Lasse, les pieds trainant sur le sol, Adélaïde pénétra dans la suite casanova. Bien qu'elle dorme dans l'autre suite, Don Juan, en compagnie de son compagnon Skyden, la rouquine aimait déambuler dans la chambre où elle se trouvait. Elle était plutôt jolie et elle ne pouvait plus voir la sienne en photo ; elle y a passé toute la semaine précédente, quelle horreur. Elle remarqua un candidat installé non loin, et l'irlandaise se laissa tomber sur le lit, à côté du garçon.

« Quoi de neuf? »

Lança-t-elle à Micah en s'allongeant sur le ventre, et en coinçant sa tête sur ses bras.




POUR MICAH.

Il est des jours où parfois rien ne va, même avec toute la meilleure volonté du monde. Ce jour en était un, terrassé par l'ennui j'avais finalement décidé de me poser sur mon lit pour lire, une fois encore. A bien y repenser, je n'avais sûrement jamais lu autant de bouquin en un temps aussi réduit. Cette fois j'avais opté pour Les lois de l'attraction; encore une fois. J'étais arrivé au moment où ce cher Paul devait dîner avec sa mère, lorsque je sentis le lit bouger, je levais les yeux pour apercevoir Adélaïde, étendu à mes côtés, un air las sur le visage. « Malheureusement rien de palpitant. » Je refermais mon livre et le déposais sur la table de nuit, puis je m'installais sur mon côté, observant l'irlandaise plus aisément. « J'suis désolé pour ta nomination, j'espère sincèrement que tu vas rester. » J'ignorais ce qui m'attirait tant chez la jeune femme mais je l'appréciais, beaucoup.

Le temps paraissait vraiment très long dans le nid d'amour. En effet, coupés du monde, enfermés avec les mêmes personnes, plus rien ne venait troubler leur petit quotidien, hormis cet infâme téléphone rose récemment mit en état de marche... Adélaïde sourit malicieusement à la réponse de Micah, bizarrement, elle s'attendait à ça. L'américain abandonna son livre pour mieux s'installer aux côtés de la rouquine qui s'étira paresseusement.

« Merci .. »

Leurs regards se croisèrent et elle lui fit un simple sourire, reconnaissant et sincère. Elle n'était pas très proches des autres candidats, certainement la différence d'âge et compagnie... Mais heureusement, elle avait de très bonnes relations avec des joueurs comme Micah. Elle s'amusa à jouer avec le bout de la chemise du jeune homme, distraitement.

« Qu'est-ce que tu ferais sans moi, hein? »

Un petit rire s'échappa de ses lèvres.

C'était assez étrange de se dire que dans une maison immense comme celle-ci avec de nombreuses pièces, des nombreux candidats le temps pouvait paraître parfois long, mais à vrai dire c'était bel et bien le cas. Bien sûr lorsqu'on est uniquement spectateur, ces moments d'inactivités ne sont pas perçus de la même manière souvent laissé de côté par la production puisque jugé intéressant. Dans le nid, ces moments étaient pourtant bien présent. Heureusement que parfois il y avait du mouvement, comme en ce moment même avec Adélaïde. D'ailleurs je ne comprenais pas du tout pourquoi les candidats la jugeait, elle était certes plus vieille mais n'en était pas moins intéressante au contraire. « Je finirais par mourir d'ennuis je pense, ma chère Adélaïde, non je t'en prie ne pars pas, il en est de ma survie. » avais-je répliqué amusé, employant un ton faussement dramatique. Je l'observais amusé alors qu'elle triturait ma pauvre petite chemise avant de plonger à nouveau mon regard dans le sien. « J'ai une idée, je crois que je vais me tatouer ton prénom en lettre capitale sur mon torse, juste là. » Lançais-je en montrant mes pectoraux fièrement. « Quelque chose du genre, Sauvez Adélaïde, ma muse. Oh et ne me demande pas pourquoi j'ai dit ma muse, peut être parce que ça sonne bien. » Je ne pus contenir mon sérieux plus longtemps puisque je me mis à rire.

Adélaïde partit dans un fou rire bien vite contrôlé face à la mine faussement dramatique de Micah. Il était définitivement le candidat masculin qu'elle préférait, pour sa légèreté et la surprenante facilité avec laquelle elle lui parlait. La trentenaire n'était pas très bavarde et il était souvent difficile de lui arracher quelques paroles. Mais avec l'américain, tout semblait plus facile.

« Quel jeu digne des grands acteurs américains ! »

L'irlandaise avait dit cela avec un sourire narquois collé sur le visage, qui fut vite remplacé par le même, mais en plus radieux. L'idée d'avoir son prénom tatoué sur torse musclé, la ravissait. Mais pas plus que d'être la muse de quelqu'un.

« Hin hin... et en quoi je t'inspirerais si j'étais ta muse? »

Demanda-t-elle dans un chuchotis, en se rapprochant de lui pour continuer de chuchoter encore plus bas.

« Il faut être assez digne de moi pour cela... penses-tu l'être? »

Adélaïde le couva d'un regard mystérieux. Si elle avait paraissait taquine, elle n'en était pas moins sérieuse.

Ma petite tirade ostensiblement surjoué eut le mérite de faire sourire la jeune femme, c'était évidemment le but de la manœuvre. Pas peu fière de ma petite réussite, je bombais légèrement le torse, alors qu'elle me complimentait non sans se moquer légèrement de mon jeu d'acteur. « Le talent, ma chère, il coule dans mes veines... » Une fois encore, j'arborais ce sourire presque arrogant qui collait parfaitement avec le personnage que je m'étais battit quelques secondes plus tôt. Il ne s'agissait que de poursuivre le jeu, bien que je peinais à contenir mon sérieux. Jusqu'à sa question. « Je pense que si j'avais le matériel nécessaire, je pourrais sûrement te composer une chanson, bien qu'immédiatement des tas d'idées peu avouables à voix haute ne cessent de se bousculer dans ma tête. » avais-je susurré affichant désormais un air mystérieux tandis qu'elle se rapprochait de plus en plus, chuchotant à son tour, me provoquant ensuite. « Si je suis digne ? J'en ai aucun doute. » avais-je rétorqué plein d'assurance, s'il y avait bien une chose dont j'étais sûr c'était en mes capacités.

Adélaïde est un peu égocentrique comme femme, et elle sait ce qu'elle veut dans la vie : des compagnons pleins d'assurances, qui ne doutent absolument pas d'eux. Par exemple, ses maris, étaient des larves question confiance en eux. Bien qu'aujourd'hui, elle ne cherche plus de relations amoureuses qui aillent au delà de trois jours - imaginez un peu le train de vie qu'elle doit mener - elle souhaite néanmoins être accompagné des bonnes personnes. Elle vaut bien ça. Maintenant proche du jeune homme, la trentenaire n'hésita pas à laisser ses doigts vagabonder sur le haut du corps de Micah, caressant tantôt son bras, tantôt son cou.

« Quel aplomb ! J'adore les hommes sûr d'eux.. »

Adélaïde se mordilla sensuellement la lèvre, insistant ses effleurements sur le bas ventre de l'américain.

« Et si tu me montrais sur quoi porte tes idées si peu avouables.. ? »

S'il y avait bien quelque chose dont j'étais certain en avouant a Adélaide mes pensées peu avouables c'est qu'elle prendrait ces révélations sérieusement. Et finalement c'était inconstablement le but de la manœuvre. Si bien que je pouvais deja sentir ses doigts flirter avec mes bras puis mon cou. Zone particulièrement sensible de mon anatomie, je me manquais pas de frémir sous le passage de ces derniers. Et moi j'aime les femmes qui n'ont pas froids aux yeux il semblerait qu'on se soit bien trouvés. Ses effleurements ne cessèrent pas et s'intensifiaient se ciblant d'avantage sur mon bas ventre. Je me mordillais doucement la lèvre alors que celle-ci me demandait de lui montrer ce que j'entendais pas là, un immense sourire se dessina sur mes lèvres. Je m'approchais doucement d'elle pour ne plus qu'être a quelques centimètre de ses lèvres que j'embrassais fougueusement tandis que la main vint ce glisser sous son haut caressant la peau nue de cette dernière. Des choses de ce genre en légèrement moins soft avais-je avouer en me détachant légèrement d'elle, charmeur a souhait.

La trentenaire sentit les mains chaudes de Micah se glisser sous son chemisier, et un sourire amusé se dessina sur sa bouche alors que les lèvres des deux candidats se rejoignaient pour un baiser passionné. Pas de doute, il était vraiment très doué et avait un charme fou.

« Ca tombe bien, je fais plus dans le... hard. »

Dit-elle dans un chuchotis. Ses doigts qui titillaient son ventre depuis tout à l'heure, glissèrent plus au sud de son anatomie alors qu'elle se redressait pour l'embrasser encore. Cette fois, elle prit les commandes, et elle s'installa à califourchon sur lui, se frottant outrageusement à lui. Et dire qu'ils s'ennuyaient jusque là...

La situation était devenu quelque peu improbable, jamais dans la vraie vie ce genre de situation aurait pu se produire, en tout cas pas avec une quasi inconnue, pas de cette façon. Mais quelque part cela faisait partie du jeu selon moi. Sa petite réplique me fit sourire, si bien que je n'hésitais pas à surenchérir. « Oh, tu peux être plus explicite, j'suis pas sûr de saisir. » Lançais-je en toute innocence, tandis qu'elle effleurait à présent mon intimité, une vague de chaleur commençait à me parcourir le corps, d'avantage encore lorsque celle-ci s'installait sur moi. Une légère petite bosse ne tardait pas à se former dans mon caleçon, accentuant le désir déjà bien présent. Mes mains se glissèrent à nouveau sous son chemisier, tandis que je me jetais une nouvelle fois sur sa bouche. Nos langues s'entrechoquaient presque violemment, alors que je commençais à déboutonner son vêtement, effleurant légèrement sa poitrine parfaitement galbé.