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 Bus-ted Ω 29.12 à 13h38

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Lloyd-Snö

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MessageSujet: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyLun 28 Déc 2015 - 1:00

@Naveen

Lloyd est un curieux, un insatiable de la connaissance, un fou de la compréhension. Alors quand un lieu lui résiste ou du moins s'exhibe en dehors de son spectre de référence, il ne peut que le détester. Ce n'est pas vraiment une haine viscérale, plus un dégoût puissant, une sorte de hantise intellectuelle. Ne pas pouvoir mettre de mots, de sens, sur les objets qui composent le camion, ou plutôt le bus, lui inflige une humiliation cuisante. Pas que Lloyd ait un jour pensé tout savoir sur tout, mais se rendre compte qu'un pan entier de la culture populaire lui échappe, qu'il ne peut même pas identifier la véracité des documents ou si certains sont en fait des indices disséminés çà et là pour leurs yeux experts, l'agace profondément. Dans un état entre l'agacement et la résignation il décide de chambouler l'organisation des lieux. Peut-être qu'en changeant de place quelques babioles il trouvera un sens à tout ça. Ou peut-être qu'il cachera les indices à d'autres candidats qui ont vu le film. Quoiqu'il en soit, c'est tout bénef pour lui. L'ombre d'une personne lui parvient par la fenêtre alors Lloyd attrape un bibelot et s'assoit, faisant mine de l'étudier. C'est Naveen qui débarque à sa plus grande surprise. « Salut ! » fait-il en posant l'espèce de globe tenant dans sa main et en se redressant. « Dis moi que toi aussi t'y comprends rien à ce bus... j'ai l'impression que tout le monde a vu le film d'où est tiré tout ce matos et moi... j'y comprends rien. » dit Lloyd avec un petit sourire sans vie. Il déteste tellement se sentir bête. « Tu crois qu'il y a des indices cachés un peu partout ? » demande Snö avec l'espoir que Naveen dans sa bonté lui donnera des infos intéressantes.
Naveen

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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyLun 28 Déc 2015 - 15:10


L'indien prenait la direction du bus 142 pour la deuxième fois cette semaine, et bien que la précédente date de la veille au matin, il se trouvait aujourd'hui dans un état d'esprit un peu différent, à ceci près qu'il n'avait toujours pas dormi, et que ça commençait sérieusement à se voir sur les traits de son visage, tristement marqués par la fatigue. Peut être s'y rendait-il alors pour prendre enfin un peu de temps pour se reposer, à défaut d'oser le faire dans sa chambre à une heure où il risquerait de passer pour un fainéant, notamment auprès de personnes aussi actives que Lawrence, qui avait été suffisamment témoin de son état hier matin. Mais quels que soient ses plans, ils furent de toute façon chamboulés par la présence d'un candidat à l'intérieur du bus, au moment où Naveen y entra. Lloyd-Snö était là, et bien que faire la conversation n'était pas nécessairement la chose dont il se sentait le plus capable dans son état, Naveen n'était pas décidé à lui fausser compagnie. « Bonjour. » Il souffla alors, s'intéressant un court instant à ce que son camarade avait entre les mains, avant que la question de ce dernier ne l'incite à relever les yeux jusqu'à trouver les siens. « Je n'ai pas vu le film non plus, mais j'imagine que le contraire t'aurait légèrement étonné. » Il esquissa un sourire cette fois un peu plus amusé, conscient d'avoir davantage la tête d'un incollable des films bollywoodiens, que des classiques à l'américaine. « Et je ne pense pas qu'il y ait grand chose à comprendre, tu sais. Quand je viens ici, je me contente personnellement de m'imprégner des énergies que je ressens. Le reste n'est alors finalement qu'une question de détails. » Et de ça aussi, il était peu probable que Lloyd-Snö s'en étonne, puisqu'après leur séance de méditation de la semaine passée, ce n'était probablement pas d'entendre parler d' « énergies » qui le déstabiliserait. « Des indices ? Ici ? Entre nous, ça m'étonnerait un peu. » Parce qu'il ne s'agissait pas d'un lieu comme les autres, à ses yeux, mais d'un espace de recueillement où il serait certainement malvenu de les inciter à parfaire leurs enquêtes dans le cadre de la chasse aux secrets. Et parce que la production ne lui donnait pas tellement l'impression de vouloir leur en donner dans un autre contexte que celui d'une activité, ou de la roulette russe. A ce propos, d'ailleurs. « C'est parce que tu es en froid avec la roulette que tu pars du principe que tu seras mieux servi par toi-même ? » L'indien lâcha un léger rire, avant d'avancer de quelques pas à l'intérieur du bus. Les rapports conflictuels entre Lloyd-Snö et la roulette rousse n'étaient plus un secret pour personne, et la raison pour laquelle Naveen osait ici en plaisanter, c'est parce que cette semaine Khadija n'en ferait pas les frais, a priori. Pas sûr que dans l'hypothèse où elle aurait écopé d'une troisième nomination d'office, il l'aurait pris avec le sourire.
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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyLun 28 Déc 2015 - 15:50

Autant le dire franchement, Naveen tire une sale gueule. Il a l'air crevé. C'est peut-être le moment parfait pour lui arracher des révélations sur son secret ou tout simplement pour aborder des sujets un peu plus sensibles qu'ils ne le feraient habituellement. Lloyd est toujours assez intrigué par l'Indien, il ne sait pas exactement pourquoi, il y a quelque chose chez Naveen qui inspire un mélange de respect, de tendresse et de crainte. Pas de peur, simplement de la crainte, comme s'il en savait plus qu'il ne le laissait penser. En y réfléchissant bien, Snö se dit que c'est peut-être seulement le fruit de son esprit occidentalo-centré qui n'arrive pas à embrasser tout l'exotisme de Naveen et qui retranscrit ce qu'il ne comprend pas en une sorte d'incertitude. La plaisanterie sur Into the wild, tire Lloyd de ses considérations anthropologiques et il hausse les épaules en souriant. « On sait jamais, si ça se trouve, Sean Penn est adulé en Inde... » Pour ce qu'il en sait, le pays de Naveen pourrait être américanophile comme américanophobe. Lloyd n'y connaît rien. Et puis Sean Penn est un de ces acteurs/réalisateurs qui ont une espèce d'aura que tout le monde s'arrache. Tout le monde sauf Lloyd apparemment puisqu'il est à sa connaissance un des seuls -en comptant Naveen- à n'avoir pas vu le film dans le nid. Les déclarations un peu mystiques, à défaut d'autre mot, de Naveen lui font arquer un sourcil. Assis sur un des sièges, Lloyd regarde les lieux d'un œil sévère. Franchement, il voit pas. « Tu trouves que ce lieu a une énergie toi ? Moi je trouve qu'en bonne réplique d'un truc existant il est froid et un peu sans personnalité... peut-être que c'est parce que je suis pas super doué en méditation. » ajoute-t-il en souriant parce que bon, malgré la leçon qu'il a reçu la semaine dernière, on ne peut pas dire de lui qu'il est un expert. En des termes Coliniens « il n'est pas prêt de léviter » ou quelque chose comme ça. Naveen finit par nier la présence d'indices dans le bus et Lloyd en profite pour faire une plaisanterie, sans savoir si le garçon qui semble être toujours honnête en face de lui va comprendre que c'est une blague. « Tu dis ça parce que tu le penses où parce que tu as vu des indices sur ton secret que tu préfères me cacher ? » Le petit sourire sur ses lèvres ne laisse normalement pas la place au doute, mais il ignore un peu jusqu'à quel point Naveen peut s'éloigner du sens premier des mots quand ils mettent de prime abord en doute sa sincérité. Lorsqu'il évoque la roulette cependant Lloyd explose de rire. Il a accordé bon nombre de pensées à cette relation complexe qu'il entretient avec la roulette et il en est venu à une conclusion qui le dédouane complètement de toute culpabilité. « Je suis pas en froid avec elle. C'est elle qui en veut à Khadija je crois, elle passe par moi pour s'attaquer à Khadi en permanence c'est totalement fou. La preuve, quand Khadija tire et qu'elle est nominée la roulette essaye de l'appâter en lui donnant du fric. Et quand la semaine d'avant elle a été sympa avec moi et que Khadija n'a pas voulu jouer avec elle, elle nous nomine tous les deux. » explique-t-il. Sa théorie n'est rien de plus que ça, une théorie, mais il ne doute pas de l'effet qu'elle aurait eu sur un jury. Acquittement direct pour lui, condamnation pour la roulette. « Tu le vis comment d'être aussi... désiré ? Désolé c'est le seul mot que je trouve pour expliquer. » demande alors Lloyd tout de go. Il n'aime pas passer par des tours et des détours, c'est un mec franc, parfois un peu trop. Mais il a bien vu le manège autour de Naveen, comme les gens le protègent, comme ils sont tous pantois devant lui. Khadija d'abord, Grey ensuite, puis il y a aussi Lawrence qui présente au monde entier un extérieur dur mais qui semble être une véritable patte quand vient Naveen. Peut-être que c'est quelque chose qu'il met dans leur thé ?
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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyMar 29 Déc 2015 - 0:26

Initier une conversation était une chose que l'indien faisait toujours avec plaisir, qui plus est vis à vis d'une personne qu'il appréciait, comme c'était le cas de Lloyd-Snö. Pour autant, ici, sa fatigue risquait de rendre les choses un peu plus difficiles, car s'il était sociable de nature, il l'était forcément un peu moins lorsqu'il avait moins d'une heure de sommeil à son compteur. Mais n'ayant aucune intention de lui fausser compagnie, et partant du principe qu'il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même si sa nuit avait été à ce point éprouvante, l'indien fit son maximum pour afficher une mine aussi enthousiaste que d'habitude, ou presque. Il n'avait donc pas vu le film auquel était associé le bus 142, et la remarque de Lloyd-Snö eut le mérite de l'amuser, chose pourtant plus difficile que d'habitude dans son état. « J'ai une sœur qui est un peu plus intéressée par Johnny Depp, et … Leonardo Dicaprio, je crois. » Il citait ces acteurs de mémoire, n'ayant jamais eu l'occasion de s'intéresser à leur filmographie. Sa sœur lui en avait simplement si souvent parlé qu'il ne pouvait qu'y faire allusion dans un moment comme celui-ci. « C'est ma seule référence en matière d'acteurs américains. Et même d'acteurs tout court, à vrai dire. » Il ajouta ensuite, dans un plus fin sourire, pour justifier le fait qu'il évoque sa sœur et non la population indienne dans sa globalité. Peut être que Sean Penn jouissait d'une certaine popularité dans son pays, mais si tel était le cas, lui il n'était pas au courant. Confiant en tout cas qu'il venait essentiellement ici pour s'imprégner des énergies perceptibles, il ne fut pas tellement étonné par la question de son camarade. « C'est parce que tu te concentres justement un peu trop sur le fait qu'il ne s'agit que d'une réplique. » Ce bus était faux, d'accord, mais fallait-il pour autant s'arrêter à cela ? « Bien sûr, les énergies que l'on ressent ici ne sont pas comparables à celles que l'on ressentirait dans le bus original, mais … le soin qu'ils ont apporté à sa reproduction, et la symbolique de ce qu'ils ont fait, moi ça me transporte presque autant que si j'étais là-bas. » Mais peut être qu'à l'inverse de Lloyd-Snö, c'était le fait d'avoir un peu trop pratiqué la méditation qui influençait son jugement. « C'est une façon de me dire que tu voudrais remettre ça ? » Il l'interrogea en tout cas, en affichant à nouveau un sourire un peu plus amusé. Ça l'étonnerait quelques peu que Lloyd-Snö lui demande de re-pratiquer la méditation avec lui, alors disons qu'il le taquinait plus qu'autre chose. Quant à la suite, elle l'amusa elle aussi quelques peu. « Si c'était le cas, il vaudrait peut être mieux que je m’abstienne de répondre, non ? » Il prit l'air de rien, tout en dévisageant son camarade, avant qu'un sourire légèrement malicieux n'étire ses lèvres. Ce n'était pas son genre de répondre d'une façon aussi énigmatique, mais puisque Lloyd-Snö souhaitait plaisanter, il pouvait bien le faire à son tour. Ou essayer, du moins. Lui demandant en tout cas si c'était le fait d'être en froid avec la roulette qui lui laissait penser qu'il serait mieux servi par lui-même, l'indien afficha une mine étonnée face à la théorie de son camarade, qui semblait y avoir sérieusement réfléchi. « Dans ce cas, ça change tout. » Il laissa quant à lui entendre, en reprenant un petit air sérieux, et d'une voix un peu plus grave que d'habitude. « Il va falloir lui faire passer l'envie de s'en prendre à elle. » Puisque manifestement la roulette en avait après Khadija, il va de soi qu'ils n'allaient pas la regarder s'acharner sur la jeune femme sans réagir. Enfin … « Je compte sur toi. » Il reprit bientôt, dans un sourire timide, conscient de ne pas être particulièrement impressionnant quand il prétendait qu'il allait régler le problème. C'est tout juste s'il ne rougissait pas quand il tournait la roulette, alors ça n'était pas lui qui risquait de lui régler son compte. Finalement, Lloyd-Snö le prit complètement de court au moment de lui poser une question assez inattendue. « Pardon ? » Il l'interrogea alors, les yeux légèrement écarquillés, autant surpris par la question en elle-même que par la façon dont il la lui avait posée, comme si elle s'illustrait dans la suite logique de leur échange. « Je ne suis pas, enfin … tu me demandes ça parce que je suis proche de certains candidats ? » C'est ce qu'il croyait deviner, en tout cas, bien qu'il ne s'explique pas pour quelle raison il avait utilisé un terme comme celui-ci. « C'est ça, être « désiré » ? » Le sens de ce mot, il croyait le connaître. Mais ça ne lui paraissait pas adapté aux relations qu'il partageait avec certains de ses camarades. « Parce qu'il n'y a rien, avec personne, alors ... » Tout du moins, il n'y avait rien qui puisse être évoqué de cette façon. Il pourrait en soi lui parler de ses liens dans le jeu, de l'importance qu'ils avaient pour lui ou du fait qu'il s'était attaché encore plus vite qu'il l'aurait imaginé au départ. Il pourrait lui parler de Khadija, de la confiance aveugle qu'il avait en elle et de ce qu'ils s'apportaient, l'un à l'autre. D'Enola, de Grey ou de n'importe quel candidat pour qui son affection grandissait de jour en jour. Ou bien de Lawrence, et de ce qu'il y avait de si particulier, avec lui. Alors oui, des choses, il n'en aurait que trop à lui confier. Mais « désiré », non, il n'avait décidément pas l'impression de l'être.
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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyMar 29 Déc 2015 - 6:30

Les références de Naveen, ou plutôt de sa sœur, en matière d'acteurs américains sont un peu datées. Pas de première fraîcheur pour être plus exact. Ce n'est pas tant que ces hommes ne soient plus d'actualité, non, malgré des carrières longues et parfois plus marquées par l'absence d'Oscar qu'autre chose, les deux hommes sont toujours en tête d'affiche. À vrai dire, cette sélection donne à Lloyd l'impression que la sœur de Naveen vit au début des années 2000 par rapport à Hollywood. Ses choix de chouchous ne sont pas dans l'air du temps, plutôt des gens qui brillent depuis des lustres, un peu comme des étoiles dont on ignore si leur lumière nous parvient alors qu'elles sont intérieurement mortes. « Elle a bon goût... je suppose. Moi le cinéma c'est pas tellement mon truc. Je préfère les livres en général, j'y ressens plus d'émotions. Enfin... je dis ça mais maintenant que je suis papa, j'ai le droit à toute la collection des Disney en boucle à la maison, alors... » explique-t-il. La raison à cela est plutôt simple. Appelez-le communautariste, mais le père de Lloyd-Snö l'a forcé petit à s'intéresser au « vrai cinéma ». Le cinéma d'auteur nordique, finnois, danois et surtout suédois. Un choix qui a braqué le gamin et qui a développé chez lui, jusqu'à très récemment une allergie pour tout film un tant soit peu intellectuel. Les dessins animés qu'il regarde avec sa Mei chérie sont différents, il les aime parce qu'elle les adore. Parce que son petit visage aux joues encore rondes s'illumine quand un personnage se met à chanter une chanson qu'elle connaît -qu'ils connaissent tous les deux- à présent par cœur. Devant l'aveu du manque de culture cinématographique américaine de Naveen, Lloyd est attendri et pour la première fois peut-être il comprend vraiment ce que tout le monde semble voir en lui. Ce caractère si touchant et si singulier auquel il était, il faut le reconnaître, jusqu'alors assez insensible. Son rapport aux gens est un peu différent de celui qu'entretiennent ses camarades, Lloyd est plus un intellectuel qu'un sensible dans son approche relationnelle du monde, aussi ce n'est que lorsqu'il entrevoit l'émotionnel qu'il sait qu'il touche du doigt quelque chose qui lui plaît vraiment. Avec Khadija le courant est tout de suite passé, chez Lawrence c'est son amour pour sa fille et son entêtement à gagner une peluche qui lui a donné envie de le connaître vraiment. Et chez Naveen, aussi étrange que ce soit, ce n'est ni plus ni moins qu'un sourire. « Oh tu sais, mes références en matières d'acteurs indiens sont pas plus étendues, je connais Ashwarya Rai parce que tout le monde la connaît et... Kartik Aaryan ? Ouais, c'est ça parce qu'il a joué dans un film où je l'ai trouvé très beau... » se sent-il obligé de dire comme pour dédouaner Naveen de son absence de connaissance en matière de cinéma américain. Si Lloyd ne peut prétendre être un expert en cinéma en général, le fait qu'il soit aussi incompétent que son camarade dans ce domaine devrait suffire à les mettre sur un pied d'égalité. Au moins au sujet du cinéma, ce qui n'est pas énorme mais qui rétablit une balance que Lloyd sentait vaciller quelques instants avant. Il ne sait pas mettre le doigt dessus, il ne peut l'expliquer, c'est peut-être purement culturel ou c'est peut-être typique à Naveen, mais Snö a toujours l'impression que l'Indien se sent coupable, tend à s'excuser ou à essayer de se faire pardonner d'une lacune parfois fictive, ce qui le laisse -lui américain à l'héritage ultra-impérialiste refusant de s'excuser auprès des populations qu'il a opprimées- légèrement pantois et déconcerté. Pour changer de sujet, sans s'en éloigner totalement, Lloyd rebondit avec plus ou moins d'habilité sur la question de la culture évoquée en filigrane depuis le début de leur conversation. « D'ailleurs, je voulais te demander. La culture américaine en Inde c'est un truc qui s'exporte beaucoup ou vous êtes assez chanceux pour y être plus ou moins imperméables ? » Ce qu'il aimerait que Naveen lui dise qu'ils sont totalement coupés du monde. La réalité veut que malgré leur isolement potentiel, Naveen a eu connaissance de Fake Lover, preuve s'il en fallait que l'Occident s'impose toujours d'une façon ou d'une autre sur les populations orientales qui n'ont pour ainsi dire jamais rien demandé d'autre qu'à ce qu'on les laisse vivre en paix. La déclaration de Naveen qui pour une fois est vide de tout jugement sur sa propre personne, à propos de la perception biaisée des lieux par Lloyd le fait sourire. « C'est mon côté ricain ça... si c'est faux c'est pas bien. Un faux billet ça ne te mène nulle part. Sauf en prison mais ça c'est une autre histoire. » Parler avec Naveen le rend de meilleure humeur. Bien meilleure que celle qu'il avait développé au contact du bus. Lloyd est un cérébral et s'il apparaît parfois comme un mec un peu distant c'est parce qu'il réfléchit beaucoup. Alors que Naveen lui parle d'énergies, Snö continue de se dire que oui, c'est certainement ça que Grey, Khadija, Lawrence et les autres ont vu avant lui chez l'Indien. Oh il ne s'en veut pas de découvrir les qualités du jeune homme « en retard ». La vie n'est pas une course et si Fake Lover ne dure pas des lustres, Lloyd est convaincu qu'il gardera contact avec plus ou moins tout le monde. En discontinu, évidemment, sa vie reprenant le dessus sur les liens créés dans le nid.  « Je crois que je suis encore trop terre-à-terre pour ça. Moi tout ce que je vois c'est un bus en panne qui me transportera nulle part parce qu'il marche pas et qui est plein de babioles auxquelles j'arrive pas à donner un sens. » fait Lloyd un peu déconfit par l'impression de sagesse, et d'une certaine façon de noblesse, que dégage Naveen. L'écouter parler c'est paradoxalement comme entrevoir un monde auquel lui n'a jamais eu accès parce qu'il ignorait son existence et, dans le même temps, comme assister à un délire auquel il n'aurait en temps normal jamais adhéré. Est-ce le cadre de l'émission ou le fait que Naveen en parle avec autant de conviction qui fait que Lloyd est enclin à chercher à comprendre à capter ce que son maître de méditation perçoit de la carcasse légèrement pourrie de ce moyen de transport en commun rouillé ? Lloyd l'ignore et pour une fois. Pour une fois seulement. Son ignorance ne le gêne pas, pas vraiment du moins. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il l'embrasse, mais il la salue comme on accueille une vieille camarade perdue de vue mais pas regrettée qu'on prend plaisir à retrouver mais dont on se serait passé. Se redressant pour un peu plus de confort, Lloyd attrape un gadget, un objet faisant partie de la déco. Il l'étudie vaguement, sans lui accorder autant d'attention qu'il le devrait peut-être, sans en avoir rien à faire pour autant. Quand Naveen demande, amusé, si Lloyd essayait de sous-entendre qu'il voulait réessayer la méditation, l'américain ne sait pas comment le prendre. Est-ce que Naveen juge cette envie ridicule parce que Lloyd est vraiment un cas désespéré ou est-ce simplement parce qu'il ne s'attendait pas à ce que la leçon lui ait plu ? Nonobstant ces questions en suspension, Lloyd répond : « À moins que ça t'emmerde hein. Je peux comprendre je suis pas vraiment l'élève idéal, je parle trop, je pose des questions un peu idiotes. Mais bon, échange de bons procédés si tu as besoin de quoi que ce soit je suis ton homme. Enfin sauf si t'as besoin d'un rein, là je m'autorise quelques jours de réflexion. » Bah quoi ? On sait jamais, il a bien demandé une mèche de cheveux à Salvador la semaine dernière, peut-être qu'un rein est la prochaine étape. Il a fini sur une plaisanterie, parce qu'il a bien conscience que Naveen ne cherchait pas à le blesser ou à l'attaquer en étant amusé par les mots du novice en méditation. Le ton presque énigmatique, ou du moins volontairement mystérieux que prend l'Indien lorsqu'il répond -par une question- à la question de Lloyd sur la potentielle présence d'indices dans le bus n'est pas pour déplaire à Lloyd. C'est une facette de Naveen qui ne montre pas (assez) souvent le bout de son nez. Elle a quelque chose de plus combatif que le reste de sa personnalité sans être agressive. « Je sais pas... moi si je voyais quelque chose sur mon secret je te le dirais. Le temps que tu trouves lequel des objets est lié à mon histoire, la saison serait finie. » fait Lloyd sur le même ton. Jouer est dans sa nature d'avocat, il est un prédateur et ses témoins sont des proies qu'il livre en pâture au regard alléché des jurés. La vérité c'est que même si des indices sur son secret à lui trônaient dans le bus il serait bien incapable de les voir tant les babioles et autres inscriptions sont nombreuses et inintéressantes pour quelqu'un qui -n'ayant pas vu le film- ne peut pas les comparer avec la réalité de la pellicule. La discussion dévie sur Khadija et la roulette et là encore Naveen se montre attendrissant de bienveillance envers la partenaire de Lloyd. « Si seulement je savais comment faire j'aurais déjà essayé, mais elle est vraiment contre nous pour une raison que j'ignore. Elle est peut-être jalouse des talents de surfeuse de Khadija. » Bah oui. La roulette n'a pas de jambes, donc forcément, elle est jalouse de Khadi qui s'en sert pour voguer sur les flots. Les raisons qui peuvent expliquer un tel acharnement sont forcément d'ordre personnel et si Lloyd, connaissant le secret de Khadija, peut affirmer qu'il n'a pas de quoi irrité la roulette, la beauté et la parfaite santé de sa partenaire semblent être les raisons les plus logiques pouvant motiver une telle haine. La réaction de Naveen face à sa question est tout bonnement déconcertante. Presque autant pour Lloyd que pour Naveen apparemment. Plus ça va et plus Lloyd-Snö prend conscience que Naveen a quelque chose de très enfantin dans le regard qu'il pose sur le monde. Il a toujours l'impression de mal faire, comme un gamin qui aurait peur de se faire taper sur les doigts. Il n'a pas conscience de qui il est et de l'effet qu'il a sur les autres, comme un gosse qui adulerait le monde autour sans s'apercevoir que ses parents ne vivent que pour lui. Ça a quelque chose de beau et d'irritant à la fois. « Je te demande ça parce que j'ai des yeux et que je vois que pas mal de gens semblent orbiter autour de toi, être intéressés par toi de façon plus ou moins platonique. » explique alors Lloyd en tentant de ne pas mettre l'indien plus mal à l'aise qu'il ne semble déjà l'être. Ce qui s'avère plus facile à penser qu'à faire quand, comme lui, on est habitué à dire les choses de façon franche et directe. Le simple fait que Naveen ait besoin d'une définition de ce qu'être désiré veut dire suffit à perturber Lloyd un peu plus. Prenant son temps, comme il prend son temps avec Mei ou avec ses étudiants de suédois le mardi et le jeudi en fin d'après-midi. Lloyd répond à la question de la façon qui lui paraît la plus adaptée. « Être désiré c'est donner des envies aux gens, pas forcément sensuelles hein ! Je comprends bien que t'es un mec chaste, je veux pas te mettre mal à l'aise loin de là, mais simplement parce que tu ne penses pas aux gens d'une certaine manière ne doit pas vouloir dire que tu es complètement inconscient de l'effet que tu fais au monde. » tente-t-il alors que Naveen se défend déjà de n'avoir « rien, avec personne ». Le simple fait que Naveen ne se rende pas compte de l'effet qu'il a sur les gens -un effet qu'on pouvait constater par sa popularité dans le nid ou simplement par la régularité avec laquelle les gens voulaient passer du temps avec lui, ou encore la proximité qu'il avait développé (en tout bien tout honneur) avec des candidats- laisse Lloyd les bras ballants. « Je ne dis pas que tu cours plusieurs lapins à la fois ou quoi. T'as l'air d'être trop honnête pour ça. Je veux juste que t'ouvres les yeux sur les choses. Parce que j'ai peur qu'à force de candeur les gens pensent que tu te fais passer pour plus crédule que tu ne l'es vraiment et que ta gentillesse se retourne contre toi. » explique-t-il profondément bienveillant à l'égard de ce garçon qui semble manquer aussi cruellement d'un rapport au réel affûté que Lloyd manque de sensibilité envers les énergies du lieu qu'ils occupent à cet instant.



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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyMer 30 Déc 2015 - 4:15

Tout ce que Naveen savait d'Hollywood et de ses acteurs, c'était grâce à sa plus jeune sœur, Rhea. Elle aimait raconter que la culture occidentale la passionnait autant que son grand frère, mais en vérité c'était essentiellement les acteurs occidentaux qui l'intéressaient. Johnny Depp et Leonardo Dicaprio, entre autres. Des comédiens dont l'indien, lui, ne connaissait presque rien mais au sujet desquels sa sœur lui avait souvent rebattu les oreilles. Lloyd-Snö, lui, semblait dire que le cinéma n'était pas particulièrement sa tasse de thé, et sa remarque fit sourire Naveen, qui pour le coup ne pouvait que lui donner raison. « Je suis d'accord, rien ne vaudra jamais un bon livre. Quoi qu'en ce qui me concerne, ça fait bien longtemps que je n'ai plus vraiment l'occasion de me poser pour en dévorer un. » Parce qu'il n'avait plus vraiment de temps libre depuis qu'il avait une vingtaine d'années, disons. Il avait longtemps enchaîné toutes sortes de boulots, et aujourd'hui qu'il avait sa propre affaire, elle ne lui laissait pas beaucoup plus de temps pour se divertir à coté. « Tu n'es quand même pas entrain de te plaindre, si ? » Il releva ensuite, dans un sourire doucement amusé, lorsque Lloyd-Snö évoqua sa fille, et les dessins animés qu'elle visionnait en boucle. « Tu as une chance folle. Enfin, vous avez une chance folle. » Son mari et lui vivaient le plus grand bonheur qui soit, et il n'y avait qu'à voir l'expression qui s'affichait sur son visage à chaque fois qu'il évoquait sa fille, pour comprendre qu'être parent était une expérience encore plus belle que l'indien se l'était toujours imaginée. Lui-même aimerait un jour pouvoir parler de son enfant comme Lloyd-Snö parlait du sien, mais ça lui semblait encore si loin qu'il se faisait sans doute plus de mal que de bien en y pensant. Son camarade parla quant à lui de ses références en terme d'acteurs indiens, et lorsqu'il évoqua Ashwarya Rai, les lèvres de Naveen se fendirent en un sourire. « Parce qu'elle a été Miss Monde ? » Il demanda, à tout hasard, se demandant il est vrai pour quelle raison Lloyd-Snö semblait dire que n'importe quel occidental pouvait a priori la connaître. Et puis, un détail lui revint. « Oh, non, j'ai entendu dire qu'elle avait tourné quelques films à Hollywood. C'est donc plutôt pour ça, j'imagine ? » Il n’insinuait pas que les concours de beautés n'intéressaient pas son camarade, simplement il tendait à penser que l'actrice dont il était ici question s'était faite davantage connaître en franchissant les frontières américaines, qu'en remportant le titre de plus belle femme du Monde vingt ans plus tôt. « Kartik Aaryan, par contre, ça ne me dit rien … Il joue depuis longtemps ? Parce que si non, ça doit être pour ça que je ne crois pas le connaître. » Avec sa sœur, pourtant, il aurait a priori un moyen de se tenir au courant. Mais en vérité, Rhea n'avait pas nécessairement des goûts communs à toutes les jeunes indiennes. Autant parce qu'elle s'intéressait davantage aux acteurs étrangers, que parce qu'elle les choisissait aussi beaucoup plus âgés qu'elle. Il faut croire qu'elle était inconsciemment aussi « rebelle » que lui. La question que lui posa par la suite Lloyd-Snö amena l'indien à réfléchir un court instant. « Tout dépend de là où tu te rends. J'ai grandi à Pondichéry, et là-bas il est rare de trouver des fast-foods ou des grandes enseignes, même encore aujourd'hui. » Parce qu'il s'agissait d'une ville pas très modernisée, même dans ses quartiers les plus « actuels ». Près de chez ses parents, par exemple, tout semblait encore dater de plusieurs décennies. « Dans d'autres villes, par contre, la culture américaine a commencé à prendre une place importante. New Delhi est une ville beaucoup plus urbaine, où l'on trouve toutes sortes de grands magasins. A Bangalore, c'est encore autre chose. Beaucoup d'entreprises américaines s'y sont installées, et moi par exemple, je travaille en face du siège de Mycrosoft.» Et ça lui avait fait tout drôle, au début, de voir des américains travailler juste en face de sa petite entreprise, avec leurs costumes impeccables et leur accent si glamour. C'est là qu'il avait réalisé qu'il y avait un vrai fossé entre la vie qu'il avait vécu à Pondichéry, et celle qui avait débuté le jour où il s'était associé à Sunil. De son avis, en tout cas, il n'était jamais tellement possible d'échapper à une culture comme celle des États-Unis, d'autant plus dans un pays comme le sien, où elle fascinait beaucoup de monde. Quant au fait que le bus dans lequel ils se trouvaient soit une réplique, il semblerait que ce soit un détail auquel Lloyd-Snö accordait justement un peu trop d'importance. Sa réflexion sur ce qui était « faux » amusa en tout cas l'indien. « J'espère que tu ne parles pas par expérience. » Au sujet des faux billets, en l'occurrence. Non pas qu'un casier judiciaire changerait quoi que ce soit à la sympathie qu'il avait pour le candidat, mais il avait décidément un rapport un peu particulier avec la prison, et l'idée qu'on y enferme des gens alors que d'après lui ce genre de choses ne devaient rendre service à personne. « Trop négatif, surtout. Parce que tu te concentres essentiellement sur les points qui te dérangent, mais moi je suis certain qu'il y a aussi des choses qui te plaisent, dans ce bus, mais que dans l'immédiat tu n'en as pas forcément conscience. » C'était le genre de choses qu'on s'attendait à entendre de la bouche de l'indien, parce que c'était un brin naïf et hautement optimiste, mais il n'y pouvait rien, il aimait croire que son camarade n'était pas complément hermétique à cet endroit. Insinuant en tout cas que Lloyd-Snö pourrait chercher à ce qu'ils méditent à nouveau ensemble, Naveen écarquilla les yeux lorsque son camarade supposa que ça pourrait l'embêter. « Absolument pas, ne dis pas de bêtise. Tu es curieux à l'égard de choses que tu ne connais pas et qui ne font pas partie de ta culture, et à mes yeux c'est une preuve évidente d'ouverture d'esprit. » Et s'il y avait bien une chose qu'il admirait facilement, c'était ça. Le fait de s'ouvrir à des choses qui à la base ne nous étaient pas familières. C'est ce que lui, en tout cas, tâchait de faire depuis qu'il était ici. « Si ça m'avait dérangé de répondre à tes questions, l'autre jour, je te l'aurais dit. C'est vrai que ça n'est pas exactement comme ça que se passe une séance, en règle générale, mais je ne vois aucun inconvénient à m'adapter. » Encore une fois parce qu'il n'était pas un professeur, mais simplement un amateur qui souhaitait faire profiter aux autres de ce qu'il savait de la méditation. Et pour ça, il n'y avait pas vraiment de règles à suivre. « Et pour le rein, je vais quand même noter ta proposition. Sait-on jamais. » Il reprit, dans un léger rire, forcé de trouver sa proposition honorable, bien qu'il ait compris qu'il n'était pas sérieux. Ils avaient beau s'apprécier, il serait curieux qu'ils en soient déjà à parler de se faire don de certains de leurs organes, a priori. Au sujet des indices que pourrait abriter le bus, en tout cas, l'indien fit preuve d'une malice inattendue en laissant entendre que peut être il n'était pas dans son intérêt de répondre, après tout. Mais il reprit bien vite son sérieux après la remarque de son camarade. « Alors, dans ce cas, je vais nous éviter à tous les deux une perte de temps considérable : je ne pense vraiment pas qu'il y ait le moindre indice dans ce bus. » Et par là, il répondait du coup indirectement à sa précédente question, sachant que de toute manière, s'il avait été amené à apercevoir quelque chose qui lui rappelait son secret, il aurait probablement fini par le lui dire. Ils en virent par la suite à évoquer la roulette, et la dent qu'elle semblait avoir contre Khadija. Lloyd-Snö avait avancé une théorie étonnante, et à présent il supposait que la roulette puisse en avoir après les talents de surfeuse de sa partenaire. Une idée qui eut le mérite d'amuser l'indien. « Ça … ça se tient, en effet. » Il prit un petit air convaincu, mais son sourire teinté d'amusement eut tendance à le trahir. « Mais tu ne t'es jamais dit que peut être elle tentait juste de l'atteindre pour vous séparer ? Par jalousie, si ça se trouve. Car peut être qu'elle a un petit faible pour toi et qu'elle cherche à évincer ta partenaire parce que votre relation la dérange. » Cette théorie là, évidemment, n'était pas beaucoup plus réaliste que les autres. Mais l'indien tentait d'entrer dans le jeu de Lloyd-Snö, et de s'essayer à un humour qu'il ne maîtrisait peut être pas très bien, mais dans lequel il ne demandait qu'à s'améliorer. La suite, cependant, lui fit perdre la mine pour le moins souriante qu'il arborait depuis le début de leur conversation, ou presque. Parce que la question que lui posa Lloyd-Snö le déstabilisa. D'abord parce qu'elle était absolument inattendue, et ensuite parce qu'il avait usé d'un mot que l'indien n'était pas sûr de comprendre. Alors, un peu anxieux, il chercha à savoir ce qu'il avait voulu dire, supposant que c'était peut être le fait d'être proche de plusieurs candidats qui l'avait incité à l'interroger. L'explication de son camarade le laissa encore un peu dans le flou, mais il crut comprendre l'essentiel. « Et c'est un problème, selon toi ? » D'intéresser plusieurs personnes, d'une façon plus ou moins platonique. Le ton utilisé par le candidat ne ressemblait pas à celui d'un reproche, pour autant il semblait vouloir lui faire comprendre quelque chose, et ça, ça angoissait légèrement l'indien. Lloyd-Snö reprit ensuite la parole et Naveen se pinça les lèvres. « J'ai conscience que certaines personnes m'apprécient, si c'est de ça dont tu veux parler. Tout comme j'ai conscience d'être quelqu'un d'assez … engageant ? » Il n'était pas sûr du terme qu'il employait, mais il lui semblait que c'était ce qui se disait, ici, dans ces cas-là. « C'est ce que ma mère m'a souvent répété. Que j'étais quelqu'un d'accessible, vers qui les gens allaient assez facilement. » Il s'était notamment fait pas mal d'amis durant le peu de temps qu'il avait passé à l'université, et il avait pu constater que les gens venaient assez naturellement vers lui, ce qui l'avait longtemps intrigué. La prochaine remarque de Lloyd-Snö dessina sur ses lèvres une moue embêtée, parce qu'il ne voulait pas, évidemment, que les gens s'imaginent qu'il ne se montrait pas sous son vrai jour. « Je suis moi-même, ici. Je … je n'ai simplement jamais fréquenté autant de monde en dehors des membres de ma famille, ni découvert autant de personnalités en si peu de temps. » Il haussa timidement les épaules au moment de vriller son regard au sien, et d'ajouter. « Je ne joue pas les garçons crédules, je suis juste … un peu perdu, parfois. Ça fait beaucoup de nouveautés pour moi, en l'espace d'un mois. Et c'est déstabilisant de se dire que j'aurais pu ne jamais vivre toutes ces choses … Que je n'aurais jamais du les vivre, peut être. » Car depuis qu'il avait commencé à manifester un certain intérêt pour la culture occidentale, la plupart des membres de sa famille lui avaient répété que ça n'était pas à lui, petit indien de caste moyenne, de partir à la découverte d'un monde dont il ignorait tout. Que ce n'était pas dans l'ordre des choses de partir à des milliers de kilomètres de chez soi, de découvrir des choses qui n'étaient pas pour lui, et de rencontrer des gens qui ne lui ressemblaient pas. Reprenant finalement son souffle, encore un peu fébrile, l'indien en vint à se poser une question. « Tu trouves qu'il y a un peu d'ambiguïté entre certains candidats et moi, c'est ça ? » C'était peut être ce que Lloyd-Snö avait voulu laisser entendre, lorsqu'il avait évoqué le terme « désiré », puis qu'il lui avait expliqué que plusieurs candidats semblaient orbiter autour de lui. « C'est à cause de ce que j'ai répondu au détecteur de mensonges, l'autre jour ? Parce que si c'est ça, tu sais, je … je me suis contenté d'être sincère. Je n'ai pas forcément interprété les questions de la même manière que vous, et je ne cherchais pas à donner envie à qui que ce soit de … me laisser une chance. » Il avait laissé parler son cœur, mais n'avait pas cherché à faire passer un message aux candidats concernés. Khadija était une amie pour lui, et ce qu'ils partageaient n'avait rien d'ambivalent, du moins pas pour lui. Grey était aussi quelqu'un qu'il aimait beaucoup, mais qui l'attendrissait plus qu'il ne l'intéressait réellement. Quant à Lawrence, eh bien, il n'était pas crédule au point de s'imaginer que ce qu'il avait confié puisse être réciproque. « Je ne cherche pas à séduire. » Il ajouta finalement, les lèvres pincées, avant de reprendre, d'un ton toujours calme, mais légèrement dépité cette fois. « De toute façon, je ne saurais probablement pas comment m'y prendre. » Parce qu'il n'avait jamais cherché à séduire qui que ce soit, et bien qu'il ait tendance à se féliciter d'avoir fait honneur à ses principes, il arrivait à un âge où il était difficile de ne pas complexer à ce niveau-là. « Khadija m'a montré comment faire un « french kiss », l'autre fois, mais … c'est à peu près la seule chose que je connais qui pourrait m'être utile si un jour … enfin, tu vois. » Si un jour il se retrouvait dans une situation qui impliquerait qu'il tente quelque chose, disons. Pas sûr qu'il aille bien loin avec un baiser, quand bien même il était à peu près certain qu'il le reproduirait tel qu'elle le lui avait montré, ce qui lui laissait l'espoir qu'il soit aussi agréable que ce jour-là. « Toi, tu ... » Il souffla, pensant un instant se raviser, mais reprit finalement. « Tu l'as séduit comment, ton mari ? » Il ne croyait pas savoir dans quelles circonstances ils s'étaient rencontrés, mais il voulait parler du jour où les choses avaient changé, pour eux. « Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il ait envie d'être avec toi ? » Il avait baissé les yeux un court instant, mais les releva bientôt pour retrouver ceux du suédois, pensant qu'il lui fallait assumer d'évoquer un sujet comme celui-ci. « Et qu'est-ce que tu lui dirais, aujourd'hui, si tu voulais le conquérir à nouveau ? » Lloyd-Snö était marié, ce qui n'était pas ou plus le cas de la plupart de leurs camarades, alors son point de vue et son expérience risquaient de lui être utiles. Parce qu'il goûtait au bonheur depuis un petit moment, auprès de quelqu'un en qui il devait voir la bonne personne, alors s'il y avait quelqu'un ici qui risquait de lui apporter quelque chose, et de parer à son ignorance dans ce domaine qui lui était si étranger, c'était bien lui.

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MessageSujet: Re: Bus-ted Ω 29.12 à 13h38   Bus-ted Ω 29.12 à 13h38 EmptyJeu 31 Déc 2015 - 6:29

Lloyd est un adorateur de la littérature, c'est comme ça qu'il a découvert le monde. Elliot, son frère, a toujours dit de lui que Snö avait deux vies, deux mondes. Un qu'il partage avec eux au quotidien et le second qui est composé de mythes et héros. Il a vécu son enfance entre Minneapolis et les contrées poétiques imaginées par Herman Melville, Mark Twain et Faulkner. Il a été un des heureux habitants du comté de Yoknapatawpha, a fendu les mers à la recherche de la baleine blanche sur le Péquod et voyagé à bord d'un train au côté d'Anna Karenine. Ce sont parmi ses plus beaux souvenirs, ceux qui lui ont donné le goût du monde. Le goût de vivre dans la réalité avant de retrouver le monde des vivants dans lequel il croise des gens sensiblement moins excentriques, un peu plus réels mais tout aussi inspirants. De ses parents à sa petite sœur en passant par ses amis. Vivre sans littérature ne lui est pas concevable et quand Naveen lui avoue ne pas avoir lu depuis un moment, Lloyd croit devenir fou. Ce n'est tout bonnement pas acceptable. Alors il grogne de réprobation avant de faire ses remontrances, sourire aux lèvres :   « Qu'est-ce que tu racontes ! On est enfermé ici pour peut-être trois mois ! Ce soir tu vas aller dans le bar-bibliothèque et tu vas choisir un livre au hasard et lire ! On a rien de plus à faire le soir que de passer une heure assis au bord de la piscine avec un bon bouquin. » Évidemment, il comprend que l'agitation permanente qui règne dans le nid n'incite pas vraiment à la contemplation du talent d'un auteur mais se ressourcer dans le monde d'un autre lui permet si souvent de faire le point sur les turbulences qui agitent le sien. Les livres sont les mondes sur lesquels Lloyd a un minimum de contrôle, il peut les faire taire à jamais en les reposant et ne les rouvrant jamais. Fake Lover est à l'opposé, une suite invraisemblable d'événements qui lui échappent et dont il est le témoin et en quelque sorte le héros. Un peu comme les rescapés du Commodore de Stephen Crane luttant pour regagner la côte alors que les lames frappent le radeau les éloignant toujours plus de leur but. Ce monde de fiction s'effrite alors que Naveen lui demande, amusé et réprobateur, si Lloyd serait en train de se plaindre de devoir s'asseoir des heures devant la télévision pour que sa fille s'emplisse de la culture Disney. Le sourire de Naveen est communicatif même si la gorge de Snö se noue un peu en pensant à sa fille. Il l'aime tellement que le simple fait de penser à elle lui fait entendre son rire d'ange quand ses deux papas s'attaquent à elle pour la chatouiller et qu'elle hésite entre pleurer pour qu'ils arrêtent et mourir de rire. « Jamais, on finit même par les aimer ces dessins animés. » fait-il avec un clin d'oeil laissant entendre qu'il aimerait n'importe quoi tant que c'est avec elle. C'est de loin son plus grand sacrifice, rater des semaines de la vie de sa fille là où il n'a pas passé une journée sans la voir depuis qu'ils l'ont adoptée. Le seul soulagement qu'il a est celui de savoir qu'elle est avec le meilleur père qui soit. Après lui. Non. « À égalité Papal ! » entend-il résonner dans ses oreilles. Les gens demandent souvent comment Mei les différencie et c'est la petite princesse qui a trouvé la solution. Papar(thur) et Papal(loyd). Chassant tous ces souvenirs de sa tête pour ne pas craquer devant Naveen, il regarde par l'une des fenêtres alors que Naveen lui dit qu'il est chanceux. « Oh oui, j'ai pas de chance à la roulette mais dans la vie j'ai été plus que gâté. » laisse-t-il échapper avec les yeux brillants d'une émotion si sincère qu'il se fait la réflexion que c'est peut-être la première fois qu'il laisse complètement tomber le masque des apparences devant quelqu'un d'autre que Khadija. Trouver en Naveen un pilier n'était pas une idée qu'il pensait envisageable en se levant ce matin. Pas que l'Indien ne se soit pas montré digne, l'occasion ne s'était jusqu'à présent pas présentée et Lloyd pensait qu'avoir Khadija comme seule personne vers qui se tourner lui suffisait. Peut-être a-t-il eu tort. Le soulagement qu'il éprouve quand le sujet de la conversation s'allège et retourner vers Aishwarya Rai est indicible tant il lui tire un poids des épaules et c'est de nouveau le Lloyd joyeux, presque boutentrain qui reprend le dessus sur le Lloyd émotif. « Non, non, je crois qu'on la connaît principalement parce qu'elle a été Miss Monde et que pour une fois c'était celle que tout le monde trouvait la plus belle qui a gagné. Et puis oui, le film Coup de Foudre à Bollywood était vraiment cliché mais il l'a rendue populaire sur le sol américain. » C'est un véritable navet à ses yeux, particulièrement parce que ça sent à plein nez l'appropriation culturelle et Lloyd déteste voir les Américains, dont il fait partie bien qu'il se sente souvent plus suédois qu'américain, imposer le cachet de leur culture sur les éléments typiques d'une autre. Une tentative de meurtre de l'authenticité d'autrui pour faciliter l'identification du ricain moyen aux codes d'un monde auquel il n'appartient pas, sans prendre en compte une seule seconde l'impact sur l'opprimé. « Je l'ai vu dans un seul film qui date de 2013 ou un truc comme ça alors je suppose que non, il avait l'air assez jeune. » répond-il en référence à l'acteur indien. Pour qu'un film le marque il faut qu'il soit excellent, mais sa mémoire entraînée à retenir des articles à la chaîne enregistre tout et n'importe quoi. Pour preuve, il ne se souvient pas du film mais du nom de l'acteur jouant dedans. « C'est quand même triste qu'on vous impose nos systèmes de valeurs et qu'on ne se nourrisse absolument pas des vôtres. Les Américains seraient un peu moins idiots s'ils avaient absorbé ne serait-ce qu'un peu de la culture de chaque pays sur lesquels ils ont étalé leur culture. » finit-il par dire, sans véhémence, constatant simplement le fait que Naveen est confronté à la vision de la civilisation développée par l'Amérique là où Lloyd ne connaît rien du monde indien. La plaisanterie de Naveen sur les faux billets lui arrache un petit rire. Le sens de l'humour de l'indien n'est pas ce qui l'avait frappé depuis le début de l'aventure, preuve s'il lui en fallait que Lloyd a encore beaucoup de choses à découvrir. Que chaque découverte soit une bonne surprise rajoute à son envie de rester dans le nid le plus longtemps possible. Le sacrifice qu'il fait du temps passé avec Mei et Arthur semble valoir un peu plus le coup à la lumière de ces nouveaux éléments. « Non, je ne fais rien qui soit hors-la-loi, par contre j'ai déjà poursuivi un gamin pour création de faux-documents. L'an dernier l'un des candidats de l'émission était un faussaire, si ça n'avait tenu qu'à moi il aurait été poursuivi. D'ailleurs je ne comprends pas que les candidats qui ont des secrets de ce genre n'aient pas d'ennuis après coup... » dit-il très sérieux. C'est une aberration juridique de laisser vivre en liberté des gens qui ont commis des crimes et qui viennent dans une émission pour s'en vanter. La moindre des choses aux yeux de l'avocat de la défense de l'État de l'Illinois qu'il est, serait de les traduire en justice pour qu'ils répondent de leurs actes et qu'une cour compétente décide de la gravité de leurs actions. Naveen vient interrompre ses considérations juridiques en lui disant qu'il y a forcément des choses qui lui plaisent dans le bus. Ses yeux se baladent tout au long de la carcasse, inspectent un ou deux bibelots et puis il assène son jugement bienveillant : « Pour l'instant à part le fait que les sièges sont confortables je vois rien qui me plaise ici mais je vais continuer à chercher. » assure-t-il finalement, histoire d'embrasser les idées de Naveen et de ne pas se fermer à tout ce qu'il y a à accepter dans le lieux. Être aussi sensible que son camarade le fatiguerait probablement Lloyd parce qu'il est beaucoup plus cartésien. Pour ce qui de la méditation, les encouragements subtils de Naveen motivent Lloyd à renouveler l'expérience, c'est un entêté le suédois et si on lui laisse l'occasion de progresser, il la saisit. Il a toujours excellé à tout ce qu'il entreprenait jusqu'ici, la méditation -à l'évidence- n'a pas été un aussi franc succès mais il n'est jamais rester sur un échec et maintenant que Naveen lui donne la chance d'ajouter méditation à ce en quoi il n'est pas un total incapable est une bonne chose. « Bon bah c'est un rencard, à l'occasion on refera une séance et maintenant que je sais à quoi m'attendre je serai plus concentré. » L'utilisation du mot rencard n'a pour lui aucune connotation et il espère que Naveen le comprend parce qu'il ne voudrait pas l'avoir gêné. Une chose est sûre, Lloyd n'a que rarement été confronté à une situation où il doit autant marcher sur des œufs, ses amis sont sexuellement actifs depuis des années et le vocable de Snö n'a pas à être contrôlé, mais Naveen n'est pas comme ces gens, il a une réserve naturelle que Lloyd se doit de respecter, pour le bien de leur relation et du confort de son camarade. Parce que la plaisanterie est de rigueur et que l'histoire du don d'organe est totalement hypothétique -et un peu folle-. « Tant qu'on fait ça correctement... pas comme des trafiquants d'organes qui opèrent des petits Africains sur une plage avant de les abandonner. » lâche-t-il réalisant que l'humour noir n'est peut-être pas du goût de Naveen mais estimant qu'il faut qu'il s'habitue aux aspérités que Lloyd représente. Être attentionné oui, se trahir sûrement pas, si lui fait l'effort de s'adapter à la réserve de l'Indien, celui-ci va devoir accepter qu'il n'est pas tout à fait le genre de garçon à se mordre la langue à tout bout de champ. La sincérité de Naveen étant légendaire dans le nid -le détecteur de mensonge lui a tout de même accordé 100% d'honnêteté- Lloyd décide qu'au sujet de l'absence d'indices dans le bus, l'Indien ne ment pas non plus. « Je vais faire l'effort de te croire pour cette fois, mais à l'occasion je reviendrai investiguer. » précise-t-il tout de même histoire de ne pas manquer quoique ce soit. La peur de passer à côté d'un truc important lui tiraille les entrailles mais il ne peut pas rester sur cette sensation, s'y attarder et se ronger les sangs. L'humour de Naveen repointe le bout de son nez et ça ne déplaît pas du tout à Lloyd. La roulette s'avère vraiment un sujet de conversation sur lequel les gens sont intarissables quand il s'agit du cas Snö. Faut dire qu'il est clairement celui qui a eu le moins de chance avec la machine infernale et tout le monde semble sauter sur l'occasion d'exorciser leur peur de la distributrice de récompenses et punitions en se rappelant -et en rappelant à Lloyd- qu'ils sont moins malchanceux que lui. L'hypothèse de Naveen est complètement valable, ou du moins elle est aussi valable que celle que Lloyd a proposé quelques secondes plus tôt. « C'est pas bête ! Mais elle aurait dû arrêter après avoir vu que Khadija était super populaire auprès du public et qu'elle ressortait de ses deux fois sur le siège éjectable. Sacrée entêtée la roulette. » plaisante-t-il à moitié. Parce qu'il faut avouer que Khadija est très appréciée dans le nid, plus que lui selon la côte de popularité, et le public l'a maintenant sauvée deux fois de l'élimination ce qui en dit long sur le potentiel de la jeune femme. Aucune raison pour la roulette de s'acharner sur elle, mais il doit se rendre à l'évidence qu'elle n'est pas dotée de raison ou qu'elle voit les choses à plus grande échelle qu'ils ne le peuvent. Si ça se trouve la roulette n'est pas réelle et c'est la production qui décide de ce qu'elle distribue. L'expression de Naveen quand Lloyd évoque le fait qu'il est désiré lui et le doute qu'il laisse clairement transparaître quant au caractère positif des paroles de Snö. « Non, non loin de là. Surtout dans le cadre d'une émission, si tu n'intéressais personne c'est là qu'il faudrait que tu t'inquiètes ! Tout ce qui m'importe c'est que tu ne sois pas aveuglé par ta vision du monde. Elle est un peu idéaliste je trouve. Faudrait pas que tu sois surpris parce que les gens finissent par attendre plus de toi que tu ne t'y attendais. C'est l'évolution naturelle des choses quand les gens t'apprécient. » tente-t-il de le rassurer. Il lui apparaît parfois difficile de comprendre les limites de Naveen et ce n'est qu'en les franchissant que Lloyd pourra les identifier et les respecter. Cependant le processus risque d'être long et compliqué pour lui, rien d'insurmontable mais un travail tout de même. Que Naveen, le premier de la popularité pendant trois semaines, utilise le mot « engageant » fait sourire Lloyd parce que clairement, le garçon sous-estime l'impact qu'il peut avoir sur les gens autour de lui et il semble presque effrayé que ce caractère « engageant » passe pour quelque chose de négatif. « Engageant c'est le mot. On peut clairement pas te reprocher d'être un allumeur et c'est déjà pas mal. Crois-moi. » plaisante Lloyd en se disant que, de toute façon, Naveen n'aurait aucune idée de par où commencer pour être aguicheur. Quand l'Indien évoque sa famille il s'illumine, le garçon rayonnant de base devient un véritable petit soleil l'espace d'un instant. Snö a un respect infini pour les gens qui aiment leur famille et l'expriment d'une façon ou d'une autre. Il n'y a rien qui compte plus pour lui que son cercle familial et voir que Naveen parle de sa mère avec une certaine adoration ou du moins un respect immodéré lui met du baume au cœur. « Ta mère est pleine de bon sens. » affirme-t-il comme s'il la connaissait, mais parce que les mamans ont toujours raison. Lucy, la sienne, est l'autorité intellectuelle incarnée malgré ce que des gens comme les collègues de bureau de Lloyd appellent une absence d'éducation au sens scolaire du terme. Lorsque Naveen lui explique que la situation est inhabituelle pour lui et que son caractère inédit ne compromet pas l'intégrité de sa personne. Ce que Lloyd comprend parfaitement, être noyé dans une telle masse de personnes et d'informations peut paraître écrasant par moment mais tout l'intérêt de l'émission est de faire le tri et de dépasser le stade de la noyade constante pour approcher de la flottaison avant d'apprendre à nager. Parce qu'il veut le rassurer Lloyd affirme : « On est un peu tous dans la même situation je crois, enfin, moi je suis allé à la fac et j'ai passé un semestre dans une colocation avec huit autres mecs, c'était un peu similaire à Fake Lover dans le sens où tu es en permanence entouré de gens même quand tu veux être seul. Mais c'était clairement moins intense que ce qu'on vit maintenant. » nuance-t-il tout de même parce qu'aussi difficile que la vie en communauté à l'université a pu être pour le Lloyd de dix-sept ans, ce n'est en rien comparable avec la sensation de suffocation qu'il peut ressentir par moment dans le nid. Les rares moments où il se sent totalement en paix sont ceux qu'il passe totalement seul, les cinq minutes sous la douche quand tout le monde dort, la demi-heure de course en plein air le matin sans avoir à parler à personne. De toutes les affirmations que Naveen a pu prononcer c'est celle qui souligne son incertitude quant au fait qu'il doute de « devoir » être là. Ce que Lloyd interprète comme l'expression du doute que l'aventure est ce qu'il y avait pour lui dans les étoiles, dans les cartes ou autre. En tant qu'athée d'inspiration chrétienne, Lloyd ignore tout de ce que la religion hindouiste préconise à ses pratiquants, ce qu'elle leur enseigne de ce qu'est leur chemin de vie. Mais Lloyd a des convictions et il n'est pas timide à leur sujet. « Je ne sais pas comment ta religion te fait voir le monde, mais j'ai toujours eu la certitude qu'on vivait exactement ce qu'on est sensé vivre, alors si tu es là c'est que tu devais vivre tout ce que tu vis ici. Et si tu veux mon avis, tu t'en sors vraiment bien ! » conclut-il avec un grand sourire. La question de l'existence à ses yeux d'ambiguïtés dans les relations de Naveen n'est pas une colle qu'il aurait pu rencontrer dans un examen. La réponse lui semble évidente mais il ne veut pas balancer à Naveen qu'il ne voit pas les choses avec clarté. Prenant en compte la personnalité de Naveen et le fait que cette question est tout à fait sincère même si elle est un peu candide. « Un peu oui. » confirme-t-il sans plus ajouter, il n'a pas besoin d'expliquer à Naveen en quoi certains de ses liens avec les candidats ont une potentielle ambiguïté à ses yeux parce que ce serait l'accabler d'une réalité qu'il n'est probablement pas capable d'intégrer pour l'instant. « À aucun moment j'ai douté de ta sincérité, pas parce que je fais confiance au détecteur de mensonges, juste parce que tu m'as jamais donné l'impression d'être le genre de personne qui ment pour s'épargner d'admettre la vérité. Pour être honnête, je pense que c'est le fait d'avoir plus d'expérience que toi dans le domaine qui fait que je vois les choses différemment. » explique un Lloyd souriant et bienveillant. D'une certaine façon il parle à son camarade comme il parle à Mei ce qui rend les choses presque faciles. Avec une franchise nette mais pas tranchante, qui pose les faits plus qu'elle ne les installe avec violence. Braquer Mei est facile et par moment Lloyd sent que braquer Naveen pourrait être aussi simple. Alors que l'Indien lui explique qu'il ne cherche pas à séduire, Lloyd lui sourit, et il éclate de rire quand il ajoute qu'il ne saurait pas comment s'y prendre. Heureusement ! S'il savait séduire il ne s'y prendrait pas beaucoup mieux, parce que sans le vouloir Naveen est très doué dans l'art de la séduction subtile. « Tu t'en sors déjà très bien sans faire d'effort. Je pense pas que tu aurais besoin de beaucoup forcer pour être un véritable bourreau des cœurs. T'as à peu près tout pour toi si on oublie ton inexpérience mais ça peut s'arranger ça. Suffit d'avoir une personne de bon conseil vers qui se tourner. » finit-il en se pointant du doigt avec un clin d'oeil. Lloyd ne s'attend pas à donner des cours de séduction ou quoi que ce soit. Il doute profondément que Naveen ait envie de lui parler de ce genre de chose, il est plus proche de Khadija pour ce genre de conversation et même si l'idée que Naveen le voit comme une personne de confiance à qui parler de ses doutes en terme de relation. L'évocation par son camarade du baiser qu'il a échangé avec sa partenaire tire à Lloyd une espèce de moue de désapprobation. Pas qu'il condamne le comportement de la jeune femme mais il ne comprend pas exactement ce qui l'a motivé en cela qu'elle savait que Naveen n'avait jamais embrassé personne « pour de vrai » et voler ça à la personne à qui il aurait choisi de le donner ne paraît pas juste à Lloyd. Un fait qu'il se garde bien d'évoquer parce qu'il n'estime pas que c'est son rôle de sermonner le comportement de sa partenaire, elle devait avoir une bonne raison d'agir de la sorte. Cependant il n'hésite pas à exprimer ses doutes à Naveen. « Oui, on a tous vu que Khadija t'initiait à l'art du baiser. J'ai trouvé ça à la fois mignon de sa part et un peu étrange sachant que c'était ton premier vrai baiser, mais bon. Si ça ne t'a pas perturbé c'est le principal. Faut pas que tu t'en fasses outre-mesure non plus. L'amour, et le sexe en général, c'est pas comme les maths ou le droit. Tu n'as pas à « connaître ». Quand c'est sensé marcher ça marche tout seul. » le rassure-t-il quant à ce que sous-entend Naveen avec son « si un jour... enfin tu vois ». Lloyd se rappelle avec une grande vividité de sa première fois et les choses n'ont probablement pas été parfaites mais il en garde un bon souvenir. Le tout à ses yeux reste de ne pas se mettre la pression et... et... clairement Naveen est le genre à se mettre une grande quantité de pression phénoménale sur les épaules. La curiosité que manifeste son camarade au sujet de comment Lloyd a séduit Arthur est touchante et elle fait exploser de rire Lloyd qui comprend que Naveen n'est pas au courant des conditions dans lesquelles Arthur et lui se sont rencontrées. Ce qui est ironique puisque Naveen lutte contre l'institution du mariage arrangé en Inde et qu'ils se sont mariés à l'aveugle. « Mon mari ? » dit-il les yeux pétillants d'excitation à l'idée de parler de son amour de mari. « T'es pas au courant de comment on s'est rencontré mon mari et moi c'est ça ? » demande-t-il totalement conscient qu'il risque de le choquer un petit peu avec ses révélations. « On a fait une émission de télé-réalité danoise qui a depuis été adaptée aux États-Unis sous le titre : Married at first sight. On a passé des tests de personnalités chacun de notre côté et les experts de l'émission ont trouvé que nos profils étaient très compatibles alors... on s'est marié sans jamais s'être rencontrés. On avait alors six semaines pour tomber amoureux et rester ensemble ou divorcer. Et... on est resté ensemble depuis. » Les papillons dans le ventre comme après quelques semaines d'union, Lloyd a le sentiment de sentir la présence de son époux derrière lui, comme une embrassade. Il porte son parfum aujourd'hui, il lui a volé un flacon et laissé un mot dans son vanity disant « Love, je t'emporte avec moi. » et une fois tous les deux jours il s'asperge de l'odeur d'Arthur comme pour l'avoir sur lui et avec lui, pour lutter contre l'absence. « Enfin avec tout ça j'ai pas répondu à ta question. Comment j'ai séduit Arthur ? Je crois qu'il serait mieux placé pour répondre ! Je pense que le fait qu'on nous ait matché ensemble déjà nous a rassuré dans le sens où les spécialistes avaient vu en nous des gens compatibles. Mais c'est surtout le fait qu'on attende la même chose de l'autre, qu'il me trouve attirant et réciproquement et qu'on ait les mêmes buts dans la vie qui ont fait que ça a collé. Entre la forte connexion sexuelle, la compatibilité intellectuelle et le fait que -malgré les apparences que je peux donner ici- je suis un vrai tendre avec lui, il a cédé parce qu'on était fait pour être ensemble. » raconte-t-il sans prendre sa respiration. Lui qui à l'extérieur est plutôt du genre à parler rapidement sans être pour autant le genre à épiloguer se surprend tous les jours dans cette aventure. Preuve qu'en plus d'en apprendre sur les autres, il en apprend aussi sur lui. « Je pense à lui comme à mon âme-soeur et pourtant, dieu sait que je ne croyais pas du tout au concept. » confie-t-il débordant d'un amour sans nom que lui-même à du mal à quantifier. Les gens qui disent qu'on aime plus son enfant que son mari sont dans le vrai et c'est là que Lloyd a pris conscience que le cœur n'a pas de limites. Parce que la question sur ce qu'il lui a dit, il se rend compte qu'il a négligé cet aspect de la question de Naveen et lui répond donc à retardement.« Je pense que le jour où on a su qu'on voulait rester ensemble, pour répondre à ta question sur « qu'est-ce que je lui ai dit », c'est quand je lui ai dit que si à la fin de l'expérience il décidait de divorcer ça me détruirait et qu'il ressentait la même chose. » Le moment était beau et dur à la fois parce qu'il ne s'était jamais senti aussi en danger qu'à l'instant où Arthur avait répondu aux experts qu'il ne se voyait pas vivre sa vie sans Lloyd-Snö. Mais c'est la dernière question de Naveen qui le cloue sur place. Il met peut-être une dizaine de secondes avant de formuler une réponse. « Wow very good question ! Si je voulais le reconquérir ? Je sais pas du tout. Probablement qu'il est la plus belle personne que je connaisse, le meilleur amant, le meilleur ami et surtout le meilleur père que je puisse rêver pour ma fille et moi. » répond-il les larmes lui montant aux yeux sans qu'il puisse les contrôler. Sa respiration s'accélère et se fait plus profonde, Lloyd ne pleure pas, pas souvent en tout cas et cette aventure lui a déjà fait verser plus de larmes que nécessaire. Malgré ses efforts une perle dégouline sur sa joue et il l'essuie en souriant un peu triste. « Désolé, je veux pas pleurer, c'est idiot, il me manque juste beaucoup. Depuis qu'on s'est marié on n'avait jamais été séparé plus de cinq jours d'affilée et après plus d'un mois je commence à avoir besoin de sentir sa présence. » explique-t-il penaud de se montrer aussi perturbé devant Naveen par l'absence de son mari et de sa fille. Se raclant la gorge pour changer de sujet après avoir essuyer une deuxième goutte salée sur sa joue, il reprend. « Huuum. Pour revenir à toi. T'es un garçon intelligent Naveen. Faut juste que tu aies confiance en toi et que tu n'aies pas peur de tomber. C'est très cliché, mais on est tous passé par là et si je ne m'étais pas cassé la gueule à dix-huit ans, je n'aurais pas trouvé Arthur à vingt. » dit un Snö malheureux de conseiller à Naveen de prendre des risques en amour là où clairement le garçon ne sait pas où il met les pieds. Mais c'est pareil pour tout le monde chaque histoire est une nouveauté, une inconnue dans laquelle on apprend à se repérer. « Si jamais t'as besoin de quelqu'un à qui parler, qui t'aidera à tirer les choses au clair en gardant un œil à la fois affuté et objectif, tu peux toujours me parler. » lui dit-il sincèrement prêt à aider Naveen à se sentir paré à toute éventualité.


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