis elle sentit le regard d’Alice sur elle et elle reporta son attention sur la candidate. « En quoi suis-je folle selon toi ? » Après tout, elle ne faisait que rire tranquillement, en quoi cela faisait-elle d’elle une folle ?

Elle concluait la scène en annonçant que le pou ou la puce, aucun des deux n'était beau, Alice haussa les épaules, par réellement de cet avis, elle aimait les puces. Des toutes petites bestioles transparentes qui faisaient chier les chiens, c'était pratique ... Très pratique. Un silence s'imposait à elles alors qu'Alice annonça à la maîtresse de maison qu'elle était folle, surprise, elle ne le pensait pas non plus, demandant en quoi elle était folle, pour Alice
« Folle de la vie ... Tu es pétillante, vivante, rieuse, tu aimes la vie, ça se voit mais ... pourquoi être venue t'enfermer une seconde fois ici? »

Elle tournait la tête une nouvelle fois vers Betty, fronçant les sourcils, elle ne les avaient pas compris, pourtant, Alcéo, maintenant, était en fait son frère jumeau, il n'était donc pas fou, en soit ...

La candidate lui expliqua alors en quoi elle l’a trouvait folle et Betty-Jayne l’écouta attentivement, souriant en même temps. Elle se rendait compte que depuis le début de l’aventure, elle n’avait pas vraiment été elle-même. En temps normal elle était toute joyeuse, pétillante, riant pour tout et n’importe quoi, même dans les situations extrêmes et elle montrait rarement sa tristesse. Mais depuis son entrée dans le jeu, elle s’était montrée quelque peu différente, sans doute à cause de la présence d’Alec ? Betty n’en savait trop rien. Ce qui était sûr, c’est qu’elle comptait se rattraper les semaines à venir jusqu’à la fin de l’aventure. Souriant à Alice, elle lui répondit avec naturel. « Ma tante m’a appris à rire de tout et à aimer la vie, quoi qu’il se passe. Il y a beaucoup de misère dans le monde, mais il y a aussi beaucoup de beauté et de magie. Le rire est magique selon moi. Un rire peut tout changer. Et ma philosophie de la vie c’est de voir le positif avant tout. » Elle devait maintenant expliquer le pourquoi du comment elle avait choisis de s’enfermer de nouveau dans ce jeu plutôt que de rester dehors, en liberté. Betty n’en savait trop rien en réalité. Haussant les épaules, elle posa ses yeux sur Alice. « Je ne sais pas trop. Je crois que j’aime bien cette expérience de vivre dans un endroit fermé avec des inconnus pendant plusieurs semaines. J’ai toujours cherché la liberté, mais après l’avoir obtenus je me suis rendus compte que c’n’était pas vraiment ça qui me plaisait le plus. Je préfère avant tout le contact avec les autres. Et puis, c'est intéressant de voir jusqu'où vont les gens pour aller au bout d'un jeu comme celui-ci. Je connais tous les secrets et c'en est d'autant plus intéressant. »

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