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Penny

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MessageSujet: lost & found (dimanche - 1h03)   lost & found (dimanche - 1h03) EmptyLun 10 Déc 2018 - 6:28

@leon

Ce n’est certainement pas la fin du monde. Joaquim est toujours en vie, je ne vais pas pleurer son départ comme si je n’allais plus jamais le revoir. Je me fais un point d’honneur de ne pas être de ces personnes qui pleurnichent l’élimination d’un candidat dans une émission de télé-réalité même si dans notre cas, nous connaissons depuis bien plus qu’un mois. Je suis capable de relativiser, bien que la panique de me retrouver sans mon repère principal plane au-dessus de ma tête. Je crois que je suis triste aussi. Nous nous étions inscrits dans cette émission ensemble, avec de bien grands buts. C’était surement utopique de penser que nous rendrions à la finale ensemble, mais de là à être séparé après la quatrième semaine… C’est difficile à accepter. Je connaissais ma chance de rentrer dans une telle aventure en compagnie de mon allier de tous les temps. Que tout le monde aurait aimé être à ma place et pouvoir compter sur quelqu’un qui ferait tout pour me protéger, peu importe la situation. Je l’ai peut-être trop prise pour acquis cette chance. Parce qu’en aucun cas je n’ai imaginé ce que serait cette aventure si un scénario similaire se produisait. Si soudainement on m’enlevait la personne la plus importante pour moi et qu’on me disait que je devais maintenant avancer dans ce jeu sans lui. Je me sens idiote. De ne pas m’être inquiété plus pour lui. Parce qu’encore une fois, on me souffle à l’oreille que je ne vis pas dans un conte de fées. Que les choses ne vont pas toujours miraculeusement bien. Je me suis faufilée à l’extérieur du plateau sans grande cérémonie après avoir serré Joaquim une dernière fois dans mes bras. J’ai l’impression qu’il s’est passé plus de choses en une soirée qu’en un mois dans cette aventure. J’hésite entre me rendre à l’extérieur pour fumer un paquet de cigarettes au complet pour évacuer mon anxiété, passer par la cuisine pour y dénicher une bouteille de vodka à boire, ou simplement gagner ma chambre et me rouler en boule dans mon lit en acceptant d’être dépressive le temps d’une soirée pour me remettre de son départ. C’est con, mais finalement je choisis la troisième option. Heureusement, personne n’a regagné celle-ci alors que le prime est terminé depuis une dizaine de minutes seulement. Je délaisse la robe Balmain de Karla qui finalement m’embarrasse plus qu’autre chose. Cette robe est à l’opposé de ce que je suis et ne fait que me rappeler d’où je viens. J’enfile un vieux t-shirt de Joa. Je dors toujours avec ses vieux t-shirts, ça n’a rien de nouveau. Ça fait terriblement pathétique dans ce genre de situation. Ça me fait aussi beaucoup rire. Ouais, je ris, alors que tout le monde doit penser que je suis au bord du gouffre. C’est à ce moment que la porte de la chambre s’ouvre sur un Leon qui doit être perplexe face à mon état. « Je viens d’enfiler un de ses vieux t-shirts pour dormir comme si j’étais une grosse désespérée en peine d’amour. » Et ça, ça me fait encore plus rire. Assise sur mon lit à ricaner bêtement, je crois qu’il va me prendre pour une folle. Je soupire, reprenant mon calme, tapotant l’espace libre à côté de moi dans le lit pour qu’il vienne près de moi. J’espère ne pas être trop présomptueuse en pensant qu’il était venu dans cette chambre pour me voir. Est-ce qu’il s’inquiétait, je n’arrive pas à savoir… « Ça va aller. » j’anticipe la question avant même qu’il n’ouvre la bouche. « J’avoue que je suis juste un peu prise au dépourvu… Je n’avais même pas pris en considération qu’il pourrait partir ce soir. Je ne comprends pas trop… » je me stoppe dans mes pensées, parce qu’au fond, il n’y avait rien à comprendre. Le sort de Joaquim dans ce jeu avait été remis dans les mains de Gio et celui-ci avait décidé de l’éliminer, c’est tout.
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MessageSujet: Re: lost & found (dimanche - 1h03)   lost & found (dimanche - 1h03) EmptyMar 11 Déc 2018 - 21:30

A la fin du prime, je prends le temps de dire au revoir à Joa, dont le départ me contrarie. C'était un type intéressant, à mille lieux de ma réalité, de ce que je connais, de la vie qu'est normale pour moi et pourtant, quelque chose en lui me parlait. Je saurais pas dire quoi mais de son autre bout du monde, il me parlait. Plus encore, je prends le temps de rejoindre Karla, tirée d'affaire par les votes bien avant moi. Mais en posant les doigts dans son dos, je lui offre un sourire lumineux, sincèrement heureux qu'elle soit toujours là. Je me serais difficilement vu sans elle dans le jeu, avec un autre ou une autre partenaire. Même s'il y avait plus de chance que ça soit elle qui se retrouve à devoir s'accommoder avec quelqu'un d'autre plutôt que l'inverse. De loin, j'adresse aussi un clin d'oeil à Golshifteh, sauvée elle aussi, malgré la tournure étrange qu'ont pris les événements. Enfin, je peux quitter le plateau pour me concentrer sur la dernière chose qui me trotte dans la tête. Je l'ai vue partir aussitôt après avoir embrassé une dernière fois Joaquim. Penny. Instinctivement, je suis le parcours que je l'imagine réaliser, alignant d'abord les pas jusqu'à la pergola, sans succès. Ensuite, je tente la cuisine, côté alcool, mais elle n'est pas là non plus, alors je me rabats sur sa chambre, que je rejoins d'une traite, sans prêter attention à la fin d'effervescence autour de moi. Les fins de prime donnent toujours un peu cette sensation de fin de fête de famille. Noël vient de finir, il est temps de ranger, de se débarbouiller, tout le monde retourne à sa vie dans son coin. Sauf que pour elle, aucun cadeau. Penny, elle a perdu son... je ne sais pas, son binôme, plus que n'importe qui ici ? Son ami, son frère, son mec. Joa, il m'avait dit qu'il était son ex, ça m'est un peu passé par-dessus la tête parce que j'ai bien compris qu'il raconte des couilles comme il respire, alors j'avais plus ou moins décidé de les voir comme des frère et sœur, voire demi frère et sœur. Mais au fond, ça les regarde et moi, pas tellement. Tout ce que je sais c'est que l'un des deux est parti et que j'ai envie de m'assurer que ça ne fissure pas complètement le monde de l'autre. Par ailleurs, la soirée a été longue et riche en contenu, et Penny, au milieu de tout ça, elle a eu pour son grade. Cette histoire de partenaire, avec César et Lucy, ça m'a complètement dépassé et contrarié en même temps. Mais bon, encore une fois, c'est une histoire entre eux. Parvenu devant la porte de la chambre Pangu, je l'ouvre doucement, sait-on jamais pour finalement me glisser dans la pièce et me stopper net pour poser sur une Penny gloussante sur mon lit. Hm, elle aurait donc bien fait un stop aux alcools et aurait été particulièrement rapide ? En me voyant, elle rigole encore plus et je me détends doucement. « Il ne t'aurait pas laissé ses tee-shirts si c'était une peine d'amour » je rétorque avec un petit sourire, sans y penser, en m'approchant pour m'asseoir à côté d'elle. J'ai pas envie de dramatiser davantage la situation mais quand même, je peux pas m'empêcher de rouler des billes dans sa direction pour l'observer comme si elle était une bombe à retardement, prête à exploser. Le truc, c'est que je sais pas ce que ça fait, les séparations, ici. J'ai pas encore vécu ça et même si un jour, je le vivais, ça resterait à des années lumières de Penny et Joaquim, qui paraissent se connaître depuis des années. Je n'ai pas le temps de formuler une véritable question, toutefois, car elle prend les devants et je dois me contenter de ça. « Les binômes font peur, vous étiez dangereux à deux » je songe. En vérité, je ne pense pas que ça soit ce que Gio avait en tête en choisissant de sauver Golshifteh, il avait l'air plutôt sérieux en expliquant qu'il avait réfléchi en termes d'affinités mais ça n'empêche que beaucoup le pensent probablement. C'est toujours plus simple de se battre en un contre un que contre deux personnes soudées qui se protégeront quoi qu'il arrive. « Tu as le droit d'être triste, tu sais » je souffle en tournant vers elle un regard entendu. « Vous étiez très proches, c'est normal que son absence te trouble. On n'y pense jamais vraiment avant que ça arrive et une fois que c'est arrivé, on n'est pas préparé. Prends le temps qu'il te faut pour t'adapter. » Clairement, Joaquim n'est pas mort, elle le reverra vite, dans quelques mois maximum, elle doit le savoir, mais en même temps, c'est normal que ça la peine qu'il soit parti et dire le contraire serait inhumain, d'autant plus qu'on ignore tout de ce qu'ils partagent, tous les deux. « Mais nous on aime la Penny joviale et enthousiaste et chiante, ne nous la vole pas trop longtemps quand même » je roucoule et dans un geste affectueux, je décoiffe ses imitations de mes boucles.
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MessageSujet: Re: lost & found (dimanche - 1h03)   lost & found (dimanche - 1h03) EmptyVen 14 Déc 2018 - 5:01

Fuir le plateau avait été ma première réaction, comme si le sentiment de solitude allait m’apaiser alors que je sais pertinemment que cela aura l’effet contraire sur moi. C’est peut-être ce qui explique que le choix de ma destination finale revient à ma chambre. Parce que je sais que d’une façon ou d’une autre, un candidat viendra rejoindre celle-ci et que même si ce n’est pas pour partager mon lit, puisque je me doute que César profitera de la chambre secrète avec Anouchka ce soir, je ne serai pas complètement seule. C’est peut-être aussi ce qui explique le sentiment de soulagement que je ressens lorsque Leon franchit la porte, me prouvant à l’instant même que c’était aussi - un peu - ce que je souhaitais qui se produise. Ma réaction ne fait pas de sens, j’en ai conscience. Je suis tout simplement incapable d’arrêter de rigoler bêtement sur le coup, ne faisant que relever mentalement la facette pathétique de la scène que je me permets de partager avec Leon comme pour justifier mon comportement. « Je lui aurais certainement volé. Pour pleurer dedans et ensuite les brûler. Je suis un peu psycho en amour… » je réponds non sans laisser un sourire en coin démasquer la connerie qui se cache dans mes paroles. Il s’agit effectivement d’une plaisanterie d’un certain point de vue, parce que je ne pourrais contredire que j’ai fait des choses dans le passé pour l’amour qui ne sont pas nécessairement des plus glorieuses ou des plus sensées. Ces histoires seront pour une autre fois. Parce que j’ai beau rigoler sur le coup, la pression redescend lentement lorsque Leon s’installe à mes côtés sur le lit. Mon "Ça va aller" est beaucoup trop précipité, comme si je voulais le convaincre de quelque chose auquel je ne croyais pas réellement. J’ai pourtant complètement confiance que tout va bien se dérouler. Je me répète depuis plusieurs minutes que ce n’est pas la fin du monde. Une élimination dans une émission de télé-réalité n’aura aucun impact sur ma relation avec Joaquim. Sur le lien qui nous unit depuis vingt-cinq petites années. C’est le fait d’être séparé qui me trouble plus qu’autre chose et qui m’atteint présentement. C’est le fait de savoir que je ne pourrai plus valider la moindre de mes décisions ou émotions auprès de lui. De ne pas savoir ce qu’il en pense et ce qu’il ferait. Au-delà d’essayer de comprendre ce qui s’est produit ce soir et accepter le fait qu’il a été éliminé, je crois que j’ai tout simplement de la difficulté à voir clair sur comment je vais faire pour la suite de cette aventure. J’ai toujours trop dépendu de lui, aujourd’hui ne fait que le confirmer une fois de plus. « Dangereux, je ne sais pas. Finalement, ça ne nous a peut-être pas aidés non plus de mentir sur la nature de notre relation. » C’était une décision que nous avions prise avant d’entrer dans le jeu, qui avait aussi du sens à plusieurs niveaux. C’était beaucoup plus facile pour lui que pour moi. La nostalgie se lit sur mon visage, comme si je venais à regretter les dernières semaines et me remettre en question sur ce que nous aurions pu faire différemment pour qu’on ne se retrouve pas dans cette situation. Leon, il me confirme que j’ai le droit d’être triste. « Je sais… » je souffle à mon tour, un poids presque en moins sur les épaules. Je suis cette contradiction humaine qui fait tout par impulsion pour un bout de liberté, mais qui attend la permission pour ressentir des sentiments de base comme de la tristesse dans ce cas-ci. Et si je me sens triste maintenant, je me sens aussi apaisée d’avoir quelqu’un comme Leon à mes côtés. « Ce n’est pas la première fois qu’on est séparé pendant des mois… La dernière fois, ça a été un gros bordel dans ma vie. Tu sais, la dernière chose qu’il m’a dit ce soir avant de partir, c’est de ne pas faire de conneries. C’est qu’il me connait. Je suis tellement impulsive… » Je pousse souvent les limites de mon quotidien banal, mais je ne sais pas toujours ce que je tente de prouver. Un sourire fend ma mélancolie passagère face à la dernière remarque du candidat, ma tête se décalant sur le côté pour éviter qu’il foute encore plus le bordel dans ma tignasse. C’est qu’il ne peut plus se passer de ma belle chevelure. « Chiante rime avec attachante. C’est ça que tu voulais dire, pas vrai ? » Voilà, elle n’est pas si loin que ça, ta Penny préférée. Je finis par venir déposer ma tête contre son épaule à la recherche d’un réconfort de plus. Une façon aussi de le remercier d’être ici avec moi ce soir. Ou ici tout simplement, parce que ça aurait été difficile de lui dire au revoir s’il avait été éliminé lui aussi. « Tu fais quoi pour ne pas te sentir seul, Leon ? C’est quoi la solution à la peur de la solitude ? » Ma question sort un peu de nulle part, pourtant elle a énormément de sens pour moi. Et à la réflexion que je me faisais lorsque je me suis rapproché de lui. J’ai envie de connaître son point de vue sur la question.
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MessageSujet: Re: lost & found (dimanche - 1h03)   lost & found (dimanche - 1h03) EmptyMar 18 Déc 2018 - 2:29

La vérité c'est que ça ne m'étonnerait même pas que Penny soit vraiment du genre folle dingue quand il s'agit de relations amoureuses. Pas folle dingue nécessairement négativement mais juste ultra investie et bizarrement, je l'imagine presque plutôt bien dans toutes ces histoires d'ex cinglées que les mecs racontent quand ils tombent sur une nana un peu trop opiniâtre. Mais Penny, elle serait du côté de celles un peu sympas, beaucoup beaucoup trop aimables - dans le sens où on les aime - de ces relations où on peut pas s'en extirper parce qu'on n'en a pas envie. Parce que Penny, on l'aime même si on la supporte difficilement. Ouais, je la vois bien comme ça, Penny. Du coup, tu m'étonnes que Joaquim se soit arrangé pour se faire sortir en emportant avec lui tous les tee-shirts qu'il a pu. Et moi, j'ai plus qu'à la consoler puis à tomber moi-même dans ses filets, j'imagine. Diablesse. Mais ça sera pas ce soir. Parce qu'elle est ailleurs, Penny, elle a des trucs sur le cœur et c'est normal. Si j'avais emporté avec moi une personne aussi proche, que je connais depuis aussi longtemps, qui régit à ce point ma vie, j'aurais tout autant le cafard si elle se faisait éliminée. C'est le revers de la médaille, tu te pointes avec en te disant que tu vas vivre l'aventure de ta vie, puis en un mois à peine, tout part en vrille. Mais point de vue strictement jeu, c''était aussi à prévoir. Je ne fonctionne pas comme ça, personnellement, parce que je ne suis pas orienté compétition envers et contre tout, mais beaucoup ont dû se dire que ça les rendait dangereux. Parce qu'ils étaient deux, voire quatre si on compte les partenaires. Et avancer à quatre, dans un jeu pareil, c'est pas rien. « Dois-je en conclure qu'il n'est pas ton ex et que tu ne l'as pas largué pour une raison top secrète ? » je plaisante. C'est ce qu'il m'avait raconté, Joa, sans que je prenne vraiment ses paroles au sérieux. J'ai bien compris que c'était un mytho de première. ça me dérange pas, au contraire ça me fait même plutôt marrer, mais du coup je pars du principe que tout ce qu'il m'a jamais donné comme info, c'est bidon. « ça aurait été plus facile pour toi que votre relation soit connue de tout le monde ? » ça devait être pesant, l'air de rien, de perpétuellement mentir, ou éluder, ou cacher la vérité. Bien sûr, c'est ce qu'on fait tous, pour le bien du jeu et pour la protection de notre secret personnel, mais c'est différent lorsque ton secret marche, respire, raconte des conneries et que tu dois vérifier qu'il se fait sortir du jeu. Si d'autres qu'eux ont en réalité un secret commun, par exemple, franchement chapeau parce que j'aurai rien vu venir. Je suis franchement à la ramasse niveau secrets. J'ai eu que dalle d'indices depuis le début du jeu, ça n'aide pas. Peu importe, de toute façon, parce que c'est le cadet de mes soucis, là, tout de suite. Penny, elle est un peu paumée, je le vois dans ses yeux et dans sa façon d'être toute calme. ça lui ressemble pas mais je dis rien, je me contente de réceptionner son désarroi, et je la laisse parler, je la laisse expliquer, je la laisse exorciser le départ de Joaquim.  « Tu veux... que je garde un œil sur toi ? Enfin je ne suis pas Joaquim bien sûr, ce n'est pas pareil, mais si t'as besoin, je sais pas, d'un avis extérieur » je propose sans vraiment terminer ma phrase parce que je me rends compte que c'est un peu n'importe quoi et que je m'engage sur un terrain miné, là. J'ai l'impression de lui suggérer mes services de baby sitter un peu mais c'est pas du tout ça que j'ai en tête, en réalité. Moi, par exemple, je sais que c'est toujours mieux quand j'ai quelqu'un avec moi parce que je peux vite partir en couilles si je fais pas attention. Parfois, un cadre, ça m'aide. Shayma elle était douée pour ça mais au bout d'un moment, ça a arrêté de l'amuser. Alors, parce que je me sens un peu, j'essaie de détendre l'atmosphère, de la cheer up un peu et je me fais sourire tout seul parce que je me rends compte que je les envie un peu, Penny et Joaquim. J'aurais aimé avoir quelqu'un comme ça, comme ce qu'ils sont l'un pour l'autre. J'aurais aimé avoir un frère, une sœur, même un cousin, peu importe. Quelqu'un de chiant, mais d'attachant. Un peu comme elle. « Quelque chose comme ça » j'élude avec un sourire moqueur avant de me caler pour pas la déranger lorsqu'elle pose sa tête sur mon épaule. Et on reste là un instant, loin de la frénésie post-prime du nid. Au loin, on entend un murmure de conversation et j'imagine que d'autres ne vont pas tarder à arriver dans la chambre. Elle me tire de mes pensées avec une question qui me prend au dépourvu et qui me fait aussitôt oublier les autres candidats, quelque part loin de nous. « Je me plonge dans le travail. Ou je me rends indispensable pour les gens qui m'entourent. » je lâche simplement. Avant de percuter, de secouer vaguement la tête et de rigoler à moitié : « ça parait horrible dit comme ça. » Même si franchement, c'est pas si loin de la réalité. Disons que j'ai mes phases. Quand c'est moi qui pars à la dérive, tout est bon pour m'occuper l'esprit et le meilleur moyen que je connaisse, c'est les autres. Tout le monde a déjà rencontré quelqu'un qui passe son temps à s'occuper des affaires des autres sans jamais s'occuper des siennes. Ben ce mec-là, c'est moi. Je plonge tête la première dans la vie des gens pour oublier la mienne, comme je m'amuse, le reste du temps, à me perdre dans le travail et, en même temps, en moi-même, en jouant, jouant, jouant encore et encore. Tout est peu lié, en réalité. Parce que ces moments où je suis le moins seul avec moi-même, ce sont aussi ceux où je suis le moins moi-même tout court. Parce qu'à trop m'imposer dans le quotidien des mes proches ou moins proches, je me fonds toujours un peu plus dans le rôle que je dois y tenir. Et là, la magie opère. Pourquoi m'en ferais-je pour les problèmes de quelqu'un que je ne suis pas ? Mon cerveau fonctionne différemment, mes préoccupations ne sont plus les mêmes. Tout va mieux. Jusqu'au crash éventuel. « Disons plutôt que je m'investis énormément dans la vie des gens qui m'entourent, je règle les problèmes, je deviens le meilleur pote pendant un moment, je sors tout le temps avec plein de monde, ça m'évite de trop penser » j'explique sans trop savoir si ce que je raconte est compréhensible pour quiconque d'autre que moi. C'est un peu égoïste comme façon de gérer la solitude, mais la solitude n'est-elle pas une émotion égoïste de base ? « Pas très sain comme façon de faire, je recommande pas  » je précise avec un petit sourire amusé. Comme dirait Penny, je suis un peu psycho quand je flippe.
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MessageSujet: Re: lost & found (dimanche - 1h03)   lost & found (dimanche - 1h03) EmptyMar 18 Déc 2018 - 6:06

Je ne sais pas ce que Joaquim est allé raconter à Leon. En fait, je ne sais pas exactement toutes les conneries qu’il a déballées aux autres candidats durant le dernier mois. Je le connais. Il est capable de tout. Dans le genre mythomane aux mille et une histoires, Joaquim pourrait être sacré grand vainqueur s’il y avait un prix rattaché à ce déshonneur. Je me laisse parfois entraîner dans son sillage, suivant ses pas comme si ce chemin était ce qu’il y avait de mieux. C’est vrai que c’est facile de raconter un peu n’importe quoi pour éviter de laisser une porte d’entrée aux gens sur notre petit jardin secret. Les choses moins reluisantes de notre vie. En quelque sorte, j’ai toujours admiré Joa de pouvoir jouer la comédie jusqu’au bout, de pousser cette facette qui formait le meilleur bouclier qui soit et qui lui permettait d’avancer comme il le désirait. Il vivait toujours dans la même merde, mais au moins il arrivait à tirer son épingle du jeu, qui en fait, était plutôt une réalité. Elle était lourde la réalité sur ses épaules, surement plus lourde que sur les miennes. Mais il le laisse moins paraitre. Mon côté émotif m’empêche de tomber dans le mensonge trop longtemps. Parce que j’ai cette façon de voir les choses, voir la vie avec un filtre d’optimisme qui distortionne mon quotidien. Qui aide à sourire le matin quand je me lève et qui fait que je me compte chanceuse d’avoir une personne qui sera là pour moi, une mère qui m’aime à sa façon, des amies qui m’appuient dans mes décisions même si parfois elles sont loin d’être les bonnes. Reste que Joa, il a autant le don de semer le doute dans l’esprit de quelqu’un, que moi j’ai le don de foutre la merde dans la vie d’un autre. « C’est ce qu’il t’a raconté ? » je demande en cachant difficilement le sourire naissant aux coins de mes lèvres. Je vois bien que Leon n’était aucunement entré dans son jeu, ce qui est bien. « Demi-frère. Nous avons la même mère, mais pas le même père. Pour une raison plus qu’évidente. » À ce que je sache, Joaquim n’a pas le teint basané et il n’est ni d’origine portoricaine. Mais ça aussi, je n’aurais pas eu besoin de le spécifier. Ça enlève tout de même un certain poids sur les épaules de le dire à haute voix ainsi. Je ne me voyais plus cacher cette partie de ma vie alors qu’il n’est plus à mes côtés, quitte à me mettre un peu plus à risque pour la suite. Sur le coup, je m’en fous. Peut-être que Leon s’en rend compte puisque sa question suit cette logique. « Peut-être. C’est difficile à dire, je ne crois pas que j’aurais fait les choses différemment. On a décidé ensemble de jouer sur la nature de notre relation parce que ça nous amusait. Nous savions d’avance que vu notre proximité, les gens se poseraient des questions. Joaquim le voyait aussi comme une façon de me protéger. » Comme toujours. Parce ce que comme je tente de l’expliquer à Leon, ma capacité à raisonner avant d’agir a toujours fait défaut dans le passé. Je fais des conneries même quand Joaquim est dans les parages, mais les années que nous avons passé séparer ont été celles les plus difficiles de ma vie contrairement à ce que plusieurs personnes qui me connaissent pourraient penser. C’est ce qui me rend triste. J’ai conscience que le contexte est complètement différent. Je n’irai surement pas sur une pente descendante. Tout est contrôlé ici, je n’ai rien à craindre. Je peux continuer à être la gentille et charmante Penny si je veux. Même si c’est plus difficile de cacher ses failles lorsqu’on commence à s’ouvrir à une personne comme Leon. Leon qui me demande si je désire qu’il garde un œil sur moi. Je ne sais pas trop où il veut s’en aller avec cette question… ou plutôt cette proposition ? D’un côté, ça a quelque chose de touchant. Et je ne veux pas ridiculiser sa question, parce qu’il a les sentiments à la bonne place, et que c’est rare une personne qui se soucie pour moi de cette façon. Mais sur le coup, je ne peux m’empêcher de lui demande, « Tu veux être mon frère ? »  ma voix douce, mais légèrement moqueuse plane dans le silence de la chambre. Il faut avouer que ça sonne un peu comme ça, comme s’il voulait être mon frère de substitution ici ou quelque chose dans le genre. Parce que moi, je n’ai pas envie que tu sois comme mon frère, Leon. Ça me brûle les lèvres, j’ai envie de le lui dire, mais c’est peut-être un peu trop direct. Et puis, depuis quand est-ce que je sais ce que je veux ? Je laisse tout de même mon regard teinté d’une certaine tendresse trainer en sa direction et finissant par admettre, « Je ne veux pas que tu sois Joaquim numéro deux, mais je veux bien que tu restes proche… » Si c’est pour avoir une personne sur qui compter ici, qui n’aura pas peur de me confronter avec la vérité et qui saura me supporter, je ne me vois pas refuser. J’ai besoin de me sentir en confiance. J’ai besoin de savoir qu’on ne va laisser mon Titanic si je fonce dans l’iceberg. Référence de merde, presque tout le monde meurt dans le Titanic. Ma tête qui se prend naturellement place sur son épaule, je décide finalement de changer de sujet. De tourner la conversation sur lui. Pour continuer à y trouver du confort, parce que finalement la question sur la solitude confronte mes propres inquiétudes. Je l’écoute attentivement, mettant le focus sur ce qu’il ressent lui et non ce qui se passe dans ma tête. Il trouve que ça parait horrible. Je trouve que ça sonne humain. « Aucunement. » je me permets de commenter alors que je le laisse continuer. Leon il se perd dans les autres pour éviter de se perdre en lui-même. Je l’imagine parfaitement dans ce rôle, celui du meilleur ami, qui répondra toujours à l’appel peu importe l’heure du jour ou de la nuit. Pour être là pour les autres jusqu’à s’oublier. « Au moins, tu leur fais du bien à ces gens qui t’entourent. S’ils ont des problèmes, ça les aide d’avoir quelqu’un avec qui les traverser. » Non ? Je sais, encore une fois, j’essaie peut-être de voir du positif là où il n’y en a pas. Et j’en viens aussi à me questionner s’il ne fait pas exactement ça avec moi à l’instant. Essayer de régler mes problèmes, me faire sentir mieux, m’offrir de garder un œil sur moi. C’est surement injuste. Je ne devrais même pas émettre une telle hypothèse. « Je m’étourdis aussi. Plus sur le plan affectif… Je suis du genre à partir avec le premier que je croise au bar juste parce que je sais que je vais dormir seule sinon. » Ça n’a rien d’exceptionnel, je ne suis pas la première jeune femme de ma génération à agir ainsi. Ça ne devrait même pas en être une honte, au fond. Ce n’est pas que je regrette de le faire, mais plus les raisons qui me poussent à le faire. « Je me cherche beaucoup. Le problème c’est que je ne sais pas trop ce que je recherche ou ce que je veux la plupart du temps. » je souffle, finissant par passer mon bras autour de la taille de Leon venant me caler un peu plus contre lui. Finalement, c’est surement moi qui l’utilise plus que lui en ce moment. Et ça me rend un peu triste de penser ainsi.

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