Dublin. Je ne sais pas si ça me manquait, je ne crois pas. Franchement plus je vois la gueule de certains plus je me dis que j'aurais dû rester à Londres. Surtout je ne me suis jamais autant sentit seule de toute ma vie. J'ai eu l'habitude d'être entouré, d'amis, d'équipes, de fans. Mais aujourd'hui.. je ne sais pas. Bien que les amis soit toujours là. Après tout c'est de me faute hein ? J'ai tout foutu en l'air l'émission... et bien d'autres choses. Je suis là chez moi à regarder l'émission qui m'a fait sortie de l'anonymat, celle qui m'a apprit tant de choses. Sur l'amour, l'amitié. Que des conneries. Voilà ce qu'elle m'a apprit tout un tas de conneries, c'est un énorme mensonge. Et quand je vois les candidats de cette saison je me dis que putain, sont vraiment des gros crétins en puissance, de la naïveté à la pelle. Ça me donne envie de vomir, alors j'éteins. Je regarde mon téléphone, un tas de message pour sortir de sois disant amis. Ceux là je les zappe. Non ce soir, je vais aller boire un verre et seule. Je passe ma veste en cuire qui m'a coûté un bras, attrape mon sac et me dirige d'un pas déterminé vers la porte. Je passerais une bonne soirée, je vais draguer le barman, ou la serveuse. En ce moment j’oscille, je m'amuse, je passe le temps. La vie m'ennuie tellement. Je m'assoies au devant le comptoir d'un Temple Bar. « Une tequila sunrise, sans sunrise. » Je demande au barman, mignon. Je lui lance un sourire tout à fait charmeur, pendant qu'il me prépare une tequila pure. Je le remercie d'un clin d'oeil. Je hume le contenue de mon verre, rien que l'odeur me fait du bien. Je peux imaginer le liquide claire venir réchauffer ma gorge et combler le vide de mon cœur. Un rictus anime mes lèvres sarcastique. Cul-sec j'avale mon breuvage qui commence à picorer l'intérieur de mon corps, un petit feu qui me réchauffe petit à petit. J'avise mon voisin que je n'avais pas encore remarqué. Grand, beau, blond, costaud. « Un autre. » Je glisse au barman lorsqu’il arrive vers moi. Je me présente, on discute, on rigole, on flirt. « Ne serait-ce pas le gros cul de Moore ? » J'arque un sourcil et me tourne vers la voix masculine qui vient interrompre le bon moment que je passais. « Lhoas. » Je dis d'une voix serpentine. « Il va m'en falloir un double. » le barman s'exécute. Je retourne vers le mec que j'espérais ramener dans mon lit ce soir, mais je crois que je vais avoir du mal à me débarrasser de Lhoas. Comme souvent. Je lui griffonne mon numéro sur une serviette en papier, un smack au coin des lèvres et le voilà partit. « Un vrai parasite. » Je racle ma gorge, un sourire mesquin sur les lèvres. Bien entendu je parle de Lhoas et non du beau gosse qui vient partir avec mon numéro de téléphone. Je bois mon verre cul-sec encore. Est-ce qu'il va me saouler ou savoir se rendre utile.

LA DROITE