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 I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45

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Sully

Sully
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MessageSujet: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyMar 4 Juin 2013 - 6:41

W/opaline
— samedi, une heure quarante-cinq —

Décidément, Sully souffrait de quelques petits troubles du sommeil ces derniers jours. Quand ça n'était pas le matin qu'il se réveillait sans plus pouvoir se rendormir - à l'image de la matinée de jeudi où il avait finalement été amené à se balader au jardin botanique avec Odessa - c'était en pleine nuit qu'il rencontrait le même genre de problèmes, à la différence que, cette nuit-ci, il n'avait jamais tellement dormi pour le coup. Le jeune homme s'était en fait couché dans les environs de vingt-trois heures trente, complètement lessivé, car peinant encore à s'adapter à ce rythme de vie quelques peu différent de celui qu'il avait à l'extérieur, et ayant alors légitimement cru que, fatigué comme il était, il n'aurait logiquement aucun mal à trouver le sommeil. Sauf que fatigué, il ne l'avait techniquement été qu'au moment de se mettre au lit. Car tandis que Zola n'avait mis bien longtemps à s'assoupir, Sully, lui, s'était senti bien bête quand, bien évidemment, il n'avait plus ressenti le moindre besoin de sommeil une fois couché. C'était un peu comme si Morphée se foutait gentiment de sa tronche, en fait. Chaque fois qu'il voulait dormir, il ne pouvait pas, par contre il était tout à fait capable de somnoler en pleine journée, soit au moment où il lui était justement impossible de se coucher. Ah non mais, vraiment, il allait falloir qu'il trouve une solution pour éviter la crise de nerfs. Le comble étant qu'en plus, l'astuce qu'il avait donné à Lena pour trouver plus facilement le sommeil - à savoir boire une infusion avant de se coucher - n'y changeait rien. Voilà donc un bon moment qu'il était couché, sans pouvoir espérer dormir, à simplement attendre, histoire de voir si son insomnie pourrait se dissiper. Il n'y avait alors pas grand chose à faire, dans l'immédiat, si ce n'est penser à diverses choses, plus ou moins importantes, mais pouvant au moins lui occuper l'esprit durant cette pesante attente. Mais voilà que subitement, il crut entendre quelqu'un geindre faiblement, à quelques lits du sien. Il se redressa alors, tâchant de voir d'où cela avait bien pu venir, puis l'entendant à nouveau, identifiant cette fois-ci le lit d'Opaline, ou plutôt celui où elle avait manifestement décidé de dormir ce soir. Étant en tout cas réveillé - ou plus précisément pas endormi - Sully ne put naturellement pas ignorer cette détresse et prit alors la liberté de se lever et de se diriger vers ledit lit, Opaline étant alors probablement entrain de cauchemarder. « Opaline ... » souffla-t-il, s'accroupissant alors près du lit. « Tout va bien ? » qu'il reprit, orientant innocemment sa main vers la chevelure de la jeune femme, plus pour la détendre qu'autre chose. Dans l'immédiat, il ne savait ni trop quoi dire, ni trop quoi faire. Comme chaque fois qu'il rencontrait Opaline, en somme.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyMer 5 Juin 2013 - 9:48

Je me suis juste posée là. Je ne sais plus à quelle heure. Mais il faisait encore jour. Je n'ai pas prévu de dormir, du tout. Je me suis juste posée. Et la fatigue m'a rattrapée. Sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je suis tombée dans le sommeil. Pour combien de temps, ça, je ne sais pas. Je crois qu'on peut dire que je suis vraiment dans mon monde, là. Totalement. Mon univers. Avec mes rêves et mes cauchemars. Toutes ces images qui défilent dans ma tête. Il y en a des plus agréables que d'autres. Certaines sont vraiment désagréables. Vraiment. Comme celles qui font que je m'agite. Un peu. Qui font que je me réveille en sursaut. Je suis perdue. Je ne sais plus où je suis, j'ai du mal à me repérer. Il fait tout noir. Je n'ai pas pris ma lumière, je me suis dit que ça ne serait pas nécessaire. L'idée, ce n'était pas de dormir. La chambre doit être pleine, en plus. Je n'aime pas ça. Il y a des dizaines des questions qui me traversent l'esprit. Où je suis. Quelle heure il est. Quel jour on est. Et pourquoi j'ai l'impression qu'il y a quelqu'un, là, juste à côté de moi. Je ne sais pas si c'est juste une impression ou pas. Peut-être que c'est un songe qui ne s'est pas encore effacé devant la réalité. C'est ce que je veux que ça soit. Peut-être que je pense à ça à cause de ce qui s'est passé durant mon sommeil, mais j'imagine le pire. Je ne veux pas y penser. Je ferme naïvement les yeux, mais c'est encore pire. Alors je les ouvre, la respiration saccadée. Je crois même que j'arrête de respirer, parfois. Je ne bouge pas. Pas du tout. Comme si un animal dangereux s'apprêtait à me sauter dessus. À m'attaquer. Oui, c'est un peu l'idée. J'essaye de me rassurer. Vraiment. Mais ça ne fonctionne pas. J'ai envie de croire qu'il n'y a personne. Je me fais un décompte. Plusieurs fois, oui. Avant d'oser sortir une de mes mains de dessous les couvertures. Je ne devrais pas, je ne sais pas. Je ne suis pas certaine d'avoir envie de savoir si c'est mon imagination ou pas. Pourtant, je continue d'avancer mes doigts, vers cette présence. Ma main s'égare sur une parcelle de peau. Son bras, peut-être. Je laisse mes doigts se promener, effleurer la personne qui se trouve là. Donc il y a bien quelqu'un. Je récupère ma main aussitôt, je la cache sous la couverture. « Qui... Tu. Tu es qui ? » je murmure, la voix tremblante. D'accord, ma phrase n'est peut-être pas très belle, c'est vrai. L'idée est là. Je ne sais pas non plus si j'ai envie de savoir. Je tente encore une fois de me rassurer, mais je n'y arrive pas. Pourquoi la lumière n'est pas constamment allumée dans cette chambre. Pourquoi avoir besoin de dormir dans le noir, franchement. J'avale ma salive, avec difficulté. Je n'arrive même pas à respirer comme il faut. Quand je dis que je n'aime pas l'obscurité, ce n'est pas pour rire. Et je crois que c'est pas le bon moment pour venir me voir, en fait. C'est jamais le bon moment pour venir me voir, je suppose.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyMer 5 Juin 2013 - 18:19

Sully aurait peut être mieux fait de ne pas prêter attention à ce qu'il avait entendu, à ce qui lui avait immédiatement laissé penser que l'un de ses camarades cauchemardait. Sauf qu'il n'était pas comme ça, du genre à s'en foutre, à ignorer ce genre de détresses, à partir du principe que ça n'était pas à lui d'aller voir si tout allait bien. Parce que oui, il était bien trop empathique à ce genre de choses, et se savait donc bien incapable de rester dans son lit, sans s'intéresser à ce qui pouvait bien arriver à la personne qui avait laissé entendre ce petit bruissement. Ainsi donc, il s'était redressé, et n'avait pas tardé à se rendre compte qu'il s'agissait en fait d'Opaline, qu'il ne s'était à vrai dire pas tellement attendu à trouver dans la chambre ce soir, étant donné qu'il n'était inconnu de personne que la jeune femme ne dormait pas nécessairement aux mêmes heures et aux mêmes endroits que ses camarades. Alors oui, dans un premier temps, il fut quelques peu pris de court, aussi parce qu'il ne savait pas s'il serait bienvenu d'aller près d'elle, pour s'enquérir de son état, étant donné qu'il n'était jamais aisé de savoir comment agir à l'égard de la jeune femme, d'autant plus depuis mardi, depuis que le secret de celle-ci n'en était plus un, que des choses avaient été dites, ou plutôt sous-entendues, et que cela le mettait d'autant plus mal à l'aise vis à vis d'Opaline. Alors, là encore, il aurait peut être été préférable qu'il s'abstienne de quitter son lit pour s'orienter vers celui où se trouvait sa camarade, mais il ne pouvait décemment pas ignorer ce qu'il avait entendu et faire en sorte de s'endormir, comme si de rien était. Alors il s'approcha, finissant par s'accroupir près du lit, sans trop savoir si elle était profondément endormie, ou si elle était plus consciente qu'on pourrait le croire. Sully, en tout cas, prit un léger risque en orientant l'une de ses mains vers la chevelure de sa camarade, tentant de lui adresser quelques mots, de savoir si elle allait bien. Mais il n'était pas certain qu'elle puisse jamais aller bien, étant donné qu'elle avait manifestement vécu des choses incommodantes, et qu'elle les vivait en soit probablement toujours. Il ne reçut alors pas de réponse, songeant à retourner se coucher, dans l'hypothèse où elle serait parvenue à se rendormir. Mais bientôt, il sentit une main sortir de dessous la couverture et se déposer brièvement sur son bras. Il sursauta peut être légèrement, sur le coup de la surprise, ne s'étant après tout pas attendu à ce contact. C'était leur premier, en soit. Ils ne s'étaient jamais touchés, ne serait-ce qu'effleurés, Sully s'étant toujours dit qu'Opaline n'était pas friande de contacts physiques. Finalement, la main disparut. Et il y eut cette question, qui lui prouva qu'Opaline était définitivement éveillée, mais peut être en état de choc. « C'est Sully » qu'il souffla alors, parce qu'il aurait sans doute été assez malvenu de blaguer sur son identité. Elle avait manifestement besoin de savoir qui il était, d'être rassurée peut être, alors oui, mieux valait ne pas vérifier si son humour était toujours aussi miteux, hm. « Tu sais, le type très chiant et suffisamment fêlé pour aimer parler de nuages et de fleurs. » Ça, c'était une petite précision censée l'aider à associer un nom à un visage, au cas où Opaline aurait déjà tenté d'oublier l'être insignifiant qu'était Sully. « Tu veux que j'aille te chercher un verre d'eau ? » qu'il proposa, estimant qu'elle avait peut être besoin de boire, qu'elle ne sentait peut être pas extrêmement bien. En réalité, il n'était pas certain de savoir ce dont elle pouvait bien avoir besoin, dans l'immédiat.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyMer 5 Juin 2013 - 20:47

Je ne sais pas ce qui est le pire, dans le fond. La réalité. Ou ce cauchemar. Je crois qu'ils sont tous les deux horribles. Pour certaines choses. Ce mauvais rêve, qui me replonge dans de mauvais souvenirs ou de vilaines peurs, forcément, ce n'est pas agréable. Qui aimerait ça ? Personne. C'est pour cela que ça s'appelle un cauchemar. Et la réalité, du moins, cette situation, est loin de m'être agréable. L'obscurité, cette présence qui m’oppresse. Cette ignorance qui m'entoure, qui me fait douter. Là non plus, je ne sais pas ce qui est le pire. L'ignorance ou la connaissance. Je ne sais pas si j'ai envie de savoir qui est là. Mais en même temps, si je ne le sais pas, je ne peux que faire des suppositions. Ce qui est loin d'être plus rassurant. Ce dont je suis sûre, la seule certitude que j'ai, là, c'est qu'il y a quelqu'un. Ce n'est pas que le fruit de mon imagination, une illusion, une peur infondée. Quelqu'un se trouve là. Et c'est bizarre, quand même. Je ne suis pas très à l'aise à l'idée que qui que ce soit me regarde dormir. Ou soit à côté de moi quand je dors. Vraiment, je n'aime pas ça. Ça fait beaucoup de choses que je n'apprécie pas, je sais. Je demande quand même qui se trouve là. Parce que même si je pense que je suis parfois mieux dans l'ignorance, j'aimerais bien savoir qui est là. J'ai l'impression d'attendre la réponse pendant des heures. Je ne sais pas si ça dure vraiment autant de temps, mais oui, je l'attends presque avec impatience, cette réponse. Sully. Évidemment. Je ne sais pas, je suppose que ça pourrait être pire. Ça aurait pu être Valeri, par exemple, vous voyez. Il précise, se dénigre au passage. Oui, je vois très bien qui il est, pas besoin de préciser comme ça. À force, j'ai fini par retenir les prénoms, quand même. Il propose ensuite d'aller me chercher un verre d'eau. Là, tout de suite, je n'en ai pas trop envie. Je veux bouger la tête, pour dire que non mais je n'y arrive pas. Je n'aime pas cette obscurité, je l'ai déjà dit ? Oui, je crois que oui. J'ouvre la bouche pour émettre une requête mais je n'arrive qu'à balbutier vaguement. Merde. Je me fais un nouveau décompte, pour me donner le courage de parler. D'une façon compréhensible. Je n'y arrive pas. Tant pis. Je peux toujours allumer la lumière toute seule, de toute façon. Oui. Un énième décompte. D'accord, peut-être encore un autre. Puis je tends ma main pour l'allumer, cette foutue lampe de chevet flippante. Ok. C'est mieux. Un peu. Je ramène tout doucement mon bras vers moi, je le regarde de temps en temps. Oui, c'est un peu mieux comme ça. Au moins, je peux le voir, lui. J'ai le cœur qui bat vite, très vite. Trop vite, peut-être. Je n'ose toujours pas bouger. Même s'il y a de la lumière maintenant. Et que je vois plus loin que le bout de mon nez. « Qu'est-ce que tu fais là ? » j'ose quand même lui demander, en murmurant. Parce que, oui, c'est bizarre qu'il soit là, juste à côté de mon lit. Enfin, ''mon'' lit. C'est pas vraiment le mien. D'ailleurs... « C'est ton lit ? » que je souffle ensuite, hésitante, avant de me mordiller la lèvre. Oui, c'est peut-être pour ça. Ça serait logique. C'est la seule explication logique qui me vient. Si c'est le cas, je vais m'en aller, c'est sûr. Pour l'instant, je n'ose pas bouger mais je vais dégager mon cul de là, promis.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyJeu 6 Juin 2013 - 1:04

Sully n'avait étrangement pas tellement hésité au moment où il avait décidé de se rendre auprès d'Opaline, car il lui avait semblé naturel de s’enquérir de son état, de chercher à savoir si elle allait bien, si elle n'avait pas besoin d'une quelconque aide, qu'il pourrait alors peut être lui apporter. Bien sûr, ce n'était surement qu'un cauchemar comme beaucoup de gens étaient amenés à en faire - lui même en ayant d'ailleurs fait quelques uns par le passé - mais pour avoir appris quelques petites choses sur le quotidien de la jeune femme, par le biais de la révélation de son secret, il est vrai qu'il avait envie, assez symboliquement, de lui signifier qu'il pouvait être là si elle en avait besoin. Alors oui, bien sûr, il restait un petit problème, à savoir le fait qu'elle doive en soit très bien se passer de lui et de son hypothétique aide. Mais ça, ça n'était peut être qu'un détail en soit, bien qu'il paraisse évident qu'on ne puisse pas aider quelqu'un contre son gré. Sully, en tout cas, avait ressenti le besoin de lui offrir sa compagnie, même pour seulement cinq minutes, des fois que ça puisse l'aider, des fois que ça puisse l'apaiser. Et il fut pour le moins surpris de sentir une main se déposer sur son bras, au moment où il s'y attendit probablement le moins, tant il avait d'abord cru qu'elle s'était simplement endormie, qu'elle n'avait même pas eu besoin de lui pour ça d'ailleurs, et qu'en soit il ferait tout aussi bien de regagner son propre lit. Non, elle semblait éveillée, et formula même quelques mots, faiblement certes, mais qui exprimèrent clairement son désir de connaitre l'identité de celui-ci de qui elle venait de toucher le bras. Ainsi donc, Sully lui communiqua son nom, un nom qu'elle connaissait naturellement déjà, mais qui pour le coup aurait pu être celui de quelqu'un d'autre. Et puis, il y eut cette petite précision, sans grand intérêt, et simplement destinée à lui permettre de bien visualiser à qui elle avait à faire, bien que ne doive tout de même pas avoir oublié combien il était pénible, dans son genre. Sully espérait en tout cas lui avoir déjà prouvé qu'il ne lui voulait aucun mal, et donc que sa camarade n'imaginait pas qu'il pourrait profiter de la situation, de cette obscurité, pour lui faire du tort. Le jeune homme lui proposa alors d'aller lui chercher de quoi boire, au cas où elle en aurait besoin. Mais cette requête resta sans réponse, et ça ne le surprit pas tellement. Il partit alors du principe que si Opaline avait voulu boire, elle le lui aurait dit. Donc oui, il prit ça pour un non. C'est alors que la lampe de chevet s'alluma, manifestement par la volonté de sa camarade. Lui, ça ne le dérangeait évidemment pas, d'autant plus si ça permettait à la jeune femme de se détendre, d'être plus à l'aise. Ils échangèrent alors quelques regards, Sully ne sachant honnêtement ni quoi dire, ni quoi faire à cet instant. Ce fut finalement Opaline qui brisa le silence, en lui demandant ce qu'il faisait là. Question légitime, en soit. « Je n'arrivais pas à dormir et je t'ai subitement entendu cauchemarder » qu'il souffla alors. Oui, bon, ça n'expliquait pas précisément pourquoi il s'était senti forcé de se déplacer jusqu'à ce lit-ci, mais ça, il put le lui expliquer lorsqu'elle s'inquiéta de savoir si ledit lit pouvait être celui de Sully. « Non, je dors un peu plus loin. Je me suis simplement approché pour voir si tu allais bien, si tu avais besoin de quelque chose. » Donc non, ce lit n'était pas le sien, il ne savait d'ailleurs pas à qui il pouvait bien être, ce qui en soit importait assez peu, alors il va de soi qu'Opaline pouvait y rester. « Tu préfères que je retourne dans mon lit ? » qu'il formula en tout cas, laissant passer quelques secondes, avant de reprendre. « Je le peux, évidemment. Même si j'aimerais être certain que tout va bien pour toi, avant. » Car s'il était venu, c'était bien pour ça, pour s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle n'avait pas besoin d'aide. Il ne voudrait pas s'éterniser et la saouler plus qu'autre chose, mais son bien-être importait quand même un peu plus que le reste, à cet instant.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyJeu 6 Juin 2013 - 11:31

Je le croise quand même souvent dans l'obscurité, Sully. C'est vrai. Il m'a dit qu'il aimait bien se promener la nuit, d'accord, mais là, ça devient bizarre, à force. Il faut que j'arrête de le voir pendant la nuit. Je ne sais pas, c'est comme là, il est juste à côté de mon lit. Comme si c'était normal ou logique. J'avoue que c'est perturbant. Et que je n'ai pas besoin d'être plus perturbée que je le suis déjà. C'est bizarre, comme situation. Il paraît que je suis bizarre donc je suppose que ça me correspond bien. Je lui demande quand même ce qu'il fiche ici. Histoire de savoir, oui. Je ne sais pas ce qu'on peut faire près du lit de quelqu'un. Quand quelqu'un dort. Oui, c'est bizarre. Et j'empêche mon imagination de s'emballer. J'y arrive presque. Presque. Parce que sa présence ici m'inquiète forcément. Je lui pose la question. C'est plus simple si je l'interroge, je suppose. Même s'il pourrait très bien mentir. C'est vrai, il est comme les autres. Les mensonges, ça ne doit pas le déranger tant que cela. Même si tout le monde peut dire le contraire, au fond, tout le monde ment. Et parfois, les gens s'en foutent complètement, de balancer un mensonge, comme ça. Il répond. Il me dit qu'il m'a entendue cauchemarder. D'accord. Et ? C'est une raison pour venir vers moi, apparemment. Je lui demande quand même si c'est son lit. Au cas où. Il me dit que non. Bon. Tant mieux, je suppose. Il voulait s'assurer que j'allais bien. Ça, ça me perturbe un peu plus encore. Je suis déjà déboussolée, ça, ça n'aide pas. Si je vais bien. Qu'est-ce que ça peut lui faire, que j'aille bien ou non. Ou alors, c'est pour une autre raison qu'il s'est approché. Je ne sais pas. Je ne sais jamais. Je me redresse, tout doucement. Je m'installe en tailleur, je jette quelques coups d’œil vers lui. Oui, ça serait mieux s'il retournait dans son lit, c'est sûr. Je suis mieux toute seule. Je crois. J'ai les yeux fatigués de ce réveil soudain, je suis un peu dans les vapes, j'avoue. Il répète qu'il veut juste savoir que je vais bien. Je passe une main dans mes cheveux, j'expire. « Oui, je vais bien. » Je bouge même la tête de haut en bas. Oui, ça va. Je crois. Je ne sais plus. C'est pas très important, de toute façon. « Je vais... Oui, je vais me lever, de toute façon. » je souffle. Je vais aller traîner au réfectoire, peut-être. Ou ailleurs. Peu importe où. Je ne vais pas rester dans cette chambre, avec tout ce monde autour. Je ne pourrais pas me rendormir, de toute façon. Maintenant que je suis réveillée, je n'ai plus qu'à commencer ma journée. Je ne sais toujours pas quelle heure il est, d'ailleurs. C'est pas très grave, au pire. Je pourrais lui poser la question, à Sully. Peut-être qu'il sait. Mais c'est vrai que j'ai une autre question en tête, une question bien différente. Je sais que je ne vais pas pouvoir la garder pour moi bien longtemps. J'essaye, pourtant. J'essaye de la garder pour moi, de ne pas l'ouvrir. Parce que c'est ce qu'on veut de moi, que je me taise. Je finis par me mordiller la lèvre, jusqu'à ce que ça me fasse mal. Merde. Je me mordillerais bien le doigt à la place mais j'ai un peu peur qu'il capte que je tombe dans la fébrilité, une nouvelle fois. J'inspire, j'expire. Mais plus j'y pense et plus cette question me perturbe. Bon. Je laisse mon regard s'égarer dans sa direction, pour jauger son humeur. Certains n'aiment pas trop ça, être réveillé en plein milieu de la nuit. C'est logique. Normal. Je regarde encore une fois dans sa direction avant de laisser mon regard s'échouer sur ce lit. Je tire sur mon t-shirt trop grand pour l'étirer jusqu'à mes genoux. C'est déjà mieux comme ça, c'est sûr. Bon. Je prends une grande inspiration. « Pourquoi tu... Qu'est-ce que ça peut faire, que j'aille bien ou non ? » je murmure, sans oser le regarder. C'est vrai ça, qu'est-ce que ça peut lui faire. Je ne vois vraiment pas ce que ça peut changer pour lui. Rien, ça ne changerait rien à sa vie. Alors je ne vois vraiment pas pourquoi il parle autant du fait que j'aille bien. Tout le monde s'en fiche, de ça. Que j'aille bien, que je n'aille pas bien. Ça ne change rien. Et j'arrive toujours très bien à le cacher quand ça ne va pas très bien, de toute façon. Oui, j'aimerais bien savoir ce qu'il va pouvoir m'inventer pour répondre à ma question. Qu'il ne me fasse pas croire que ça l'intéresse.
Sully

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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyJeu 6 Juin 2013 - 23:14

Si Sully se trouvait ici, près d'Opaline, à cet instant, ça n'était évidemment pas dans l'intention de lui causer le moindre tort, mais ça, la jeune femme en doutait peut être. Après tout, elle ne semblait jamais tellement rassurée en sa présence, et Sully avait déjà pu constater que sa camarade s'était retenue de lui dire certaines choses, par le passé, de peur sans doute qu'il lui nuise. Il n'était pourtant pas comme ça, lui. Sans aller jusqu'à dire qu'il ne lui arrivait jamais d'être contrarié et qu'il n'avait jamais haussé le ton sur qui que ce soit, il est certain qu'il n'avait jamais cherché à faire le moindre tort à une femme - c'était presque l'inverse, en fait - et qu'il ne risquait pas de commencer aujourd'hui. Car oui, s'il avait pris la peine de quitter son lit et qu'il s'était approché de celui où se trouvait Opaline, c'était uniquement parce qu'il l'avait entendu cauchemarder, et que n'arrivant de toute façon pas à trouver le sommeil, il était parti du principe qu'il ferait tout aussi bien d'aller s'enquérir de son état, que rester dans son lit à attendre vainement ne l'avancerait pas plus, et qu'Opaline avait peut être besoin d'aide. C'est donc dans cette optique qu'il était venu, qu'il s'était accroupi près du lit, et il ne regrettait pas de l'avoir fait. Bien sûr, il savait qu'Opaline n'était jamais très à l'aise quand il était là, et il ne savait lui même jamais tellement comment se comporter en sa présence, mais il est certain qu'il avait estimé nécessaire de s'approcher, aussi délicats puissent être ses rapports avec la jeune femme. Sully précisa par la même occasion que ce lit n'était pas le sien, qu'ainsi sa camarade pouvait a priori y rester, vu que si quelqu'un avait voulu y prendre place, ce serait assurément déjà fait. Et après tout ça, il est vrai que Sully aurait tout à fait pu estimer qu'il n'avait plus rien à faire ici, que puisqu'Opaline ne semblait plus tellement en détresse - ou tout du moins qu'elle ne cauchemardait plus - sa place n'était peut être plus ici, près de ce lit. Pour autant, il ne saurait se résoudre à regagner le sien tant qu'il n'était pas certain que tout allait bien pour elle. C'était véritablement ce qu'il était venu savoir, à la base. Et c'est ce dont il n'était toujours pas sûr, à cet instant. Sa camarade laissa alors entendre qu'elle allait bien, et il va de soi qu'il s'y était pour le moins attendu. Après tout, elle n'aurait pas pu passer à coté de l'occasion de pouvoir hypothétiquement se débarrasser de lui. « C'est déjà ce que tu disais, l'autre soir, sur le ponton » qu'il souffla alors, parce qu'il est vrai qu'elle avait déjà tenté de l'en persuader - et de s'en persuader elle même probablement - ce fameux soir. Et Sully n'était pas plus convaincu aujourd'hui qu'il l'avait été la fois dernière. « Pourtant on sait l'un comme l'autre que tu n'allais pas bien » qu'il reprit, pas pour avoir raison à tout prix, mais pour qu'elle se rende compte qu'elle avait tout de même tendance à dire ce qu'elle croyait peut être qu'il voulait entendre, alors que lui, tout ce qu'il voulait, c'était la vérité. Opaline disait maintenant avoir l'intention de se lever, et il ne sut pas tellement quoi en penser, si ce n'est que ça n'était probablement pas une bonne idée. « Il est tard, tu sais. Je ne vois pas où tu pourrais aller à cette heure-ci. Et j'aimerais mieux que tu restes ici, pour être honnête. » Bien sûr, c'était à elle de voir ce qu'elle comptait faire, mais il est certain qu'il ne devait pas y avoir grand chose à faire à presque deux heures du matin. D'autant plus qu'effectivement, Sully préférait la savoir ici, dans cette chambre, plutôt qu'on ne sait où. Si c'était sa présence à lui qui posait un problème, il le lui avait dit, il pourrait la laisser. Mais il était toujours aussi vrai qu'il tenait d'abord à être rassuré sur son état. Car son "je vais bien" de toute à l'heure, évidemment, ne l'avait pas convaincu. Peut être parce qu'il commençait à la connaitre, ou tout du moins à comprendre comment elle fonctionnait. Ainsi donc, il ne fut guère étonné que sa camarade s'interroge sur le fait qu'il veuille savoir si tout allait bien pour elle. Il était légitime qu'elle se posa la question, mais Sully avait tendance à penser que la réponse qu'il lui fournirait ne la contenterait pas. « Ce serait absurde, à tes yeux, que je puisse me préoccuper de ton bien-être ? » qu'il souffla alors, tentant de capter son regard, se demandant si c'était la réponse à donner, si Opaline s'en satisferait. C'était répondre à une question par une question, oui, il en avait conscience. Il évitait généralement de le faire, mais là il n'avait pas pu faire autrement. Et puis, ça restait une réponse. Une réponse honnête, en plus. Car oui, il se préoccupait de son bien-être, peut être parce que c'était dans sa nature. Oui, peut être pour ça. « Ton état importe, Opaline. Je ne sais pas si l'on a pu te faire croire le contraire, mais il importe. A mes yeux, en tout cas, il importe. » On ne pouvait décemment pas s'en désintéresser, ignorer le fait qu'Opaline semble perpétuellement en détresse. Sully, en tout cas, ne pouvait pas lui. Il s'était senti concerné dès la fois où il l'avait rencontré, et souhaitait depuis ce soir-là que sa camarade aille mieux. Alors oui, il s'inquiétait pour elle et s'intéressait clairement à son cas. Et honnêtement, il n'estimait pas que ce soit une mauvaise chose.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyVen 7 Juin 2013 - 22:26

Je vais bien. C'est vrai. Je crois. Je ne sais pas, moi. Je ne vais pas dire que ça ne va pas, je ne vais pas me plaindre. Ce n'est pas mon genre, de me plaindre. Je n'ai pas l'impression de pouvoir dire que ça ne va pas. J'ai juste fait un cauchemar, rien de grave. Rien d'important. Je n'ai pas l'impression d'aller mal. Je suis un peu secouée par la situation mais c'est tout. Certes, je n'aime pas trop ça, l'obscurité, lui, sa présence. Mais je vais bien. Oui. Je crois. Je suis neutre, voilà. D'après Sully, je ne vais pas si bien que ça. Comme l'autre soir, sur le ponton. Il paraît que je n'allais pas bien, ce soir-là. Peut-être. C'est vrai, peut-être que je n'allais pas bien. C'est étrange. Même si parfois, j'ai peur, je ne vais jamais jusqu'à dire que je vais mal à cause de ça. C'est peut-être parce que je suis habituée. Tellement que ça ne me paraît plus aussi catastrophique qu'avant. Je ne sais pas. Et je ne sais pas quoi lui dire. Je sais, c'est souvent comme ça. Alors je ne dis rien, je me contente de me taire. Je préfère lui dire que je vais me lever. Parce que c'est le cas. Je ne vais pas réussir à m'endormir. Et autant dire que j'ai tendance à être éveillée à n'importe quelle heure, jour comme nuit. Quand je suis fatiguée, je dors, c'est tout. C'est comme ça que je fonctionne. De toute façon, je ne vais pas rester dans cette chambre si c'est pour ne rien faire et rester allongée. Surtout quand on sait que je pourrais faire des trucs plus utiles. Bon, je ne sais pas quoi exactement mais je suis sûre que je pourrais trouver. Sauf que, là aussi, Sully n'est pas d'accord. Il préfère que je reste. Beh... pourquoi ? Je ne vois pas pourquoi je devrais rester. Je ne vais pas lui tenir compagnie toute la nuit. Il ne va pas me tenir compagnie non plus. Je suppose. Je ne sais pas, ça fait peut-être partie de son plan, ça. Mais je ne comprends pas trop pourquoi il veut que je reste, en plus. Parce qu'il dit qu'il ''aimerait mieux''. Forcément, moi, je ne sais pas pourquoi. C'est perturbant. « Pourquoi ? » je souffle, déboussolée. Bah oui, j'aimerais bien avoir une réponse, moi. C'est mieux s'il précise. Moins intriguant. Moins troublant. Je lui pose aussi une question. Une autre question. Ce que ça peut faire, que j'aille bien ou non. Parce qu'il est très porté sur la chose, depuis tout à l'heure. Alors je me demande. Je crois que c'est normal de m'interroger. Je n'ai pas l'habitude, moi, de ça. Je ne vois même pas ce que ça peut faire. Que j'aille bien ou non, ça ne va rien changer à sa vie. Ça ne l'empêchera pas de dormir. Ça ne changera rien pour lui. Rien du tout. Je ne comprends pas, c'est vrai. Je ne vois pas ce que ça peut faire. Oui, tout le monde s'en fout, que j'aille bien, que je n'aille pas bien. On s'en fout, de ça. Pourtant, il a l'air de penser le contraire. Il a même l'air de penser que c'est normal, qu'il en ait quelque chose à faire. Bizarre. On se connaît depuis quelques semaines, on ne peut pas dire qu'on est super proches. Ou que je suis super amicale. C'est vrai que je ne comprends pas ça, moi. Je ne comprends pas. Comment il peut en avoir quelque chose à faire. Il le confirme, d'ailleurs. Que ça importe pour lui. Ah. Je me demande pourquoi. J'ai tendance à ne pas le croire, à vrai dire. C'est vrai, ce n'est pas la première fois qu'on me ment. Je ne vois juste pas ce qu'il compte obtenir avec ça. D'habitude, quand on me ment, c'est pour obtenir quelque chose. Comme quand ils me mentent pour me mettre dans une histoire sans avoir à m'en dire trop. Je le sais, que je suis naïve. Mais je crois presque toujours ce qu'ils me disent. Naïve, manipulable. C'est peut-être pour ça qu'ils m'ont choisie, moi. C'est marrant, quand même, qu'ils aient décidé de me choisir, moi. Je suis insignifiante pourtant. Je suis invisible. Je crois que je suis juste une proie facile. Tout le monde le sait, ça. Je suis un peu perdue, je l'avoue. Je ne sais pas pourquoi il dit ça, Sully. Si c'est juste un mensonge. Ou s'il a juste pitié de moi. Je ne sais pas. Je le regarde. Un petit peu. Toujours par quelques secondes seulement. « Tu... Tu me connais même pas. » je murmure, comme si ça expliquait tout. Bah oui, il ne me connaît pas, il ne sait rien de moi, je ne vois comment il pourrait en avoir quoi que ce soit à faire. « Et... Et c'est pas très important, de toute façon. Ça ne devrait pas importer. Je me porte très bien. » Même quand ça n'importe pas, oui. Même pour ma mère, ça n'importe pas. Oui, elle s'en fiche, elle. Que j'aille bien, que je n'aille pas bien. Tout ce qu'elle voit, c'est les regrets qu'elle a. Et tout ce qu'elle me met sur le dos. Mais elle s'en fiche. Et même si j'aimerais bien qu'elle en ait quelque chose à foutre, je sais que ce n'est pas possible, qu'elle n'est pas comme ça. C'est pas grave. Pas trop. Je suis habituée. Oui, je suis habituée à être invisible. Qu'il ne me fasse pas croire qu'il en a quelque chose à faire, parce que ce n'est pas vrai. Je n'arrive pas à le concevoir. Je ne sais pas. C'est bizarre. Je suis bizarre. Donc bon, c'est pas très grave.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptySam 8 Juin 2013 - 6:08

Bien sûr que non, Opaline n'allait pas bien. Elle avait beau le prétendre, tenter de s'en convaincre - sans doute - par la même occasion, il va de soi que Sully, lui, ne pouvait décemment pas la croire. Il le voudrait bien, car il aimerait naturellement penser qu'Opaline se sentait bien, mais ça n'était pas une chose possible alors qu'il savait pertinemment qu'elle n'était pas dans un état de bien-être ou de sérénité. Quelques instants plus tôt, il l'avait entendu cauchemarder, et bien qu'elle soit désormais complètement éveillée, et disposée à discuter quelques peu avec lui, il se doutait bien qu'elle n'en était pas tranquillisée pour autant, et qu'en soit le fait qu'il soit près d'elle ne la rassurait absolument pas. Aussi, il la connaissait maintenant quelques peu et savait qu'Opaline était quelqu'un de naturellement fébrile, qu'un rien mettait mal à l'aise, qu'un rien pouvait effrayer, qu'un rien pouvait même potentiellement faire paniquer. Et puis, cette manière qu'elle avait de tirer sur ses habits, ça montrait bien qu'elle était pour le moins angoissée. Donc non, pour toutes ces raisons, il ne pouvait décemment pas partir du principe qu'Opaline allait bien. C'était ce qu'elle disait, mais ça n'était pas ce qu'elle ressentait, pas au fond d'elle. D'autant plus que tout ça faisait aussi inévitablement à leur entrevue sur le ponton, et durant laquelle Opaline avait déjà affirmé aller bien, alors qu'elle s'était montrée nerveuse et quelques peu affolée. Cela aussi contribuait à faire douter Sully, à l'empêcher de croire sa camarade lorsque celle-ci prétendait aller bien, parce qu'il avait justement eu l'occasion de voir que lorsqu'elle le prétendait, c'était généralement loin d'être le cas. Et si ce soir elle était un peu plus calme que sur le balcon, elle ne paraissait pas suffisamment apaisée pour laisser penser qu'elle allait bien. Clairement, Sully n'avait pas la prétention de connaître mieux sa camarade qu'elle se connaissait elle-même, mais il est vrai que pour l'avoir quelques peu observé en l'espace de quelques jours, il parvenait à reconnaître certains signes de nervosité, des signes qui témoignaient assez clairement du fait qu'elle n'allait pas bien. Ainsi, lorsqu'elle affirma avoir l'intention de se lever, il préféra laisser entendre que ça n'était peut être pas une très grande idée, qu'en soit il n'y avait pas tellement d'endroits où se rendre à une heure comme celle-ci, et qu'elle serait ainsi beaucoup mieux dans cette chambre, dans ce lit, plutôt que dehors, par exemple. Alors oui, lui il préférerait qu'elle reste, préférant se dire que si Opaline restait ici, il pourrait toujours intervenir si nécessaire. C'aurait été quelqu'un d'autre, il n'aurait eu aucune raison de s'en préoccuper, mais il s'agissait ici d'Opaline, et s'il y avait bien quelqu'un qu'il ne voulait pas savoir à l'extérieur de cette chambre cette nuit, c'était bien elle. Et manifestement, la jeune femme s'en étonna. Légitimement, sans nul doute. « Parce que je préfère savoir où tu te trouves, que je ne serais pas nécessairement tranquille à l'idée de te savoir ailleurs, à une heure où le mieux pour toi est encore d'être ici. » Il ne savait honnêtement pas si cette réponse lui conviendrait, parce que lui même pouvait toujours difficilement mettre des mots sur ses pensées, et que sa camarade pourrait lui faire comprendre que ça ne l'avançait pas de savoir tout ça, qu'en soit cette réponse-ci ne lui permettait pas de comprendre pourquoi il préférait qu'elle reste ici. Il faisait en tout cas de son mieux pour lui apporter les réponses qu'elle demandait, sans jamais savoir si elle s'en satisferait. Comme lorsqu'Opaline chercha à savoir ce que cela pouvait bien faire qu'elle aille bien ou non. Aux yeux de Sully, ça importait. Elle ne pouvait peut être pas comprendre pourquoi il était aussi empathique, ni en quoi son bien être pouvait le concerner, mais le fait est qu'il aimerait qu'elle se sente bien, qu'elle ne soit plus en perpétuelle détresse, qu'elle n'ait plus l'air aussi angoissée, aussi fébrile en permanence. La fois dernière, dans le jardin botanique, il lui avait confié qu'il aimerait la voir sourire, que ce serait pour lui le gage d'un certain bien être qu'elle pourrait alors ressentir, un bien être qu'il aimerait sincèrement qu'elle ressente. Et ce soir, il avait bien plus de mal à lui faire comprendre que tout ça importait parce qu'il se sentait simplement concerné, pensant que c'était une chose qu'elle ne comprendrait pas, qui ne lui semblerait pas logique. Ce n'était pas évident de raisonner comme Sully, car il avait tendance à s'intéresser à beaucoup de choses, et à beaucoup de monde. La détresse des gens l'atteignait véritablement, il en souffrait même parfois lui-même, mais ne parvenait souvent à en convaincre personne, justement parce qu'il avait tendance à s'inquiéter pour des gens qu'il ne connaissait pas, ou peu. A l'image d'Opaline. La jeune femme disait justement que pour cette raison, il n'était pas logique qu'il s'intéresse à son état. « C'est vrai. Mais ça ne m'empêche pas d'être sensible à ta détresse » souffla-t-il alors, parce que c'était vrai, et qu'il s'était lui même rendu compte que ceux qui ne nous connaissaient pas n'étaient pas moins bien placés que d'autres pour se préoccuper de notre état. Quand son père était resté des mois à l’hôpital, il avait vu se créer une intense solidarité autour de lui, de gens qui ne le connaissaient pas, mais qui avaient été sensibles à sa situation, qui y avaient été naturellement empathiques. C'était pareil pour lui, vis à vis d'Opaline. « Et c'est toi qui ne veux pas que je te connaisse. Moi je ne demande que ça. » Il est vrai qu'il savait bien peu de choses qu'elle, mais il aimerait que ça change, qu'ils apprennent à se connaître davantage, qu'ils partagent des choses ... Mais Opaline n'en avait assurément aucune envie, soit parce qu'elle avait peur de lui, soit parce qu'elle se passait simplement bien d'une relation un peu plus précise, moins dans l'abstrait. « Pourquoi tu pars du principe que ça n'a aucune raison d'importer ? Est-ce que tu estimes que tu ne vaux pas la peine qu'on s’inquiète pour toi ? » Il ne comprenait pas pourquoi elle raisonnait de cette façon, pourquoi elle semblait préférer penser que son état n'avait aucune importance, qu'il ne fallait décidément pas y faire attention. Quant au fait de se porter très bien, non, il n'y croyait toujours pas. Mais elle, décidément, aimait s'en persuader. « Avec tout le respect que je te dois, Opaline, tu n'as pas la tête de quelqu'un qui se porte bien. » Et peut être en aurait-elle marre qu'il insiste, qu'elle prendrait ça pour un esprit de contradiction un peu trop développé, mais Sully ne pouvait pas se résoudre à aller dans son sens. Pas pour ça. Pas alors qu'elle irait déjà un peu mieux si elle s'avouait aller mal.
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MessageSujet: Re: I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45   I'm all out of faith, this is how I feel ~ 08/06 | 01h45 EmptyDim 9 Juin 2013 - 15:12

Je ne le comprends pas, Sully. Tout ce qu'il me dit me paraît illogique. Son comportement n'est pas logique. Pas pour moi. Je ne sais pas ce qu'il cherche, ce qu'il veut. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'agit pas comme les gens que je connais. Et même si j'ai tendance à ne pas trop les apprécier, ces gens-là, ça serait déjà plus rassurant s'il agissait comme eux. Mais non. Du tout. Il continue d'agir comme bon lui semble, il reste sur ses idées, décidément têtu. Il veut vraiment que je reste ici, par exemple. Ce qui est plutôt bête, puisque quand il sera de nouveau endormi, il ne saura pas si je suis là ou non. Il ne saura pas ce que je fais, où je suis. Il ne saura rien de tout ça. Et je ne vois pas l'intérêt de rester dans cette chambre, de toute façon. Je ne vais pas attendre pendant qu'ils dorment. Ça me sert à rien. Quoique, je pourrais les regarder dormir, c'est vrai. Mais là, je n'ai pas envie. Je n'ai pas envie de les regarder dormir, eux. Il veut quand même que je reste. Pour savoir où je suis. Qu'est-ce que ça peut lui faire, de le savoir. Pourquoi il veut le savoir, de toute façon. Et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas rassuré si j'étais ailleurs. Je suis une grande fille, je sais me débrouiller toute seule. À peu près. Je ne sais pas. Quelque part, ces quelques paroles me ramènent à d'autres personnes que je connais. C'est bizarre. Je ne vois pas pourquoi il veut que je reste là, c'est tout. C'est perturbant, cette histoire. Mais je suppose que je n'ai pas le choix. Oui, je suppose. Je ne sais pas quoi lui dire, quoi lui répondre. Il n'y a rien qui me vient. Alors je suppose que j'ai juste à me taire, à faire ce qu'il me dit. C'est vrai, c'est souvent comme ça que ça fonctionne, après tout. Au fond, il ressemble peut-être plus aux gens que je connais que je le pense. Peut-être, oui. Sauf que, apparemment, il en a quelque chose à faire, que j'aille bien ou non. Et ça, en général, ça n'arrive pas. Ou alors, il ne fait que mentir et là, oui, c'est vrai qu'il ressemble plus aux gens que je connais. Je ne vois pas ce que ça peut lui faire, que j'aille bien ou non. C'est vrai, qu'est-ce que ça peut lui faire, qu'est-ce que ça peut changer pour lui. Et ce que je ne comprends pas non plus, c'est comment il peut être sûr que je ne vais pas bien. Parce qu'il parle de ma détresse, là. Mais j'suis pas en détresse, moi. Pas du tout. Ah non, non, je ne suis pas en détresse. J'le suis pas. Et il continue, il dit que c'est de ma faute, s'il ne me connaît pas. Parce que, apparemment, il veut me connaître, lui. Je tourne mes grands yeux d'enfant vers lui. Je ne comprends pas. Pourquoi il voudrait me connaître. Je suis invisible pour tout le monde, d'habitude. Et d'habitude, tout le monde s'en fiche, de ne pas me connaître. Ils se contentent de ce qu'ils savent de moi. De cette mauvaise réputation qui plane au-dessus de ma tête. Ils s'en fichent tous, ils laissent faire. Ils ne me connaissent pas, je ne suis pas leur amie. Je ne vois pas pourquoi il en aurait quoi que ce soit à foutre. Et je ne comprends pas non plus pourquoi Sully agit ainsi. Je ne comprends pas pourquoi il veut me connaître. Moi. Je ne suis pas importante. C'est vrai, j'le suis pas. Mais c'est pas grave, je vous jure, c'est pas grave. Je ne m'en plains pas. Je cligne des yeux, déboussolée. Je me contente de me taire. Encore et toujours. Je crois que c'est mieux que je me taise, de toute façon, parce qu'il a encore des choses à dire. Il me pose une question. Enfin, deux précisément. Pourquoi je pense que ça ne doit pas importer. Et si j'estime de ne pas valoir le coup. Je ne sais pas. C'est pas ça. C'est juste que tout le monde s'en fiche et puis, c'est tout. Les gens autour de moi n'en ont rien à faire, que j'aille bien ou non. C'est vrai. Même ma mère s'en fout. Elle, tout ce qu'elle veut, c'est que je ne sois plus à la maison. C'est pour ça que je suis dans ce jeu. Parce qu'elle veut que je ne sois pas à l'appartement. Pour pouvoir faire ce qu'elle veut avec Cole. Pour ne plus être jalouse de tout ce qu'elle peut imaginer. Mais je sais aussi qu'elle doit adorer pouvoir voir tout ce que je fais. Elle aime bien savoir, je suis sûre. Je crois. C'est juste parce qu'elle aime bien me savoir ridicule, tout ça. Je ne comprends pas tout ce qu'il dit, Sully. Alors je finis par me mordiller la lèvre, perturbée, oppressée. C'est vraiment étrange, ce qu'il balance, comme ça. Comme si c'était normal ou naturel. Comme s'il savait pertinemment ce que je ressens. Alors que ce n'est pas le cas. Il ne peut pas savoir. Mais il agit comme si j'étais bizarre. Comme si je ne ressentais pas ce que je devrais vraiment ressentir. Pourtant, c'est vrai, je vais bien. Je suis heureuse, j'aime la vie. Je n'ai aucune raison de me plaindre. Je ne vais pas dire que je vais mal alors que ce n'est pas l'impression que j'ai. Oui, je me sens mal à l'aise. Vraiment. J'ai pas envie de lui parler, vraiment pas. Et je sens qu'au fur et à mesure de ses paroles, des larmes perlent au coin de mon regard perdu. Il dit que je n'ai pas la tête de quelqu'un qui va bien. Mais non, en fait, ça, c'est juste que je suis moche, c'est tout. On peut l'être et aller bien, je vous assure. Enfin, je crois. Je n'aime pas ça, ne plus savoir. Parce que je sais qui je suis, je le sais. Mais avec lui, c'est comme si j'avais tout faux du début à la fin. Mais il est qui, lui, au juste, pour me dire ça. Il me connaît depuis quelques semaines, il ne sait pas grand chose sur moi. Et pourtant, c'est comme s'il savait tout, qu'il savait mieux que moi. C'est pas le cas. Hein que c'est pas le cas. J'essuie mes larmes d'une main quand je sens que quelques-unes ont décidé d'explorer mes joues une nouvelle fois. Je sais, je ne fais que de pleurer. Je suis une pleurnicheuse. Et je suis stupide. Du coup, je ne comprends pas. Je ne comprends vraiment rien. Je le regarde pendant quelques secondes, comme si j'allais trouver la réponse sur son visage. Mais non. J'inspire, pour me calmer. En vain. Bon. Tant pis. « Pourquoi tu... ? Si tu en avais vraiment quelque chose à faire, tu serais juste content que j'te dise que je vais bien. Pourquoi... Pourquoi tu veux me faire croire que je ne vais pas bien ? » C'est vrai, ça, pourquoi il insiste sur ça ? Si je lui dis que je vais bien, c'est que c'est le cas. Je ne vais pas me plaindre, je vous dire. Je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort. Ma vie me convient telle qu'elle est. « Je vais bien. » je lui répète, juste pour faire en sorte que ça rentre, cette fois. Parce que c'est vraiment vrai, je le jure. Même si je pleure, ça ne veut pas dire que je vais mal. Les larmes, c'est un mauvais indicateur, faut pas s'y fier.

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