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 the end where we begin ~ 01/02 | 01h45

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Naveen

Naveen
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CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
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MessageSujet: the end where we begin ~ 01/02 | 01h45   the end where we begin ~ 01/02 | 01h45 EmptyLun 1 Fév 2016 - 1:43

THE END WHERE WE BEGIN.
W / @LAWRENCE

Si l'indien n'avait jamais cru à cette histoire disant qu'un fantôme déplaçait consciemment certaines des affaires entreposées dans le dressing, il croyait en revanche à l'idée que la production tente par n'importe quel moyen de réveiller leurs plus bas instincts, en usant leurs nerfs et en installant un climat de suspicion tout autour d'eux. C'était le jeu qui voulait ça, et le fait d'être à la merci de personnes probablement bien intentionnées dans le fond, mais dont le boulot se résumait à exploiter la moindre de leurs failles, pour tenter d'intéresser le public. Il y avait en soi peu de choses qu'il regretterait véritablement d'égarer, lui, d'autant plus alors qu'il savait que ce qui disparaissait en ces lieux finissait tôt ou tard par y réapparaître. La plupart de ses affaires avaient une valeur sentimentale avérée, pourtant, qu'il s'agisse de ses sherwanis – dont beaucoup avaient été portés par ses frères avant lui – ou des bijoux dont certaines de ses sœurs lui avaient fait cadeau, et qu'il avait emporté avec lui parce qu'ils lui rappelaient inévitablement Rubina, Rani ou Sanjana. Et pourtant, rien de ce qui lui appartenait ne lui causerait en soi une véritable inquiétude s'il venait à l'égarer, sans doute parce qu'on lui avait appris à ne pas s'attacher outre mesure à ce qui était matériel, et qu'il croyait suffisamment en la bonne foi de la production pour partir du principe qu'ils ne se feraient pas trop désirer au moment de remettre ses affaires à leur place. Mais il y avait une chose, pourtant, qu'il n'envisageait pas un seul instant d'égarer : la chaîne qu'il avait autour du cou depuis maintenant quelques semaines, et au bout de laquelle était accrochée cette petite plaque si symbolique, gravée au nom d'une personne chère à son cœur. C'était le cadeau que lui avait fait Lawrence à l'occasion de son anniversaire, mais c'était aussi et surtout une chose à laquelle il tenait profondément, autant pour la valeur sentimentale qu'il lui connaissait, que parce qu'il se sentait protégé rien qu'en l'ayant sur lui. C'est pour ça qu'il ne l'enlevait qu'au moment de se doucher, et pour ça aussi qu'il la manipulait toujours avec précaution, comme s'il craignait que la chaîne rompe sous un geste un peu trop brusque, ou que la plaque se brise entre ses doigts, comme à cet instant. L'indien avait retiré le sherwani qu'il avait enfilé à l'occasion du prime, pour ne garder que la chemise qu'il enfilait toujours sous ce genre de vêtements, et il avait eu une courte frayeur lorsque la chaîne s'était accrochée à son col brodé, l'incitant à faire preuve de la plus grande minutie pour tenter de l'en retirer. Plus de peur que de mal, heureusement, et ça n'était pas un mal quand on sait que la soirée avait été suffisamment riche en émotions, pour lui qui gardait sur le cœur le poids du dilemme qu'il s'était vu soumettre, et de la décision qu'il avait du prendre, qui l'un et l'autre lui avaient valu de quitter le plateau un peu avant la fin du prime. Et alors qu'il pensait à cet instant ne pas s'attarder outre mesure dans le dressing et rejoindre sa chambre pour se remettre de ses émotions, ses yeux s'échouèrent bientôt sur la silhouette de Lawrence, présent dans l’entrebâillement de la porte, qui semblait le fixer. Un tendre sourire gagna alors ses lèvres, parce qu'il était toujours ravi de le voir, et que ce soir sa présence se faisait d'autant plus précieuse pour lui, pour plus d'une raison. « Lawrence. » Il souffla, après avoir aligné quelques pas dans sa direction, d'une voix relativement basse mais d'un ton néanmoins chaleureux. Une certaine malice dans le regard, il ajouta aussitôt. « Quelque chose me dit que ça t'avait manqué. » Il faisait par là référence à son défi de la semaine passée, et au fait qu'il lui souffle ici des mots que l'américain n'avait pas entendu depuis une semaine, lui qui sans doute ne regrettait pas l'époque où l'indien ne s'exprimait qu'en mimes. Revenant finalement sur ses pas pour se rapprocher de ses étagères, il en sortit une écharpe sombre, unie, que Sunil lui avait fait acheter quelques mois auparavant. Se rapprochant à nouveau de Lawrence, il vint déposer l'écharpe sur l'épaule de l'américain – telle qu'on la portait souvent chez lui – sans trop savoir ce qui avait précisément motivé cette envie, avant de relever les yeux vers lui, et d'esquisser un nouveau sourire, un peu plus triste. « Je n'aurais pas pu renoncer à ce genre de moments, pas même pour une semaine. » Il souffla après quelques secondes, tandis que ses mains quittèrent ses épaules pour venir étreindre son cou, doucement, comme un contact plus que jamais nécessaire, à cet instant où une petite voix intérieure le grondait, inévitablement, pour le choix qu'il avait été amené à faire un peu plus tôt dans la soirée. « Ce qu'on partage, toi et moi, ça vaut plus que la moitié d'une cagnotte à mes yeux, aussi élevée soit-elle. » C'était une confession qu'il faisait à demi-mot, non pas parce que ça le gênait mais parce qu'il se doutait que Lawrence s'était étonné de son choix, que celui-ci l'avait peut être aussi amené à culpabiliser. Déposant finalement un baiser sur sa joue, comme un souffle d'une douceur particulière, il finit par se détacher, à regrets. « Je me sens prêt à vivre avec toi, moi aussi. » Ces quelques mots suivaient ce qu'il lui avait déjà dit, ainsi ils n'avaient rien de bien étonnant. Mais ça lui tenait à cœur de lui assurer que ce qu'il avait confié au détecteur était réciproque, que cette envie était aussi la sienne, qu'elle l'était même plus que jamais à ce jour. Parce qu'il avait été touché par cet aveu, entre autres choses bien sûr, et que cette perspective était définitivement la plus réjouissante qui soit à ses yeux.
Lawrence

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MessageSujet: Re: the end where we begin ~ 01/02 | 01h45   the end where we begin ~ 01/02 | 01h45 EmptyMar 2 Fév 2016 - 2:02

Lawrence avait soupçonné que ce prime, le dernier « vrai » prime de la saison, ne se terminerait pas sans quelques rebondissements, et force était de constater qu'il ne s'était pas trompé. Pas pour son plaisir, d'ailleurs, puisque les chamboulements n'avaient pas été heureux pour tout le monde, en particulier pour Naveen qui s'était retrouvé dépouillé de la moitié de sa cagnotte sur un dilemme, on peut le dire, vraiment injuste. Conscient d'en être indirectement responsable, Lawrence avait d'ailleurs regardé l'indien s'éclipser avant la fin du prime, sans oser pourtant le suivre tant que le résultat des nominations n'était pas annoncé ; Il tenait toujours la main de Jade dans la sienne, conscient comme elle l'avait dit un peu plus tôt que le suspens avait peu de place, et même Alix n'avait d'ailleurs pas fait s'éterniser les choses trop longtemps. Sa sœur était éliminée, elle n'avait toujours pas montré le bout de son nez, et face à l'expression évidemment contrariée sur le visage de Jade Lawrence se sentait un peu inutile. Lui l'était aussi, contrarié, bien que les raisons ne soient pas les mêmes, et finalement chacun avait quitté le plateau de son côté, avec au choix le besoin de digérer le prime ou de réaliser le fait d'être définitivement demi-finaliste. Parce que jusqu'à la semaine précédente la chose paraissait un peu floue, elle donnait envie d'y croire sans y croire totalement puisque la semaine de demi-finale, elle, n'était pas encore là. Elle ne commencerait que le lendemain d'ailleurs, et Lawrence lui avait bien d'autres préoccupations que celles-ci tandis que regagnant le rez-de-chaussée du nid il avait emprunté l'escalier et rejoint directement la chambre réglisse persuadé d'y trouver Naveen. L'indien, pourtant, n'était pas là. La chambre était vide, comme elle l'était depuis la désertion de Scarlett. Fronçant les sourcils, le barbu avait tourné les talons, soucieux de l'endroit où aurait pu aller se réfugier son camarade et de l'état dans lequel il était potentiellement susceptible de le retrouver, tant et si bien que lorsqu'il l'avait trouvé quelques instants plus tard en poussant la porte du dressing il n'avait pas pu retenir un léger soupir de soulagement. Hésitant malgré tout à engager le premier la conversation, et de risquer de se montrer maladroit, il avait attendu que l'indien se retourne et remarque tout seul sa présence, et ne niait pas avoir accueilli avec un certain soulagement le fait que son camarade ait retrouvé l'usage de la parole. « Et quelque chose me dit que je ne suis pas le seul des deux à qui ça a manqué. » Il avait esquissé un sourire, estompant un peu son air soucieux sans pour autant l'effacer entièrement. Avant qu'il n'ait eu le temps d'ajouter quoi que ce soit d'autre pourtant Naveen lui avait tourné le dos à nouveau, cherchant visiblement quelque chose sur ses étagères tandis que Lawrence lui se décidait à faire un pas ou deux à l'intérieur de la pièce. Il n'avait rien dit lorsque l'indien s'était retourné vers lui, rien dit non plus lorsqu'il était venu déposer sur son épaule l'écharpe qu'il tenait entre ses doigts, et rien dit encore lorsque laissant ses mains glisser jusqu'à son cou Naveen avait décidé de mettre des mots sur son choix lors du prime. Il gardait le silence faute de savoir quoi faire des sentiments contradictoires qui se bousculaient à ce sujet dans son esprit, et avait tressailli légèrement lorsque l'indien avait déposé un baiser sur sa joue parce que c'était quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait. Si bien que les insinuations du détecteur de mensonges lui étaient revenues en tête presque à l'instant où Naveen décidait lui aussi d'évoquer ce sujet. « C'était pas … c'était totalement hypothétique, comme réponse. Je ne voudrais surtout pas que tu aies l'impression que j'essaye de te forcer la main pour faire quoi que ce soit. » Est-ce qu'il pourrait envisager de partager un toit avec Naveen ? Oui, parce qu'il le faisait déjà depuis plusieurs semaines et qu'il pensait pouvoir y trouver son compte à l'extérieur également. Est-ce qu'il était naïf de croire que tout était aussi simple ? Bien sûr que non. « Je sais que ta famille te manque, et ta vie en Inde, et jamais je me permettrai de te demander d'y renoncer … tout comme je sais que tu me demanderais jamais de renoncer à Rosie, ou à ce que j'ai réussi à reconstruire ces dernières années. » A son tour il avait posé ses mains sur les épaules de Naveen, un peu fébrile. Il essayait seulement de mettre l'indien devant les possibilités qui s'offraient à lui, et de lui faire entendre que s'il serait heureux de le voir prendre une place qui ne serait celle de personne d'autre dans la vie qu'il menait au quotidien, il n'était pas pour autant en train de lui demander de faire un choix qu'il ne serait pas forcément prêt à faire. Et le dilemme auquel on l'avait confronté ce soir, au fond, c'était une version à plus petite échelle de choix auxquels l'un et l'autre se retrouveraient peut-être confrontés, dehors. « Tu n'aurais pas du faire ça, Naveen. » A son tour Lawrence avait  soupiré légèrement et secoué la tête comme pour tenter de tempérer son propos. Ses mains, elles, avaient glissé des épaules de son camarade jusqu'à ses joues. « Je sais pourquoi tu l'as fait, et je sais le sacrifice que ça représente pour toi … c'est quelque chose que personne d'autre n'aurait fait pour moi, pas simplement ici mais dehors aussi. Tu sais bien. » Il avait marqué une pause, comptant sur le regard qu'il lui adressait pour compenser les mots qu'il ne pouvait pas forcément dire pour l'instant. C'était précieux pour lui, le choix de priorités qu'avait fait Naveen, bien plus précieux qu'il ne pouvait l'avouer actuellement. « Mais j'aurais toujours été là dimanche prochain, tu le sais … ça ne valait pas la peine de te priver d'autant d'argent pour sept malheureux jours, tu sais que j'aurais compris. » Évidemment, qu'il aurait compris. Parce que quand bien même sa valeur de l'argent n'était pas la même que celle de ses camarades, chose que Colin avait suffisamment répété, il connaissait désormais la valeur que pouvait avoir une telle somme pour Naveen et pour les membres de sa famille. Cela représentait une fortune, et que l'indien vienne de s'en priver uniquement pour lui cela lui faisait égoïstement un peu de bien, mais aussi beaucoup de mal. Parce que Naveen s'oubliait bien trop au profit des autres et que Lawrence craignait qu'un jour il subisse le revers de la médaille.
Naveen

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MessageSujet: Re: the end where we begin ~ 01/02 | 01h45   the end where we begin ~ 01/02 | 01h45 EmptyMar 2 Fév 2016 - 18:57

Ce petit instant baigné de solitude, l'indien se l'était octroyé parce qu'il en avait eu besoin, suite au dilemme qu'il s'était vu soumettre et qui avait eu le don de lui miner le moral pour le reste de la soirée. Il y avait longtemps qu'il n'avait plus pris un prime autant à cœur, et le fait que ce ne soit pas sans lui rappeler l'époque où il se laissait affecter par un rien n'était pas vraiment pour lui plaire. Alors oui, il avait eu besoin de souffler un petit peu, raison pour laquelle il s'était retiré auprès d'Enola et était monté directement au dressing, où il put se délester de son sherwani, presque aussi lourd que son cœur à cette heure-ci. Il ne savait pas vraiment à qui il en voulait, au fond. Probablement à la production, qui l'avait placé face à un choix impossible, simplement parce qu'il avait eu le tort de posséder une cagnotte importante, mais aussi celui de s'éprendre de l'un de ses camarades. Mais il s'en voulait aussi et surtout à lui-même, non pas d'avoir choisi Lawrence au détriment d'une partie de sa cagnotte, mais d'être ainsi allé à l'encontre de plusieurs de ses principes, et notamment de celui qui lui avait toujours valu de chérir ce qu'il possédait – ou le peu qu'il possédait, jusqu'à tout récemment. Parce qu'avoir vu son père travailler seize heures par jour pendant près de quarante ans, le tout pour une misère, lui avait appris que le moindre centime pouvait faire la différence, et que l'argent ne tombait pas du ciel, pas plus qu'il ne pouvait décemment se gâcher. Alors oui, son choix lui posait un véritable problème de conscience, parce que quarante mille euros, c'était plus que ce qu'il ne gagnerait jamais en dehors de cette aventure, et c'était surtout une véritable fortune dans un pays comme le sien, où mêmes les gains remportés à la loterie atteignaient rarement cette somme. C'est pour ça qu'il s'en voulait, pour ça aussi qu'il avait eu besoin de s'isoler, pour régler un certain nombre de choses avec lui-même. L'arrivée de Lawrence, pourtant, fut accueillie avec plaisir par un Naveen un peu troublé, sans doute parce qu'il réalisait que si son choix avait été différent, il ne l'aurait pas face à lui à cet instant, et aurait même été contraint de le fuir pour le reste de la semaine. Alors oui, c'est un sourire d'une extrême douceur qui prit place sur ses lèvres au moment où il s'approcha de lui, avant qu'il n'en profite pour faire référence à son défi de la semaine passée, et au fait que son partenaire doive apprécier qu'il puisse à nouveau s'exprimer oralement. A sa réflexion, c'est une esquisse plus amusée que ses lèvres dessinèrent. « Qu'est-ce qui te fait croire que je n'aurais pas donné cher pour t'entendre « faire la conversation pour deux » une petite semaine de plus ? » Sa mine trahissait son amusement, bien qu'il y ait dans le fond une part de vérité là-dessus. L'une de ses seules consolations, la semaine passée, ça avait été d'entendre Lawrence douter de sa capacité à parer à son silence. Parce qu'il l'avait trouvé adorable, de se remettre en question alors qu'en soi leur échange dans la salle de détente avait été l'un des plus précieux. Croyant alors noter que son partenaire était un brin tracassé, l'indien tenta d'oublier ses propres tourments en se dirigeant vers ses étagères, dont il ramena une écharpe qu'il ne tarda pas à déposer sur l'épaule de l'américain. Sans doute parce que ce geste anodin avait une symbolique particulière ce soir, suite à la décision qu'il avait prise. Il ne cherchait pas à la rentabiliser, mais plutôt à profiter tout particulièrement de lui, de sa présence, et de leurs petits moments toujours privilégiés. Tentant alors d'expliquer son choix à Lawrence, qui sans doute ne l'avait pas compris, il l'étreignit d'abord un court instant puis finit par déposer un baiser sur sa joue, dans une tendre impulsion qui suivait autant son désir du profiter de cet instant, que celui de lui témoigner un peu plus clairement son affection, à ce stade de l'aventure. L'américain sembla fébrile sous ce contact, ce qu'il nota avec un pincement au cœur, avant de faire allusion à cette réponse que Lawrence avait donné au détecteur de mensonges, et qui l'avait touché, au plus profond de lui. Il avait dit être prêt à vivre avec lui, et c'était une envie que partageait inévitablement l'indien. Lawrence, toutefois, parla d'une réponse hypothétique, avant que ses propos n'incitent l'indien à mouver doucement la tête.  « Tu ne me forces absolument pas la main, et je sais que tu n'as pas donné cette réponse avec l'espoir qu'elle m'influencerait. » Il ajouta ensuite, d'un ton qui se voulait tout de suite un peu plus sérieux, mais surtout des plus rassurants. Parce que le rassurer sur la façon dont il avait interprété cette réponse, ça lui tenait précisément à cœur. « Si je dois un jour prendre une décision qui m'éloignera de ma famille, de l'endroit où j'ai grandi et de celui où j'ai choisi d'habiter, ce ne sera pas parce que tu m'y auras incité, même inconsciemment. Ce sera parce que j'en aurais envie, profondément, et que je saurais qu'il n'y a que de cette façon que j'aurais une chance d'être heureux. » Qu'en étant auprès de lui, même si cela impliquait effectivement de mettre une distance considérable entre sa famille et lui. C'était une chose qu'il n'aurait jamais envisagé de faire avant de venir ici, mais qui lui apparaissait chaque jour un peu plus inévitable. « Ta réponse m'a profondément touché, mais je ne l'ai pas attendue pour développer ce genre d'envies, et ça je suis sûr que tu le sais. » Un tendre sourire regagna ses lèvres, tandis qu'il cherchait à lui faire comprendre que cette envie de tout quitter pour être à ses cotés, il l'avait en soi depuis un petit moment, avant même que cette question lui ait été posée. « Et si un sacrifice doit être fait, ce sera évidemment de mon coté. Parce que j'aime croire que mes proches ne me fermeront pas la porte si je leur annonce un jour que je pars vivre à l'autre bout du monde, avec celui pour qui bat mon cœur. Que ça prendra du temps, mais qu'ils comprendront. » Il y avait peu d'annonces qui risqueraient de créer autant de remous, et pourtant il avait envie de croire que là où lui avait souvent privilégié ses proches au détriment de ses aspirations – il n'avait pas arrêté ses études au bout de quelques semaines pour rien – ses derniers seraient disposés à se mettre à sa place, et à le comprendre, avec le temps. « Et qu'aussi désespérée soit ma mère à ce moment-là, elle trouvera malgré tout la force de me souhaiter d'être heureux. » Sa mère, c'était bien la personne qu'il craignait le plus de faire souffrir. Parce qu'il la savait fragile et profondément attachée à son troisième fils, qui était comme le reflet d'elle-même à plus d'un niveau. C'est pour elle qu'il aurait le plus de scrupules à partir, elle qu'il tâcherait de rassurer. « De ton coté, tu ne peux pas te permettre de mettre la moindre distance entre ta fille et toi, et tu sais que je veux autant que toi que vous soyez réunis, alors je ne te demanderais jamais de faire quoi que ce soit qui risque de vous en empêcher. » Il ne l'avouerait pas à Lawrence, mais c'était peut être aussi l'idée que son passage dans l'émission puisse avoir quelques conséquences à ce niveau-là qui lui avait valu de renoncer à prendre un ou deux risques, les concernant. Parce qu'il ne se pardonnerait jamais de compromettre quoi que ce soit, alors que Rosie était tout pour Lawrence, et que Lawrence était tout pour lui. « Ta vie est auprès de Rosie, et la mienne … j'aime penser qu'elle est auprès de toi. » C'était le seul espoir auquel il osait encore se raccrocher, à ce jour. Un espoir qui présentait des risques, mais qui ne lui paraissait pas complètement déraisonnable pour autant. Parce qu'il avait déjà expliqué à Lawrence qu'il accepterait ce qu'il voudrait bien lui donner, quelle que soit la vie qu'ils seront amenés à vivre ensemble. Et tandis que la pression des mains de Lawrence sur ses épaules tendait déjà à réchauffer son cœur, c'est une mine un peu plus triste qu'il afficha quand l'américain revint finalement sur cette histoire de dilemme, et sur la décision qu'il avait impliquée. « Mais mon choix ne t'a pas surpris, je me trompe ? » Qu'il pense qu'il avait eu tort de faire un tel choix, lui, ça ne l'étonnait pas. Tout comme il ne serait pas étonné d'entendre Lawrence lui confirmer qu'il ne l'avait pas pensé capable de prendre une autre décision que celle-ci, sachant ce qu'elle impliquait. Les mains de son partenaire glissèrent finalement jusqu'à ses joues, et c'est un ascenseur émotionnel qu'il vécut à ce moment-là. D'abord troublé et agréablement surpris par ce contact, c'est finalement le cœur serré qu'il accueillit la suite de ses propos. « Je le sais, oui. » Son regard un instant égaré dans le sien, il communiqua silencieusement avec Lawrence l'espace de quelques secondes, durant lesquelles il tenta de lui dire tout ce qu'il ne pouvait pas encore clairement formuler, mais qu'il ne tairait plus très longtemps. « Entre nous, je … je pense qu'il y a peu de choses qu'à ce jour je ne sacrifierais pas pour toi. » Cet aveu, soufflé d'une voix un peu plus timide, lui valut de baisser les yeux un court instant. Il n'avait pas honte de tenir à ce point à lui, parce que c'était agréable d'aimer autant, que ça avait toutes sortes d'effets bienveillants sur son esprit, et sur son cœur. Mais ça faisait partie des choses que Lawrence n'était peut être pas encore prêt à entendre, c'est ce qui lui valait d'être un peu fébrile. L'américain reprit la parole, et il lâcha un petit rire, qui sans être joyeux n'était pas non plus attristé. « Sept jours, quand on aime, c'est une éternité. » Quand on aimait à sa façon, du moins. Quand on passait le plus clair de son temps à penser à une seule et même personne, qu'on se languissait d'elle après seulement une demi-heure de séparation, et qu'on ne se sentait vraiment épanoui qu'en sa présence. « Je sais que tu aurais compris, tout comme je sais qu'à ma place tu aurais su t’accommoder de la situation inverse. » Et ça ne le blessait pas, parce qu'il savait depuis le départ que Lawrence ne ressentait pas les choses comme lui les ressentait, et qu'il paraissait évident que des deux, ça n'était pas lui le plus dépendant. « Mais pourquoi crois-tu qu'ils m'ont donné ce dilemme ? » Ses yeux détaillant les siens, il se pinça les lèvres avant d'ajouter, après quelques secondes d'un faux suspense. « Parce que je ne sais pas raisonner comme Achille, ou comme Colin. Parce que je n'ai pas l'état d'esprit d'un joueur, de quelqu'un qui sait que privilégier ses intérêts sera toujours la meilleure façon de s'en sortir. » Ses intérêts, il les avait si souvent oubliés au profit de ceux des autres qu'il était probable qu'ils n'aient en soi qu'une infime importance à ses yeux. Ce n'était pas tant de l'altruisme qu'une simple incapacité à faire passer qui que ce soit après lui. « La seule chose à laquelle j'ai pensé, quand on m'a posé ce dilemme, c'est qu'on me priverait d'une partie de moi-même si on m'empêchait de te voir ne serait-ce qu'une journée. » Alors sept jours, c'aurait été au-delà du supportable pour lui, il le savait. Sept longues journées loin de Lawrence, de son aura, de sa bienveillance, de sa montre qui parfois le réveillait à l'aube, de la tasse de thé qu'ils buvaient parfois le soir … Tout ça lui aurait causé un manque indicible. « Je m'en veux d'avoir sacrifié cet argent, parce que me passer de quarante-mille euros est un luxe que je ne peux pas m'offrir, compte tenu de ce qu'on m'a appris de la vie, de la valeur de l'argent, et de la situation qui a longtemps été la mienne. » Quarante-mille euros, l'équivalent de deux millions de roupies, autrement dit d'une véritable fortune à l'échelle d'un pays comme le sien. « Mais je ne regrette pas mon choix, parce que je sais qu'il rendra nos moments encore un peu plus précieux, cette semaine, et ça n'a définitivement pas de prix. » Ses lèvres s'étendirent dans un sourire un peu plus enthousiaste, mais pas moins troublé, tandis qu'il déposa une main sur l'un des bras de Lawrence, qu'il vint caresser l'espace de quelques secondes, symbolisant à elles seules tout ce qu'il avait voulu préserver, en prenant cette décision. « La seule chose que je te demande, c'est de ne pas culpabiliser d'avoir pris autant d'importance à mes yeux, ni de t'imaginer que tu es indirectement responsable de la décision que j'ai prise. » Le couvant d'un regard tendre, l'indien finit par laisser son autre main s'accrocher à l'écharpe qu'il avait précédemment déposée sur l'épaule de son partenaire, s'y refermant avec douceur tandis que ses yeux ne quittaient pas les siens. « Et de sourire, même qu'un peu. Parce que si moi j'en suis capable, tu le peux aussi. » Son regard se faisait faussement sévère sous le froncement de ses sourcils, mais restait des plus tendres. Il ne souriait pas avec le même enchantement que d'habitude, lui, mais il s'efforçait néanmoins de ne pas laisser cette histoire peser sur le moment qu'ils étaient entrain de vivre, parce que ce serait le meilleur moyen d'avoir des regrets, justement.
Lawrence

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MessageSujet: Re: the end where we begin ~ 01/02 | 01h45   the end where we begin ~ 01/02 | 01h45 EmptyVen 5 Fév 2016 - 16:15

Lawrence avait accueilli avec une certaine rancœur le dilemme qui avait été proposé à Naveen à peine une heure plus tôt. Parce qu'il s'en savait indirectement responsable, mais aussi parce qu'imposer à Naveen un choix de cette nature démontrait de la part de la production une volonté certaine de jouer avec le trop grand cœur du candidat. C'était l'obliger à choisir entre l'attachement démesuré qu'il développait pour les personnes qui savaient toucher son cœur, et ce qui représentait une fortune dont on savait qu'il rêverait de l'offrir à ses proches, tant on voyait qu'il les chérissait plus que n'importe qui d'autre. C'était le forcer à faire un choix qui lui ferait forcément de la peine, quand d'autre s'étaient contentés de marchander des indices, que ce soit les leurs ou ceux d'autrui. Un peu inquiet de ne pas trouver le candidat dans la chambre réglisse, comme il s'y attendait au départ, il avait remonté le couloir du premier étage en craignant de partir à la recherche d'un Naveen plus chamboulé qu'il ne l'imaginait, et peut-être même assez pour chercher à le fuir lui, pour avoir été l'un des rouages de sa décision de se délester de la moitié d'une cagnotte dont il n'espérait sans doute même pas le montant à son arrivée dans le nid. Soulagé, mais toujours soucieux, Lawrence avait laissé l'indien remarquer sa présence, prendre la parole, approcher, d'ordinaire peu enclin à ne pas être maître de la situation mais à cet instant trop soucieux de dire ou de faire quelque chose qui enliserait la situation. Cela lui faisait un drôle d'effet, qu'après une semaine à ne pas pouvoir communiquer verbalement le premier mot que Naveen décide de lui adresser soit son prénom, un prénom auquel il trouvait qu'il ne sonnait pas tout à fait comme d'habitude, lorsqu'il sortait de la bouche de l'indien. Naveen se manquait gentiment, et secouant la tête Lawrence s'était contenté de répondre « Tu aurais fini par avoir bien trop pitié de moi pour m'infliger ça, voilà pourquoi. » tandis qu'un sourire calme se dessinait sur ses lèvres. Et sans doute aussi aurait-il fini par se lasser de sa propre farce, parce que Naveen était le genre qui avait besoin de verbaliser les choses, de dire ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, ce qu'il aimait. Lawrence n'avait pas bronché lorsque l'indien s'était approché, pas plus lorsqu'il avait passé son écharpe sur son épaule, ses mains par-dessus. Il n'y avait que le baiser déposé sur sa joue, qui finalement avait sorti Lawrence de son immobilité, légèrement troublé par le geste, légèrement surpris aussi par le sursaut de son cœur dans sa poitrine. Désireux aussi de mettre au clair certains faits soulevés par le détecteur, à commencer par celui évoqué par Naveen. Lawrence répondait aux rubriques de manière rationnelles, convaincu que l'indécision n'était jamais la bonne solution et que chaque question méritait une réponse tranchée, certaine. Et il était certain, lui, qu'il pourrait aisément se faire au fait de vivre sous le même toit que Naveen ; Il le savait, quand bien même il ne saurait pas vraiment expliquer une telle certitude. Il n'était pas naïf pour autant, il savait que la volonté et les faits n'allaient pas forcément de paire, tout comme il savait que sa volonté n'était pas forcément celle de son camarade. A moins que si. Il écoutait, silencieusement, un peu fébrile aussi parce que la conversation mettait des mots sur des idées simplement sous-entendues jusqu'à présent. Il avait baissé les yeux, ses doigts se resserrant légèrement sur les épaules de Naveen, tandis que ce dernier parlait de sacrifice, qui ne pourrait être fait que de son côté à lui. « C'est tellement injuste … » C'était un murmure, triste, résigné, parce que ça l'était affreusement. Injuste. Parce que Naveen était capable de renoncer à tout ou presque, à sa famille toute entière – et dieu sait qu'elle était nombreuse – à ses repères, à sa vie … Lawrence, lui, n'était pas capable d'en faire de même. Il ne se posait même pas la question, à vrai dire, et c'était sans doute ce qui faisait à coup sûr de lui le plus égoïste des deux. Mais renoncer à Rosie ? C'était au-dessus de ses forces. « Et je voudrais tellement avoir une autre solution à te proposer. » Une solution qui ne soit pas aussi unilatérale, et qui puisse ressembler à un compromis plutôt qu'à un sacrifice. Comme si Naveen ne venait pas déjà d'en faire un suffisant ce soir, en renonçant à ce qui représentait une fortune simplement pour empêcher à la production de leur mettre des bâtons dans les roues une semaine de plus. « Non. Je savais que tu réfléchirais avec ton cœur et pas avec ta tête. » avait-il admis, ses mains glissant jusqu'aux joues du candidat tandis qu'il laissait échapper un léger soupir. Il y avait peu de choses que Naveen ne sacrifierait pas pour lui, parole de l'intéressé, et si le cœur de Lawrence s'était serré c'était parce que la confession le touchait autant qu'elle l'attristait. « Mais c'était une folie, Naveen. Et je sais que tu vas me dire que c'est faux, mais je ne mérite pas que tu sacrifie autant. Faut que tu apprenne à penser un peu à toi. » Il essayait d'avoir l'air sérieux, malgré son regard un peu fébrile, et malgré le son de sa voix plus triste que sévère. Mais Lawrence voyait les choses de manière pragmatique, rationnelle, et l'indien avait raison d'avancer le fait que c'était bien parce qu'il ne raisonnait pas de la même manière que la production avait choisi de le mettre face à un tel choix. Parce qu'il était bien le seul parmi les candidats qui aurait hésité devant un dilemme de ce calibre, et qu'il était également le seul susceptible de choisir ce qu'il avait choisi. « A ta place j'aurais fait le même choix, sauf qu'on sait tous les deux que je n'aurais eu aucun mérite à le faire parce que cet argent je n'en ai pas besoin. Toi oui. » C'était un dilemme qui, posé à Lawrence, n'aurait pas eu le moindre sens puisqu'on lui aurait proposé de choisir entre quelque chose dont il avait besoin, et quelque chose dont il n'avait pas besoin. C'eut été un faux problème, pour une solution sans suspens. Et ça ne voulait pas dire que Lawrence n'était pas touché par le choix qu'avait fait Naveen, au contraire, cela le touchait même plus qu'il ne pouvait pour l'instant le lui dire sans craindre les représailles immédiates de Cupidon … Mais cela restait une erreur, malgré tout. Une erreur et une preuve que Naveen s'oubliait bien trop au bénéfice d'autrui, une constatation qui inquiétait Lawrence, soucieux qu'à trop s'oublier Naveen ne finisse par réellement se lester de regrets. Il s'en voulait mais ne regrettait pas, pour l'instant avait presque eu envie de répondre Lawrence avant de finalement se raviser, conscient que sa négativité ne serait une nouvelle fois pas du goût de l'indien. Est-ce que leurs conversations de cette semaine apparaîtraient comme plus précieuses au prétexte qu'elles avaient coûté si cher ? Lawrence aurait plutôt lui tendance à penser qu'elles seraient alourdies par le poids de l'argent perdu par Naveen, mais alors que ce dernier laissait une de ses mains glisser contre son bras Lawrence était tenté de se ranger à sa théorie pour essayer d'y croire. Il avait secoué la tête pourtant, et baissé les yeux, tandis que l'indien lui demandait de ne pas se sentir responsable. « Je crois que pour ça c'est un peu tard. » Un léger rire teinté d'amertume lui avait échappé en même temps que cette réponse, parce que la culpabilité elle était déjà là, elle s'était logée dans un coin de sa tête à l'instant même où Naveen avait donné sa réponse à Cupidon sur le plateau du prime. C'était ce qui lui donnait cet air soucieux, celui que son camarade avait à cœur de vouloir chasser au prétexte que si lui parvenait à sourire en s'étant délesté d'une fortune Lawrence pouvait bien le faire aussi en en étant la raison principale. Il avait fait un effort pourtant, tenté de plaquer sur son visage un sourire qui, bien que plus triste qu'autre chose, suffirait à faire état de bonne volonté auprès de Naveen. Il avait attrapé le pan d'écharpe toujours posé sur son épaule et l'avait fait passer derrière la nuque de l'indien avec douceur, l'ajustant sur ses épaules de façon plus occidentale, créant une opposition à la manière dont Naveen l'avait précédemment disposée sur son épaule à lui. « Je voudrais que tu me promette quelque chose. » La demande était piège, ça l'était toujours un peu de quémander une promesse sans en avoir encore dévoilé les tenants et les aboutissants. « Si un jour tu te rends compte que les choix que tu es en train de faire vis-à-vis de moi te rendent malheureux, je veux que tu me promette de faire marche arrière et de penser à toi avant de penser au reste. » Parce que ce n'était pas toujours une mauvaise chose que d'être égoïste, si c'était l'égoïsme nécessaire au fait de pouvoir se préserver. « C'est louable de ta part de vouloir faire le bonheur des autres, c'est une des choses que j'admire à ton sujet, mais tu mérites mieux que de te contenter de ce qu'on veut bien te donner. Tu mérites de t'entourer de personnes qui pourront te donner tout ce que tu espères. » Et il n'était pas certain d'être la personne la plus qualifiée pour ça, Lawrence, parce qu'il connaissait la décalage actuel entre la façon dont il percevait Naveen et la façon dont Naveen le percevait. Ça ne signifiait pas que Lawrence n'était pas prêt à faire des efforts, il en ferait parce qu'il savait avoir affaire à un être exceptionnel, à une personne comme il n'en rencontrerait jamais d'autre, à quelqu'un qui avait été capable de voir chez lui plus que n'importe qui d'autre. Il arrivait à croire que Naveen pourrait devenir un pilier de son existence à l'extérieur, que ce n'était pas simplement l'effet de l'enfermement qui lui aurait donné un faux sentiment de confiance vis-à-vis du candidat, parce qu'il était méfiant par nature et qu'il ne se serait pas laissé amadouer par le premier sourire ou le premier regard bienveillant qui se serait posé sur lui. Il était resté silencieux un instant, hésitant, et finalement il avait passé un bras autour des épaules de Naveen pour l'attirer jusqu'à lui, l'étreignant quelques secondes ; Principalement parce qu'il commençait à savoir que c'était ainsi qu'on le rassurait, mais inconsciemment un peu aussi parce qu'il en avait envie, lui. « Va falloir qu'on te fasse gagner maintenant, pour soigner ta cagnotte. » Il avait murmuré cela doucement, à son oreille, sur le ton de la taquinerie et pourtant il était sérieux. Il croyait depuis des semaines déjà dans les capacités de Naveen à conquérir le cœur du public jusqu'à la plus haute marche, mais maintenant encore plus il souhaitait le voir gagner pour ainsi récupérer l'argent que la production venait de lui soutirer, arbitrairement ou presque.
Naveen

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CAGNOTTE: 142 112,50 €
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MessageSujet: Re: the end where we begin ~ 01/02 | 01h45   the end where we begin ~ 01/02 | 01h45 EmptySam 6 Fév 2016 - 6:54

Bien des choses s'étaient révélées incommodantes durant la semaine qu'il avait passé à ne pas pouvoir formuler le moindre mot. L'indien avait peiné à se faire comprendre de ses camarades, et avait fini par ressentir une certaine frustration, celle de ne pas pouvoir se comporter avec les autres comme il en avait l'habitude, et notamment avec Lawrence. Parce qu'entre eux s'était instauré une sorte de schéma depuis le début de l'aventure. Naveen était celui qui n'avait aucun mal à livrer ce qu'il avait sur le cœur, qui savait mettre des mots précis sur ce qu'il ressentait, et qui tentait de désamorcer certaines situations, de maintenir le dialogue quand ça n'était pas toujours évident. Lawrence, lui, était celui qui en dépit de sa tendance à s'inquiéter pour son camarade et à mettre certains sujets sur la table, peinait davantage à se confier et à verbaliser ce qu'il pensait ou ressentait. Alors oui, l'indien savait que la semaine passée n'avait pas été évidente non plus pour l'américain, qui s'était retrouvé face à un Naveen dépourvu de parole, et avait été forcé de s'adapter et de se montrer un peu plus loquace. Et alors qu'il semblait persuadé d'avoir été ridicule, l'indien  persistait à penser que cette histoire l'avait rendu plus attendrissant qu'autre chose, tant il l'avait trouvé adorable de prendre son gage presque autant à cœur que lui. C'est pour ça qu'il se permit de plaisanter, en taquinant légèrement Lawrence, qui bientôt employa un terme qui lui valut de froncer doucement les sourcils. « Il y a beaucoup de choses que tu saurais m'inspirer, mais pas de la pitié. » Et alors qu'on pourrait croire qu'il le précisait là encore d'un ton empreint de légèreté, ce dernier se voulait en vérité plus sérieux et rassurant qu'en apparences, et faisait en fait écho à des choses qui dépassaient largement le cadre de ce gage. Parce qu'il savait à présent un certain nombre de choses de la vie de Lawrence, et notamment des drames qui l'avaient jonché. L'américain lui donnait depuis le départ l'impression d'être terriblement seul, et si ce constat le peinait profondément, il ne l'avait pour autant jamais pris en pitié, parce qu'il l'avait au contraire toujours admiré pour la force qui l'habitait et qui lui avait permis de surmonter ces épreuves, et surtout d'en être là aujourd'hui. La suite leur permit de revenir sur cette question que s'était vu poser Lawrence, et à laquelle il avait répondu par la positive. Il s'était dit prêt à vivre avec l'indien, ou n'en avait du moins pas exclu l'hypothèse. Mais réponse hypothétique ou pas, Naveen était maintenant certain d'une chose : il avait lui-même profondément envie de partager le quotidien de Lawrence, une fois à l'extérieur. Il le souhaitait depuis un certain temps maintenant, parce qu'il savait qu'en passant encore un peu plus de temps ensemble, ils pourraient s'apporter beaucoup de choses et s'ouvrir les portes du bonheur. Alors oui, cette perspective méritait bien qu'il envisage de faire des sacrifices, parce qu'il ne pourrait décemment pas être à deux endroits à la fois, et qu'il n'avait pas l'intention de prendre sa famille en traître. Des choses devront être dites, expliquées, et il aurait à leur faire part de ce désir qu'il avait de vivre auprès d'un être aussi particulier que Lawrence. Ce serait à lui de faire toutes ces démarches, à lui d'adapter sa situation à celle de l'américain, parce qu'il pouvait se permettre ce genre de choses, là où Lawrence avait beaucoup trop d'attaches. Sentant ses mains se presser un peu plus contre ses épaules, c'est un sourire d'une infinie tendresse qu'il esquissa bientôt. « Lawrence, toi et moi nous ne sommes pas dans la même situation. » Alors « injuste », ça l'était peut être dans la mesure où l'un ferait des concessions et l'autre non, mais l'indien était réaliste : Lawrence ne pouvait pas se permettre de réagencer sa vie, tandis que lui le pouvait. « Tu gères un établissement auquel tu dois destiner énormément de ton temps, tu as des fonctions et un rôle à jouer auprès de beaucoup de gens chez toi … Et puis tu as Rosie, surtout. Quelle que soit la situation à l'heure actuelle, je suis convaincu qu'elle évoluera, et que tu te verras enfin octroyer les droits que tu mérites. » Son regard le couva l'espace de quelques secondes, comme s'il cherchait implicitement à lui faire comprendre qu'il voulait notamment être là pour lui témoigner son soutien le temps que tout ça se règle, et que cette histoire trouve une jolie fin. « Moi, je n'ai longtemps eu que mes parents, mes frères et mes sœurs. Il y a encore quelques mois, j’enchaînais les petits boulots, et je ne savais jamais si je les garderais deux jours ou bien deux mois. J'ai mon affaire aujourd'hui, un colocataire que j'adore et je vois mes proches dès que j'ai un peu de temps, mais …  » Les lèvres pincées, il s'accrocha à son regard pour s'assurer que ses mots sauraient convaincre Lawrence que la situation était aussi inévitable qu'elle n'était pas dramatique. « Je n'ai pas construit tout ce que tu as construit, ni fait tous les efforts que tu as fait pour gagner le respect de ceux qui t'entourent et t'affranchir de ton ancienne vie. » L'américain n'était pas en paix avec celui qu'il avait été à une époque, mais il s'était efforcé de redorer son image aux yeux des autres, c'était une chose que l'indien avait comprise depuis un petit moment. « Alors je ferai des sacrifices, oui, parce qu'ils n'auront pas les mêmes conséquences sur ma vie que sur la tienne. Ma famille, je la reverrai aussi souvent que possible, j'économiserai pour la retrouver, tout se passera au mieux. » Il prendrait ainsi malgré lui l'habitude de l'avion, pour rester pleinement en contact avec ses proches, qu'il n'avait absolument pas l'intention de renier, quelles que soient les réactions auxquelles il devrait faire face à sa sortie. « Il n'est pas question de faire ma vie sans eux, parce que j'en serais incapable. Je veux juste pouvoir choisir de la passer auprès de toi. » C'était son plus grand souhait, et c'est pour ça qu'il aimait penser qu'en dépit de la surprise et de l'incompréhension que risquaient de lui témoigner ses proches, ils finiraient par se mettre à sa place et par accepter l'idée qu'il ne se voit pas quitter celui qui illuminait ses journées depuis près de trois mois, et qui illuminerait probablement sa vie. Parce que chaque moment passé avec Lawrence était des plus précieux, et que c'était précisément la raison pour laquelle il avait accepté de sacrifier la moitié de sa cagnotte, quelques heures plus tôt. Une décision que l'américain contesta, mais à laquelle il s'était attendu. « Je suis sûr qu'il doit y avoir comme un compliment là-dessous. » L'indien souffla, dans un sourire teinté d'une certaine malice, avant de sentir son cœur s'affoler lorsque les mains de son partenaire se déposèrent sur ses joues. Il resta les lèvres entrouvertes l'espace d'une ou deux secondes, à simplement profiter de cette chaleur nouvelle, avant de mouver la tête. « Je ne veux pas que tu te persuades de ce genre de choses. » Il reprit, sur le ton d'une demande, parce qu'il n'aimait pas l'entendre dire qu'il ne méritait pas d'avoir été choisi au détriment d'autant d'argent. C'était faux, il était au contraire parfaitement digne de ce sacrifice. « Non seulement tu le mérites, mais en plus je sais que tu ne me le feras pas regretter. » Il savait que Lawrence risquait de garder ça dans un coin de sa tête pendant quelques jours, mais tant qu'elle n'influençait pas son comportement à son égard, il n'y avait aucune raison pour qu'il lui fasse regretter quoi que ce soit. « Et c'est aussi à moi que j'ai pensé, en prenant cette décision. Parce que je savais que je passerais une semaine difficile si tu n'étais pas à mes cotés. Que j'aurais probablement besoin de me changer les idées avant les révélations de dimanche, mais que sans toi je n'y parviendrais pas. » Dans un nouveau sourire, il tenta de balayer la perplexité de son partenaire, à qui il n'osait pas nécessairement préciser que penser à lui, en soi, c'était une chose qu'il peinait le plus souvent à faire, supposant qu'il était inutile de rajouter à l'embarras qu'il s'infligeait déjà. « Ça n'aurait pas rendu ton choix moins précieux à mes yeux. » Il reprit ensuite, d'un ton des plus doux, parce que même s'il avait effectivement conscience que dans le cas de Lawrence, la décision qu'il aurait prise aurait été influencée par le fait qu'il n'ait pas besoin d'argent, ça ne l'empêchait pas de retenir le fait qu'il l'aurait choisi, malgré tout. Mais que ce dilemme l'ait concerné lui ou bien Lawrence, il aimait penser que sa décision rendrait en soi leurs échanges d'autant plus précieux. Il fallait simplement que Lawrence ne fasse pas de son sacrifice une idée fixe, et ne se tienne pas rigueur d'avoir peut être indirectement conduit l'indien à le faire. C'était un peu tard, disait-il, et c'est avec douceur que les lèvres de Naveen s'étendirent à nouveau. « C'est ma décision, Lawrence. La mienne, quelles que soient les raisons pour lesquelles je l'ai prise. » Il avait alors soufflé, avec bienveillance, tandis que sa main n'avait pas quitté le bras de son partenaire et qu'il lui avait destiné un regard un peu plus déterminé, dans l'espoir sans doute qu'il se laisserait convaincre qu'il n'avait rien à se reprocher. Et puis, parce qu'il n'aimait pas le voir aussi soucieux, il lui formula une demande un peu particulière. Il aimerait le voir sourire, parvenir à dépasser tout ce que cette décision avait éveillé en lui, pour simplement profiter du moment, comme il tentait de le faire de son coté. Parce que la production serait parvenue à briser quelque chose s'ils laissaient cette histoire atteindre leur humeur, leur moral, et peser sur ce qu'ils partageaient à cet instant. Ses yeux suivirent ainsi la formation d'un léger sourire sur les lèvres de l'américain, et déjà son cœur se trouva réchauffé par cette vision. N'osant toutefois formuler à voix haute combien ses efforts le touchaient, il n'en eut de toute façon pas le temps, car bientôt son écharpe quitta l'épaule de Lawrence pour passer autour de son cou, tandis qu'il détailla ses gestes, sans même réaliser que son sourire, pour le coup, s'était largement étendu. Mais ses prochains mots, énigmatiques, lui valurent d'afficher une expression un peu plus inquiète. Il parlait d'une chose qu'il aimerait que l'indien lui promette, et ce dernier fut anxieux durant les quelques secondes qui le séparèrent de la suite. Lorsque celle-ci arriva, c'est alors un soupire à moitié soulagé qu'il poussa. « Je te l'ai déjà dit, je serai heureux si je suis auprès de toi. » Il énonça pour commencer, en accrochant son regard à celui de son partenaire, avant d'ajouter. « Ce qu'on partage à ce jour, c'était déjà assez inespéré au départ … Parce que je sentais que tu étais plutôt fermé à l'idée de t'attacher, et que je n'avais pas la prétention de penser que tu me dirais un jour que je prenais une réelle importance à tes yeux. » Il faisait allusion à ce que Lawrence lui avait confié, au sujet de Josh et du fait qu'il tende peu à peu à prendre une importance semblable à celle qu'il lui avait accordé. « Il y a encore quelques semaines, tu ne voulais voir entrer personne dans ta vie, et pourtant dimanche tu as laissé entendre que tu ne serais pas contre l'idée de vivre avec moi. Alors … ce que tu me donnes, c'est déjà énorme en soi, et c'est bien pour ça que je chéris nos moments au point de ne pas vouloir en perdre un seul. » Pour ça, donc, qu'il avait pris une décision certes lourde de conséquences, mais qui au moins leur avait permis de ne pas s'éloigner durant toute une semaine. « Je peux te promettre de me protéger si je sens que la situation finit par me rendre malheureux, mais … je sais qu'en ta présence, j'aurai toujours une joie à laquelle me raccrocher. Parce que je ne serais jamais aussi proche du bonheur qu'en étant auprès de toi. » Et son sourire, teinté de tendresse, était là pour appuyer la sincérité de ses propos. Il comprenait que Lawrence s'inquiète et craigne notamment qu'il souffre à long terme du fait que leur relation ne prendrait peut être pas la tournure qu'il espérait, mais l'indien, lui, savait pertinemment que là où certains détails tendraient peut être à l'attrister, d'autres sauraient lui redonner le sourire. Parce qu'auprès de Lawrence, il y aurait forcément de beaux moments. Il y en avait toujours. Le silence reprit possession des lieux l'espace de quelques secondes, et lorsque finalement l'indien sentit le bras de son partenaire se refermer autour de lui, il s'abandonna volontiers à l'étreinte qu'il avait initiée, fermant les yeux au moment où son corps se resserra contre le sien, et souriant tout contre son cou après les quelques mots qu'il vint lui souffler. « Tu dois penser que je suis l'un de ceux qui auraient le plus besoin de cette victoire, mais c'est faux. » Il murmura quant à lui, tandis que ses mains avaient grimpé contre le dos de son partenaire, et s'y étaient déposées avec douceur. « Tu sais que ma quête n'a jamais été l'argent, tout comme tu sais que j'en ai parfois manqué mais que ça ne m'a jamais empêché de m'épanouir dans la vie que je mène. Et je sais aujourd'hui que quoi qu'il arrive, je ne repartirai pas de ce jeu démuni. » Parce qu'il était d'ors et déjà riche de ses rencontres, de ses découvertes, de toute cette expérience en règle générale. Il est vrai qu'il aimerait gâter ses proches, mais il n'aurait de toute façon aucun regret, quelle que soit l'issue de son aventure. « Tu le sais, toi aussi. » Il le savait, parce qu'il ignorait plus rien de l'importance qu'il avait pris à ses yeux, et qu'il devait bien se douter que ce qui avait rendu son aventure particulièrement précieuse, c'était notamment leur relation, aussi indescriptible soit-elle. Profitant de la chaleur de ce contact encore quelques secondes, l'indien finit par se détacher lentement mais resta néanmoins calé contre Lawrence, dont il chercha simplement à croiser le regard, tandis que l'une de ses mains avait quitté son dos pour rejoindre le haut de son torse. « Je ne sais pas si ça tient toujours, mais … j'ai réfléchi à ta proposition d'il y a quelques semaines, et j'ai pensé à un endroit vers lequel tu pourrais te tourner pour faire le don dont tu m'as parlé. » Il y repensait à cet instant parce qu'ils évoquaient la fin de l'aventure, mais ça faisait quelques jours que cette proposition lui était revenue à l'esprit. A moins qu'elle ne l'ait jamais vraiment quitté. « Lorsque j'étais plus jeune, à Pondichéry, je passais parfois devant un petit orphelinat situé à trente minutes à pied de la maison de mes parents. Les gens qui y travaillent accomplissent énormément de choses, ils sauvent des enfants de la rue, les instruisent et leur offrent l'avenir qu'ils n'auraient pas eu s'ils n'avaient pas été recueillis. » Une lueur illumina instantanément son regard, tandis qu'il repensait à ces enfants qu'il avait parfois entraperçus, et à ces bénévoles qu'il avait toujours admiré pour leur admirable dévotion. « L'orphelinat s'appelle Annai Velanganni, et je sais qu'ils recherchent des parrains pour contribuer à la vie de l’établissement, y jouer un rôle à long terme et accompagner durablement les enfants. Je … je sais que tu n'auras pas le temps de t'impliquer activement auprès d'eux, mais peut être que tu pourras leur accorder une ou deux visites, lorsque je te ferai visiter le coin ? » Il croyait savoir que Lawrence était quelqu'un de très occupé, ainsi il tentait de trouver une alternative, quelque chose qui lui permettrait de s'impliquer dans ce joli projet sans pour autant se placer dans une situation impossible vis à vis de ses deux emplois. « Le reste, je pourrai m'en charger si ça t'arrange, mais ... je pense que ce serait une belle expérience pour toi d'aller sur le terrain, ne serait-ce que pour prendre conscience que tu peux véritablement accomplir de grandes choses. » Sa main remonta jusqu'à furtivement caresser le bas de sa joue, tandis que son regard n'avait pas quitté le sien. Il savait que Lawrence continuait de se voir comme quelqu'un égoïste, en dépit de sa jolie démarche, alors il avait à cœur qu'il constate par lui-même qu'il pouvait faire le bien autour de lui, et marquer des existences. «  Et puis, nous avons toi et moi une réputation à tenir. Tu ne représenteras peut être pas l'Unicef, mais ce que tu accompliras auprès de ces enfants sera tout aussi important. » Il conclut finalement, dans un rire tendre, avant de reposer sa tête contre l'épaule de l'américain. Être arrivé premier au sondage qui impliquait une reconversion en tant qu’ambassadeur de l'Unicef lui avait fait plaisir, c'est certain, mais le fait que Lawrence soit arrivé en deuxième position encore davantage. Précisément parce qu'il savait qu'il ne se voyait pas comme quelqu'un d’altruiste, et qu'il avait à cœur de lui prouver que sa nature profonde était bien plus louable qu'il semblait le penser.

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