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 People are strange (25/09 - 15H59)

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MessageSujet: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptyLun 22 Sep 2014 - 23:33

ana, 25th september

J'ai avalé un livre entier en l'espace d'une heure et demi lorsque je décide que j'ai besoin d'une clope. Ce qui est complètement con, puisque pendant près de trois ans, j'y ai pas touché. Sevrage radical. J'ai arrêté du jour au lendemain. Je me suis lassé, sans trop savoir pourquoi. Et, trois ans plus tard, un beau jour, je me suis lassé à nouveau. De mes bonnes résolutions, cette fois. Et l'histoire de ma vie se poursuit ainsi sur vingt-sept ans. Je ne marche pas à l'ambition, ou aux passions, comme certains. Non, moi, c'est l'ennui mon moteur. Ce n'est pas forcément moins louable, selon moi. Je vis avec, je l'ai choisi, et je m'en accommode plutôt bien. Aussi, après avoir rangé le bouquin à la gomme dans lequel je me suis plongé, je coince une cigarette entre mes lèvres, fais un instant jouer mon zippo entre mes doigts, le temps de passer de la bibliothèque au balcon. C'est-à-dire approximativement dix secondes et demi. Là, je me pose. La vue est plutôt impressionnante, de là-haut. J'ignore combien de mètres séparent mon perchoir du sol, j'ai toujours été plutôt mauvais en estimations de distances, mais je devine aisément qu'une chute n'aura rien d'agréable. Je finis par me perdre dans des pensées diverses et majoritairement sans intérêt, triturant tantôt mes cheveux, tantôt l'anneau à mon oreille, jusqu'à être ramené à la réalité par des bruits de pas qui me font jeter un regard par-dessus mon épaule. Une tête brune, un corps frêle et un visage très doux. C'est la gosse qui dort dans la même chambre que moi. Ana. Surnom ou pas, j'en ai foutrement aucune idée. J'ai cru entendre qu'elle était plus âgée qu'elle en avait l'air, mais ça ne l'empêche pas d'avoir un physique qui frôle les dix-huit, dix-neuf ans à tout casser. Mais j'aime bien exagérer, aussi je constate un « je savais pas qu'ils acceptaient les mineurs, dans cette émission » en haussant un sourcil un brin sarcastique. Dans tous les cas, elle doit faire partie des plus jeunes du nid. Et comme j'en ai proprement rien à foutre du fait qu'elle soit potentiellement mineure et que, du coup, ce que je m'apprête à faire est totalement interdit, je lui tends par politesse mon paquet de cigarettes. Vas-y, sers-toi, gamine.
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MessageSujet: Re: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptyVen 26 Sep 2014 - 16:54

J'étais tranquillement posé sur le balcon. Accoudé à celui-ci et assise sur un tabouret piqué au sein de la maison. Ne pas me demander où, je ne m'en rappelle plus. Je profitais de la petite brise de vent. C'était plutôt agréable. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas posé à ne rien faire. C'était même étrange. Moi qui étais calme il y a quelques secondes, voilà que je me dis que quelque chose ne tourne pas rond. Je me sens moins à l'aise sur mon siège. Il faut que je bouge. Je me relève et commence à faire les cent pas. Je tâte mes poches. Voilà ce qu'il me manque. Je retourne alors vers ma chambre, pas de trace d'elles. C'est bien le moment. Je n'ai pas dû les prendre ou peut-être même que j'ai dû le terminer avant l'aventure. Il faut que je trouve une autre occupation. Je passe faire un tour dans la bibliothèque. Un bon petit livre fera l'affaire, puis c'est moins nocif. Qu'est-ce que je vais choisir? J'en retire quelques-uns de leur emplacement, lit la quatrième de couverture. Ils arrivent à me perdre en même pas deux lignes. Je replace le tout, lorsque mon oeil est attiré par un vieux ouvrage. Je me place sur la pointe des pieds et l'attrape non sans faire glisser de la poussière sur mon visage. Je souffle sur la première de couverture. Roméo et Juliette de Shakespeare.Pourquoi pas? Je me rappelle l'avoir déjà lu au lycée. ça fait bizarre d'avoir de nouveau cette histoire dans la main. Je le garde dans les mains, puis me dirige dans la cuisine, me préparer un thé. Lorsque toutes les conditions sont enfin prêtes je me redirige de nouveau vers le balcon, arrive non sans savoir comment à ouvrir le bouquin et commence à lire, à voix haute. "Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet." J'acquiesce à ses propres paroles, bien que je pourrais détruire leur amour, leur relation en quelques secondes si j'en faisais une étude comparative. J'accède juste après au balcon et aperçoit que ma place vient d'être prise. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il me lance une remarque à propos de ma majorité. I beg you pardon? Et voilà que maintenant il me tends une cigarette. Jouer la gamine en lui répondant un sale truc ou alors accepter la cigarette en faisant comme si je n'avais rien entendu. Le choix est vite fait. Je pose le livre sur le balcon et prends la cigarette des mains d'Hadrien. Le remercie d'un simple signe de tête. "J'attends qu'elle s'allume toute seule ou tu vas me donner un feu? Non parce que, autant faire bien les choses au lieu de les réaliser à moitié." dis-je en mettant la clope derrière mon oreille puis je prends une gorgée de mon thé.
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MessageSujet: Re: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptySam 27 Sep 2014 - 22:13

Je me rends compte qu'il y a encore tant de candidats avec qui j'ai à peine échangé. Ce sont pourtant des personnes que je vois tous les jours, que je côtoie toute la journée, qui sont les seules et uniques chances de compagnie que j'ai. Et plus particulièrement les candidats qui partagent ma chambre. Ça devrait être inévitable que des liens se créent entre nous, puisqu'en plus de vivre ensemble, on dort ensemble. C'est ce que je pensais, du moins. La vérité, c'est que le nid, à ce niveau-là, est comme la vraie vie. Au quotidien, on vit en permanence avec certains individus, sans pour autant leur parler plus que ça. Il suffit de prendre l'exemple d'un classe, au lycée. Il y en a toujours que tu fréquentes sans arrêt, et d'autres à qui tu adresses une fois la parole sur toute l'année. Bref, c'est ce que m'inspire Ana et son visage d'enfant, mais mes pensées sont vite détournées et lorsque je range mon paquet de cigarettes dans la poche arrière de mon jeans, je l'observe avec curiosité. Sa réplique me ferait presque sourire, mais plus de compassion que d'amusement. Elle est mignonne. D'autant plus que ses paroles n'ont absolument aucun sens vu où elle s'emploie à ranger la cigarette que je lui offre. « Si t'espères qu'elle s'allume maintenant, t'as intérêt à t'être préparée à la perspective de devenir chauve » je note, un sourcil haussé, avant de soupirer. Je me laisse tomber de mon perchoir pour la rejoindre, lance une main jusqu'à son oreille et attrape la cigarette pour la coincer délicatement entre ses lèvres. Mes doigts descendent jusqu'à son menton que je maintiens pour qu'elle arrête de bouger la tête et j'approche le visage jusqu'à ce que l'extrémité de ma cigarette soit collée sur l'extrémité de la sienne. Il ne faut que deux secondes pour que la combustion se fasse et pour que je puisse me reculer. « Allez, râle pas, gamine, ça ne te va pas au teint » je secoue vaguement la tête avec un sourire railleur, avant de tourner les talons pour retrouver le garde-fou du balcon sur lequel je me perche à nouveau. La sensation est incomparable. Je sens que je me tends vers le vide, et que je bascule imperceptiblement en permanence, pas loin de tomber. C'est presque grisant. « Qu'est-ce que tu lis ? » je demande finalement en repérant le bouquin qu'elle tient d'une telle façon que le titre et l'auteur en sont cachés. J'ai bien envie de lâcher une vanne style que je la félicite d'être parvenue à dégoter Twilight dans la bibliothèque, mais bon, après lui avoir fourni une arme de choix, ça serait un peu imprudent.
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MessageSujet: Re: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptyDim 28 Sep 2014 - 1:03

Il est obligé d'être hautain en plus de cela. Ce genre de comportement à le don de m'agacer étant donné que je suis de la même trempe. Il fait son malin avec sa petite remarque, je sais qu'il n'a pas tort, mais c'est dans le principe. "Je l'ai placé le temps de boire une gorgée de mon... je ne vois même pas pourquoi j'ai besoin de m'expliquer." dis-je non sans un agacement certain. Ce genre de garçon je ne les côtoie pas ou du moins plus. Ils sont du genre à se croire inaccessible, mystérieux. Monsieur je m'en fous de tout. C'est le genre d'homme à avoir pleins de capacités, mais parce qu'il a vécu un drame dans sa vie qui a tout bouleversé. Il décide de ne rien faire, de se laisser vivre. La preuve le voilà qui soupire. Pour quelle raison? On en sait rien. Parce que oui je suis sûr qu'il fait partie de ce genre de type qui se croit supérieur à bien des gens. Ou alors qui pense qu'il n'a pas à juger, mais qui n'en pense pas moins. Je suis dur. Je sais. Les reproches que je suis actuellement en train de faire par pensée peuvent ce reverber vers moi, j'en ai bien conscience. Mais j'assume. Je ne suis pas tendre, je suis supérieure à bien des candidats grâce à mon intelligence. C'est un fait. Tout ce que je dis, tout ce que je fais je ne m'en cache pas au contraire des personnes comme mon interlocuteur. On dit souvent de ne pas juger sur la première impression, moi je me dis que si elle existe c'est bien pour une raison, alors autant l'utiliser non? Et en prendre écoute. Pour l'instant ce blondinet est au plus bas. Mais la suite des événements me perturbe quelques peu. Le fait qu'il descende de son piédestal me fait plaisir, par contre le fait qu'il se rapproche autant me gêne. Qu'est-ce qu'il s'apprête à faire? Je sers les poings, prête à contre-attaquer. J'aperçois sa main s'approcher de mon visage. J'essaye de rester calme. Ne pas faire de gestes brusques. Ma respiration est plus tendue. Tout mon être l'est en fait et cela jusqu'à ce que son action se termine. Jusqu'à ce qu'il m'amène ma cigarette dans la bouche. La clope au bec je me dis que c'est bon. Très gentil, geste sympa, essaye de se rattraper comme il peut. Bref passons. Ou pas. C'est maintenant son visage qui se rapproche. Je n'ai qu'une envie à ce moment-là lui attraper le menton et le balancer fort contre le mur. Impulsive? Oui. Ce n'est que lorsque je réalise que ses gestes ne sont qu'à prendre amicalement, qu'il effectue un rapprochement juste pour m'aider à allumer ma cigarette que je me détends tout doucement. Sa phrase d'après me fait ironiquement sourire. "Ahah. T'es drôle!" dis-je en prenant une bouffée. J'attends qu'il se réinstalle à sa place initiale avant de me rapprocher à mon tour. Il me demande ce que je lis. Je jette immédiatement un coup d'oeil au livre que je tiens dans les mains. Du peu de ce que j'ai vu, je sens déjà la vanne à cent mètres. "Oh parce que ça t'intéresses?" Je laisse ma phrase en suspend le temps de quelques secondes. Je n'essaye pas d'installer un suspense. C'est juste qu'avant même de répondre, j'ai peur qu'il me fatigue par la suite. Peut-être qu'il va me surprendre, encore une fois. "Roméo et Juliette de Shakespeare. Vas-y lance les vannes maintenant! Parce que c'est à ça que tu sers non? T'es un peu l'ironique de la bande." C'est un jugement vivement hâtif que je fais là. Mais son comportement ne me donne pas envie de me comporter autrement. "En même temps tu auras beau le critiquer je suis sûre que tu ne connais même pas un passage de ce livre." dis-je non sans le défier.
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MessageSujet: Re: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptyDim 28 Sep 2014 - 2:15

En vrai, je m'en fiche un peu de la raison quelconque qui l'a poussée à coincer la cigarette derrière son oreille. Ça m'arrive de le faire, avec raison, sans raison, à n'importe quel moment de la journée, et dans n'importe quelle circonstance. Je n'aurais même pas pris la peine de commenter le geste, si elle ne s'était pas décidée à se lancer dans le sarcasme. Aussi, je me contente d'un fin sourire. Bien sûr qu'elle n'a aucunement besoin de se justifier. Elle ne me doit rien, et je n'attends rien d'elle. Même pas de subir mon ironie. C'est que j'ai la mauvaise manie de ne pas s'avoir m'arrêter, une fois que quelqu'un me lance. J'en ai saoulé, des gens, de cette façon. Sans rire. « C'est que j'ai un bon public » je réplique pour plaisanter. Sans plus m'attarder sur le sujet, cela dit, je laisse mon regard vagabonder sur elle, détaillant son expression, la façon dont elle me fixe, dont elle fronce les sourcils, dont elle semble agacée. C'est dingue comme via le regard de quelqu'un, on apparaît de façon totalement différente. Dans celui d'Ana, je vois tous mes mauvais côtés, puisque c'est tout ce qu'elle semble voir, pour l'instant. Je lui offre ainsi autre chose à penser de moi : j'aime les livres. Et ça mérite une réflexion, visiblement. Je m'abstiens de toute réponse, me contentant de la regarder. Ou plutôt, de regarder son livre. J'aime les livres. Donc oui, ça m'intéresse. Question idiote. Comment peut-on ne pas être intéressé par un livre ? Bref, je la laisse répondre sans un mot, je la laisse m'évoquer Shakespeare, je la laisse m'évoquer moi comme un parfait con, aussi. L'ironique de la bande. C'est à ça que je sers. Ah bon ? C'est marrant, on me l'avait sincèrement jamais faite, celle-là. « Parce que c'est comme ça que tu vois les choses ? Chacun son rôle, chacun sa place ? » je m'étonne presque, un brin révulsé par cette idée. « Toi, tu te contentes d'être quoi ? La teigneuse de la bande, rien de plus ? C'est un peu triste. » Parce que sincèrement, si c'est la seule étiquette que j'ai, le pauvre gars un peu sarcastique, j'aime autant me tirer de là directement. Donner cette image ne m'intéresse pas. Je ne suis pas naïf, cependant. Nous sommes dans une émission de télé-réalité, et c'est presque un jeu pour les téléspectateurs de faire rentrer les candidats dans des cases. Les affubler d'adjectifs, leur donner des rôles, les comparer aux candidats des saisons précédentes ou à des personnages de séries. Espérer que j'échappe à ce triste sort est sans doute chimérique et pitoyablement optimiste. N'empêche que j'ose espérer, peut-être un peu prétentieusement, que je suis un peu plus que le mec ironique. Ou un peu moins, je m'en fous, au fond. Mais dès qu'elle rouvre la bouche, mon sourire réapparaît. Elle me défie, là. Elle est sérieusement en train de mesurer mon niveau de culture générale ? Pour s'assurer que je ne suis pas complètement con ? Dommage qu'elle ait décidé que ça se joue sur l'un des bouquins les plus classiques de la littérature. Pas mon préféré, loin de là, mais incontestablement classique. « C'était l'alouette, la messagère du matin, et non le rossignol. Regarde, amour, ces lueurs jalouses qui dentellent le bord des nuages à l'orient ! Les flambeaux de la nuit sont éteints, et le jour joyeux se dresse sur la pointe du pied au sommet brumeux de la montagne. Je dois partir et vivre, ou rester et mourir. » je récite, y mettant autant d'intonation que possible. Je ne suis pas un acteur, je ne ressens rien de ce qui tourmente Roméo à cet instant précis de l'acte, mais j'y mets du cœur, simplement parce que ça serait un sacrilège d'user une voix plate et monocorde pour Roméo et Juliette. « Je te laisse interpréter le choix de citation comme tu veux, puisque visiblement, tu aimes bien la psychologie à deux balles » je la charrie un peu. Enfin je dis ça, mais elle ne découvrira pas grand chose dans ledit choix. Ce n'est que l'un des passages que j'aime dans la pièce, rien de plus. À elle de voir si elle veut perdre son temps.
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MessageSujet: Re: People are strange (25/09 - 15H59)   People are strange (25/09 - 15H59) EmptyDim 28 Sep 2014 - 3:02

Ces paroles ne me touchent pas. Ne m'atteignent pas. Certainement parce que ma réflexion est bien plus complexe qu'il peut le croire. Il me pense superficielle dans le sens où je porte des jugements hâtifs. Il n'a pas tort sur le coup. Après il ne cherche pas à aller plus loin. Il prend mes mots les utilisent et puis c'est tout. Il ne recherche pas un sens ou quoi que ce soit d'autre. Le pouvoir des mots. J'aime utiliser cette forme de langage, je n'aime pas tourner autour du pot. Lorsque quelque chose ne me plaît pas, je le dis. Je n'utilise peut-être pas bien les formes, mais j'essaye d'être le plus franche possible, pourquoi mentir? Alors oui en effet je pense actuellement que ce garçon est un brin prétentieux et aime utiliser l'ironie. Est-ce un défaut? Non. Je porte ses traits de caractère, mais je les utilise d'une autre manière. Je pourrais garder la même stratégie, ne pas répondre à ses suppositions. Jouer la sourde oreille. Mais cette fois-ci cela n'a pas le même impact et il faut que je remédie une chose. "Est-ce que c'est ce que je pense? Est-ce que c'est ma pensée personnelle? Non. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans une émission. On a beau vouloir se la jouer naturelle, on aura toujours l'un de nos traits de caractère qui se montra le plus. Alors oui, oui je pense que dans un sens, nous sommes dans un jeu et que chacun va avoir un rôle. A toi de le définir ou non." J'étais malheureusement ou non bien consciente de cette réalité. On a beau vouloir paraître ou non le plus simple possible, il ne faut pas croire que notre image sera retransmise comme on le veut. Généralement c'est même le contraire. Tout dépend l'histoire que veut raconter l'émission. Je reprends une bouffée. Plus longue. Je souffle en relevant la tête. Fixe le ciel un quart de secondes et dit: "Je ne suis pas une teigneuse. Ce n'est pas parce que j'ai des idées, certes peut-être arrêté que j'en suis une. Je dis ce que je pense. Ma pensée n'est pas absolue, pas tout le temps. Après ça plaît ou non, je m'en fiche!" Les gens n'ont pas l'air de comprendre. Dès qu'on ose omettre une opinion c'est l'apocalypse. Tout le monde désire une demi-mesure, un verre à moitié plein. Ils s'attendent à des controverses. Il n'y a plus de limites, plus de logique à déceler comme celle que la couleur est rouge. Pourquoi l'est-elle? Parce que. Ne pas me lancer dans ce débat. Il me sort de mes pensées en me citant le livre que j'ai dans les mains. En me citant Roméo et Juliette. Impressionnée? Pas tant que ça. C'était une belle interprétation, qu'il gâche avec ses propos suivants le monologue. Dommage. Je souffle face à ses propos, il n'a décidément rien compris. Mon sourire apparent sur mon visage est plus amusée qu'autre chose. "Pourquoi cet amour querelleur, cette haine amoureuse, ce tout créé d’un rien, cette pesante légèreté, cette vanité sérieuse, cette innommable chaos des plus aimables formes..." dis-je en essayant à mon tour de mettre le ton. Cette après-midi se trouve gorgée de poésie. "Je ne suis pas psychologue. Loin de là. Je déteste même cette forme, ces gens qui se font appeler docteur alors qu'ils n'ont qu'une allure de charlatan." Ma mère me disait toujours de ne jamais faire confiance aux psychologues, aux psychiatres. Tous des dingos selon elle. "Je suis juste observatrice. J'interprète. J'ai du mal à vous comprendre, vous cerner, mais j'essaye!"dis-je d'une sincérité étonnante. J'abandonne un temps ma cigarette pour prendre une gorgée de mon thé. Je dépose par la suite la tasse au sol. La cigarette revenue à mes lèvres, je décide de faire des cabrioles et monte sur la rambarde. "Un feu qui brûle éteint un autre;une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur." dis-je en regardant l'horizon.

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