Un vieux tube de Sting dans les oreilles, et Connor le brave - c'était le surnom que je m'étais attribué pour la soirée - s'en alla explorer les limbes du château. Non sans déc', ça aurait sans doute fait un titre de bouquin extraordinaire. Bref. Ne parvenant pas à trouver le sommeil, j'avais eu dans l'idée de me familiariser un peu avec les lieux, a cette heure de la nuit la visite n'en serait que plus excitante. Ayant largement évalué les dangers d'un tel château, j'avais décidé courageusement d'emprunter le chemin du sous-sol. Mon masochisme atteignait son paroxysme, ces lieux étaient hantés, j'en aurais mis ma mains à coupé, pourtant rien ne pouvait plus me ravir que d'explorer les lieux insolites. La cave était ma priorité. De toute façon, il n'y avait rien de plus rassurant que d'écouter Another Day in Paradise dans ce genre de situation. Les escaliers grinçant n'avaient pas réussi à repousser ma témérité. Non, j'avais poussé la porte de la cave où l'ampoule servait plus de décoration qu'autre chose. Commençait à observer les environs, où du moins j'essayais si bien que je devais avoir l'air d'un idiot plus qu'autre chose, je ne distinguais qu'un peu de poussière, les seuls occupants des lieux n'étaient qu'à priori que des araignées voir des rats tout au plus. Au bout de plusieurs minutes de contemplation, j'entendis la porte s'ouvrir sur une jeune femme, blonde que j'avais aperçu durant la soirée. « Le nutella n'est pas ici, tu peux faire demi-tour Blondie. » Etrange façon de commencer une conversation, je le concédais, mais que pouvait bien faire une jeune femme à cette heure de la nuit si ce n'était pas pour manger du chocolat qui plus est ?

« Le nutella n’est pas ici, tu peux faire demi-tour, Blondie. » me toisa-t-il de ses grands airs. « J’ai vraiment la tronche de quelqu’un qui cherche du Nutella? » lui répondis-je, du tac-o-tac. Parce qu’en dehors de ma mine fatiguée et écœurée, je ne pensais pas que mon visage reflètait autre chose. D'ailleurs, la seule raison qui m’avait amenée jusqu'ici, en toute franchise, c’était le grincement des escaliers qu’il avait laissé derrière lui. S'il ne voulait pas voulu être suivi, il n'avait qu'à faire attention, la prochaine fois. Cela faisait près d’une heure que j’errais dans le château, incapable de retrouver le sommeil après l’incident des toilettes – et n’allez rien vous imaginez, il n’y a rien à dire. Seule la douleur me gardait éveiller, à mon plus grand damne. Alors, pister les mystères de la nuit m’avait paru une solution temporaire à mon ennuie nocturne. Dommage, j'étais tombée sur quelqu'un, lui, en l'occurence. Ne verrais-je jamais de mes yeux vus les fantômes qui hantait ces lieux? Mystère. « Tu faisais quoi, là? Tu traquais les monstres de la nuit, peut-être? » lui demandais-je. Parce que c'était plutôt étrange de le trouver là, dans la cave. Lui ou n'importe qui d'autres. Cet endroit était lugubre. Il me donnait froid dans le dos.

« Non t'as plutôt l'air d'un zombie là maintenant, mais pas la peine de t'énerver, les filles sont réputer pour bouffer du chocolat la nuit. » Lançais-je d'un ton totalement détaché tandis que je l'observais de la tête au pied. Enfin j'essayais puisqu'on ne pouvais pas dire qu'on y voyait beaucoup. « Qu'est ce qui t'es arrivé ? » Demandais-je en désignant son coude qui avait l'air bien mal en point, soit elle était maladroite, soit elle s'était déjà battu, en somme j'avais besoin de savoir à quoi m'attendre avec elle. Intrigué, je l'observais en souriant, détendant ainsi les traits de mon visage qui auparavant de devait pas être très accueillant. A vrai dire, j'étais trop occupé par mon observation que par la présence d'une tierce personne. D'autant que le mystère qui entourait le nid m'intriguait nettement plus que quiconque à cet instant. D'ailleurs, à sa question, je laissais d'échapper un petit rire. « Tout à fait, j'suis persuadé que cette baraque est hanté. » Je n'avais pas peur, j'avais simplement envie de rassasier ma curiosité, alors quitte à obtenir une preuve quelque conque, autant venir à la source. J'aurais pu me rendre au cimetière mais je trouvais cet endroit nettement plus cliché. « Et toi, qu'est ce qui t'amène ? »