with AUSTIN

Il faisait froid, la neige retombait à nouveau depuis quelque jours sur l'Irlande, ainsi la moindre occasion pour passer du temps devant la cheminée était bonne à prendre. J'observais le feu crépiter dans la cheminée du salon, le repas était sur toutes lèvres, je n'avais pas faim, ou du moins je n'avais pas envie de ce qu'il y avait au menu. Lorsqu'une illumination sortie de nulle part me vint, j'allais organiser un pique-nique en solitaire improvisé devant la cheminée de la chambre Aine qui au vue de l'agitation me semblait vide. J'attrapais un panier que je garnissais de diverses choses toutes aussi succulente les unes de que les autres. C'est à dire du chocolat, de fruits, des chamallows à faire griller dans la cheminée et d'autres choses. Discrètement je me faufilais hors de la maison pour ne pas me faire repérer fière de ma trouvaille. Lorsque je poussais la porte je constatais que celle ci était occupé. Je soupirais lorsque je reconnu Austin, installé face à la cheminée., le regard perdu dans le vide « Bonsoir. Tu n'attends personne j'espère ? » Lançais-je alors que je m'avançais vers la source de chaleur. « Si tu me laisses profiter de la cheminée, je te fais profiter de mes friandises. » ajoutais-je alors que je lui montrais mon trésors, alors qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres. A vrai dire, nous ne nous étions pas reparlé depuis l'incident de la chambre, c'était assez gênant par conséquent.

La tristesse d'Austin me percuta de plein fouet. A vrai dire, si j'étais venue ici c'était pour passer un bon moment, loin de toute l'agitation, loin de toutes ces histoires qui résonnaient sans cesse. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de lâcher du leste, ne plus penser à tout ça le temps d'une soirée au moins. Je m'avançais vers la petite table qui se trouvait contre le mur pour y déposer le panier, sans vraiment m'occuper du candidat. Ou plutôt pas avant qu'il ne prenne la parole. Seul point positif, une sauterie n'allait pas avoir lieu dans la chambre et par conséquent je n'aurais pas à déguerpir. Je me mis à sortir mes provisions jusqu'à atteindre la bouteille de vin, que je débouchais immédiatement, je la déposais sur la table lui laissant le temps nécessaire de reposer, puis me tournais vers Austin. « Tu sais pourquoi je suis venue ici ? Pour décompresser, oublier ... plutôt mettre de côté toutes les tensions, ou tout ce qui m'empoisonne l'esprit. Alors, tu peux rester, j'ai du vin rouge, deux verres, le feu crépite dans la cheminée, alors qu'il neige dehors. Il n'y a aucun bruit, c'est apaisant. Tout ce que je demande c'est aucun drame, je veux juste profiter du moment. Donc si tu veux faire une pause tu es le bienvenu, sinon, je vais m'en aller et te laisser seul ici. » Soufflais-je doucement. J'étais consciente qu'il devait être mal, son secret avait été dévoilé, sa nuit avec Alice ne cessait d'être mentionné, et puis il y avait Cassandre. Alors peut être que j'aurais dut je ne sais pas, le réprimander d'avoir fait du mal à mon partenaire sauf que je n'en avais pas envie, tout simplement parce que finalement cela ne me concernait pas.

En toute sincérité, j'espérais qu'Austin se prenne au jeu, qu'il décide de rester avec moi. Même au départ je n'avais pas prévue de passer la soirée avec qui que ce soit, il était le bienvenu, d'autant que j'avais toujours apprécié sa présence. De plus, cette pause lui ferait le plus grand bien. Par conséquent sa réponse me fit sourire, mais à la fois j'étais ravie qu'il se prête au jeu. « Excellent, je pense que l'on devrait fêter cette victoire avec un bon verre de vin. » Lançais-je joyeusement, alors que je versais déjà la liquide dans les verres. Il m'invitait à le rejoindre, sur la peau de bête. Je m'exécutais apportant les deux verres, lui en offrant un avant de m'asseoir. Lorsque je fus convenablement installée, je levais mon verre en sa direction afin de trinquer. « A cette soirée qui s'annonce excellente. » ajoutais-je tandis que nos verres se rencontraient dans un tintement cristallin. Je bus une gorgée, déposais mon verre sur le sol non loin, puis passais mon bras atour du sien avant de caler ma tête contre son épaule un instant. J'observais le feu accueillant sa chaleur avec un plaisir non dissimulée puisqu'un sourire prit place sur mes lèvres. J'étais effectivement persuadée que cette parenthèse allait s'avérer excellente. Puis finalement la présence d'Austin était ce dont j'avais besoin ce soir.

Sa question me dit sourire, il cherchait toujours à être adorable avec moi quoi qu'il puisse se passer entre nous. Quoi qu'il arrive il revenait toujours. Il arrivait toujours à me redonner le sourire, en toute circonstance et je lui en étais reconnaissante pour tout cela. Je frissonnais dès lors qu'il déposait sa main sur ma cuisse, d'abord surprise. Je quittais un instant le feu des yeux et tournait mon visage vers le sien. « Je pense qu'il n'y aurait que très peu de choses à faire pour qu'elle s'allume à nouveau. Alors si tu t'y prends bien, je pense que tu devrais t'en sortir et très bien. » soufflais-je mystérieusement à l'encontre du candidat. « Oh non te donne pas tout ce mal, tu risquais de te blesser, et je crois que je m'en voudrais toute ma vie. » Je me redressais sur mes genoux, me plaçant face à lui, alors que je faisais la moue. « Enfin si tu venais à te blesser je pourrais prendre soin de toi, je te ferais des massages, tu vois, tout ce genre de choses super agréables. » ajoutais-je tandis que je lui caressais doucement la joue sans lâcher son regard bleu azuré.

Pour le moment rien ne comptait, l'extérieur, les autres candidats. Franz. Je ne m'en souciais pas, tout ce qui comptait c'était le temps que je passais avec Austin. Je n'avais pas la moindre idée dans ce dans quoi je m'engageais. J'ignorais même s'il allait se passer quoi que ce soit, et à vrai dire ce n'était pas ce qui importait le plus. Lâcher prise, c'est tout ce que je souhaitais plus que tout ce soir. Tout semblait se dérouler parfaitement pour le moment, ma joue sur sa main, il me souriait jusqu'à ce qu'il se lève et parte en direction de la porte. Interloquée, je ne le quittais pas des yeux, puis il verrouillait la porte. Je souriais soulagée qu'il ne quitte pas les lieux immédiatement, d'ailleurs ce geste n'était absolument pas innocent ce qui eut le don de me tirer un nouveau sourire. Très rapidement il retrouva sa place, j'étais sur le point de porter mon verre à mes lèvres lorsqu'il déposa délicatement ses lèvres sur mon cou, je me mordillais la lèvre; il s'avérait que j'adorais ce genre d'attentions. « Deux trois idées tu dis ? Humm » répétais-je sensuellement alors que doigts glissèrent doucement le long de sa cuisse m'arrêtant juste au niveau de son entre jambe. Puis me désaltérais à mon tour comme si de rien était.