Owen s’était juré de ne pas tourner la roulette russe, parce qu’il savait ce qu’il en couterait. C’est un piège à con, une toile dont on ne pourrait se sortir. Il sait qu’une fois touchée, il n’arriverait plus à s’en défaire. C’est un gros con lui aussi, il faut bien l’avouer. Le roux a toujours eu des principes, mais il n’a pas toujours su les respecter. Alors il avait fini par la tourner cette foutue roue. Sachant qu’il aurait pu tout perdre : il connait bien l’émission, il sait les gains et les pertes que l’on récolte grâce ou à cause d’elle. Une fois avant-hier et une autre fois hier. Finalement la chance avait été avec lui et les gains en sa faveur. Un buzz gratuit qui ne lui servirait peut-être à rien s’il est valable qu’une semaine et une immunité. Une récompense plus intéressante évidemment, s’il ne se faisait pas éliminer dès la première semaine, cela va de soi. Du coup, trop heureux dans sa chance, il n’avait même pas prit le temps de regarder le reste du contenu de la pièce. Du coup, dans un moment d’ennui et de faiblesse, il reparti sur ses pas, revenant sur ces mêmes lieux. Une salle d’arcades donc. Des jeux vidéos, des jeux en solo ou à deux. D’ailleurs la pièce était déjà occupée par un homme, assez poli ne se faisant pas prier pour le salut. « Bonjour » Il répond, il est poli lui aussi. S’approchant de lui, Owen lui donne une légère tape dans le dos, amicale évidemment. « Je ne vais pas te mentir, j’ai jamais été très jeu vidéo. » Même pas du tout. Ceux de son époque reviennent un peu à la mode, mais déjà à l’époque il ne touchait pas à ça. Contrairement aux autres gamins de son âge, il préférait la science et les dinosaures et les étoiles. Depuis, il s’est tourné complétement vers ces dernières, sans se soucier de ce qu’il a manqué peut-être, petit. D’un tour rapide des yeux dans la pièce, il s’arrête sur une borne d’où sont attachés deux pistolets factice. « Je suppose que ça se joue à deux… » Il parle en s’arrêtant devant. Il prend le pistolet bleu, lui laisse le rose à lui qui se présente. « Owen… Sans vouloir t’offenser, t’as pas une tête à t’appeler Pablo ! » C’est parce que les Pablo dans sa tête, ils les voient plutôt basané, poilu avec un accent plus chantant. Pas vraiment ce qu’il a en face de lui.