Son estomac crie famine et puisqu’il est dehors et qu’il est bientôt l’heure du goûter (oui, tradition encore très importante aux yeux de Colin), ce dernier s’apprête à prendre la direction du stand de confiseries dirigé par sa chère Maggie. Il trouve toujours autant injuste la façon dont les autres candidats parlent d’elle, alors que sa cuisine des abysses ne rendait absolument pas justice à son talent. Les gaufres de Maggie, c’est quelque chose. Il s’en relèverait la nuit, c’est dire. Il en salive déjà, on peut presque apercevoir le filet de bave au coin de ses lèvres, mais c’est sans compter sur la sœur de sa Maggie chérie qui l’interrompt alors qu’il s’apprêtait à aller se régaler. Il est tenté, durant une fraction de secondes, d’ignorer les appels de la vieille dame, puis il se rétracte. Il a tous les forains dans sa poche, il ne sait pas exactement à quoi ça lui sert mais il est certain qu’un jour ou l’autre ce sera utile, autant ne pas s’en faire des ennemis, sa gaufre banane-chocolat triple dose de chantilly peut bien attendre. Pas trop longtemps non plus, c’est banane-chocolat quand même. « Mamie Swaggy, j’suis trop content de te voir. » Un petit check appris à la vieille dame un jour d’ennui il y a quelques semaines plus tard, le voilà esquissant un large sourire qui n’a rien à envier aux plus grands fayots. « Oh, voyons. En bien, j’espère. » Un clin d’œil destiné à la vieille dame il se tourne vers Lawrence à qui il offre une expression bien moins enjouée, mais pas non plus glaciale comme cela aurait pu être le cas en début d’aventure. « Margie, tu me flattes. » Il lance toujours aussi fort pour qu’elle l’entende, un sourire gêné. S’il était meilleur acteur le rose serait prêt à lui monter aux joues. « Mais je suis tout à fait d’accord avec toi ! Ce serait bien plus logique, mais vois-tu, notre ami Lawrence ici présent n’aime pas trop partager. » Il précise sur le ton de la confidence à la foraine avant de laisser échapper un léger rire. Rire qui disparaît quand le Prince Disney ose lui remémorer sa précédente rencontre avec ledit Galipette. « Et lui il manque à mon estomac. » Il ajoute d’un ton plus discret pendant que Margie retourne à ses occupations. « Toujours pas de petits Lawpette en route ? Tu passes beaucoup trop de temps avec lui si tu veux mon avis, ça commence à éveiller les soupçons. » Quelle personne sensée irait nourrir le poney chaque matin ? Quelqu’un qui entretient une drôle de relation avec celui-ci, cqfd. En réalité, un passionné d’animaux est également une bonne réponse, mais qui ne lui convient pas dans ce contexte-ci. « Mouais, enfin il y a pas beaucoup plus d’enjeux si on se contente de se passer la canne en se regardant faire. » Il ajoute en s’emparant de la canne tendue par son camarade. « Et j’t’évite le suspense insoutenable : la réponse est non. » Il rétorque ensuite à la réponse de son camarade. « Puis y’a pas de récompense intéressante vu qu’il y a pas d’immunité à la clé. » Apercevant le regard de Margie qui s’est à nouveau approchée d’eux après avoir installé son petit stand, il affiche un sourire. « M’enfin, j’ferais tout pour les beaux yeux de Mamie Swaggy. » Surnom officiel de la vieille dame, qu’elle a elle-même approuvé. « Bon, tu m’as l’air curieux Lawrence, alors j’te propose qu’à chaque coup foiré on répond à une question posée par l'autre. » Deal ? Deal, il le voit dans le regard de son camarade, la passion du jeu est plus forte que tout. Et puis, l’américain tourne en rond, il aimerait bien péter le secret de quelqu’un, or il n’a reçu que deux indices jusqu’ici et ils étaient sur Sara, autant dire qu’il est au point mort concernant la chasse aux secrets. À défaut d’être observateur, il lui reste donc l’option « conversation » la dernière qu’il envisageait, mais qu’il compte désormais exécuter n’ayant plus d’autres choix. Se munissant de la canne, il se met donc à essayer de choper un petit canard. Il va y arriver, obligé, Margie l’adore. Bon, d’accord, elle n’a pas forcément son mot à dire, mais quand même. Bah il va commencer à se désolidariser de la vieille dame puisqu'il se foire. Tendant la canne à Lawrence, il lui lance un regard l'invitant à poser une question.

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'PÊCHE AUX CANARDS' :

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'PÊCHE AUX CANARDS' :

Arrivé à hauteur du stand de pêche aux canards, la présence de Margie le réjouit plus que celle de Lawrence. Les deux hommes se côtoient maintenant depuis plusieurs semaines, mais Colin se veut de plus en plus sceptique par rapport à son camarade. Partagé entre l’incompréhension et la satisfaction que ce dernier essaie de voir plus loin que l’image que se plait à renvoyer le benjamin. L’américain ne se montre naturel avec personne, mais il veille tout particulièrement à ne pas baisser sa garde en compagnie du barbu. Raison pour laquelle il préfère tout d’abord prêté attention à Margie. C’est une figurante, elle joue autant que lui, et c’est un domaine qu’il est capable de maîtriser. Il est cependant obligé de prêter attention à son colocataire quand Margie dévoile le contenu de leur conversation avant qu’il ne les interrompe. Colin en jockey, pourquoi pas. Il faut qu’il songe à ce qu’il souhaite faire de ses journées, car il ne pourra plus abuser de l’hospitalité des vieux, ce qui ne devrait pas trop tarder. Quoi qu’il en soit, c’est à lui de s’occuper de Galipette à en croire la vieille dame et il partage totalement son avis. Devant elle. Car dès qu’elle a le dos tourné, il ne se gêne pas pour dévoiler le véritable fond de sa pensée à Lawrence. « Elle s’en fiche de lui, elle doit à peine savoir à quoi il ressemble vu qu’elle quitte pas son stand de la journée, alors bon, il lui manquera une demi-journée et après elle oubliera. » Il rétorque, toujours à voix basse, tandis que Lawrence prétend qu’il brisera le cœur de Mamie Swaggy. Colin passe quotidiennement par le parc d’attraction, et Margie est toujours sagement derrière son stand, à croire qu’on lui envoie une décharge électrique si elle s’en éloigne de plus de trois mètres, il est peu probable qu’elle regrette réellement Galipette, ne le côtoyant pas assez pour tisser un lien avec l’animal. Contrairement à Lawrence, dont la complicité avec le poney n’est plus un secret pour personne, et qui n’ose d’ailleurs pas rebondir sur le sujet, probablement par peur d’en dire trop. « Qui dit mot consent. » Il souffle l’air de rien, alors que son camarade lui propose un affrontement pour prouver qu’il est aussi précis avec une canne à pêche entre les mains qu’il peut l’être avec un pistolet. S’emparant de celle-ci, il doit toutefois pointer du doigt le manque d’enjeux que représente une partie du genre, même à deux. Lawrence ne se foule pas avec sa proposition, heureusement que l’américain est là pour proposer un vrai enjeu, susceptible de les intéresser tous les deux. Lawrence précise toutefois qu’il n’est jamais curieux sans raison, ce qui ne provoque qu’un vague haussement d’épaules à Colin, tandis que son camarade finit par accepter sa proposition. Bien. Se mettant en place, le benjamin ne tarde pas à s’atteler à la tâche, sans grand succès puisqu’il est déconcentré par une sombre histoire de tarte. « T’avais pas encore compris que c’est mon épouse mentionnée dans le détecteur ? » Il précise, adressant un clin d’œil à Margie tandis qu’il tend la canne à pêche à Lawrence. Il ne se remettra de cette question. Ceci dit, Lawrence soulève un point intéressant, avec le besoin maladif d’Allen de lancer des rumeurs de rapprochement entre les candidats, c’est bizarre qu’il ne se soit pas encore intéressé à sa relation avec Margie. Attendant la question de son adversaire, il n’est pas surpris lorsqu’il demande les raisons de sa participation à cette émission. « Sachant que j’connaissais pas Lorena avant d’intégrer les abysses, j’crois que tu viens d’appuyer sur un point intéressant. » À savoir qu’il est médium, puisqu’il a prévu dès son inscription de se rapprocher de l’ancienne candidate. « J’ai grave besoin de fric. » Alors il a choisi la solution de facilité, celle qui consiste à s’enfermer pendant trois mois dans une magnifique baraque, nourri et logé, en échange du parfait comportement de candidat de télé-réalité. C’était dans ses cordes, pourquoi se tuer à la tâche alors qu’il peut se faire un chèque ahurissant juste en se pointant ici, sans qu’il n’ait besoin de rien foutre ? À son tour, Lawrence loupe son essai et sans le savoir, Margie vient de lui donner une très bonne idée de question. « T’as jamais honte ou au moins mauvaise conscience d'avoir autant de fric ? » Aucune animosité dans sa voix, mais il est vrai que ça l’agace légèrement de voir Lawrence avec sa belle montre, ses beaux costumes, évoquer indirectement ses employés de maison, bref, mener ce qui semble être la belle vie alors que d’autres tueraient pour avoir ne serait-ce que 1’000€ de plus dans leur cagnotte, ce qui doit représenter à peu près un jour d’argent de poche pour son camarade. Reprenant la canne à pêche, il se concentre ensuite sur les canards devant lui espérant, cette fois-ci, réussir son coup. Et malheureusement, c'est un nouvel échec pour Colin, qui tend la canne à Lawrence en attendant une nouvelle question.

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