Winifred ; 13H00

Quatrième journée, l’aventure commençait à devenir un peu ennuyeuse, cela ne changeait en rien la routine de tous les jours… Hormis les nombreux candidats qui ne risquaient jamais de vous surprendre à un moment donné avec une revelation spéctaculaire… Artie n’était pas du genre à se créer des ennuies, ni à réveler quoi que ce soit à propos de lui, non pas qu’il avait peur de se dévoiler, mais plutôt qu’il préférait garder un minimum de sécurité, il se respectait ‘’soi-même’’ et cela garantissait le fait qu’il soit aimé par ceux qui sont géneralement dans sa position, mais par la même occasion le rendait quasiment vulnérable contre ceux ayant la mauvaise foi de nuire, et cela avait tendance à gâcher ses moments heureux, comme par exemple durant la soirée d’ouverture.

Affamé, il trouva son bonheur dans la salle à manger fraîchement garnie. Il prit avec lui un petit sachet ou il mit dedans une pomme, une bannane et un mini-yaourt à la pistache accompagné d’une cuillère en plastique. Il se dirigea vers un canapé, non il y’avait trop de bruit pour manger tout cela librement, il sélectionna alors parmi les nombreux choix qui s’y tenait devant lui –la maison était grande et cela faisait le bonheur de presque tous les habitants- la terrasse, où il pouvait manger tout ceci sainement. Déballant ses provisions par terre, Artie commit l'erreur de jeter les restes de la banane derrière son dos sans se soucier de rien... « Ahh »

Après avoir avalé quelques feuilles d'une salade composé qu'avait fait je ne sais qui et qui m'avait été fort horrible, je décidais d'aller faire un tour à l'extérieur, le temps de prendre un peu l'air, ainsi que de profiter du fait que tout le monde soit à table pour aller de moi-même constater la si belle vue qui, sois-disant, se faisait depuis la terrasse. J'arrivais alors rapidement sur les lieux, sereine, ou presque, lorsqu'un truc passa en coup de vent sur mon visage avant de tomber au sol. Je gardais les yeux fermés un temps, non sans pousser un cri, par contre. Suite d'injures, puis je m'offrais ainsi le droit de voir ce que je venais de réceptionner. Des résidus de banane, devais-je tuer l'auteur de ce geste ? Au loin, un brun, peut-être un peu plus âgé que moi. Ce même brun que j'avais déjà croisé lors du prime. « Oula, toi tu me connais pas pour m'envoyer une pot de banane, vieux ! » lui lançais-je alors, je l'avoue, sur un ton qui ne se valait pas pleinement amical, si ce n'est pas du tout. En même temps, c'est vrai quoi, une pot de banane, pff ! Pendant un temps, je me taisais, profitant uniquement de la vue que l'on pouvait avoir de la terrasse, c'était presque aussi beau que moi, presque. « Je dois te prévenir aussi que je suis du genre vengeresse, et qu'à un moment où un autre, tu paieras cet acte. Mais pas maintenant, j'ai pas envie. » Un pas, deux pas, trois, et je me posais, au sol, comme mon camarade. De manière brève, j'observais ainsi ce qu'il était en train de manger. Et comme à mon habite, je dû faire une remarque, impossible pour moi d'en faire autrement, de toutes façons. « Miam, tout ça m'a l'air d'un bon régime fort équilibré ! quel exemple tu fais cher...euh...homme ! »

La voix d’une femelle l’arrêta dans ses activités. Son intervention brusque le fut sursauter, la faisant réagir suite à la réception du pot de bannane. Il n’avait pas spécialement fait attention à ce détail mais il avait quand même toucher quelqu’un. Il se trouna complètement et articula soigneusement « Je m’excuse vraiment, ce n’est pas dans mes manières d’envoyer quelque chose sur quelqu’un… C’est même inconcevable ! » Franc dans ses excuses, il crut à un moment donné avoir apaiser la femme qui s’était approché beaucoup plus de lui « Tu as le droit de me rendre ceci, tu en as l’autorisation ma très chère… Mon visage t’appartiens... Mais si tu te résous à me pardonner, je crois que cela serait la meilleure option, ce n’est pas un pot de banane qui souillera ton image auprès du public » Essayant par tous les moyens d’appaiser la tension qui pouvait se sentir dans ses paroles, il se sentit réconforté quand la jeune femme fit un signe d’aprobation, il n’en était pas sûr, il n’avait pas très bien zoomé sur son visage qui lui parraisait flou à cette disatance. Néanamoins, elle se pencha pour venir s’assoir à ses côtés. Peut être était-ce enfin le signe d’un traité de paix ? Il s’écarta un peu pour lui laisser l’ocasion de déposer ses petites fesses bien rondes, puis reprit son mini-repas. « Miam, tout ça m'a l'air d'un bon régime fort équilibré ! quel exemple tu fais cher...euh...homme ! » Et puis, se souvenant qu’il avait omit les présentation, il y remedier en se présentant d’une manière direct et très sobre « Un ‘Artie’ suffira pour l’instant… Puis-je connâitre ton identité ? Je me souviens t’avoir rencontré durant la soirée…» Pas très innovant comme manière de présentation, il remarqua quand même que la personne à ses côtés n’avait rien de bien mauvais, il décida même de partager avec elle ses médiocres vives, lui qui de nature possesive, refusait carrément de partager ses jouets avec ses frères et sœurs ou de prêter un quelconque stylo à son voisin de table…

« T'as tout compris Sherlock, c'est inconcevable. » J'exagérais la fin de ma phrase de la même manière que j'avais eu l'impression qu'il l'avait fait. Gentiment, on pourrait dire que je lui envoyais un pic de premier niveau, un truc mignon quoi. Je l'écoutais attentivement, acte rare de ma part étant donné que d'habitude le blah blah des autres ne m'intéressait pas. Je m'écartais un peu, avant de tourner la tête en sa direction. « Eh, mec. Ton visage m'appartient pas, non. Et, je t'ai dit que de toutes façons ma vengeance viendrait plus tard, alors tu peux arrêter de me parler comme si on sortait tout droit d'un film comme le Titanic et conclure ton discours digne d'Hugues Capet. » Je n'avais vraiment aucunes idées de qui était ce Hugues Capet, mais son nom faisait nettement l'affaire, je veux dire, pour entrer dans le contexte de ma phrase. Puis, dans tous les cas, si son avènement date de 622, il était suffisamment vieux, donc c'était bon. Suite à ça, il se présenta, de manière directe. Tant qu'à faire. En fait, je ne m'en plaignais pas, on va dire que les gros speech c'était loin d'être mon truc. D'ailleurs pour cette raison que je n'assistais plus à aucuns baptêmes ou mariages, bien trop longs ces prêtres, enfin, je m'égare. « Ah ! alors c'est toi le mec frigide dont ils parlent, dans le gang au fond du salon ? Pas d'bol ! » En réalité personne, ou pas à ma connaissance du moins, ne parlait d'un mec frigide dans le coin encore. Mais si au moins de là il pouvait prendre la mouche et laisser les premières animations entre candidats...non non, je ne cherche pas la les ennuis, c'est faux. Je l'avais déjà croisé aussi, cet Artie, et il avait l'air de s'en souvenir aussi. Ca va, il était vieux sans avoir l'air atteint de l'alzheimer. « Ca se pourrait bien. Winifred. » Je passais une main dans mes cheveux. « C'est mon prénom hein, Winifred. »

(hj - je viens de me rendre compte que j'avais écrit pot de banane partout à la place de peau de banane, je suis désolée )

Cette femme s’amusait à jouer avec ses nerfs et il n’aimait pas ça. Elle avait quelque chose d’agaçant, d’enfantin. Il eut une sacré envie de l’étouffer en lui faisant avaler cette cuillère en plastique mais il se retint, il voulait vraiment en finir une fois pour toute, mais il en avait pas la moyens, ni les capacités d’ailleurs. Il ne souhaitait plus sa compagnie, elle avait une fâcheuse manie de l’agacer, il avait même envie de l’envoyer valser d’une manière toute franche, mais ce n’était pas dans ces manières. Ceci dit, il allait la provoquer partiellement afin de tracer un bilan sur la personne elle même. Déjà qu’il lui envoya auparavant à la figure une peau de banane et jusqu'à là elle n’avait rien fait en retour, mais aussi qu’elle n’avait rien fait de si flagrant ou bien de déplacé comme Alex l’autre soirée « Tu parles trop, ce n’est pas que je me suis permis d’une manière ou d’une autre d’ajouter une banane à tes composants faciales que tu vas soit disant te venger plus tard patati patata *poussant un rire prolongé qui s’arrête un moment* Enfaite, c’est soit tu te vengeais maintenant, soit rien… Une banane sur le visage ça n’a rien de bien méchant » La femme continuait son show habituelle, elle devait être l’une des de ces personnes qui parlait sans rien dire enfaite. Si on venait par exemple à clarifier et à décortiquer ses phrases, cela avait la particularité d’un charabia tout court. « Ma façon de parler te gênes… Je crois qu’on ne sera pas de bons amis alors… » Et sans passer par quatre chemins, il le lui fit dire avec toute franchise, il avait lui aussi la particularité de ne pas trop réfléchir et dire les choses spontanément « Winifred… Mmmm… Je crois que nous avons ce nom dans la famille, mais quel membre le porte… Aucune idée ! » Sa famille avait la modalité d’être assez grande, hors une Winifred comme cousine ou comme tante n’était pas une thèse à écarter, mais bon. « On à tendance à m’étiqueter de la sorte, mais je pense que tu seras assez intelligente –du moins je l’espère- et que tu ne prendras en considération que ce que tu penses actuellement… »

(Hj : Et moi qui croyait que 'pot' de banane existait vraiment...)

« Oh beh oui ce n'est rien, absolument rien. » Je levais les yeux, il avait rarement dû se faire accueillir quelques part d'une telle façon, lui. Enfin bref, nous n'allions pas non plus converser à ce propos toute la journée, ça n'avait aucuns intérêts. Présentée, il me fit la remarque, comme quoi, il se pourrait qu'il y ait une Winifred dans sa famille. D'un sens, je mourais d'envie de lui dire que sa vie m'avait l'air géniale, de manière ironique bien sûr, mais je choisissais de partir sur la connerie en adoptant la voix de Dark Vador. « Artie, je suis ton père ! » Et connement, j'en riais. Ralala, la banane me nuisait, garce. « On à tendance à m’étiqueter de la sorte, mais je pense que tu seras assez intelligente –du moins je l’espère- et que tu ne prendras en considération que ce que tu penses actuellement… » Dans un registre plus sérieux alors, je lui répondais. « Pour l'instant je pense pas grand chose, si ce n'est que je risque de te cataloguer comme étant l'homme à la peau de banane pendant encore un bon moment... » souriais-je. Je baissais les yeux en direction du pot de plastique de couleur verte qui siégeait au sol, tout comme nous le faisions, Artie et moi. Puis bêtement, je l'attrapais, l'ouvrais, et avant que le candidat n'ait le temps de faire un reproche ou quoi que ce soit, j'orientais le pot en direction de son visage et appuyais dessus. Ca y est coco, je me suis vengée. « Dorénavant nous sommes quittes, puis pas la peine de t'enflammer, ce n'est que du yaourt à la pistache, aussi insignifiant que le coup de la peau de banane. »

Artie avait tendance lui aussi à évoquer des choses pas très importantes. Pour lui, il croyait que tous ce qui sortaient de sa bouche étaient consistants, ce qui n'était pas toujours le cas. Le beau brun croqua la pomme et attendit un moment avant d'en donner une deuxième, et alors qu'il massacrait avec sa bouche le fruit, il entendit la jeune femme lui crier d'une voix grave ''Artie, je suis ton père"... Il sentait vraiment venir l’arnaque, la plaisanterie bas de gamme qui ne serait pas drôle, comme d’habitude. Sincèrement, il se demandait pourquoi elle continuait à s’entêter à lui faire pareil coup. Le jeune londonien restait de marbre, le visage froid, inexpressif, la posture droite. Il n’y avait même pas une once de sourire au bout des lèvres, niet, rien du tout. Cette blague ne fit pas exception. Ses deux pupilles bleuâtres se posèrent sur la jeune femme, mémorisant le plus de choses possibles dans son regard, notant même la légère brise qui caressait son doux visage faisant onduler ses longues mèches ébènes - un vent parcourra la terrasse et balaya quelque feuilles jaunes par-ci et par-là-. Il se prononça avec un froid irrégulier, rien de bien méchant dans ce qu’il disait hormis le fait que la froideur et le sérieux étaient omniprésnets, il détestait qu’on se prenne à sa famille et plus précisément son père. « Ce n'est pas très marrant » . Mais là, il en faisait un peu trop, il hésita un moment car évoquer son père avait l'habitude de le mettre en rogne, mais il se reprit « Tu as sans doute compris que j'aime pas qu'on parle de mon père, désolé si j'ai été directe, je le suis toujours » ... Marquant une pause qui se traduisait par un silence profond, il fut rapidement interrompu par le geste idiot de la jeune femme qui entacha le beau visage si soigné de l'anglais avec son yaourt... Un geste qui suscita l'amusement du jeune homme et qui lui fit oublier complètement ce qui se passa deux secondes auparavant. Il affichait l'un de ces plus beaux sourires et riait à grand coeur tel un enfant, il fallait dire qu'il n'avait jamais tant rigoler, ni même eu quelqu'un avec qui partager un moment pareil, il traduisit son bonheur temporaire en une phrase fraîchement articulée avec un accent purement anglais « Lady, vous êtes complètement folle, on n'as jamais eu l'audace de m'éclabousser avec un yaourt... » puis il s'essuya délicatement le visage avec la manchette de sa chemise, un oeil fermé et l'autre partiellement ouvert, il lui retourna le sourire, même si elle n'avait rien fait de si extraordinaire....