wendy

La chaleur harassante avait eu raison de la petite Reed, pauvre petite chose toute fragile, il fallait le reconnaître. Bref, j'avais décidé de m'isoler là où je pensais être au mieux à savoir sur le ponton de bois. Utopiste, je m'étais imaginé recevoir, en plein milieu de l'Océan ou presque, une légère brise sur le visage. Sauf qu'il n'en était rien, aucun vent ne soufflait et la chaleur était tout aussi étouffante, si bien que simplement vêtue d'un maillot de bain et d'un petit short qui recouvrait à peine mon popotin je m'étais affalé à même le sol, haletante. Au bouts de plusieurs minutes, ou peut être une heure pour ce que j'en savais, le temps avait perdu tout son sens, j'avais entendu des bruits de pas se rapprochant de moi. Levant légèrement les yeux, j'aperçus les courbes longiligne de Wendy. « Dieu c'est .... toi ? Bizarrement dans ma tête, le vieux monsieur était un mec et pas ... Enfin pas une fille quoi. S'il te plait, ne me ménage pas, j'sais que la chaleur a eu raison de moi et que j'suis au paradis maintenant. » Délirante à souhait, je n'hésitais pas à en faire des tonnes, tandis que je me protégeais les yeux du soleil pour observer la blonde, toujours étalé de mon long sur le bois du pont.

Samedi après-midi. Mon dieu, qu'est-ce qu'on s'ennuyait. Si d'habitude la demoiselle s'amusait comme une petite folle, il fallait dire, qu'aujourd'hui, elle n'avait pas trop le moral. Il faisait chaud, très chaud, et beaucoup trop chaud à son gout. Cela lui faisait un choc, elle qui habitait à Paris où le beau temps n'était pas au beau fixe, ah. Simplement vêtue d'un bikini blanc, la jeune femme marchait le long de la plage. Le temps allait bien finir par passer. Il n'y avait pas de raison pour que ce soit le contraire. Parcourant toujours le sable chaud de ses pieds nus, Wendy remarqua assez rapidement qu'il y avait un ponton, en bois, non loin de la plage, et il semblait y avoir quelqu'un dessus. Allongée, plus précisément. Tiens, tant mieux, cela allait faire de la compagnie. Elle arrivait donc au lieu voulu, remarquant une brune. Reed. Intéressant. Elle marchait sur ce même pont alors que Reed avait du percevoir l'arrivée de la jeune femme, puisqu'elle la qualifia de.. dieu ? Déesse, dans son cas, hm. Et après on s'étonnait qu'elle prenait la grosse tête. Quoi que ce n'était pas pour lui déplaire, oh ça non, loin de là. « Oui c'est moi. Dieu est bonne, je sais. » La blonde laissa transparaitre l'un de ses sourires qui dévoilaient toutes ses dents alors qu'elle se posait, assise, à ses côtés. Du moins à côtés de sa tête puisque la candidate n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'allonger sur cette surface. En bois. Elle se demandait bien comment tout cela pouvait tenir, ha. N'y prêtant pas plus attention, elle attacha ses longs cheveux blonds avec un élastique qu'elle avait l'habitude de mettre à son poignet, avant de détourner le regard de la jeune femme, observant alors l'horizon. La plage, tout ça, c'était vraiment magnifique. Tout un contraste avec la capitale française, et cela ne la dérangeait clairement pas. « Alors, elle se passe comment ton aventure Fake Loverienne ? » Histoire de faire la conversation.

Étrangement, j'avais la sensation que ma caractérisation de Wendy en Dieu ne lui aurait pas déplu. Encore que ce n'était pas du tout étonnant puisque la plupart des individus aimaient être flatté, Wendy n'était pas un être à part à ce sujet. La réplique de la jeune femme me fit d'ailleurs sourire, si bien que j'en avais finis de ma dramatisation exagéré de mon état adoucissant de ce fait les traits de mon visage. « On ne se connait pas assez pour que j'appuies tes propos tu m'excuseras... » Je riais avant de me redresser, puisque de toute évidence, le bois n'était pas le matériaux le plus confortable qu'il soit. Ainsi je me retrouvais donc aux côtés de la candidate qui s'était assise à mes côtés quelques minutes plus tôt. L'imitant, j'observais l'horizon que j'avais lâchement délaissé pour me plaindre de la chaleur qui il fallait l'avouer n'était pas si différente de celle de Los Angeles. Le paysage l'était nettement plus quant à lui, bien que les plages et l'Océan fasse parti de mon quotidien. Après ces quelques réflexions ô combien inintéressante, la jolie blonde me posa une question qui ne me demanda que quelques secondes de réflexion. « Pas aussi palpitante que je ne le pensais, mais je présume que c'est parce qu'on est beaucoup sûrement ou que je suis difficile à combler peut être. Et toi ? J'imagine que d'avoir son frère à ses côtés est un avantage ? »