MICAH

Je n'ai jamais réellement fait la cuisine avec une passion débordante, plus par contrainte qu'autre chose, il faut dire que de nos jours, les jeunes -moi donc- étaient réellement des gens indécis, ne sachant pas trop ce qu'ils voulaient faire de leurs misérables et courtes vies. Avouons le nous, c'était principalement la cause des nouvelles technologies, mais je ne suis pas là pour vous parler de politique mais bel et bien de cuisine, et oui car ce jour là, je m'étais décidé à enfiler le tablier -expression. je ne comptais pas réellement enfiler cet immonde tablier tout poisseux où d'autres avaient déjà pu transpirer dedans, berk- dirons nous, passer derrière les fourneaux, donc. Enfin bref j'allais me mettre à cuisiner, seulement il me fallait une recette. Ne vous emballez pas, je n'ai pas dit que j'allais cuisiner pour les autres, ils étaient la plupart du temps ingrats alors je n'allais pas m gêner pour l'être avec eux. Il faut dire qu'en ce moment l'ambiance pouvait être électrique et que plus l'aventure avançait, plus cela devenait dangereux pour ma petite personne. Certes je n'étais plus la Lylou froide et peu avenante du début mais j'avais tout de même gardé ce côté là, bien caché au fond de mon être. Ne parlions nous donc pas de cuisine un peu plus tôt ? Si tout à fait, d'ailleurs l'autre moustachu de Micah, qui venait par ailleurs d'entrer dans la pièce, allait m'aider. « Toi ! » dis-je en fonçant droit sur lui avant de l'attraper par la manche et de le trainer jusque devant je plan de travail « Tu vas m'aider à cuisiner. » inutile de préciser qu'il n'en mangerait bien entendu pas par la suite. « Tu sais faire... Un fondant au chocolat ? » lui demandais-je en lisant le manuel ouverte à la bonne page.

Après avoir passé la journée étendu sur l'herbe du toit, je commençais sérieusement à me déshydrater, il faisait incroyablement chaud c'était particulièrement étrange ici mais bref, je n'allais pas m'en plaindre qu'on se le dise. Après trouvé le courage de me lever de là, c'était bien connu, plus on était inerte et plus on devenait flemmard, et c'est ce qu'il commençait à m'arriver. Mais l'appel de la bière bien fraîche qui m'attendait sagement dans la cuisine s'était révélé plus importante que ma paresse puisque j'avais finis rejoins le rez-de-chaussé. Trainant les pieds, je fus happé par Lylou que je n'avais même pas vu soit dit en passant. Me retrouvant devant le plan de travail, elle m'ordonna de l'aider à cuisiner. « Bien sûr puisque c'est si gentiment demandé ... » Rétorquais-je sarcastique alors qu'elle semblait lire une recette posé sur le plan de travail. « Non mais je sais au moins lire une recette, toi non visiblement. » Répliquais-je railleur avant de regarder la liste des ingrédients. « Farine, oeufs, chocolat, beurre fondu... Bah alors qu'est ce que t'attends pour aller chercher les ingrédients ! » Lui ordonnais-je, elle ne pensait tout de même pas que j'allais être à son service non plus ? Bras croisé, je la regardais insistant. « Oh et si tu pouvais me ramener une bière en même temps, tu serais un ange. »

« Bien sûr puisque c'est si gentiment demandé ... » bon au moins le jeune homme acceptait, si on oubliait le vieux sourire pervers qu'il avait au visage -bon certes il ne devait pas l'être tant que ça mais tout de même- « Non mais je sais au moins lire une recette, toi non visiblement. » me répondit-il. J'eus alors une irrépressible envie de l’étrangler. « Farine, oeufs, chocolat, beurre fondu... Bah alors qu'est ce que t'attends pour aller chercher les ingrédients ! » continua t-il avant de me donner des ordres, le dévisageant je restais là quelques seconde,s les bras croisés, presque blasée avant d'attraper les ingrédients et de les disposer sur la table « Voilà monsieur le tyran. » osais-je alors que je n'avais certainement pas fait mieux en l'attirant ici, mais bon, j'étais mignonne on me pardonnait. Lui il était poilu, c'était une autre histoire. « Oh et si tu pouvais me ramener une bière en même temps, tu serais un ange. » le fusillant alors du regard, je retournais au frigo et attrapais la première boisson à portée, une canette de jus d'orange. « Tiens, c'est tout ce que tu auras pour le moment, on doit rester con-cen-trés ! » lui dis-je en posant les mains sur le plan de travail, comme si l'avenir du monde entier reposait sur notre, non pardon MON gâteau.

Donner des ordres c'était dans mes gênes, je le faisais presque sans m'en rendre compte, aux soldats sous mes ordres en Irak ou encore aujourd'hui dans la police, si bien que le faire avec Lylou ne me choquait pas tellement. Elle avait envie de m'égorger pourtant, son regard ne trompait pas, si bien que mon sourire tyrannique ne fit que s'accentuer alors qu'elle apportait les ingrédients sur le plan de travail. J'observais les ingrédients puis la recette, alors qu'elle indiquait qu'il fallait faire fondre le chocolat. « Aurais-tu la gentillesse de faire fondre la chocolat ô douce Lylou de mon coeur ? » Lançais-je dramatique au possible assortissant ma demande d'un regard de chien battu comme on en faisait plus tandis que je me dirigeais vers le four pour le préchauffer. Je riais face à sa petite pique à propos de jus d'orange. « Et oh c'est parce que tu ne tiens pas l'alcool que j'avais être déconcentré avec une bière petite peste ! » Je lui tirais la langue, enfantin appuyant mes propos tandis que je me délectais d'une gorgée du breuvage pas réellement à mon goût mais soit. « Je te vois venir toi, n'espère pas m'exploiter sans me récompenser avec une part de gâteau... » La menaçais-je gentiment tandis que je m'apprêtais à casser les oeufs dans un autre plat.