Il est tard déjà. En tout cas, le soleil s'est couché depuis un petit moment et ses rayons disparus, l'air se fait plus frais que ce que l'on connait habituellement. Sans doute le bon moment pour aller prendre l'air, le vrai air. Sans grande conviction, je rejoins le jardin. Je suis seule mais pas pour longtemps puisque, très rapidement, mon regard se pose sur une candidate. Clémentine, je la reconnais sans aucun mal et décide de me rapprocher d'elle. Nous ne nous parlions pas tellement au début de l'aventure, quasiment pas en fait mais j'essaie d'en savoir plus sur elle, j'essaie de nouer des liens parce que j'ai le pressentiment que cela pourrait fonctionner. J'ai l'impression que nous pourrions être amies. C'est rare que je pense cela d'une fille alors je ne compte pas laisser passer cela. Je ne suis pas encore arrêté qu'elle me fait remarquer qu'elle est prête à me poser une question. Qu'elle aimerait en savoir plus sur moi. Ou sur ce que je ressens pour Percy en tout cas. Silencieuse pour le moment, je vais me poser à côté d'elle dans l'herbe. « C'est un peu confus. Je sais pas trop.» que je réponds alors. Je ne cherche aucunement à me défiler, c'est simplement que je ne sais pas moi-même. Je l'aime bien mais est-ce que je pourrais dire que je l'aime vraiment bien? Cela n'a guère d'importance de toute façon. «De toute façon, c'est pas comme si ça avait de l'importance » que j'articule en haussant les épaules. Percy est du genre à butiner à droite et à gauche alors je suppose qu'il vaut mieux pour moi, que je ne me fixe pas trop sur une seule personne. «Tu m'en passes une ? » de cigarette bien entendu. Je n'ai pas pensé à prendre les miennes parce que je fume rarement mais j'ai bien envie de tirer une taffe. «Tu en penses quoi toi ? »

Habituellement, j'aime la rubrique du détecteur de mensonge. J'aime apprendre des choses sur les gens, des choses sur lesquelles il est impossible de mentir puisque la vérité est ensuite révélée. Par contre, je l'aime beaucoup moins quand il s'agit de moi. Je ne m'attendais pas spécialement à me livrer sur certaines choses et certaines questions m'avaient plutôt embarrassées. Pourtant, je m'étais montrée honnête et m'étais contenté de dire la vérité, allant même jusqu'à confirmer les sentiments que je peux ressentir pour Percy. Chose que je voulais garder pour moi parce que je sais que cela va l’embarrasser. Parce que je crains qu'il me le reproche par la suite et qu'il me trouve, une fois de plus, beaucoup trop naïve. Je tente d'ailleurs de faire comprendre à la candidate que cela n'a pas d'importance pour moi puisque Percy n'est pas le genre de gars à s'attacher aux sentiments de quelqu'un. Chose qu'il faut que je lui explique. «Il m'avait demandé de ne pas m'attacher.» soufflais-je alors en déposant ma tête sur l'herbe fraîche. Couchée, les yeux rivés vers le ciel, je m'apprête à poursuivre «Parce que lui, n'est pas vraiment le genre à s'attacher. Tu vois ?»Il suffit de voir à quel point il tourne autour des autres nanas. Je sais que je compte pour lui, qu'il m'accorde de l'importance mais je crains qu'il s'intéresse de trop près à des candidates comme Paloma. «Mais oui, il me plait vraiment.» J'ai envie d'être honnête avec Clémentine. Cela me fait du bien d'avoir trouvé quelqu'un à qui me confier sur ce genre de chose parce que je me vois mal entretenir ce genre de discussions avec les garçons du nid, qui sont pourtant, ceux de qui je me trouve le plus proche. «Je pensais pas que je m'attacherais à quelqu'un comme ça clémentine.» que je murmure. Je ferme les yeux un instant, j'essaie de faire le point sur tout cela. «Merci de m'écouter» Parce qu'elle n'est absolument pas obligée de le faire, elle pourrait très bien se moquer de moi. Mes prunelles se dirigent en direction de la blonde, se posent sur elle un long moment avant d'évoquer quelque chose que je n'ai pas loupé à la fin de ce prime, les adieux déchirants entre elle et Hadrien. Ou des au revoir plutôt.  «Et, hum, je suis désolée pour toi et Hadrien. Je ne connais rien de votre histoire mais c'est l'une des plus sincère qu'il m'est été donné de côtoyer. Je suis là si tu veux.» Comme elle venait de le faire avec moi, je pouvais très bien l'écouter à ce sujet. Je pouvais aussi comprendre qu'elle ne veuille pas en parler et cela ne me poserait aucun problème