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 4/01 - 23.45 , man of the moon.

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Khadija

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MessageSujet: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. EmptyLun 4 Jan 2016 - 15:03

MAN OF THE MOON
@lino
Le baiser de Lino, offert pendant le prime, lui brûle encore la peau là où ses lèvres l'ont touchée. Comme pour la rassurer et lui prouver ce qu'elle n'a jamais osé demander, Lino n'a embrassé qu'elle, signifiant par là qu'elle serait la seule du nid à lui plaire. Elle y a pensé longuement dans son lit, la tête contre l'oreiller, après le prime. Peut-être que tout le monde s'est imaginé des choses sur la relation de Lino avec les deux sœurs ? Peut-être Lino a-t-il seulement été tendre, doux avec elles, tout en réservant sa séduction à Khadi et elle seule ? Elle aimerait s'en convaincre. Incapable de dormir ce soir-là, elle se redresse et quitte la chambre après avoir caressé la tête de Lloyd, déjà à moitié endormi. Elle ère dans les couloirs du nid, sans pour autant se mentir : elle ne tourne pas au hasard, elle voudrait croiser Lino. Il n'est pas dans les salles de bain... Pas dans la cuisine... Personne dans les escaliers... Elle continue son chemin et se dirige vers le salon, pousse la porte de chêne brillant et foncé et... le trouve là. Seul, plongé dans un autre livre. Lino est toujours plongé dans un livre. Esquissant un sourire qui tente de masquer cette timidité nouvelle, elle s'approche de lui pour faire remarquer sa présence. Lino lève le nez de son livre et l'aperçoit. Sans se faire prier, elle s'avance jusqu'au canapé qui fait face à celui qu'occupe Lino, et s'y love, jambes croisées l'une par-dessus l'autre. Ses yeux verts vrillent ceux de Lino et elle se lance à poser la question qui lui brûle les lèvres. — Dans cette valise, la dernière fois... Celle remplie de documents, de photos, de souvenirs... — Il y avait des souvenirs de ta famille ? Sa véritable famille ? Ou bien tout ça n'était qu'un scénario monté de toutes pièces ? Elle soupire, ses bras entourant ses jambes et son menton reposant sur son genou. — C'est parce que tu as été séparé d'eux que tu gardes toutes ces reliques ? Elle n'avait jamais envisagé cette possibilité... Que Lino puisse parler de sa famille au passé... Qu'il cache une blessure béante.
Lino

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MessageSujet: Re: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. EmptyMar 5 Jan 2016 - 10:33

Il est au prise d'une mélancolie lancinante. Le seul remède à ce mal être est la lecture. Lino se plonge, s'élançant à corps perdu, le cœur lourd dans son énième lecture de l'oeuvre, intitulée Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, de Phillip K. Dick. Un bouquin qu'il le fascine toujours autant, empreint de questionnements philosophiques, que l'italien cite étant son livre de chevet. Il  relit souvent des passages entiers voire des chapitres jusqu'au petit matin. N'arrivant pas trouver le sommeil, il s'est réfugié dans le grand salon, à l'abri des regards indiscrets. Il s'installe, à moitié avachi sur le canapé, ses lunettes à portée de mains. Une constante, ces derniers jours. Il est fatigué, rongé par des frustrations, de l'angoisse permanente de la méfiance. Il tente de se concentrer sur sa lecture, mais le cœur n'y est pas. Son cœur et ses pensées sont ailleurs et le ramènent toujours à cet état de lassitude. Il pense à elle, sans arrête. Il cogite, il songe à s'entretenir avec elle sur certaines choses. Il n'est pas lucide en sa présence. A chaque fois qu'il croise son regard, la raison cesse d'exister et fait place à un flot de sentiments les plus contradictoires, qui s'entremêlent, qui se greffent et qui se transforment en du désir. Un désir ardent de la connaître, de la toucher, de l'embrasser. Tout son être en est remué par des émotions qui le torturent. Il la fuit toute la journée. Il ne s'est pas passé une heure sans que le jeune homme ne se dissimule, ne l'évite pour la simple raison qu'il ne peut lui faire face, à deux doigts de rendre les armes. Il refoule toutes ces émotions en se fourvoyant, il le sait. Maintenant qu'il a retrouvé un état émotionnel assez stable, voilà que la personne en question l'approche et lui adresse la parole. Le nez plongé dans son livre, il s'abstient de la regarder dans les yeux pour le moment, le temps pour lui de se ressaisir car il sait l'effet que cela lui fait à chaque fois. Il se décompose, s'adoucit, s'agite. Elle mentionne la fameuse malle de l'italien. Il garde toujours son livre ouvert, mais le garde sur ses genoux. « Oui. Ce sont des souvenirs de vie. Des voyages que j'ai pu faire, des gens que j'ai rencontrés, de ma famille bien sûre et autres bibelots qui ont tous une signification particulière. », qu'il parvient à articuler d'une voix légèrement fébrile, peu sûr de lui-même. Une partie de son secret s'y trouve également là-dedans, des indices peu probants mais qui ont une résonance bien significative pour ce dernier. Ses reliques laissent entendre que quelque chose de douloureux est arrivé à sa famille. C'est plus ou moins la vérité. Il préfère nuancer : « Je suis souvent en déplacement pour le travail ou par hyperactivité, je ne les vois pas aussi souvent que je le voudrais. Mes sœurs, mes grands-parents, mon père, ma mère. Ils ne me quittent jamais. Où que j'aille, ils sont avec moi. » Il est hyperactif depuis sa tendre jeunesse, ne sachant jamais rester en place. C'est plus fort que lui. Il doit s'échapper d'une quelconque façon. Il se manifeste parfois par des lubies, des tics de plus en plus apparents. Comme d'occuper ses mains le plus possible. Il est en train d'écorner le bord d'une des pages de son bouquin sans le plier pour autant et le refait machinalement. Il lève les yeux un instant et la regarde un bref instant, puis les baisse de nouveau. Il fronce légèrement les sourcils, il se tend. « J'ai été diagnostiqué diabétique très jeune. Ma grand-mère a suspecté ma mère, sa propre fille, de ne pas me nourrir assez, de ne pas prendre soin de moi, à l'époque. Il a été décidé que je vive avec elle, à la ferme, loin de Palerme, plus près de la mer. J'ai vécu avec mes grand-parents pendant trois ans jusqu'à ce que j'aille mieux. Mes parents, mes sœurs venaient me rendre visite à chaque fois qu'ils pouvaient. Pour garder une trace d'eux, j'ai commencé à amasser des souvenirs de leurs passages.», raconte-t-il, le regard perdu dans le vague, un sourire nostalgique flottant sur ses lèvres, en repensant à cette enfance bienheureuse. Il a été bien entouré. Il s'estime chanceux. Sa famille est intacte. Enfin, plus ou moins. Il lui révèle ce qu'il n'a pu lui dire la dernière fois : « La photo que t'as vu la dernière fois, celle où on voit mes parents à Paris. En vérité, j'ai très peu de photos de mon père. C'est la seule que j'ai. Quand mon père est mort, ma mère les a toutes gardées. » La mort de son père a atteint toute la famille. En particulier, la mère de Lino qui a perdu son seul et unique amour. Elle n'a jamais pu s'en remettre. Elle assume son veuvage, encore maintenant, elle porte un dévouement sans faille pour cet homme qui lui a tout donné. Puis, le silence. Il cherche les yeux de la belle, se mordillant la lèvre inférieure, pensif. Il s'est ouvert, s'est confié peut-être un peu trop.
Khadija

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MessageSujet: Re: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. EmptyMar 5 Jan 2016 - 11:39

Lino semble d’accord pour discuter, ce qui a le don de l’apaiser tandis qu’elle l’écoute avec attention lui parler de lui, de sa vie, de cette malle à souvenirs. Elle voudrait en savoir plus, parce que tout est allé très vite entre eux. Là où elle ne voyait qu’une tendresse mêlée d’un désir sourd, Lino était en réalité brûlant. C’est de sa faute, aussi, elle a été trop réceptive, trop séductrice, sans doute. Elle voudrait ralentir, apprendre à le connaître. Et ça fonctionne. Elle apprend qu’il est lui aussi hyperactif… — J’ignorais que nous avions ce point commun, signale-t-elle dans un sourire un peu triste. En tant qu’incurable hyperactive, elle comprend plus que les autres ce que peut vivre Lino, et sans doute, pourquoi il ne cesse d’occuper ses mains contre les pages de son livre ouvert. Si elle osait, elle attraperait ses doigts dans les siens et les serrerait doucement pour l’apaiser. Mais qui sait ce qui se passerait alors entre eux, jusqu’où ça irait ? A l’en croire, Lino est le seul homme de la famille, entouré de femmes, que ce soit sa mère, sa grand-mère, ou encore ses sœurs. Ce statut de fils unique a du participer à sa construction d’homme, songe-t-elle, distraite. Ses yeux s’agrandissent en apprenant son diabète, et pire encore : les soupçons de maltraitance que sa grand-mère avait pu porter à sa mère… — Et c’était vrai ?..., elle demande dans un murmure inquiet. Peut-être ne saura-t-il jamais, mais il doit bien avoir quelques souvenirs de sa vie avec sa mère ? Etait-il aimé et choyé ou bien véritablement mal nourrit et esseulé ? Imaginant qu’il se soigne du diabète comme beaucoup d’autres, avec des médicaments, elle ne veut pas l’embêter avec des questions sur le sujet. Quand Lino confesse la mort de son père, elle pose une main contre sa bouche, lentement, son regard malheureux. — Lino, je suis désolée. Perdre un parent, quand on l’a aimé, ne pas avoir l’occasion de le connaître, est une immense perte. Surtout pour un enfant, qui attendait de sa présence pour construire son existence. Instinctivement, elle quitte son canapé pour rejoindre Lino sur le sien, croisant ses jambes à ses côtés et tournant sa tête vers lui. — Comment est-ce qu’il était ? Qu’est-ce qu’il faisait dans la vie ? C’était un artiste ? Un littéraire comme toi ? Elle est curieuse, et aussi, elle voudrait parler du père de Lino avec lui, parce qu’évoquer nos morts leur donne une seconde existence, les fait, en quelques sortes, revivre un moment.
Lino

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MessageSujet: Re: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. EmptyMer 6 Jan 2016 - 7:44

Parfois, le hasard fait bien les choses et c'est le hasard encore une fois qui les réunis dans le salon faiblement éclairé, installés sur des sièges confortables, face à face. Lino s'est confié sur son hyperactivité. Une hyperactivité qui n'est pas évidente à gérer, surtout quand on est enfermé entre quatre coups. On s'occupe comme on le peut, cet enfermement le bride, lui, un électron libre. Son secret résulte de cette hyperactivité. A cause de cela, il n'a pas l'opportunité de se poser avec sa famille et de rattraper le temps perdu comme avant. Il a un style de vie différent, plus actif que la normale. Il n'éprouve aucune saturation. « Ça te surprend ? », qu'il lui réplique, en arquant un sourcil interrogateur. Non pas qu'ils aient un point commun - ça, à la rigueur, c'est normal quand on commence à voir que l'autre est différent de ce que l'on perçoit -, mais plutôt surprenant venant de lui, car il n'a pas manifesté des signes d'hyperactivité. Ils ne sont qu'apparents quand il est nerveux ou au bord de la crise des nerfs. Cela lui a pris des années pour dissimuler certains tics, comme écorner les pages des livres. Il lui fait part d'un épisode de son enfance, un souvenir qu'il est ravi de partager avec elle. Il a parlé des suspicions de maltraitances de la part de sa grand-mère maternelle qui étaient infondées. Il se souvient des disputes incessantes et la résignation de sa mère adorée, contrainte de rendre les armes. « Non. Ma mère est une véritable lionne. Elle s'est toujours très bien occupée de nous quatre. C'est juste que ma grand-mère et elle ont des points de vue différents sur l'éducation des enfants. Ma mère est féministe, progressiste et ma grand-mère est de la vieille école, la tradition avant tout. Quand les deux convictions convergent, ça crée souvent des étincelles. Ma grand-mère a su la convaincre de me garder. C'est grâce à elle que j'ai la tête sur les épaules. » Lino n'en a jamais voulu à sa mère. Elle a cru bien faire. Ces trois années à la campagne lui ont appris l'humilité et le respect pour la nature dans toutes ses formes. Une expérience formatrice et qui a fait de lui l'homme qu'il est maintenant. Celui qui s'est entichée d'une certaine surfeuse, celui qui en ce moment montre son côté vulnérable et sensible de son plein gré. Khadija a déjà quitté sa place initiale afin de le rejoindre. Son cœur bondit. Il parvient à garder son calme et réfléchit. Le père de Lino, il est mort lorsqu'il n'avait que douze ans. Il se souvient de cet homme dont le côté fantasque a toujours eu un effet extraordinaire sur sa petite personne. Sa spécialité, raconter des histoires loufoques, rocambolesques. Il les faisait bien rire, ses sœurs et lui. « Il était professeur d'histoire, maître conférencier, spécialiste du XIXème. C'est lui qui m'a encouragé à faire des études d'histoire. Il était bel homme, distingué. Ma mère a craqué pour son accent britannique et ses sourcils très expressifs. J'aurai hérité des siens. Il était tout l'opposé de ma mère : calme,  décontracté, drôle à sa manière, courtois et doux. Maman est une boule d'énergie, explosive, franche, passionnée, à l'humour graveleuse, mais attachante et affectueuse. », qu'il essaie de décrire à sa voisine sans à approfondir certains détails. Il omet volontairement les circonstances du décès de cet homme qui lui a tant apporté car la douleur est encore à vif. Il s'est déjà épanché assez. Il est encore fébrile quand il s'agit de son père. Il a reçu en héritage son amour des livres de son paternel bien-aimé et ce goût prononcé pour l'histoire que choisir la documentation allait de soi. Il n'a pas hésité un instant. Il se tourne à nouveau vers sa jolie interlocutrice. « On a assez parlé de moi. J'ai envie de te connaître, toi. » Oui, il aimerait la découvrir davantage. Et de l'embrasser, qu'il se dit mais se retient, tempérant ses ardeurs du mieux qu'il peut. Rien n'y fait. Elle est à proximité, il suffit qu'il tende sa main et qu'il touche ses lèvres du bout des doigts. Tout cela manque de courage. Il se contente de cet instant de complicité. Ne brûlons pas les étapes. Il se détend et la contemple en silence, la faible lueur de la pièce peine à éclairer les mèches d'or qui encadrent son visage poupon. « Et tes parents, comment sont-ils ? », l'interroge-t-il, intrigué par le portrait qu'elle pourrait dresser de ses géniteurs, de qui elle a hérité ces yeux verts qui le fascinent autant, ce regard incandescent qui le trouble tant.
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MessageSujet: Re: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. EmptyDim 10 Jan 2016 - 16:22

Si ça la surprend ? Enormément. Lino semble d'un calme olympien, imperturbable. Même sa gêne, par exemple dimanche dernier, était presque imperceptible. Il semble savoir mieux qu'elle gérer son hyperactivité, être plus dans la maitrise de soi. Il est apaisant, Lino, son calme est contagieux. Elle sourit en coin, contente de s'être trouvée ce point commun avec lui, même si elle est bien placée pour savoir combien ce peut être dur à gérer au quotidien. — Oui, j'avoue. Moi, on me trouve en train de courir comme une dingue sur un tapis de course, toi, assis sur un banc au milieu des fleurs en train de lire un livre. Maintenant qu'elle le sait hyperactif, c'est d'autant plus impressionnant. Comment pouvait-elle lui plaire, elle, la pile électrique, incapable de se taire trop longtemps, de mettre son cerveau en veille, de s'oublier un peu le temps de se concentrer sur autre chose (que le surf) ?... C'est un mystère. Que lui trouve-t-il ? Comment peut-il s'imaginer sortir avec une fille qui passe son temps sur les vagues ? Lino parle de sa mère avec un tel réalisme, un sens critique non dénué de beaucoup d'amour, elle est conquise par ce tableau. Une lionne, hyperactive elle aussi, féministe et engagée... — Elle a l'air si intéressante, souffle-t-elle, le regard brillant. Digne d'être rencontrée. — Ma mère est comme ça aussi, très active, progressiste, engagée... M'avoir l'a un peu calmée, ajoute-t-elle dans un sourire, songeant que c'est sa maternité qui a obligée sa mère à s'arrêter de bouger dans tous les sens. — Mon père, lui, est un intellectuel. Très calme, dit-elle en fronçant légèrement ses sourcils. Plongé dans ses livres, ses traductions et interprétations. Toujours au téléphone, ses amis conférenciers, ses débats... Lino reprend, et plus il parle de ses parents, plus elle les voit, les imagine. Ses portraits sont si réels... Elle n'est pas étonnée le moins du monde que Lino travaille dans le milieu littéraire. Il est lui-même un livre, il parle comme si on le lisait. C'est fascinant, cette impression de parler à un homme-livre dont les mots dessinent ce qu'ils représentent. Passionnée, elle l'écoute sans le quitter des yeux, au chaud sur sa place du canapé. — Tu as eu le temps de le connaître, alors, dit-elle en repensant à ce que Lino vient de lui confier : que c'est son père qui l'a encouragé à faire des études d'histoires. — S'il voyait l'homme que tu es devenu, il serait très fier. Ses yeux brillent lorsqu'elle dit cela, le plus naturellement du monde. Lino semble une symbiose parfaite de ses deux parents. Le calme, la beauté, la classe et l'intelligence de son père, mais aussi l'hyperactivité, la surprise, la fougue de sa mère. Comme lorsqu'il lui a déclaré tout de go qu'elle lui plait, au cours d'un silence, dans le bus sauvage... Lino a envie de la connaître. Elle rougit et baisse les yeux sur ses pieds. C'est rare, qu'on lui dise ça, avec autant de douceur et de sincérité. D'habitude, on lui dit qu'elle est géniale sans même en savoir quoi que ce soit, pour l'amener plus vite dans le lit. — Ce sont deux iraniens, mes parents, qui se sont rencontrés pendant la révolution contre le Shah. Ils se battaient tous les deux. Mon père était un intellectuel, très religieux, ma mère fille unique et révoltée. Elle a très peu connu son père, mon grand-père, mais je sais qu'il l'adorait. Il voulait qu'elle soit une femme libre, indépendante, insoumise... et c'est ce qu'elle a été. Elle aime cette histoire, surtout en ces temps de questionnements autour des pays à majorité islamique. Oui, il existe là-bas de nombreux hommes qui pensent que les femmes ont autant de droits qu'eux. Ce n'est pas parce que les plus stupides font le plus de bruit qu'il faut ignorer les autres. Les Perses sont les héritiers d'une immense culture, qui n'a jamais appartenue qu'aux hommes, non. Khadija pose ses yeux verts sur ceux de Lino, portée par cette discussion et le bienêtre qu'elle lui procure. — J'espère que tu vas rester encore longtemps, Lino, dit-elle à mi-voix. — J'ai envie qu'on se connaisse encore plus. Qu'on parle encore et encore, de nous, des autres, de tout. Qu'on se retrouve en tout ça, comme un seul tout.

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MessageSujet: Re: 4/01 - 23.45 , man of the moon.   4/01 - 23.45 , man of the moon. Empty

 

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