Un coup de cafard, même à quelqu'un comme moi qui faisait sans arrêt la folle, rigolait pour un rien et souriait à longueur de temps ça m'arrivait. Il était tard, j'étais seule dans le jardin et les larmes ne mirent pas longtemps avant de rejoindre mes joues. Allongé sur l'herbe, je regardais le ciel, c'était un conseil de ma mère. Lorsque rien n'allait, il fallait que je regarde le ciel et les étoiles qui étaient là pour réconforter, rien qu'à la vue de leur beauté. D'un certain côté, regarder le ciel me rendait plus nostalgique qu'autre chose. Ma peau frissonnait au moindre courant d'air, mais je n'avais pas envie de rentrer, j'étais bien là, même s'il ne faisait pas chaud. J'entendis les pas de quelqu'un s'approchant et histoire qu'on ne me voit pas pleurer, je frotta mes joues humides et renifla un bon coup, continuant malgré tout de fixer le ciel.

La nouvelle semaine avait déjà commencée sauf qu'à présent, Aidan la redoutait plus que les précédentes. Nominé la semaine précédente et manquant d'être viré du nid, il s'attendait évidemment à être nominé cette semaine aussi. En attendant, le jeune homme s'était rendu sur le toit puis, dans le jardin. Pas très longtemps après, il aperçut une autre candidate, seule et allongée sur l'herbe. « Qu'est-ce que tu fais ici seule ? Tu voulais te cacher ? » demanda le jeune homme en plaisantant tandis qu'il s'était rapprocher de la candidate en question. D'ailleurs, en s'approchant, Aidan avait rapidement pu reconnaître Yasmeen. Puis, quelques secondes après, le jeune homme s'était assis, à côté de la jeune femme qui était toujours allongée. Tandis qu'elle fixait le ciel, le jeune homme la regardait et remarqua alors qu'elle ne semblait pas bien. Il se demanda même si elle n'avait pas pleuré bien qu'il n'en était pas sûr. « Qu'est-ce qui se passe ? Ça va pas ? » demanda t-il alors, curieux.

Le candidat qui venait de faire irruption n'était autre que Aidan, je me força d'ailleurs à sourire histoire qu'il ne remarque rien, il me demanda par la suite ce que je faisais ici seule. Pourtant, il n'eut pas besoin de longtemps pour deviner que je pleurais, je me redressa donc, pour être assise face à lui, souriant tout de même histoire de le rassurer que tout aller bien. « Je sais pas trop ... C'est surement parce que le ciel est magnifique ce soir. » lui dis-je, en rigolant comme une idiote, essayant de contourner le sujet, je n'étais pas de celle qui raconter ses peines et même si Aidan était vraiment super sympa, je n'avais pas envie de raconter une chose qui lui ferait surement rire aux éclats. « Et toi ? Qu'est ce que tu fais encore debout ? » lui demandais-je, cette fois vraiment intéressait par sa réponse.

A la réponse que la jeune femme lui avait donné, Aidan avait alors conclut qu'elle n'avait pas vraiment envie d'en parler. Bien qu'il était plutôt curieux de savoir pourquoi elle avait pleuré, si cela était bien le cas, le jeune homme ne relança pas la conversation sur le sujet. Si elle voulait en parler, elle le ferait d'elle-même, il ne voulait pas la forcer. Et puis, de toute façon, après qu'elle se soit redresser pour être assise face à lui, la blondinette lui avait déjà retournée la question, lui demandant pourquoi il était encore debout. Aidan n'avait pas vraiment de raison. Disons qu'il avait juste eu envie de prendre l'air et qu'il avait voulu être au calme pendant plusieurs minutes. Il fallait dire qu'être entouré de vingt-quatre autres personnes n'était pas si simple par moment. « J'arrivais pas à dormir. Et puis, j'avais envie de prendre l'air et d'être au calme aussi. Je sais pas ce qu'il s'est passé à l'intérieur mais ils sont devenus super bruyants d'un coup » avait alors conclu le jeune homme.

J'avais essayé de rester calme, moi qui été si agité d'habitude, histoire de ne plus penser à tout ça, j'écoutais d'ailleurs Aidan me dire pourquoi, il était dehors à mes côtés. Il est vrai qu'avec plus de vingt candidats dans ce nid comme l'endroit était appelé, le calme n'était pas l'une des choses qu'on pouvait avoir. « Attends, j'ai une idée. » lui dis-je, souriant de nouveau, oubliant un peu toutes cette histoire quelques secondes. Obligeant Aidan à poser ses jambes complètement sur l'herbe, je posa ma tête sur ses cuisses, pour pouvoir de nouveau voir le ciel, mais en plus le visage de Aidan. « C'est super la vue d'ici, c'est décidé je ne bouge plus. » lui dis-je, en rigolant, rire qui s'estompa d'ailleurs très vite, pour laisser place à un air pensif, que j'avais rarement. « Aidan ... Tu crois que je suis si différente des filles ici ... Je veux dire parce que j'ai des manies un peu bizarre et le fait que je ne parles pas aussi ouvertement du sexe fait que je suis si différente ? » lui demandais-je, lui donnant par la même occasion la raison de mes pleurs sans m'en rendre compte.

Après avoir évoqué vaguement la raison de sa venue dans le jardin, Aidan s'était tût tandis que la blondinette n'avait pas répliqué non plus. Un petit blanc s'était installé jusqu'au moment où Yasmeen avait eu soi-disant une idée. Tandis qu'un sourire était réapparut sur son visage, Aidan se laissa faire lorsque la demoiselle l'obligea à poser complètement ses jambes sur l'herbe. Puis, après cela, la jeune femme se rallongea sur l'herbe tandis qu'elle posa sa tête sur les cuisses du jeune homme. Aidan laissa paraître un sourire sur ses lèvres puis rigola à la remarque de la blondinette.
Après cela, tandis que Aidan regardait parfois devant lui ou bien le ciel afin de regarder les quelques étoiles que l'on pouvait apercevoir, un nouveau blanc s'installa jusqu'au moment où, une fois de plus, Yasmeen prit la parole. « Et alors ? Être différente des autres filles, c'est bien non ? Il en faut pour tous les goûts après tout. Et puis, crois moi, certaines filles sont loin d'être un exemple. D'ailleurs, certaines se trouvant dans le jeu sont loin d'être des exemples qu'il faut à tout prix suivre. » avait-il tout d'abord répondu, après l'avoir écoutée attentivement. En disant cela, Aidan n'avait pas pensé à une ou plusieurs personnes en particulier. Disons qu'il disait tout simplement ce qu'il lui était passé par la tête à ce moment précis. « Quand tu parles de manies bizarres, tu parles de quoi ? Non, parce que j'ai pas remarqué de manies bizarres dans ton comportement. Pas encore, en tout cas. Enfin, sauf si tu parles de ta maladresse. Mais c'est une tout autre histoire, ça. » énonça t-il en rigolant un peu. Tout en disant cela, Aidan avait dirigé son regard vers la jeune femme.

Les mots de Aidan me firent tellement chaud au cœur. Au fond, il parlait de la même manière que ma mère, c'était peut être pour ça que je trouvais ses paroles rassurante, la différence était certainement ce qui me faisait le plus peur. Pourquoi ? Parce qu'au fond, être juger n'était jamais facile pour personne et je ne voulais pas que les personnes qui regardaient cette émission chaque jour ou même que les candidats ici ne pensent des choses fausses à mon sujet, car il suffisait d'une rumeur parfois pour détruire une personne. J'étais parfois un peu mélodramatique, mais c'était pas côté "sur la défensive" qui voulait ça. « Non je ne parles pas de ma maladresse, ça, on peut vraiment plus rien faire. Je sais pas, j'ai toujours l'impression de faire quelques choses d'étrange au yeux des candidats, comme lorsque je rentre dans la chambre et que je prononce une drôle de phrase, j'ai déjà vu les regards de certains candidats qui franchement rendent très mal à l'aise. » C'est vrai. Depuis que j'étais petite on m'avait appris à faire une prière pour être sûr de passer une nuit sans problème, c'était des vieilles habitudes de lorsque je vivais en Afrique du Sud qui ne partait pas du jour au lendemain, même si certains l'aurait voulu.

Écoutant attentivement ce que disait la jeune femme, Aidan se reconnaissait un peu. Ou du moins, dans la partie où elle disait que le regard de certains candidats pouvaient les rendre mal à l'aise. Cela lui était déjà arrivé quelques fois dans la maison, ce genre de regard, surtout durant la première semaine. Après tout, c'était normal. Personne ne se connaissaient vraiment, chacun avait ses habitudes et cela pouvait surprendre un ou plusieurs autres candidats. D'ailleurs, c'était bien pour cela qu'Aidan ne se fiait pas à ce qu'ils pensaient. « De toute façon, ce genre de regard, je pense bien que tout le monde y a eut le droit durant le jeu. » commença par dire le jeune homme tandis qu'il avait levé légèrement la tête afin de regarder, une fois de plus, les étoiles. « Chacun à ses habitudes que d'autres n'ont pas après tout, c'est comme ça. Et puis, de toute façon, on vit le jeu pour nous. Si on commence à faire attention à ce que pensent les autres de nous, crois moi, on a pas fini. » termina t-il par dire alors qu'il regardait à nouveau le visage de la blondinette, tandis qu'un petit sourire s'était installé sur son visage. Certes, l'avis des autres était important car après tout, selon les affinités, il était simple de se faire nominé. La preuve, le jeune homme s'était déjà fait nominé la deuxième semaine par exemple. Après tout dans Fake Lover, c'était bien les autres candidats ainsi que le public qui dirigeaient notre avancée dans le jeu..

« Tu as surement raison. » lui répondis-je, d'un air vague. J'étais loin d'être convaincu, mais au moins j'étais soulagé de savoir que d'autres personnes ne jugeaient pas les autres parce qu'ils n'étaient pas dans la norme. « Au fait ... » commençais-je en souriant. « Je suis contente que tu sois resté. » lui dis-je, sentant mes joues chauffés. Il ne faisait pas chaud pourtant, surtout en Irlande à une heure aussi tardive ? Cela voulait dire que je rougissais, la honte. J'étais contente qu'on ne pouvait pas voir se genre de détails aussi tard. Se sortant cette idée de la tête, je pinça l'une des joues de Aidan. « Ma grand mère serait là, elle te dirait que tu as de bonne joue et n'hésitera pas à te les pincé tout les deux minutes. » lui dis-je, commençant à rire, oubliant qu'il y a encore quelques minutes, je pleurais. J'étais comme ça, je changeais d'humeur comme de chemise.

« Oh, j'ai toujours raison de toute façon. Tu verras, tu t'y feras. » déclara le jeune homme, en rigolant. Bien sûr, il avait dit cela pour plaisanter puisqu'il ne le pensait pas du tout. Lui, avoir toujours raison ? Certainement pas. Après cela, la demoiselle déclara qu'elle était contente qu'il soit resté avec elle, dehors. Un sourire s'installa sur le visage du jeune homme. « Crois moi, c'est bien parce que c'est toi que j'suis resté, hein. » déclara le jeune homme. Quelque part, ce n'était pas faux. Depuis la première semaine où ils s'étaient plus ou moins rencontrés dans le cellier, Aidan aimait particulièrement la compagnie de la jeune femme. Il la trouvait plutôt sympa et n'avait aucun mal à la supporter. Pas comme d'autres candidats de cette hôtel.
Après cela, la demoiselle avait approché sa main de la joue du jeune homme puis avait pincé une de ses joues. Sur le coup, faisant cela rapidement, Aidan n'avait pas eu le temps de réagir. Puis, après qu'elle ait rebaissé sa main, Aidan reposa ses yeux sur elle tandis qu'il arquait un sourcil. Yasmeen venait alors de dire quelque chose, parlant de sa grand-mère. Tout comme elle, il rigola tandis qu'à son tour, il s'allongea sur l'herbe, tout en plaçant ses bras sous sa tête alors que la jeune femme, elle, avait toujours sa tête de posée sur les cuisses du jeune homme.