Je m'étais levé relativement tôt aujourd'hui, je me souvenais que c'était l'anniversaire de Sorcha et j'avais envie que cette journée soit la meilleure possible pour elle et puisqu'elle n'avait pas l'habitude qu'on s'occupe d'elle, c'était exactement ce que j'allais faire. J'étais toujours plein de petites attentions pour mes proches et je considérait la jeune femme comme une amie, il était alors naturel que je fasse ça pour elle, c'est-à-dire, le petit dej' au lit. La classe non ? J’espérais juste qu'elle ne s'était pas levée entre temps parce que j'allais avoir l'air franchement con sinon, mais bon, a ce niveau là j'ai plus ou moins l'habitude de toute façon. Je montai alors dans la chambre où il n'y avait déjà plus personne et posai le plateau sur la table de chevet à coté du lit, je m'assis alors délicatement sur le lit et me demandai si j'allais attendre son réveil (qui pourrait par exemple être provoquée par l'odeur de la nourriture) ou si j'allais la réveillée. J'en étais là dans mon hésitation lorsque je la vis remuée un peu alors je décidai d'attendre encore quelques secondes. Assis en tailleur sur le lit, je repensai alors à la dernière entrevue que nous avions eu, le soir du prime et le baiser qu'elle m'avait fait avant de partir. Je ne savais pas trop pourquoi elle avait agi ainsi mais ça ne m'avait même pas semblé bizarre, comme si la situation n'avait comme seule issue que celle-là.

Aujourd’hui, une année de plus s’ajoutait au compteur de ma vie. Je vieillissais, et c’était un constat que j’aurais préféré éviter de faire, car chaque fois que mon anniversaire passait, je me rapprochais de l’inévitable : j’allais avoir trente ans bientôt, et cela m’effrayait. Oui, j’avais peur de vieillir. Terriblement. Par chance que j’avais ma fille pour me rappeler que ce n’était qu’un chiffre, que l’on pouvait, peut importe l’âge, être jeune… dans son cœur. Je m’accrochais à cette idée, je n’avais nul autre choix. C’était ça où affronter l’abominable vérité.
Comme protestation silencieuse, j’avais refusé de me lever, ce matin-là, me réfugiant dans un sommeil entrecoupé de période de réveil plus ou moins longue. Un peu plus tôt, alors que j’émergeais des bras de Morphée pour une Xième fois, je m’étais tourné du côté opposé au mien, que je trouvais vide. Depuis quelques jours, sans savoir si tout cela était volontaire ou non, nous nous évitions, Anael et moi… peut-être était-ce le fruit du plus grand hasard. Je l’espérais, même si le doute s’insurgeait à l’intérieur de moi. Poussant un soupir, je m’étais caché sous la couverture, puis avait sombré à nouveau… jusqu’à ce le matelas s’enfonce à mes côtés sous le poids d’une personne dont l’identité m’était inconnu. À vrai dire, je n’avais qu’à m’ouvrir les yeux pour savoir. Ce que je refusais de faire. Ça, c’était sans compter sur la douce odeur qui se faufila jusqu’à mes narines. À cet instant précis, mon ventre gronda – je devais avoir passé l’heure du petit déjeuner depuis un bon moment. Remuant un peu pour délier mon corps endolori d’avoir dormi si longtemps, j’en profitais pour m’étirer lentement, avant d’ouvrir mes yeux et de tourner la vers mon visiteur. Anael.

J’aperçus la silhouette de la jeune femme se mouver légèrement sous les draps et, au bout de quelques secondes, elle se tourna vers moi les yeux ouverts. Elle n'eut aucune réaction, pas de sourire, rien. Tant pis, moi je souris et me penchai pour déposer un baiser sur sa joue « Bon anniversaire chère partenaire ! » dis-je avec entrain. Je désignai le plateau sur sa table de chevet « Et pour toi, petit déjeuner au lit ! ». La situation pouvait sembler bizarre mais en fait je m’efforçais de ne pas penser au baiser de l'autre jour et surtout à la discussion qui l’abat précéder. Je ne voulais pas songer à ce que ça pouvait peut être impliqué ou pas et ce après un mois de jeu seulement, y penser me forcerait à mettre des mots sur cette situation et tant que tout restait dans le brouillard dans ma tête ça m'allait.

Dès qu’il s’aperçut que j’étais réveillé, un sourire étira ses lèvres et il se pencha vers moi pour déposer sur l’une de mes joues un baiser. « Bon anniversaire chère partenaire! » Il avait tant d’entrain qu’il me donna presque envie de me réjouir de la situation, mais je restais de marbre. N’allez pas croire que je détestais TOUS les anniversaires. Au contraire, je prenais plaisir à fêter les miens, mais j’évitais soigneusement de faire trop d’emphase sur la seule journée de l’année qui m’être dédiée. Triste constat. « Et pour toi, petit déjeuner au lit! » m’annonça finalement Anael, en me faisant un signe de la main, que je suivis du regard jusqu’à la table de chevet. Il n’avait pas lésiné sur la chose. Le plateau était remplit d’un repas qui semblait alléchant, et à nouveau, mon estomac gronda. Je me relevais donc légèrement, me plaçant en position assise, le dos accoté du le mur derrière moi. « Tu sais, ce n’était pas nécessaire. » lui fis-je remarquer. Ma première pensée ne fut même pas de le remercier, et je m’en mordis les lèvres, après coup. Peut-être avais-je un peu de rancœur à son égard, sans trop m’en rendre compte. Sans vouloir me l’avouer.

La jeune femme se redressa afin de pouvoir profiter du petit déjeuner, sans un mot. Ce qui me vexa quand même un petit peu. Elle n'avait même pas affiché l'ombre d'un sourire sur son visage et avait même l'air de n'avoir franchement pas envie de ma présence. Elle me dit alors que ce n'était pas la peine et je haussai les épaules, me levant du lit sans un mot. « Ça me fait plaisir. » dis-je alors que je n'avais plus vraiment la tête de celui qui avait éprouvé du plaisir à faire quelque chose pour quelqu'un d'autre. Je me mis à marcher dans la chambre, m'approchant de la fenêtre, bénissant presque le fait que la pièce était déjà vide ce matin. « Qu'est ce que t'as ce matin ? Et depuis vendredi soir en fait ? » demandais-je soudainement en me tournant vers elle, j'appuyai mes mains sur l'appui de fenêtre, laissant reposer le poids de mon corps dessus, j'attendais alors la réponse de ma partenaire.

Je l’avais vexé, j’en avais bien l’impression, mais étrangement, en dehors de cette petite onze de remord qui m’avait frappé quelques instants plus tôt, cela ne me faisait ni chaud, ni froid, désormais. « Ça me fait plaisir. » m’eut-il dit, mais son enthousiasme semblait avoir disparu, par ma faute, nécessairement. Il s’éloigna et j’en profitais pour attraper le verre de jus d’orange, donc je bus quelques gorgées avant de le reposer à sa place. Anael faisait les cent pas dans la pièce et je le suivais du regard. Je me doutais bien de ce qui allait suivre, de ce qui allait se passer, alors la question qu’il me posa ne me surprit même pas. « Qu’est ce que t’as ce matin ? Et depuis vendredi soir en fait ? » Je levais les yeux au ciel. Ce qu’il y avait, bonne question. En fait, peut-être était-il mieux placé que moi pour y répondre, mais il ne le fit pas. « J’ai horreur de mon anniversaire. » répondis-je à sa première question, en toute franchise. Après tout, je n’avais rien à cacher sur ce point. « Chaque année, cette date me rappelle que je vieillis, et… cela m’effraie. C’est tout. Depuis mes vingt-cinq ans, j’ai toujours boudé cette journée. Je ne pensais pas changer mes habitudes en venant ici. » Voilà, c’était dit. J’appréciais l’attention qu’il avait posée à mon égard, ne lui en voulant pas sur ce point, car il ignorais tout de cette histoire. Mais pour le reste… « Sinon, il n’y a rien, rien du tout. Rien qui vaut la peine qu’on s’y attarde, à moins que je me trompe. » Je m'arrêtais un moment avant de poursuivre, sachant ce sujet plutôt source de controverse depuis les derniers jours. « Je ne regrette pas ce que j'ai fais. » affirmais-je alors, sans entrer dans les détails. Il savait de quoi je parlais. Je prenais d'ailleurs plaisir à le provoquer, sans trop comprendre. Cherchais-je à tout pris à le faire le mettre à bout? À le faire parler? Peut-être. Il voulait des réponses que je ne pouvais lui offrir. Lui seul le pouvait.

Elle avait horreur de son anniversaire, ouais bon, comme tout le monde. D'ailleurs c'était bientôt le mien, j'aurais enfin 21 ans et comme un gosse j'attendais encore mon anniversaire avec impatience. Ben oui, je serais enfin majeur et ce partout, de plus je serai enfin en âge d'aller au casino (alors que je n'avais pas du tout l'envie d'y aller mais soit). Je me fichais un peu de tout ça de toute manière en cet instant, me demandant juste à quoi, exactement, jouais Sorcha depuis quelques jours. J'étais paumé, je ne comprenais rien, avant on s'entendait parfaitement bien sans qu'il y ai le moindre quiproquo mais bon, si la vie devait être et restée sans cesse parfaite, il n'y aurait pas de suicide, pas de dépression, pas de psychologues... Je haussai les épaules et répliquai « Vieillir..., ça va tu n'as que... Euu, quel âge au fait ? » je ne savais pas, ou plutôt plus, on se l'était sûrement déjà dit mais j'avais oublié, j'étais comme ça, j'avais du mal avec les âges mais je retenais très bien les dates. « Soit, tu n'as pas encore trente ans, ça sert à rien de faire cette tête. » argumentais-je, je ne comprenais pas qu'on puisse déprimer, si jeune, du temps qui passe. Mais peut être serais-je comme ça aussi après mes vingt-cinq ans... Rien d'assez important pour qu'on s'y attarde, à l'entendre parler il n'y a rien d'important la concernant. Elle refuse de parler, d'exorciser et moi ça commençait à me foutre les nerfs. Qu'on soit bien d'accord, Sorcha était une amie que j'affectionnais beaucoup, mais quand on me met sur les nerfs, amis ou pas je réagis de la même manière : mal. « Il manquerait plus que ça ! » dis-je alors qu'elle mentionnait son geste du vendredi soir. Je soupirai et retournai dans le lit près d'elle, m'adossant a la tête de lit, je croisai les chevilles et laissai planer un court silence. « Je ne sais pas ce que tu attends de moi, pourquoi les femmes ne sont jamais explicites ? » demandais-je en la regardant, je lui avais dit vendredi que je ne savais pas ce qu'elle avait attendu de moi lorsqu'elle m'avait demandé de me lâcher moi si je trouvais ça si facile et depuis je ne savais toujours pas puisque nous nous étions soigneusement éviter, comme si le fait de nous revoir pourrais nous être néfaste, hors il fallait bien crever l'abcès un jour, si abcès il y avait.

J’étais jeune pour avoir peur de vieillir, mais c’était chez moi quelque chose que je ne contrôlais pas. Une sorte de phobie, bien ancrée dans ma nature profonde. J’avais tant l’impression d’avoir passé ma vie à côté de l’essentiel, d’avoir raté mes plus belles années, que faute de pouvoir revenir en arrière, je repoussais le moment de devenir une adulte. De vieillir, oui. « Vieillir…, ça va tu n’as que… Euu, quel âge au fait? » Le dire ne serait que confirmer que tout cela était bien réel, mais il me l’avait demandé, et je n’allais pas le frustrer davantage en refusant de lui répondre. « Vingt-sept ans. » lui répondis-je alors, tout simplement. « Soit, tu n’as pas encore trente ans, ça sert à rien de faire cette tête. » Non, c’est vrai. Encore trois années à repousser cette inévitabilité. Peut-être que d’ici là, j’allais acquérir cette maturité qui me faisait toujours défaut et j’accepterais de franchir cette étape.
J’avais eu raison de penser que ma simple petite remarque de vendredi allait le mettre sur les nerfs. Mais je l’avais cherché, non? C’était ce que j’avais voulu. J’avais couru après. « Il manquerait plus que ça ! » s’exclama-t-il d’ailleurs en soupirant fortement, avant de venir me rejoindre sur le lit : je me tassais d’ailleurs pour lui laisser de la place, mais aussi pour mettre une certaine distance entre nous. La proximité que nous avions développée au cours des dernières semaines semblait avoir eu un effet néfaste sur notre situation actuelle. Un léger silence s’installa entre nous, mais Anael, comme à son habitude, y mit fin. « Je ne sais pas ce que tu attends de moi, pourquoi les femmes ne sont jamais explicites ? » fit-il en posant son regard du moi. Je le fixais en silence, ne sachant quoi dire. À défaut, j’aurais pu lui répondre que je n’attendais rien de lui, ce qui était vrai en quelque sorte, mais cette réponse semblait si facile, surfaite. Il aurait surement refusé de me croire. Que pouvais-je y faire?
Encore une fois, ça me reprenait. Je ne savais ni pourquoi, ni comment, mais c’était bel et bien là. Devais-je à nouveau me fier à mes instincts, faire ce que me dictait la petite fille à l’intérieur de moi? Agir comme je l’avais fait vendredi, à défaut de nous détruite davantage? Cette querelle n’en finissait plus. Ces non-dits, ces sous-entendus me tuaient, m’irritaient. Ce n’était pas moi. Je n’étais pas fait pour la discorde. Était-ce là le seul moyen de mettre les choses au clair entre nous? D’être franche avec lui? De me montrer explicite, tel son désir. Ce n’était pas en me posant la question que j’allais le savoir. Le geste en lui-même vaudrait toutes les paroles que je n’aurais su dire. Il ne fallut que quelques instants avant que mes lèvres ne se posent à nouveau sur les siennes. Et cette fois-ci, cela n’avait rien d’expéditif.

Bon ok elle avait vingt-sept ans. Soit six ans de plus que moi, je me sentais incroyablement jeune tout d'un coup, face à elle qui avait déjà vécu, si je puis dire alors que moi je n'étais encore qu'un étudiant en marketing, petit barmaid le soir venu dans une boite connue de Bruxelles. Je me sentais tel un gamin mais soit, l'âge n'était que peu de chose dans la vie et nombre de mes proches étaient plus vieux que moi car, il parait, je n'ai pas la maturité qui sied à mon jeune âge. Parait-il, bien sur. C'est alors que j'étais revenu m'installer sur le lit et lui avait demandé d'être plus explicite, j'attendais alors qu'elle réagisse, elle n'avait même pas touché au petit déjeuner que je lui avais fais d'ailleurs, si ce n'est au jus d'orange qu'elle avait bu d'une traite. J'attendais, presque impatient, qu'elle parle enfin, une réaction, n'importe laquelle. Et sa réaction ne tarda finalement pas a arriver, je ne m'étais d'ailleurs pas attendu à ça, elle s'approcha de moi, je ne bougeai pas, devinant presque ce qu'elle allait faire et c'est non sans plaisir que je goûtai à nouveau à ses lèvres. Je ne savais plus quoi penser de notre relation, elle devenait de plus en plus ambiguë alors que nous ne l'avions même pas chercher. Nous n'étions que deux partenaires de jeu mais ce jeu, justement, était extrêmement bien huilé, si bien que la confusion s'était peu à peu installée dans mon esprit et, même si j'avais décidé de ne pas y penser, je n'en avais guère le choix. Je levai alors la main et repoussai doucement l'épaule de la jeune femme afin qu'elle s'écarte un peu de moi « Je ne te repousse pas hein mais... A quoi tu joues ? » je voulais savoir ce qu'il en retournais, je n'avais pas pour objectif de la blesser ou quoi que ce soit d'autre mais je voulais savoir pourquoi, par deux fois, elle m'avait embrassé. Stratégie, élan d'affection ou encore plus que ça ? Je voulais en avoir le cœur net, c'est tout.

Je ne réalisais pas vraiment ce que j’étais en train de faire jusqu’à ce que je me rende compte de la situation dans laquelle je venais de nous mettre, tous les deux. Je l’embrassais. En fait, non. Nous nous embrassions, car contre toute attente, Anael ne m’avait pas repoussé. Pas encore. Dans ma tête, ça n’avait aucun sens, aucune logique. C’était juste… instinctif. Je ne trouvais pas d’autres mots pour décrire ce qui m’était poussé à agir de la sorte.
Notre échange dura un moment et s’il n’avait pas eu la présence d’esprit de m’arrêter, je ne sais pas jusqu’où cela aurait pu nous conduire. Il fallait bien que quelque soit raisonnable, et quand ce n’était pas moi, disons que ça laissait très peu de choix. Sa main repoussa légèrement d’ailleurs mon épaule, me forçant à m’éloigner de lui par la même occasion, mais pas suffisamment. La distance que j’avais tenté de mettre entre nous paraissait fort désuète, maintenant que j’y pensais. « Je ne te repousse pas hein mais… À quoi tu joues? » furent les seules choses qui sortirent de sa bouche. Je ne m’étais pas attendu à quelconque commentaire de sa part, en fait, je ne savais même pas ce que j’avais voulu prouver, ou provoquer le cas échéant, chez lui. Mais sa remarque vint me piquer droit au cœur. « Parce que j’ai l’air de jouer peut-être? » répondis-je brusquement à vif. Je n’avais pas la prétention d’être stratégique, ni même de vouloir jouer un jeu. Je n’étais pas là pour ça, et il me semblait avoir été franche dès le départ. Ça n’avait jamais été autre chose que ça. Rester soi-même et tout ce que ça impliquait.
Prenant une grande respiration, je tentais de me calmer, je fermais même les yeux un moment pour prendre sur moi, mettre les idées claires dans ma tête. Je savais que cette réponse ne lui suffirait pas. J’étais pourtant incapable de retrouver cette tranquillité d’esprit qui m’habitait d’ordinaire. « Dis-moi, pourquoi faudrait-il que je me justifie, hein? » lâchais-je, de but en blanc, avant de continuer sur ma lancée. « Pour une des premières fois dans ma vie, j’essais de faire ce dont j’ai vraiment envie, j'écoute mon instinct, je... lâche prise, d'une certaine façon. N’est-ce pas ce que m’as toi-même conseillée de faire? » Tout en lui posant la question, je tournais à nouveau mon regard vers lui, cherchant une prise, un appuie… quelque chose que visiblement, je ne trouvais pas. Où bien est-ce que je ne cherchais pas assez profondément. Je savais néanmoins que j’étais incapable de lui mentir. Je ne savais pas le faire. Ni à lui, ni à personne d'autre dans ce monde. « Je serais une piètre joueuse si je te disais qu’il n’y à rien derrière ces baisers. » affirmais-je finalement, détournant aussitôt du regard. Pas que j’avais honte de ce que je venais de lui avouer, mais j’avais appris à me protéger. D'ailleurs, je ne pu m'empêcher d'ajouter un « Oh, et puis laisse tomber. » avant de me lever pour aller rejoindre le point d'appuie qu'il avait quitter, quelques instants plus tôt, au bord de la fenêtre. Je lui tournais d'ailleurs le dos, fixant mon regard sur le paysage extérieur.