Cupidon enchaînait les révélation. C'était au tour de Gigi de dévoiler ce qu'elle pensait avoir trouvé à propos de Sayid. En réalité elle n'avait aucune certitude mais elle pensait qu'elle n'avait rien à perdre et suffisamment d'argent pour se permettre de buzzer et de validé. Elle sait pas trop si c'est ça, elle avait eut l'impression de contrarier un peu Sayid sur tout ça. Mais bon ils pourront en reparler et elle doute qu'il lui en tienne rigueur. « Alors je pense que Sayid aurait vécu un certain temps en communauté avec des singes. » Là c'est quand même plus concis que tout ce qu'elle lui avait balancé lors de la confrontation, elle aimerait donner plus de détails sur sa pensé mais elle s'arrête là, on verra bien ce que ça donne.

Deux révélations dans la même journée cela commençait à faire beaucoup pour Sayid, qui était désormais bien décidé à s’accrocher à son secret jusqu’au prime suivant. Question de principe, tout d’abord, mais aussi question de cagnotte, inutile de se mentir. Et si le britannique n’avait pas vraiment douté du choix de Shay de valider son buzz puisqu’il était gratuit, il était beaucoup plus incertain concernant celui de Gigi, et donc un peu plus surpris de voir qu’elle avait tout de même sauté le pas, et ce malgré le fait que Sayid ne lui avait pas forcément rendu la tâche facile en se montrant un peu moins coopératif que la fois précédente. Mais ils étaient là, malgré tout, et ce qui le rendait curieux c’était désormais de savoir comment Gigi allait formuler ce qui selon elle était l'intitulé de son secret, puisque la chose ne lui avait pas semblée très claire lors de leur confrontation et que c’était ce qui l’avait braqué un peu. Sayid avait besoin que les choses soient précises, pour être certain de les comprendre correctement. Mais on en revenait donc à cela, un homme des bois. Un Tarzan des temps modernes. « Je les côtoie depuis pas loin de quinze ans, et je passe beaucoup de temps avec eux. Mais je n’ai jamais vécu avec eux au sens où tu l’entends, ce n’est pas mon secret. » Jamais au point de tourner le dos aux êtres humains à ce point en tout cas, même si à la réserve ils avaient une relation avec les animaux qui allaient bien au delà de celle que l’on pouvait avoir dans un zoo. Et puis, même fasciné par ses gorilles Sayid n’en demeurait pas moins lucide sur leur statut d'animaux sauvages, et sur la sélection naturelle qui s’impliquait au sein des groupes. Un type handicapé comme lui, c’était un individu qui ne se ferait jamais accepté au sein d'un système où l’on mettait les plus faibles de côté.