Addil avait envie de rejoindre la salle zen. Oui là dernière fois qu'il y a été c'était en compagnie de Imma, sa douce partenaire avec qu'il avait pu discuter à l'intérieur de cette pièce. Il avait pu y aller avec Claudia, mais désormais Claudia n'était plus. Le seul point positif était que Imma était toujours là et qu'elle avait échappé à l'élimination. Donc au moins il n'avait pas le poids de la culpabilité sur ses épaules, donc il pouvait continuer d'avancer assez serein l'aventure. A moins qu'elle ne s'arrête brusquement dimanche comme ses camarades ont décidé de le nominer. Il aurait tellement préféré que ça soit Maha qui soit nominée à sa place, il est un peu dégoûté que les candidats la préfère elle. Bon en même temps c'est normal c'est une femme, elle peut séduire les hommes et faire du copinage avec les femmes. Lui avait un peu plus de mal à faire cela. Il ouvrit délicatement la porte de la salle de zen pensant qu'il n'y avait personne, sauf que si. Il y découvrit @Allen, qui était déjà là dans cette pièce avec une mine pensive. Les questions que Allen lui posèrent étaient sûrement en rapport avec sa famille. Addil savait que les proches bel homme devait lui manquer. Lui qui était jeune psychologue pouvait le remarquer, mais en vérité n'importe qui pouvait le remarquer. Même si on ne s'appelle pas Addil et même si l'on n'est pas un psychologue expérimenté. « Je pense qu'on ne rate rien. On vie juste une autre vie. Le monde continue de tourner sans nous et c'est peut-être ça qui doit t'effrayer non ? Le fait que même si tu pars les tiens seront toujours là et qu'est-ce qu'il pourra bien se passer pour eux ? Est-ce que tu pourras les voir ? Ou est-ce que tu ne pourras jamais les voir. » dit-il avec un léger sourire et en s'approchant plus de Allen. Il se déposa sur un pouf en le fixant, c'est vrai qu'il avait toujours été assez proche du trentenaire. Il aura fallu qu'il se propose pour passer une semaine dans une tente avec lui et cette semaine a réussi à les rapprocher. « Et bien on pourra toujours se consoler en mettant la musique de Titanic. » dit-il en laissant échapper un léger rire.

Adil voyait bien que Allen se tracassait, heureusement pour le beau brun il n'avait pas à se soucier de sa famille. Pour lui sa famille était totalement inexistante, sa mère ne savait même pas qu'il participait à cette aventure, son père non plus d'ailleurs. « Arrête d'imaginer. Sinon tu vas avoir la tête qui va exploser, car tu vas penser à de nombreuses choses, tu vas croire que peut-être si et peut-être ça. Sauf qu'en vérité la réalité sera bien différente de celle que tu as imaginé dans ta tête. » dit-il pour tenter de le conseiller. Avec les autres Addil était plus froid, plus distant, plus ironique, sauf qu'avec @Allen il pouvait se permettre d'être proche, de se confier à lui. Et c'est ça qu'il appréciait chez lui, ses soirées en sa compagnie lui manquait assez, il aurait aimé rester proche de lui durant l'aventure, mais il est vrai qu'il n'est pas souvent en contact avec lui. La question que Addil ne souhaitait pas attendre allait être posée. Il ne voulait pas parler de sa famille, mais comme il insistait et que le jeune homme avait envie de raconter un peu de sa vie. « Non je n'ai aucune famille. Ma mère n'existe pas, mon père est absent. En vérité je suis une erreur de la nature, sûrement pour ça que la plupart des autres candidats me détestent. » dit-il en laissant échapper un rire mauvais. Il ne put s'empêcher de rire à la remarque du bel homme sur la BO de Titanic. Ce film mythique qu'il avait vu une fois ou deux, mais qu'il n'avait pas réellement apprécié. « Non c'est bon va-y tu appuis sur un bouton et tu verras bien ce qu'il se passe. » dit-il en haussant les épaules.

Addil arrivait à raisonner Allen ce qui était plutôt une bonne chose. Il savait très bien que ses conseils n'étaient pas tous inutiles contrairement à ce que l'on pouvait penser. On pouvait le traiter de charlatan, de fou, de faux psychologue, d'incompétent, lui il savait ce qu'il valait. Il savait qu'il était un psychologue, un vrai et il avait un cabinet et il était intelligent. Parce qu'il ne suffit pas d'être une personne pour savoir faire des analyses comme le fait Addil contrairement à ce que l'on pense. Désormais écouter une personne signifie être psychologue, sauf que la psychologie ce n'est pas ça. C'est beaucoup plus profond. « C'est la vérité. J'ai entendu dire ma mère dire cela quand je devais avoir une dizaine d'années. Donc j'étais jeune et j'ai compris qu'en vérité je ne servais à rien, que mon existence était parfaitement futile aux yeux de mes créateurs. Parce que pour moi ils ne sont que mes créateurs rien de plus. Oui il y a ma grand-mère qui a été là pour moi, j'ai pu compter sur elle et heureusement. Mais j'ai aussi dû me débrouiller seul, c'est sans doute pour cela que je suis froid, distant, détaché, réaliste, pessimiste, antipathique. Que j'ai tant de défauts je pense. » dit-il en lui adressant un léger sourire. Il écoutait quand même Allen qui lui parlait, il l'écoutait parler, mais il observait également le paysage qui changeait, encore et encore, mais qui était à chaque fois sublime. « Oui j'ai voyagé, j'ai vu quelques grandes villes. Tu sais tu es également très bien dans ta petite ville, j'ai toujours cru que de partir était la meilleure solution et résultat je suis revenu dans la ville que je détestais le plus au monde. » dit-il en laissant échapper un léger rire qui symbolisait l'ironie de la situation. Il se souvenait qu'il détestait sa ville de Nottingham et que désormais elle est très importante pour lui.