water bending
ft. Ghika & Felice & Andreja

Il n'avait rien contre la chaleur Andreja, de base, il n'était même pas bien difficile puisqu'il aimait l'hiver autant que l'été ... Mais le souci était peut-être là, justement. L'été à Chicago avait été étouffant, une véritable chaleur à crever, du genre à pouvoir faire griller des steaks sur le capot des bagnoles et à rêver de piscine la nuit. Et ça ne l'avait pas vraiment dérangé parce que c'était fait pour ça, l'été ... Mais de la même manière il n'était pas mécontent de laisser l'été derrière lui et de caresser du bout des doigts l'idée que bientôt il ferait de nouveau un froid polaire ... et il avait fallu qu'on l'envoie en Australie. En Australie, là où le printemps ne faisait que commencer et où les températures frisaient déjà les trente degrés à certains moments de la journée. Et tout ça pourquoi, le plaisir de faire grimper l'audience avec des candidats en petites tenues, voir carrément à moitié nus quand on s'appelait Lou et qu'on ne savait pas conserver un tee-shirt sur le dos du début à la fin de la journée ... ? Oui, très probablement. Andreja lui saturait surtout un peu de la chaleur maintenant, et passait un temps presque déraisonnable à la piscine. Dieu merci il pouvait encore y faire des longueurs et donc se donner bonne conscience en ne passant pas ses après-midis à glander. Il ne pouvait pas, de toute façon, et s'il avait le malheur de s'empâter ne serait-ce qu'un peu pendant son séjour ici Emil se chargerait de le lui faire remarquer, option qui n'était absolument pas envisageable. Voilà donc deux bonnes heures qu'il faisait des longueurs, en donnant presque l'impression - fausse - qu'il ne se fatiguait pas quand en réalité son cœur puisait dans ses réserves et ses muscles commençaient à tirer. Du coup en remarquant l'arrivée de Felice il s'était arrêté, pour ne pas accaparer la piscine ; A moins qu'elle ne soit du genre à préférer cuire au soleil plutôt que de profiter de l'eau, pour le moment elle installait simplement sa serviette sur un des transats. Nageant tout de même dans sa direction il s'était appuyé sur le bord du bassin au moment où elle relevait les yeux vers lui, et s'apprêtait à engager la conversation quand une fusée débarqua de nul part et se précipita dans l'eau en poussant un cri de guerre de môme de cinq ans ... Et qui était réapparu à la surface de l'eau, après avoir éclaboussé copieusement Felice et Andreja ? Ghika, bien sûr. Qui d'autre ? « Je le noyer de ta part ? » avait alors demandé le serbe en relevant la jeune femme. Il méritait au moins ça, un coulage dans les règles de l'art pour les avoir éclaboussé tous les deux. Vrillant d'ailleurs son regard vers le rouquin Andreja lui avait fait remarquer « Tu presque vidé la moitié de la piscine, là. » Il n'était pas du tout dans l'exagération, bien sûr. Ghika, avec sa carrure de crevette, capable de vider la moitié de la piscine en sautant dans l'eau, mais pourquoi pas hein.

Il faisait particulièrement chaud en ce vendredi après-midi, bien trop chaud pour que je  m'aventure dans la forêt ou dans le jardin. Je n'aime pas vraiment les grandes chaleurs qui me rappellent des souvenirs douloureux de mes étés en Ohio jusqu'à l'âge de mes seize ans. De ses journées où les températures frisaient les trente degrés  à l'ombre où je devais passer des journées entières en extérieur. A Seattle, le temps était plus clément et beaucoup plus doux. C'était plus que bizarre de devoir affronter les chaleurs australiennes, c'était comme un retour en Ohio. J'avais passé une bonne partie de mon après-midi dans la bibliothèque, la pièce où il faisait le plus frais mais rien n'y faisait. J'avais bien besoin de me rafraîchir et rien de tel qu'un petit tour à la piscine pour ça.  Je traverse le couloir aux mirages jusqu'au dressing et j'enfile mon maillot de bain. Je prends au passage des lunettes de soleil, de la crème solaire et une serviette et je file vers la piscine. Je ne suis pas seule puisqu'un autre candidat fait des longueurs tranquillement sans remarquer mon arrivée. J'étend ma serviette sur un transat et m'y assoie pour pouvoir m'étaler la crème solaire. Geste indispensable quand on est tatoué pour protéger nos peintures de guerres des terribles rayons ultraviolets qui peuvent détériorer la qualité de l'encre. Je m'applique à bien étaler la crème sur mon corps alors qu'Andreja, le nageur, s'approche du rebord de la piscine. « Oh … Sa... ». Je n'ai même pas le temps de le saluer qu'une tornade arrive et jette dans la piscine en éclaboussant tout ce qui se trouve autour de lui. Je suis touchée de plein fouet par ce tsunami qui ravage la piscine. Une petite tête souriante sort de l'eau, encore un coup de Ghika. « Ghika, grosse baleine, je suis trempée maintenant ! » m'écriais-je voulant paraître énervée mais sans grand succès. La crédibilité à l'état pur. Andreja me propose de le couler pour venger cet affront. « Je crois qu'il l'a bien mérité, mais ça sera double punition pour lui ». Sans hésiter, je saute dans la piscine pour les rejoindre. Tant pis pour  cette fichue crème solaire, ma vengeance est plus importante.    

En un mot comme en cent, il faisait une chaleur à crever. Et qui dit chaleur à crever ne dit qu'une chose, piscine. Ghika avait fait de la piscine un de ses quartiers résidentiels favoris. Aussi, alors que le soleil brillait au point de lui faire plisser les yeux à chaque tant sa lumière était aveuglante. Ghika mourrait tellement d'envie de sentir la flagrance de la fraîcheur de l'eau sur sa peau qu'il courait depuis la chambre orientale où ils avaient dormi cette nuit, frôlant la mort dans les escaliers à cause de sa serviette qui voulait faire du pied à son mollet -j'espère que vous suivez-, mais n'arrêtant pas sa course avant d'arriver au bord de la piscine de balancer sa serviette dans l'herbe, griller Felice sans la calculer et sauter dans l'air en criant « YEEEEEHAAAA » et percuter l'eau. Putain ce que ça faisait du bien ! Il fit deux brasses avant de ressortir la tête de l'eau tout sourire. Secouant ses cheveux pour les faire partir de ses yeux, il explose de rire en entendant Andreja menacer de le couler et Felice surenchérir avec une insulte animalière. Grand maître, Ghika ouvre alors les bras. « Come and get me ! » qu'il les narguait en commençant à nager dans la direction opposée, espérant atteindre le bout de la piscine avant qu'un d'entre eux n'atteigne son pied ou une autre partie de son corps. Sauf que Ghika n'était pas la personne la plus coordonnée du monde et qu'en tentant de s'échapper tout en riant, il venait d'avaler une gorgée d'eau et de s'étouffer. « Okay, o... » essayait-il de parler en toussant. « Je me rends ! Je me rends ! » rigolait-il sans réussir à s'arrêter de tousser. Tout en se tenant debout prêt à être mis la tête sous l'eau par les deux énergumènes qui cherchaient à se venger.

En soit ce n'était pas bien méchant, ce n'était que de l'eau, et dans le cas d'Andreja particulièrement mouillé pour mouillé cela ne changeait pas grand chose ... Mais l'excuse était trop belle pour s'en priver, au même titre que toutes les raisons étaient bonnes pour s'attaquer à ses petits camarades lors de la soirée paintball cette fois-ci toute excuse était bonne pour faire boire la tasse à Ghika. Là en l'occurrence, le jeune homme venait d'éclabousser la demoiselle, le goujat, et rien que pour cela il méritait de goutter au chlore de la piscine ; Andreja se proposait même de venger Felice lui-même, mais loin de se défiler celle-ci avait décidé de que deux punitions valaient mieux qu'une. Pas faux, d'autant plus que Ghika faisait le mariole de son côté en les narguant ... comme s'il avait vraiment besoin d'aggraver son cas. A moins qu'il ne s'imagine que Felice et Andreja se dégonfleraient, mais clairement c'était mal les connaître, et maintenant qu'ils se rapprochaient gentiment de leur cible cette dernière voyait qu'elle n'y échapperait pas. S'approchant de lui avec un sourire narquois Andreja avait susurré « Ghika, laisse-toi faire ... Tu le mériter. » Oui parfaitement, il le méritait. Mais bon, c'était sans doute croire un peu trop au Père Noël que d'espérer qu'il allait vraiment se laisser faire, soit. Quoi qu'il n'avait même pas besoin qu'on l'aide à couler, il buvait très bien la tasse tout seul de toute évidence ... Quoi, comment ça il se rendait ? « Je pensais pas tu être le genre qui se rendre ... Je être un peu déçu, hm. » Un tout petit peu, quoi. En tout cas, et s'il s'agissait là de la dernière tactique de fourbe du rouquin, cela n'empêcherait pas Andreja d'aller jusqu'au bout de son idée, et reposant les yeux sur Felice il avait demandé comme si Ghika n'était soudainement plus là « Tu t'occuper des pieds, et moi des bras. » Bwehehe, il n'y échapperait pas. Saisissant fermement Ghika en dessous les épaules le serbe était venu lui murmurer à l'oreille, d'un ton faussement menaçant « Un dernier volonté ? » Voyez, il n'était pas si méchant que ça Andreja, il pensait quand même à lui demander ses dernières volontés avant, sait-on jamais.

Sous une telle chaleur j'étais venue pour me baigner et pas pour cuire comme une vulgaire saucisse sur son barbecue. Tout ce dont j'avais besoin, avant de rejoindre Andreja dans la piscine, c'était de me mettre un petit coup de crème solaire. Ghika en avait décidé autrement en surgissant de nul part pour s'écraser de tout son poids dans la piscine ce qui ne manquait pas de m'éclabousser. Ce n'était pas très malin de sa part car maintenant il avait deux candidats prêts à tout pour se venger de sa petite farce. Ghika joue au petit chenapan en nous narguant tous les deux. Il tente de nous échapper mais dans sa fuite il boit la tasse. « RI-DI-CULE » je lui lance ne pouvant me retenir de rire. Te voilà pris au piège Ghika, que vas-tu faire ? Alors qu'Andreja lui demande de se laisser faire, voilà que Ghika décide de se rendre. Vraiment ? « Je sais bien que tu as peur de ma force phénoménale Ghika, mais je ne savais pas que c'était à ce point » je le raille tout en montrant mes biceps ô combien si musclés. C'est bien connu, je suis dotée d'une force phénoménale et capable de soulever n'importe quelle homme de ce nid avec mes bras pour seul outil. Pour ma part je me fiche pas mal de sa reddition, tout comme Andreja qui me propose de me charger de m'emparer de ses jambes et il se chargera de faire le reste. Avant de mettre notre plan à exécution, mon camarade lui demande ses dernières volontés. Très prévenant de sa part. « Deal » je lui réponds avant de plonger dans l'eau. J'attrape les chevilles de ce cher Ghika et il se retrouve bientôt la tête complètement immergée. Je remonte à la surface heureuse d'avoir pu me venger de sa petite mesquinerie. Lorsqu'il réapparaît à la surface de l'eau, je ne peux pas m'empêcher de lui demander. « Alors c'était comment là dessous ? » . Je le narguais mais ce n'était qu'une pure imitation de son attitude ava't de se retrouver la tête sous l'eau.

Être maintenu immobile par Andreja c'est pas désagréable comme punition. Finalement il a peut-être bien fait de se rendre, c'est pas si dur comme châtiment de se faire tripoter par Andreja. Ghika profite de ces instants, parce qu'ils sont peut-être les derniers, parce qu'il est nominé, parce qu'il risque de quitter l'aventure et ses participants. Il ne pensait pas dire ça un jour, surtout pas après seulement trois semaines, mais ils vont lui manquer. Oh pas bien longtemps, le temps qu'il se réadapte à la vie normale et qu'il regarde les épisodes des semaines durant lesquelles il a été candidat. Histoire de voir, par curiosité l'image que la production a montré de lui. « Il y a une grande sagesse à ne pas combattre dans une bataille que tu sais perdue d'avance Andreja. » répond-il à l'assertion d'Andreja comme quoi il ne pensait pas qu'il est du genre à se rendre. Ce n'est pas lâche, ou même se rendre, que d'admettre qu'on ne peut pas gagner et minimiser les dégâts. Quand le serbe lui demande s'il a une dernière volonté, Ghika rigole avant de répondre. « Me laissez pas mourir là dessous. » finit-il juste à temps pour ne pas avaler une autre gorgée d'eau alors que son corps est immergé dans l'eau de la piscine. Alors qu'il reste quelques secondes sous l'eau avant que la pression sur ses membres ne disparaisse et qu'il remonte à la surface, Ghika prend le temps d'ouvrir les yeux pour profiter de la vue qu'offre le corps d'Andreja. Autant apprécier toutes les occasions qu'il lui reste pour admirer le paysage, il ne sait pas combien de temps il sera encore là après tout. « La vue subaquatique valait le coup d'oeil. Merci Andreja ! » lance-t-il avec un clin d'oeil quand Felice lui demande ce qu'il a pensé de sa plongée. « Vous pourriez être sympa avec un pauvre garçon en sursis ! » tente-t-il de les amadouer en jouant sur son départ potentiel de l'aventure. Avant de se jeter sur Andreja et de l'entraîner sous l'eau. « Un partout, balle au centre ! » rigole-t-il avant de repartir dans la direction opposée, en battant des pieds pour faire le maximum d'éclaboussures.