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 such a shame (11/04 2h47)

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Adélie

Adélie
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MessageSujet: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptyLun 6 Avr 2015 - 23:54


 Passée un certaine heure, plus aucun son ne se faisait entendre dans l'hôtel si bien qu'Adélie aurait pu se croire seule au monde. Pas un chat dans les couloirs, elle n'entendait personne ronfler, tout était bien trop calme, si calme qu'elle pouvait se croire dans une scénario d'un mauvais film d'horreur. Le genre de film où des zombies allaient surgir de l'obscurité pour se jeter sur la française et la transformer en monstre, un très mauvais scénario mais qui devrait faire son effet. Elle devait bien avouer que l'hôtel était vraiment flippant la nuit surtout lorsqu'elle n'avait pas croisé un autre candidat depuis plusieurs heures déjà. D'habitude il y a toujours quelqu'un pour lui tenir compagnie, elle se demande même si ses camarades ne sont pas tous morts. Elle soupire, seule dans l'obscurité, elle devrait vraiment arrêter d'aller se faire des films. La jeune femme se dirige vers la salle de bain, une douche lui ferait pas de mal, elle arrêtera peut être de continuer à psychoter dans son coin comme une enfant qui a peur des monstres sous son lit. Elle se débarrasse de ses vêtements un à un, à cette heure là personne ne risque de la surprendre et de tomber sur la magnifique cicatrice qui dénature son corps, elle va pouvoir prendre sa douche tranquille sans avoir peur qu'un candidat ne la surprenne. Elle ne reste jamais longtemps sous la douche, encore plus dans le nid, elle déteste se savoir vulnérable aux yeux des autres, elle espère au moins que les caméras dans la salle de bain ne seront pas braquées sur elle. Adélie quitte donc rapidement la chaleur réconfortante du jet d'eau pour s'enrouler dans une serviette, elle enfile un short de pyjama ainsi que le débardeur qu'elle a piqué à sa sœur et elle se dirige vers le lavabo pour aller brosser les dents une dernière fois. Elle ne fait pas vraiment attention à ses pas si bien qu'arrivée près du lavabo elle perd l'équilibre, inévitablement elle se cogne le visage contre l'évier. C'est bien connu, Adélie a une chance légendaire quand il s'agit de chute. Le choc lui fait terriblement mal pourtant elle ne crie pas de douleur, elle se relève l'air de rien, une main posée sur sa pommette gauche où le choc a été le plus rude. « Putain, fais chier ». Elle jure dans sa langue maternelle, dans ce genre de moment elle abandonne la langue de Shakespeare pour un peu plus de spontanéité. Elle regarde son reflet pendant quelques instants dans le miroir, elle espère juste qu'elle n'a rien de cassé. Sa pommette est rouge, elle s'en sortira sûrement avec un énorme bleu qu'elle devra se traîner pendant quelques jours. C'est là qu'elle aperçoit le reflet d'Hugo dans la glace, elle est surprise, elle se croyait vraiment seule dans l'hôtel. « Tu n'as rien vu au moins ? Non bien sûr que tu n'as rien vu, tu étais même pas là il y a trente secondes. ». Adélie doit vraiment lui paraître bizarre de passer de la suspicion au soulagement en l'espace d'une fraction de seconde. C'est peut être le choc qui sait. « Je viens de m’exposer la tête contre le lavabo si tu veux savoir, ça fait super mal, je ne te le conseille pas. ». Elle préfère être claire, elle n'a pas cette tête ou ce genre de comportement en temps normal, dire qu'elle risque d'être défigurée pour le prime du lendemain. « Ne t'en fais pas, je dirai bien que tu y es pour rien, je ne compte pas t'enfoncer dans ta réputation de mauvais garçon. ». Qu'elle ajoute avec un sourire mutin, au moins elle n'avait pas perdu son sens de la plaisanterie dans cette chute. Elle avait déjà perdu toute dignité, c'était suffisant.      
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MessageSujet: Re: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptyMar 7 Avr 2015 - 21:32

C'est rare lorsque je suis déjà en train de dormir à cette heure. Je dors très peu, de façon générale, à peine une poignée d'heures par nuit. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me suffit, parce que l'hêtre humain, peu importe qu'il soit un gros dormeur ou non, a besoin de son quota de sommeil minimum. Même dormir une heure en phase de sommeil profond, ce n'est pas assez. J'ai toujours fait fi de ce besoin primaire de mon corps, pourtant, pour des raisons et d'autres. Preuve en est, il est presque trois heures du matin, et j'ai beau savoir pertinemment que dans trois heures à peine, je serai naturellement réveillé par mon horloge interne, ça ne m'empêche pas de traîner encore dans les couloirs de l'hôtel, désertés au profit des chambres. Je devrais me forcer, je devrais rejoindre mon lit pour m'obliger à dormir, mais je suis si profondément encré dans ce mode de fonctionnement que je ne ressens même plus la fatigue. Aussi, je profite toujours de ces moments de solitude pour investir la salle de bain, qui m'offre un sanctuaire de tranquillité sur lequel je ne crache pas. Qu'il soit deux heures du matin ou cinq heures, au saut du lit, je suis toujours seul au moment de me laver. Ironique, puisque je n'ai jamais ressenti la moindre gêne à me mettre nu face aux autres candidats. J'attrape donc d'un geste souple un tee-shirt et un caleçon pour la nuit et je migre jusqu'à la salle de bain, dont je passe silencieusement la porte. Je me fige en apercevant Adélie, qui s'observe dans le miroir, avant de retrouver ma liberté de mouvement et de m'approcher et déposer mes affaires dans un coin. J'ignore de quoi elle parle mais non, je n'ai rien vu, de toute évidence. Je ne prends même pas la peine de répondre, ni même de hausser les épaules, puisqu'elle a décidé de le faire à ma place, et ce n'est que lorsqu'elle évoque sa chute que je lève vers elle un regard indifférent. Sur son visage, plus précisément. C'est vrai qu'elle a l'air d'avoir la pommette un peu enflée. Quelle idée de se jeter sur le lavabo, elle est conne ou quoi ? Je l'observe, peu amène, avec la furieuse envie de lui coller un sachet de glaçons sur le visage. Déformation professionnelle, j'imagine. Même si étrangement, cette déformation ne concerne que les autres. En ce qui me concerne, j'ai tendance à l'ignorer lorsque je suis blessé ou malade. Jusqu'à ce que je n'aie plus d'autre choix que d'intervenir, du moins. Elle parle à nouveau, et elle a le mérite de me tirer un vague sourire narquois, alors. Ma réputation de mauvais garçon. Ben tiens. « C'est indispensable que je réponde ou tu continues de faire la conversation toute seule ? » je me moque en haussant un sourcil. Non parce que je préfère savoir à l'avance le taux d'implication qu'elle attend de moi dans cette discussion. C'était plutôt bien parti jusque-là, j'en étais au strict minimum, ça me convenait très bien. « Tu pourrais même dire que c'est de me faute, je m'en fous » je hausse les épaules, en attrapant un gant de toilette. Et rien à voir avec un prétendu désir d'entretenir une réputation de mauvais garçon que je ne suis même pas certain d'avoir. Mais l'image que je renvoie m'indiffère, peu importe ce à quoi elle ressemble, elle me convient. Je l'ai dit à Maha et ça n'a pas changé depuis. Distraitement, je trempe le gant de toilette sous l'eau glacée d'un robinet, avant de l'essorer et de pivoter dans sa direction. J'appuie doucement, du bout des doigts, le gant de toilette contre sa peau et glisse ma main libre jusque l'une des siennes pour la monter jusqu'à son visage et la faire maintenir le tissu. « Maintiens ça sur ta pommette » j'ordonne. Et je détache ma poigne pour reculer. Ça aurait été mieux de vrais glaçons mais je ne m'inquiète pas au point de faire l'aller-retour jusqu'aux cuisines. Faut pas exagérer. « Tu as déjà le visage suffisamment coloré, pas la peine d'en rajouter » je commente, avec un sourire moqueur. Avec toutes ces tâches de rousseur sur ses joues.
Adélie

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MessageSujet: Re: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptyMer 8 Avr 2015 - 12:05

 Une âme inconsciente, voilà le genre de personne qu'elle était à ne jamais faire attention à ce qui l'entoure. Cette chute elle aurait pu l'éviter si elle n'était pas constamment dans la lune, un rapide coup d’œil au sol lui aurait appris que celui-ci était glissant et que le risque de tomber était plus important que la moyenne. Adélie n'est peut être plus une enfant mais aujourd'hui elle a sûrement appris une leçon de vie : toujours rester sur ses gardes en sortant de la douche.  Une phrase qu'elle allait se répéter chaque jour comme une devise pour qu'enfin le message soit compris. La française ne reste pas au sol bien longtemps, il ne faut pas croire qu'elle est du genre à pleurnicher pour le moindre petit bobo mais elle ne tarde pas à constater l'étendu des dégâts. Seule sa pommette gauche a subit d'important dommage, déjà les premiers signes de réponse immunitaire se font sentir, la zone est rouge, légèrement enflée et elle commence déjà à sentir la douce sensation de chaleur qui n'annonce que le début de son calvaire. D'ici demain, elle espérait les rougeurs allaient se disperser pour laisser sa peau se teinter de nuances violacées, la phase où sa peau arborerait une horrible couleur jaunâtre elle n'en voulait pas. La simple vision de son visage fraîchement ecchymosé l’amenait à se poser de nombreuses questions qui trouvèrent toutes des réponses assez rapidement. Les maquilleuses allaient essayer de limiter la casse mais elles ne pourraient pas tout camoufler. Les autres candidats allaient sûrement la regarder d'un tout autre œil au réveil, à moins qu'elle ne décide de rester au lit toute la journée pour se cacher des regards trop insistants. Clarke allait forcément s'inquiéter en voyant sa pommette dans un piteux état, elle devrait aller le réveiller pour lui raconter sa chute surréaliste mais elle est vite arrêtée par le reflet d'un autre candidat dans la glace. Adélie panique, et s'il avait tout vu ? Non, non impossible, il n'était même pas là il y a trente secondes. Désemparée , elle en oublie même qu'elle pense à voix haute et qu'il doit sûrement la prendre pour une folle. Elle explique donc la situation à son camarade qui reste de marbre avant de sortir de son silence lorsqu'elle évoque sa réputation de mauvais garçon. Enfin, il finit par parler même si ce n'est certainement pas pour échanger quelques amabilités, on ne peut pas dire qu'il soit très enchanté à l'idée de participer à cette conversation. Elle aimerait bien plisser les yeux pour lui lancer un regard mauvais mais elle risque de réveiller la douleur à sa pommette gauche et la française juge que ça n'en vaut pas la peine.   « Tu peux parler ou pas, libre à toi de faire ce qui te chante. De toute façon je n'ai pas vraiment les idées claires alors bon. ». Elle explique ponctuant sa phrase d'un soupir, elle ne sait même pas ce qu'elle raconte, sûrement un effet secondaire dû au choc contre le lavabo. Ce n'est que l'histoire de quelques minutes pour qu'elle s'en remette, en attendant Hugo l'invite même à raconter à tout le monde qu'il est l'auteur de cette magnifique œuvre artistique sur le visage de la rouquine. Il ne s'en soucie guère. « Vraiment ? Ça ne te ferait rien ? Non pas que je compte raconter ce genre de sottises à tout le monde mais je trouve ça bizarre que tu t'en fiches. ». A sa place, elle n'aimerait pas qu'une nana à qui il parle à peine fasse courir ce genre de rumeur fâcheuse à son sujet. Sans un mot, Hugo décide de se diriger vers un autre lavabo pour humidifier un gant qu'il finit par presser délicatement contre sa pommette avant de l'enjoindre en guidant la main de la française vers son visage à tenir le gant elle-même. « Merci ». Elle parvient à articuler, alors que le jeune homme reprend sa place initiale, avant qu'il ne se mette à remarquer qu'elle la visage déjà bien assez coloré toujours avec ce petit sourire narquois aux coins des lèvres. « Laisse mes tâches de rousseurs en dehors de cette histoire, elles sont très bien là où elle sont. ». Elle peste sur  un ton qui est bien loin celui des remontrances habituelles, il a raison sur ce point, son visage allait ressembler à un de ces horribles tableaux aux couleurs criardes qui donnent la migraine s'il n'était pas intervenu. Elle l'avait déjà remercié pour ça, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire de plus. « C'est vraiment pas beau à voir, hmm ? ».  Elle demande à son interlocuteur, ne faisant plus référence à ses tâches de rousseurs mais bien à l'hématome qui commençait à se former sur son visage. Adélie savait que cette chute l'avait quelque peu défiguré, elle avait juste envie de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre.                  
     
Hugo

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MessageSujet: Re: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptyMer 8 Avr 2015 - 17:47

Elle s'emploie à donner une réponse on ne peut plus sérieuse à ma question rhétorique, qui tenait plus de la raillerie que de la réelle question, d'ailleurs. Comme si j'avais réellement besoin d'une permission ou d'un avis. Si je n'ai pas envie de l'ouvrir, je ne le fais pas, tout simplement. Je préfère mettre son manque de jugement et son sérieux sur le compte de son esprit peu clair sur lequel elle m'avertit et je ne réponds rien, détournant ses pensées sur un autre point évoqué, plutôt étrange, lui aussi. Je pourrais lui en être reconnaissant de ne pas chercher à m'enfoncer dans la soit-disant réputation que j'ai, mais non. D'autant plus qu'elle ignore totalement qui je suis, elle ne sait absolument rien de moi. Ce n'est pas parce que je suis désagréable que je suis un « mauvais garçon », je n'ai absolument pas fait preuve de cruauté, jusqu'à présent. Pas dans mes souvenirs, du moins. Mon attitude ne témoigne rien, sinon ce que j'ai envie de mettre en avant. Je pourrais être un militant trop usé par la vie, pour ce qu'elle sait. Tout comme je pourrais être un connard délicieux. Alors je me demande vaguement ce qu'elle entend par « mauvais garçon » et la façon dont elle peut me qualifier ainsi, puisqu'on ne se connait pas. En l'occurrence, je n'ai pas un bon fond, elle a probablement raison sur ce point, mais ça pourrait être totalement l'inverse. Peu importe. Ça m'amuse simplement de la voir soupçonneuse. C'est légitime, sans doute. Personne n'aimerait se coller une étiquette de dangereux qui explose les têtes des gens sur les éviers. Pourtant, outre le fait que je sois suffisamment riche que pour littéralement me payer une réputation, la réponse me semble évidente. « Tu sais combien il y a de caméras dans cette pièce ? » je me contente de l'interroger en retour. Je lève le doigt, alors, sans attendre de réponse, pour lui en désigner une, juste au-dessus de la douche. Je pivote pour en montrer une autre, à côté du miroir, puis une troisième, au-dessus de la porte. Il y en a probablement d'autres, mieux cachées, mais pas la peine de les passer toutes en revues, elle a beau se jeter contre les meubles, elle a beau être à moitié sonnée par le choc, je doute qu'elle soit conne au point de ne pas voir où je veux en venir. « Suffisamment pour démontrer de façon irréfutable que tu mens, si tu décidais de raconter n'importe quoi à mon sujet. » je conclus. Donc oui, je m'en fiche des rumeurs puisque je sais que la vérité, la réalité est enregistrée sous minimum trois angles différents. À savoir que je n'étais même pas dans la pièce lorsqu'elle s'est littéralement cassée la gueule contre l'évier. J'ai l'impression, parfois, d'être le seul qui garde en tête que nous sommes épiés H24, ce qui est un peu paradoxal puisque même dans ma vie de tous les jours, je suis habitué aux caméras indiscrètes. Probablement parce que j'en joue en permanence, parce que je les guette, qu'elles sont ma meilleure arme. Ici, dans l'hôtel, j'ai beau occulter volontairement leur présence pour être tranquille, je ne l'oublie jamais malgré tout. Elle résonne comme un background dans mon esprit. Comme le fonctionnement d'un bras, d'une jambe, comme un handicap qu'on traîne depuis toute une vie, dont on connait la présence par cœur. Si elle parvient à les ignorer si facilement, il ne fait aucun doute que d'ici deux jours, elle aura complètement oublié ecchymose qui se forme peu à peu sous sa peau. Rien d'extraordinaire, elle ne restera sans doute pas défigurée pendant des semaines, mais c'est certain qu'elle sera marbrée quelques jours au moins. Et comme elle n'a pas le réflexe de tâcher de résorber un peu l'hématome, je m'en charge à sa place, en appliquant un gant de toilette glacé sur son visage. Ça n'empêchera pas le coup d'apparaître mais ça devrait l'atténuer un peu. Enfin, elle a le mérite de me tirer un sourire amusé, au moins. « Ah oui ? Je les préfère un peu plus bas, personnellement, mais bon, chacun ses goûts. » je réplique, faussement évasif. Inutile de préciser de quel étage du corps féminin je parle, ce n'est qu'une boutade, de toute façon. J'attrape ma serviette pour m'essuyer les mains alors, puis aligne les pas jusqu'à l'étagère pour y prendre savon et shampoing. Ce n'est que lorsqu'elle s'inquiète de son allure que je jette un regard observateur par-dessus mon épaule. Je la jauge une seconde, avant de hausser les épaules. « Ça pourrait être pire. » Parole de presque docteur en médecine. J'ai déjà vu bien plus laid, voire insoutenable que ça. Rien que le pied diabétique, ça a fait vomir plus d'un cœur fragile à la faculté. « Disons que c'est toi qui a l'allure d'une mauvaise fille, maintenant » j'ajoute, étirant les lèvres en un sourire sarcastique. On pourrait presque croire qu'elle s'est battue avec Lamine pour le titre de gros dur de la cité. Pas de chance pour eux, nous sommes dans un hôtel que les puissants se partagent tant bien que mal. Il n'y a que peu de place pour les guerres de cités. Je balance les deux bouteilles dans la douche, me plane à côté de mes affaires et détache distraitement ma chemise que je laisse choir avec le reste. Puis mes chaussures, mon pantalon, mes chaussettes, mon caleçon, tout y passe.  « Assieds-toi si tu sens que ça te lance, ça serait con de retomber sur l'autre joue parce que tu as des vertiges » je lui lance en entrant dans la cabine de douche. L'eau est froide, au début, mais ce n'est pas bien grave. Elle est vite remplacée par l'amas de gouttes brûlantes qui délie les muscles tendus de mon dos et de ma nuque. Je ferme les paupières, l'espace d'un instant, le visage sous le jet d'eau, et j'oublie presque la présence d'Adélie, dans mon dos. « Qu'est-ce que tu fais encore éveillée à cette heure, de toute façon ? » je demande finalement, sans la regarder par-dessus mon épaule. Il est quoi, trois heures du matin ? On doit être les deux seuls encore debout, à moins qu'une poignée d'autres noctambules ou insomniaques ne se baladent dans les couloirs ou dans le jardin. Mais si c'est pour se blesser comme ça, elle aurait franchement mieux fait d'aller dormir.
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MessageSujet: Re: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptyVen 10 Avr 2015 - 1:19

La jeune femme était bien loin de se douter qu'un autre candidat allait faire son entrée dans la salle de bain quelques instants après sa chute monumentale contre le lavabo. Il était presque trois heures du matin et si le sommeil n'avait pas réussi à l'emporter elle pensait que c'était le cas pour ses autres camarades. La présence d'Hugo dans la pièce lui prouve qu'elle a tord, il n'a peut être rien vu de son léger incident mais il est maintenant le témoin des délires post-traumatiques de la française. Ce n'est sûrement pas sa pommette enflée qui risque de l'empêcher de provoquer gentiment son camarade en évoquant sa réputation de mauvais garçon qui lui colle à la peau dans le nid. Ce ne sont que des bruits de couloirs proférés par des racontars, Adélie ne peut pas se laisser convaincre par le point de vue de ses camarades alors qu'elle n'a jamais pris le temps de discuter avec le jeune homme. Elle veut vérifier, voir de ses propres yeux si ce qui se raconte à son sujet est vrai, elle se fera sa propre idée après. La rouquine est amusée de le voir garder son calme en démontant étape par étape son « plan » consistant à raconter à tout le monde qu'il s'amuse à exploser la tête de ses camarades contre les lavabos une fois la nuit tombée, il reste pragmatique là où d'autres auraient pu perdre leur sang-froid. Elle se savait enregistrée par une tripotée de caméras, elle n'oublie jamais ce détail, en particulier quand elle est sous la douche ce qui l'amène souvent à écourter ce moment qu'elle apprécie tout particulièrement dans sa vie de tous les jours.  Sa chute a sûrement dû être filmée par toutes les caméras de la salle de bain, elle ne pouvait pas se servir d'Hugo comme d'une excuse pour un incident provoqué uniquement par un manque d'attention flagrant. Adélie ne répond rien se contentant de croiser les bras alors que déjà son camarade se charge d'appliquer un gant de toilette glacé contre sa pommette, une technique vieille comme le monde pour minimiser les effets du choc sur sa peau. Il n'était pas obligé et pour cela elle décide de le remercier. Son camarade ne décide d'évoquer les tâches de rousseurs qui ornent son visage. Adélie les adore mais Hugo semble les préférer à un endroit beaucoup plus au sud  de l'anatomie féminin. L'ombre d'un sourire apparaît finalement sur le visage de la française. « Je suis vraiment ravie de l'apprendre ». Elle réplique ironique, ça lui faisait une belle jambe de savoir ce genre de choses. Hugo s'agite attrapant sur les étagères ce qui semble être ses affaires de douche, nul doute qu'il allait profiter des cabines vides à cette heure-ci , après tout il était venu pour ça sûrement pas pour tomber sur une idiote qui se casse la figure contre un lavabo. Un choc qui allait laisser des marques pendant quelques jours, avec le prime qui approche cet incident tombe vraiment à pic, elle en avait vraiment besoin. Hugo soutient qu'il a vu pire en ajoutant même que cet hématome lui donne des airs de mauvaise fille. « Ce serait bien la première fois ». Adélie est réputée pour garder son calme en toute circonstance, elle ne ferait pas de mal à une mouche alors il est tout bonnement inconcevable de l'imaginer se battre. « Moi contre l'évier, un combat que personne n'est prêt d'oublier ». Elle déplore ponctuant sa phrase d'un léger soupir alors que son camarade décide de se séparer de ses vêtements pour aller prendre une douche non sans lui adresser un dernier petit conseil.  Elle décide de l'écouter, c'est qu'il commence à la faire flipper avec ses histoires d'étourdissements, elle n'a pas envie d'avoir le même genre d'ecchymose sur son autre joue. Elle décide donc de s'asseoir en tailleur le long du mur essayant de se sortir ces histoires d'étourdissements et de vertiges de la tête.   « Si jamais je tombe dans les pommes pendant que tu es là dessous, surtout rhabille toi avant de venir me porter secours, je veux pas terminer à la rubrique faits divers de la chronique d'Akela ». Elle le prévient avant de clore ses paupières ignorant ainsi ses maux de têtes de plus en plus insistants, se laissant juste bercer par le bruit harmonieux de l'eau qui s'écoule. Un répit de courte durée puisqu'Hugo lui demande déjà ce qu'elle fait debout à une heure pareille. « J'ai un traitement à prendre chaque soir, généralement les médicaments me font dormir mais certaines nuits ils jouent les traîtres et m'empêchent de trouver le sommeil ». Elle se contente de répondre d'une voix monotone, elle n'en parle jamais avec les autres candidats, elle n'a pas envie qu'on lui pose des centaines de question sur le sujet mais puisque le brun a envie de savoir elle ne voit pas pourquoi elle lui cacherait la vérité. On lui demande, elle répond, c'est aussi simple que ça. Elle n'aime pas mentir Adélie, ce n'est pas dans sa nature. « Faut que je te pose une question ». Elle annonce d'une voix totalement neutre alors qu'elle se souvient d'un moment qui l'a marqué la semaine passée. Un truc pas vraiment important mais qui mérite quand même d'être éclairci. « Est-ce que j'ai loupé une joute verbale entre toi et Lamine quand tu as découvert qu'il avait balancé tes fringues partout dans la laverie la semaine dernière ? ». Elle s'en mordrait les doigts si elle avait loupé les deux garçons s'engueuler comme deux mégères pour une histoire de fringues. Adélie avait presque oublié que dans cette histoire elle n'avait pas été la seule victime et l'inspection surprise des machines à laver de Lamine l'avait aussi conduit à fouiller dans les fringues de son camarade. Si Adélie l'avait bien pris, pas sûr que le jeune homme puisse en dire autant.                                    
     
Hugo

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MessageSujet: Re: such a shame (11/04 2h47)   such a shame (11/04 2h47) EmptySam 11 Avr 2015 - 2:18

J'examine un bref instant son visage, partiellement caché par le gant de toilette. J'ai juste le temps d'apercevoir l'ampleur des dégâts lorsqu'elle l'ôte une seconde et ce que je vois là n'est guère impressionnant. Pour l'instant, du moins. Je n'ai aucune garantie que sa peau restera majoritairement immaculée mais, si on peut déjà distinguer quelques vaisseaux éclatés à hauteur de sa pommette, je ne pense pas qu'elle se tapera un beau gros coquard bleu et violet comme on en voit dans les films. Au pire, il tournera jaunâtre quelques jours puis commencera déjà à disparaître. Non, le gros problème, dans son cas, c'est plutôt que c'est un peu enflé. Comme une bosse. Rien d'exceptionnel en soi - elle aurait pu finir plus défigurée que ça. Et si je me moque vaguement, ce n'est que de façade. Ça ne ressemble pas vraiment à un coup de bagarre au corps à corps. Et lorsqu'elle rétorque, je ne suis guère étonné. Ouais, non, effectivement, elle fait plus enfant de chœur que grosse dure. Je la vois bien venir de la campagne, avec sa gueule d'ange, se balader dans les champs avec un brin de blé ente les lèvres. « Surtout quand on sait qu'il t'a vaincue par K.O sans avoir à bouger d'un millimètre » je confirme, l'air de rien. Je dis ça, je dis rien. Puis je l'abandonne à moitié, parce que l'objectif de ma présence dans la salle de bain n'avait rien à voir avec elle, à la base. Aussi, après un dernier avertissement, parce que oui, je suis attentif, ça m'arrive, de toute évidence, et surtout parce que je n'ai pas envie d'avoir son malaise sur les bras, je ne me préoccupe plus que de moi. J'essaie, du moins. Je dois me retenir de pousser un profond soupir quand elle l'ouvre à nouveau. Ben voyons. « Qu'est-ce que tu peux être rabat-joie. » C'est quoi qui la gêne, que je sois nu ou d’atterrir dans la rubrique de mon chef d'équipe ? Non parce que vu sa situation actuelle - elle est à moitié assommée dans une émission de télé-réalité - je la trouve plutôt gonflée et ingrate quelle que soit la réponse. Je pourrais très bien la laisser se démerder seule, elle n'aura qu'à dormir ici si elle a trop mal à la joue que pour réintégrer sa chambre. Ouais, c'est pas mal ça comme idée. Je pourrais aussi appeler Mylah, qui doit avoir des bases en bons réflexes vu qu'elle avait entamé des études de médecine, mais non, c'est bien plus drôle de l'observer gérer elle-même. Et en ce qui concerne la rubrique d'Akela, et bien qu'elle retourne chez elle dès maintenant si son but c'est que personne ne sache qu'elle existe. Privilégiant l'effet de surprise, je garde mes réflexions pour moi et la relance autrement. Qu'est-ce qu'elle fout là ? Je ne croise jamais âme qui vive, à cette heure-ci, ou peut-être son cher et tendre partenaire qui se balade de temps en temps. Lui aussi, moins je le vois, mieux je me porte. Enfin peu importe, elle a le mérite d'aiguiser ma curiosité en tapant encore dans un domaine qui me parle. Je lui lance un regard scrutateur par-dessus mon épaule, les sourcils froncés et les lèvres pensives. Un traitement ? Malgré moi, je m'interroge. C'est l'habitude. Ça fait presque sept ans que je vis traitements, médocs, diagnostics, corps humain et pathologies. Même lorsque ça ne m'intéresse pas, et bien ça m'intéresse quand même, tant c'est devenu mécanique. Toutefois, sa voix, son ton, son expression, tout crie qu'elle ne daigne me répondre que par honnêteté et pas par envie. Aussi, je lui adresse juste un regard insondable avant de détourner la tête. Très bien, la campagnarde, je ne dis rien. « Hm » je grogne avec indifférence lorsqu'elle reprend la parole. Une question, dit-elle. Je ne vois pas trop ce qu'elle pourrait avoir comme question à me poser mais soit. Elle peut bien me demander ce qu'elle veut, je m'en tape un peu, à vrai dire. Je hausse les sourcils alors, passant les doigts dans mes cheveux fraîchement lavés pour les écarter de mes yeux. À nouveau, je la regarde, sans comprendre de quoi elle parle. Mes fringues ? Partout dans la... Ah. Ah ouais, en effet. Ça m'est sorti de la tête, cette histoire. Lamine, donc. Je retiens. « Il s'est bien gardé de me dire que c'était lui le responsable, figure-toi » je me contente de répondre, sans me départir de mon air imperturbable. Je ne suis pas le genre à perdre mon sang froid pour ça. Même s'il l'avait fait sous mes yeux, je me serais contenté d'aller piocher une paire de ciseaux et de lui rafraîchir sa tignasse de clochard une fois le dos tourné. C'est très rare lorsque je m'énerve. Soit il faut avoir épuisé mes nerfs de façon assez extrême, soit c'est un minuscule petit détail qui me fait péter une case sans que personne ne vienne voir venir le truc. Et Lamine, dans tout ça ? Il est juste con. Ses tifs lui bouffent les neurones, de toute évidence. « Mais il rigolera moins quand son ordinateur servira à repayer ce qu'il a foutu en l'air » j'ajoute d'une voix légère et railleuse. Et ses jeux, son casque, peu importe, ce qu'il faudra. Je n'irai pas jusque-là, cela dit. Ce qu'il a abîmé c'est franchement négligeable, pour moi et des vêtements du genre, je peux sans problème m'en racheter des tas. D'ailleurs, abîmé est un grand mot puisqu'il les a plus chiffonnés qu'autre chose. « En fait, toi t'es la fille qui dresse les gens les uns contre les autres puis qui se contente d'assister de loin au résultat final en mangeant tranquillement son pop-corn » je commente alors, en attrapant le savon pour achever de me laver. J'aurais même tendance à dire qu'elle attendait un combat dans la boue mais puisque la vue d'un corps d'homme semble la déranger. « Pas très classe, Heidi » je note, en étirant les lèvres en un sourire narquois. Et vite fait bien fait, je passe une dernière fois le visage sous le jet d'eau avant de le couper, de m'extirper de la cabine de douche et d'attraper ma serviette pour frictionner mes cheveux puis l'enrouler autour de ma taille.

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