Elle avait tout de même de la répartie et ça avait tout à fait son charme mais Noé ne perdait pas le fil pour autant, de toute façon il n'avait qu'a y gagner dans cette histoire, 5000 € dans sa cagnotte c'était tout de même pas une petite somme.

« Normal que je soit plutôt différent de l'image qu'on peut donner aux détenus puisque la prison, j'ai jamais connu. Et oui, pour moi, faut être fort physiquement pour vivre enfermé longtemps donc être assez baraqué, après, j'te parle de ça d'un point de vue tout à fait extérieur, ce n'est que des on-dits ou des stéréotypes et préjugés en tout genre mais je préfère m'y fier plutôt que de parler dans le vent. Après, vis-à-vis de Scofield, je ne m'exprimerais pas, je sais que Wentworth Miller est gay donc bon... »

Noé se mordit la lèvre inférieure, il n'était pas tout à fait homophobe mais n'aimait tout de même pas les sujets qui touchaient à ça, c'est d'ailleurs pour cela qu'il semblait distant par rapport à certains garçons. Noé réfléchit ensuite à la question qui avait achevé les paroles d'Yseult pour ensuite y répondre.

« En toute sincérité, ça va pas être dur car, je te le dis tout de suite, le mensonge et moi, on est pas copains comme cochonnes, pas comme notre relation, n'est-ce pas ? » Noé eut un sourire amusé mais n'en perdit pas son sérieux pour autant. « Enfin, en toute sincérité, donc. Mon casier judiciaire n'est pas vierge mais c'est juste pour des broutilles, des débilités, j'étais jeune et avec mes potes, on était un peu les délinquants du quartier, mes parents doivent d'ailleurs bien s'en souvenir d'ailleurs vu l'amende qu'ils avaient reçu pour la réparation de la boite aux lettres d'une voisine, mettre des pétards là-dedans, j'te le conseille vivement, ça déchire ! »

Noé avait été, lors de cet espèce d'interrogatoire, le plus franc du monde et il n'avait rien à rajouter, mis à part si son interlocutrice le désirait. Mais celle-ci ne lui fit pas savoir, au contraire, elle lui dit qu'il pouvait prendre le chemin de la sortie, l'ayant satisfaite. Celui-ci réagit immédiatement à cette déclaration, fronçant dans un premier temps les sourcils avant de reprendre une moue plutôt naturelle.

« Je crois pas t'avoir tout à fait satisfaite mais bon... »

Son ton avait été tout à fait sensuel même si la pointe d'ironie nécessaire était présente et il continua d'ailleurs sur sa lancée en se mordant cette fois-ci la lèvre supérieure. Il s'exécuta ensuite, en bon habitant et ne réprimanda pas la demande de sa colocataire, sortant par la porte du confessionnal pour reprendre pieds au sein du « nid d'amour ».