ft @addil

Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas arrêtée devant l’aquarium. Pourtant, j'aime regarder ces petits bêtes aller d'un côté à l'autre, les regarder barboter au gré de leurs envies sans se soucier de ce qu'il se passe autour. Ils ont l'air si paisibles qu'ils parviennent à me vider la tête en un temps record. Positionnée devant la vitre, je les regarde avec attention. «Salut Barry» dis-je d'une voix enjouée à ce poisson qui vient de s'arrêter devant moi. Un large sourire se dessine sur mon visage, il est drôle ce poisson-là. Et non, Barry n'est pas son véritable prénom mais moi, je trouve que cela lui sied comme un gant. Un candidat passe alors dans le couloir, faisant fuir mon petit poisson. Oh. Je me retourne pour voir de qui il s'agit et constate que c'est Addil qui se tient devant moi. On ne peut pas dire que l'on se connait tous les deux, c'est à peine si l'on s'est déjà adressé plus de deux mots en fait. «Je.. Salut, ça va ?» Si il se pose la question, non je ne suis pas folle et non, je ne parle pas aux poissons. Juste un peu pour les poissons... «Ca va, pas trop de difficultés à t'acclimater au départ de Diego ? J'ai entendu dire que vous étiez proches...» Mackenzi ou l'art de lancer la discussion pour pouvoir changé de sujet et éviter une discussion un peu trop louche sur les poissons.

Addil marche tranquillement à travers le couloir aquarium, c'est ce couloir qu'il apprécie le plus. Encore plus que le couloir dédicacé, car en vérité ce ne sont que de simples dédicaces sans importances. La vie marine est beaucoup plus intéressant que des marques faites avec un stylo. Il vit alors une candidate, la doyenne, la vieille, enfin c'est comme ça que l'appelait Addil dans son cerveau, mais il avait un minimum de tact et ne dirait rien. Le fait est que Mackenzi lui rappelait une personne en particulier dans sa vie, en vérité elle l'avait réellement chamboulé et il n'avait plus trop envie d'y penser. « Je vais très bien. Je te retourne la question. » dit-il d'une voix très calme. @Mackenzi le lança tout de suite sur un sujet de conversation comme ça. Oui il était vrai qu'il avait été attristé par le départ de Diego, qui avait été un bon ami, mais malheureusement il devait faire avec et il devait aller de l'avant et ne pas regarder le passé. Ce n'était qu'une aventure il aurait le loisir de le revoir en dehors de l'aventure, avec la pression des caméras en moins. Juste lui et le brun et une bonne discussion autour d'un café. En même temps c'était la base de leur amitié. La discussion c'était ça qu'ils faisaient à chaque fois qu'ils se voyaient, à par une fois où Addil a dérapé et c'est sûrement ça qui lui a valu l'award du plus pervers. « C'est vrai que j'ai été un peu triste. Mais je dois préserver mon image de psychologue antipathique et donc je pense que c'est déjà derrière moi. Deux candidats doivent partir chaque semaine de toute façon, c'est triste mais c'est comme ça. Je me dis que je peux sortir dimanche donc revoir Diego après ma sortie. Ce n'est pas un vrai problème, après c'est vrai que la liste des mes amis si je peux dire ça comme ça n'était pas longue et désormais elle est très très courte. » dit-il en laissant échapper un léger rire. « Et toi il y a un candidat que tu aimes bien, mais que tu ne veux pas voir partir du tout ? » demande t-il tout simplement. Histoire de savoir avec qui la vieille femme s'entendait bien.

Je m'intéresse évidemment  au moral de mes camarades, veillant à chaque fois que j'en croise un à m'assurer qu'il va bien. Je sais que la réponse à cette question est facile et qu'il est également facile de mentir, de dire que cela va bien même lorsque ce n'est pas le cas. Je sais que beaucoup de gens préfèrent opter pour cette solution d'ailleurs, ce qui permet de ne pas recevoir de questions sur les raisons d'une potentielle baisse de moral. Addil affirme que ça va et je suis bien obligée de le croire puisque je ne le connais pas suffisamment pour trouver des signes qui me démontrerait le contraire. Il me retourne d'ailleurs la question. «Moi, ça va aussi. » Oui, rien de suffisamment grave pour affirmer le contraire. Je passe une agréable journée et les poissons y ont également contribué. Voyez, je me satisfait de petites choses, je n'ai pas besoin d'extraordinaire dans mon quotidien. «Ce n'est donc qu'une image que tu te donnes ?» Je lui demande curieuse, plantant mon regard dans le sien. «Il y en a plusieurs mais ce serait sans doute Sayid et Lamine qui me manquerait le plus si ils s'en allaient. Bon, ils m'ont l'air suffisamment populaires pour s'en sortir haut la main cela dit.» Avais-je alors répondu avec honnêteté. «Et toi, dans ceux qui restent, tu as ton chouchou ?»