La chevelure d’une rouquine que j’identifie sans difficulté me passe sous les yeux alors que j’erre dans la rue marchante me décroche un faible sourire. À moins qu’un des pandas se soit évadé de son enclos, je suis certaine à 100% qu’il s’agisse d’@Anouchka. Je veux me trouver un moment seul avec elle depuis la fin du prime de dimanche. Je n’arrive toujours pas à croire le geste qu’elle a posé à mon égard. Le dilemme face auquel elle avait dû faire face n’était pas évident, mais qu’elle décide de me donner l’immunité tout en se sacrifiant était d’autant plus honorable. À ce stade-ci du jeu, je ne peux qualifier Anouchka d’amie, puisque nous ne nous connaissons à peine. À la suite des événements de dimanche pourtant, elle vient de prendre une place spéciale et dessine comme une bonne alliée. Cela va au-delà de sa générosité, cette fille dégage un je-ne-sais-quoi de fondamentalement bon. Écrasant ma cigarette dans un endroit désigné pour les mégots, je traverse le dernier nuage de fumée que je viens de créer pour glisser mon bras délicatement sous celui de la rouquine pour éviter qu’elle se faufile sous mes yeux. Je veux un moment avec cette dernière et je crois qu’on ne pourrait demander mieux étant donné l’endroit où l’on se trouve. « Viens, on a des amis qui nous attendent. » je souffle à son oreille avant d’emboîter le pas en direction du cat café. Anouchka, moi, des chats. Que demander de mieux. Je pousse la porte pour sentir la chaleur ambiante nous envelopper, le charme de la pièce qui ne fait qu’agrandir le sourire satisfait sur mes lèvres. « C’est comme le paradis ici. » Je me laisse attendrir par tout et n’importe quoi il faut l’avouer. J’ai un cœur d’artichaut. Surtout pour les petites bêtes à poil aussi mignonnes que ça. Je redonne la liberté à la candidate alors que je me penche pour saisir un petit chat gris qui se faufile entre mes jambes, avide de me donner un peu d’affection. Un chat dans les bras, je crois que c’est un bon moment pour remercier Anouchka. « Je voulais te le dire depuis dimanche. Merci pour l’immunité… Tu n’avais pas à faire ça, je ne l’aurais absolument pas mal pris si tu m’avais nominé. » Il faut dire que ce n’était pas comme si elle avait eu beaucoup d’options. Alors en aucun cas je n’aurais été en colère si elle avait décidé de mettre Joaquim ou moi dans la situation la moins avantageuse. « J’apprécie beaucoup. » Je viens déposer un bisou sur sa joue. Juste comme ça. Je suis de nature affectueuse. Et surtout, c’est ce que m’inspire la candidate sur le coup de l’émotion.

Anouchka passe dans la rue marchande initialement pour rejoindre les pandas roux. Comme la semaine passée exactement à la même heure. Peut-être que ça deviendra un rituel pour elle si on lui en donne la possibilité : tout les mardi à 13h, une visite à ses amis les pandas roux. Pourtant bien décidée, elle se laisse rapidement accaparée par cette fameuse rue. Des vitrines condamnées attirent ses yeux curieux. Elle essaie de regarder aux travers des planches cloutées mais elle ne voit rien. Ses pas continuent de s’aligner doucement, délicatement, comme si elle marchait sur des nuages. Oh la rouquin a toujours la tête dans les nuages. D’ailleurs elle lève le visage au ciel pour en admirer la couleur. Les quelques nuages pourrait être de parfait sujets de distraction. Et puis ses yeux se posent sur une boutique qui semble encore animée. Enfin non personne ne se trouve à l’intérieur, ni clients ni employé, mais elle semble tout de même vivante. Elle entre dedans. Se retrouve de nombreuse tenue traditionnelle chinoise. Beaucoup de robes rouges. Mais aussi du bleu, du jaune tirant sur le doré. De longues traînes. De longues manches. Beaucoup de détails floraux. Si loin de sa Biélorussie et pourtant. Mais un coin plus particulier de la boutique attire son attention : un panel d’éventails et d’ombrelles en papier délicat lui fait pétiller son regard. Elle ne sait pas si elle a le droit d’en prendre un, alors de crainte de se faire disputer elle s’abstient. Elle touche simplement du bout de ses doigts fins une ombrelle verte qui irait bien avec ses cheveux roux. Avant de sortir de la boutique. Et cette fois-ci déterminée, d’aller vers l’enclos des pandas roux. Mais un bras se passe en dessous du sien. Lui provoquant évidemment un petit sursaut de surprise. Une bonne surprise. « Oh bonjour Penny. Des amis ? Avec plaisir ! » Qu’elle souffle en se laissant trainer sans même comprendre ce que sa camarade voulait lui dire. Faisant une croix sur ses animaux roux, elle entre avec la brune dans un café. Un café rempli de chats, qui n’attendent même pas que la porte soit refermée sur elle pour leur sauter dessus. Au plus grand bonheur de la slave qui immédiatement plie les genoux. Un énorme chat blanc – certainement obèse après des années passée là – échoue dans ses bras. Et la rouquine se met à rire en levant la bête. Effectivement elle a raison Penny, c’est le Paradis. Quand bien même Anouchka ne croit pas aux Paradis comme à l’Enfer. Finalement elle se retourne vers sa camarade. Elle ne pensait pas recevoir un remerciement, non pas qu’elle n’en pensait pas capable la brune, mais parce qu’elle n’en avait pas besoin. C’était naturel chez elle d’aider les autres tout comme ne pas les incommoder. Elle se sentait bien plus mal d’avoir supprimer l’immunité de Sid que de s’être nominée d’office. Et pourtant elle risque quand même de voir son aventure s’arrêter bêtement et dès la première nomination. « Je n’avais pas envie de te nominer. Et puis même si j’en avais eu envie je n’aurai pas su... » Qu’elle répond dans un rire en se reprenant. C’est vrai. « Si tu apprécies alors c’est moi la plus heureuse de nous deux ! » Qu’elle continue, lâchant un nouveau rire plus enfantin et bien plus touché quand Penny lui donne un baiser. Un bisou sur la joue, mais tellement affectueux. Heureuse, elle sert fort le chat entre ses bras, tant qu’elle irait même jusqu’à l’étouffer. Elle aussi est très affective. Un câlin, un bisou. Elle est heureuse de ne pas être la seule. Son sourire ne décrochant pas de son visage, Anouchka va s’asseoir sur la première chaise qu’elle trouve. « Tu crois qu’ils ont des noms ?… J’ai déjà envie de l’adopter ! » Qu’elle souffle rieuse, serrant toujours fort contre son buste l’énorme chat blanc.

Comme première "date" avec Anouchka, je crois qu’il n’y avait pas meilleur endroit que le cat café. Et même si je la force un peu à m’emboiter le pas d’une manière douce, mais un peu autoritaire à lui indiquer le chemin, je sais qu’elle ne pourra pas refuser de passer un moment avec moi. Je suis confiante, et j’ai surtout cette sensation qu’elle m’apprécie bien. C’est évidemment réciproque. J’ai cette tendance à faire rapidement confiance aux gens et bien que dans le passé cela n’a pas toujours entraîné un dénouement heureux et positif, tout semble indiquer que je m’enligne vers les mêmes vieux réflexes ici. Il ne faut pas croire que je suis complètement idiote, je sais très bien que je ne connais pratiquement rien de la rouquine. Reste que je pense qu’elle pourrait être une alliée de taille ici. Le but de passer un moment avec elle était d’abord de la remercier pour le geste qu’elle avait posé lors du prime. Est-ce que j’arrivais à comprendre le raisonnement qui s’était produit dans sa tête au moment de prendre sa décision? Pas vraiment. À sa place, je peux garantir que je n’aurais pas fait un choix similaire au sien. Sans être ici uniquement pour gagner le jeu et remporter la cagnotte qui vient avec la première place, je ne peux pas dire que le prix final n’est pas dans mes pensées. Alors jamais je n’aurais pris la chance de me mettre en danger dès la première semaine. La candidate avait vu les choses différemment et maintenant elle devra vivre avec un certain stress supplémentaire jusqu’à dimanche prochain. Avec ce baiser sur la joue d’Anouchka, je viens souligner ma reconnaissance face à son geste avant de revenir caresser le chat gris qui est collé à mes jambes. « Tant mieux si ça te rend heureuse aussi! Mais tu sais, plus le jeu va avancer, et plus t’auras à prendre des décisions où tu risques de devoir mettre des gens en danger. » je me décide de m’avancer sur le sujet, puisque si je veux me lier d’amitié avec la jolie rousse, autant me montrer franche avec elle. « Je trouverais dommage que tu te retrouves en danger et risque ta place ici uniquement parce que tu n’aurais pas été capable de nominer un autre candidat. » Cela n’enlève rien à la reconnaissance que j’ai pour son geste. À mes yeux, elle doit juste prendre conscience que le jeu est bel et bien commencé et qu’elle devrait penser à elle-même un peu plus si elle veut survivre à l’aventure. « Enfin, je ne veux pas que tu t’en fasses avec ça non plus! » Nous n’allons pas nous prendre la tête pour des gestes ou événements qui ne se sont pas encore produits. Me laissant distraire à nouveau par mon nouvel ami, mon sourire s’agrandit à la question d’Anouchka puisque j’étais justement en train de me demander si d’autres candidats avaient déjà donné des noms aux félins de la place. « Je sais pas… Surement. Mais en même temps, on peut bien les surnommer comme on veut. » Personne ne pourra nous en empêcher. Gratouillant le ventre du chat qui ne veut plus me quitter, j’observe celui-ci en me demandant quel petit nom pourrait fonctionner avec lui. « Je dirais que le mien il est tout grisonnant et se donne un air un peu trop fier et présomptueux… Je crois qu’on devrait l’appeler @Cristopher! » j’annonce en rigolant de ma blague, bien que je lui trouve vraiment un air de ressemblance.

Anouchka c’est bien que la décision qu’elle avait prise lors du prime ne serait pas compris de tout le monde. Certains la trouverait courageuse, d’autre folle, inconsciente peut-être ou bien trop naïve. Elle ne sait pas bien qu’elle est la meilleure réponse et en même temps, elle s’en moque. Elle se moque de savoir si son geste la grandirait auprès des autres ou non, de toute manière elle n’avait pas fait ça pour ça. Est-ce qu’elle risquait de s’en aller à la fin du prime ? Comme tout le monde oui. Est-ce qu’elle était stressée ? Pas du tout. Est-ce qu’elle avait peur ? Pas vraiment. Tout ce qu’elle ressentait à l’instant présent, face à Penny à qui elle avait offert une immunité, c’est de la joie. La biélorusse a toujours eu à cœur de faire plaisir aux autres et c’est réussi. Et ce baiser déposé sur sa joue lui fit tant plaisir qu’elle se dit que sa décision fut la meilleure à prendre. Pourtant elle a raison la brune. Plus le temps va passer, plus elle devra se risquer à prendre des décisions qui iront contre sa nature. Qui l’avantagera au dépend des autres. Anouchka hausse doucement ses épaules, une mine un peu plus tristounette. Elle serre contre elle le gros chat blanc qui semble à l’aise entre ses bras. Il ronronne et la rousse passe doucement sa main sur sa tête. Elle comprend les mises en garde de Penny. D’ailleurs elle a raison de le faire : la rousse serait capable d’occulter le côté compétition pour ménager tout le monde. Et ce n’est même pas pour bien se faire voir. C’est naturel. « Oh non je ne m’en fait pas ne t’inquiète pas. Je comprends très bien tu sais... » Qu’elle répond alors enfin. Un sourire se dessinant à nouveau sur ses lèvres. « Tu as même raison. Je crois juste que je voulais repoussé l’échéance… Faire comme si la compétition n’était pas encore commencée... » Et donc se dire qu’elle ne risque rien à être nominée lors de la première semaine. « Tu me le dirais si tu me trouves trop... Gentille?» Qu'elle lui demande, sous entendu trop bête, trop naïve. Finalement leur attention à toute les deux se focalisèrent sur les matous, en même temps normal dans un bar à chat. Anouchka aurait bien envie d’en emporter deux ou trois dans le Palais et qui sait, carrément chez elle. Histoire d’égayer un peu son intérieur. Mais en même temps elle se dit qu’un petit appartement pour un animal ne serait pas bon. Alors du coup elle demande si on peut les surnommer. Oui qu’elle répond Penny. D’ailleurs le sien, elle l’appelle Cristopher. Anouchka ne peut s’empêcher de rigoler, avant de la reprendre. « Oh je ne trouve pas qu’il soit présomptueux… Enfin je parle du chat mais aussi de Cristopher ! » Qu’elle dit dans un sourire. C’est vrai qu’il est fier, mais est-ce forcément négatif d’être fier de sa personne et de ce que l’on a accompli ? « Moi le mien… Je n’ai aucune idée. Je pourrais dire Richard parce qu’il est tout blanc… Mais en même temps Richard n’est pas aussi énorme ! » Qu’elle répond rieuse alors qu’elle prend le gros chat pour le mettre sous le nez de Penny. C’est vrai qu’il est lourd. Les clients devraient arrêter de lui donner à manger. La Biélorusse se tait un moment, avant de se pincer les lèvres. Curieuse. « Je sais que tout le monde doit te le demander mais… Est-ce que Joaquim c’est ton amoureux ? » Elle demande, parce que lors du prime d’ouverture, elle n’avait pas vraiment écouté les portraits, trop occupé à admirer la déco et à se dire qu’elle avait bien de la chance d’être là, dans le jeu.