Nous y étions enfin, après des semaines et des semaines de casting intensif nous avions, la trentaine de candidats et moi, mis les pieds dans ce qui était appelé le nid d'amour. Autant vous dire que j'avais imaginé pas mal de truc concernant cet endroit, je voyais bien quelque chose de... Disons... Coloré. Je m'étais mis le doigt dans l'œil en rêvant à un endroit simple, n'aillant pas coûté une fortune à la production. Ici, tout sentait le luxe et, pour dire vrai ce n'était pas désagréable. Je n'étais pas habitué à vivre dans cette situation, si je devinais qu'il y avait quelques gosses de riches et bien je n'en faisais pas parti. Je ne cernais pas encore la jeune femme qui était en binôme avec moi. En vérité, je ne connaissais d'elle que le prénom, j'avais été mis au courant que nous dormirions ensemble, tout est intensifié au lit n'est-ce pas ? Depuis mon entrée, c'est à dire, en fin d'émission, je m'étais fait très discret, observant les autres dans un coin. Oui, n'étant pas timide de nature je préférais toujours analyser les autres, remarquer qui sont les grandes gueules, ceux qui suivront les leaders et tout ce genre de choses... Il y avait pas mal de bons candidats, cette année serait épique.
Aux environs des deux heures du matin, je me décidais quand même à rejoindre notre chambre, une liste avait été dressée pour chaque chambre et celle-ci me plaisait énormément. L'une de mes valises à la main je jetais un coup d'œil rapide aux multiples lit, rejoignant la jolie rousse qui me servait de partenaire. « Salut... Moi c'est Benjamin. » Un petit sourire aux lèvres je me demandais comment elle pouvait être, allait-elle être un bon camarade ?

Je n'ai plus rien à espérer de cette soirée ni des habitants qui y trainent encore. Les festivités ont bien vite été oublié, chacun s'est isolé avec son partenaire (ou non) dans diverses endroits du nid et je me retrouve de nouveau seule. Cela ne diffère en rien de mon quotidien, je suis même d'un naturel plus à l'aise en solitaire qu'accompagnée. Néanmoins, je ne suis pas pour autant satisfaite de ma condition, je pense justement à mon partenaire dont je ne sais ni le prénom, ni l'âge, et dont je ne me rappelle que très vaguement la couleur des cheveux. C'est un point qu'il m'est indispensable de clarifier, ce pourquoi je suis entrain de voguer de pièces en pièces depuis quelques minutes, perchée sur mes compensés. Cuisine, salon, salle à manger, salle de sport, j'explore les lieux au fur et à mesure de mon avancée et découvre avec une certaine admiration le travail mis en œuvre pour les rendre plus splendide que les saisons précédentes. Du moins, je le suppose, d'après les recherches que j'ai effectué avant de passer les castings de l'émission. Grimpant les marches d'un pas pesant, la valise au bout du bras, je me lasse bien rapidement de cette expédition et cesse de me demander où l'inconnu peut bien se trouver à cette heure-ci. Sûrement avec une candidate qu'il aurait cueilli à son coin de mur pour la charmer. Il a du potentiel, c'est un beau garçon, et je serais trop embarrassée pour moi comme pour lui de le surprendre dans une position tendancieuse. Alors je renonce, et me dirige vers l'une des portes où se dresse une liste de noms. Je regarde, y découvrir que l'inconnu en question s'appelle Baptiste, retient un ou deux noms qui m'ont sauté aux yeux et hausse les épaules avant de pénétrer la pièce. J'y abandonne mon bagage, la fatigue m'accablant je préfère de loin dormir plutôt que de m'attarder sur une tâche que je pourrais reporter à demain. Je m'affale sur un lit, celui qui nous est à priori destiné, et soupir en admirant les moulures du plafond. « Salut... Moi c'est Benjamin. » Je me redresse soudainement, décoiffée. Je ne l'avais pas entendu entrer, peut-être étais-je entrain de dormir. Je suis surprise. « Oui je sais.. Et tu te souviens de mon prénom? » Je pose dans un sourire sincère, mes doigts triturant le tissu du drap que nous allons partager. Je croise ses iris, baisse les yeux, intimidée, et fini par m'allonger de nouveau pour cacher mon anxiété. « Je préfère te demander maintenant de quel côté tu préfères dormir, je risque de m'endormir à la minute et ça me gênerais que tu sois obligée de me porter.. » Je ris, bêtement.

On ne pouvait pas dire que cette soirée avait été très intéressante pour moi, au contraire. Je m'étais presque ennuyé à entendre parler les autres, je ne connaissais personne, même pas ma charmante camarade et pourtant, il faudrait bien que je m'entende avec elle tôt ou tard. N'aillant pas pris la peine de partir à sa recherche, pas parce qu'elle ne m'intéressait pas, parce que j'étais persuadé que nous serions très vite réunis... Il suffisait de voir la disposition des chambres, nous allions passer la plupart de nos nuits ensemble jusqu'à ce que l'aventure s'arrête subitement pour l'un d'entre nous. J'avais fait un petit tour dans l'ensemble du château, nourissant mon désir de nouveauté. Ici, il y avait doublement plus de pièces que dans mon minable appartement que je réussissais à payer grâce à mes revenus du McDonald et à la généreuse retraite de ma grand-mère. Me décidant enfin à rejoindre la chambre je m'étais retrouvé devant ma fameuse colocataire, force était de constater qu'elle était plutôt jolie. J'avais été gâté, je crois que c'était le cas pour l'ensemble des candidats de toute manière. Il n'y avait aucun thon ici, pas un seul candidat qui soit vraiment laid, obèse ou quelque chose dans le genre. Nous représentions tous un certain type d'idéal pour la population, des personnes saines à première vue qui étaient saint de corps en tout cas. Me présentant d'une manière un peu... Disons... Coincée je redevenais très vite moi-même. « Oui je sais.. Et tu te souviens de mon prénom? » Faisant mine de réfléchir, avec une petite moue désolée je répondais pourtant correctement à sa question. « Madeleine si mes souvenirs sont exacts. » Je pouvais comprendre que j'étais dans le vrai, rien que par son regard que je parvenais en quelque sorte à analyser. « Je préfère te demander maintenant de quel côté tu préfères dormir, je risque de m'endormir à la minute et ça me gênerais que tu sois obligée de me porter.. » Pouffant un moment, je m'asseyais auprès d'elle. « Je m'en moque un peu, mais... Du côté droit ? » J'avais tendance à bouger un peu durant mon sommeil, je risquais parfois de me réveiller contre elle et c'est là que la situation serait réellement gênante. « Serais-ce indiscrèt de te demander ton âge ? »

Nous avons été présenté à beaucoup de candidats ce soir, tellement que moi-même j'aurais du mal à réciter avec exactitude les prénoms des cinq premières personnes à qui j'ai dis bonjour jusqu'à maintenant. J'ai retenu Syssoï et Artie puisqu'ils sont de loin les seuls garçons m'ayant vraiment "tapé dans l’œil" parmi l'ensemble des habitants. Mais l'effectif s'arrête là, et je ne pourrais réellement en vouloir à mon partenaire d'avoir oublié mon prénom s'il a serré comme moi la main aux trente candidats de fake lover. Néanmoins, il semble s'en souvenir puisqu'il répond aussitôt à la question, avec une moue dubitative sur le visage qui me conforte dans mon idée : il ne s'en rappelle pas avec exactitude et hasarde, Baptiste est donc bien humain. Je lui fais un large sourire en clignant des yeux une fois, stipulant ainsi qu'il est dans le vrai et que sa bonne réponse se passe de commentaires. Toujours allongée sur le dos, je m'abandonne à mes songes un bref instant, les yeux naviguant entre les décor et le plafond, le bois du lit et les yeux bruns du jeune homme qui s'est finalement assis à mes côtés. Je me redresse légèrement, ma robe est courte et le voile qui borde mes cuisses distrait plus qu'il n'en faut la "plupart" des hommes pour qui je l'ai un jour porté. Je finis de m'installer sur mes genoux face à lui tandis qu'il me répond vouloir dormir du côté droit, aléatoirement puisqu'il ne semble pas réellement convaincu par ma question. J'hausse les épaules. « Juste une question de formalité, j'aime savoir qu'une place m'est attribuée dans certains endroits précis. » Je glisse une main dans mes cheveux que je rejette derrière mon épaule. Ils sont tellement longs qu'ils flirtent avec mes mollets, j'aurais peut-être du les couper avant le début du jeu. Je pointe alors le garçon du doigt d'un air faussement sévère. « Je te préviens, je ne laisserai aucune fille pénétrer ce lit sans ma permission, comme je ne laisserai aucun homme se blottir contre moi dans ce lit sans ta permission. Ok? » Je ne reste pas sérieuse bien longtemps et lui souris de nouveau timidement, mes tentatives d'humours sont plus mignonnes qu'efficaces mais j'espère qu'il me trouve d'une certaine façon sympathique. La question sur mon âge était inévitable, il est vrai que je fais jeune et que mon corps plus fin que chétif présente tout de même tous les aspects de celui d'une adolescente. Je décide de me faire malicieuse et lève les yeux au plafond d'un air espiègle. « Indiscret indiscret... hum je ne sais pas, on ne t'a jamais appris qu'il n'était pas courtois de demander son âge à une femme, qu'importe ce que son apparence suppose? Néanmoins je veux bien faire une exception pour toi, j'imagine que tu préfères lever le doute plutôt que de partager ton lit avec une potentielle lycéenne sans le savoir, comme l'autre brune par exemple. » Je désigne un lit du pouce au hasard, en supposant que celui-ci soit bien celui du couple en question. « J'ai vingt-deux ans. Et toi alors? Tu as quel âge, et tu viens de quel coin du monde au passage? »

Nous y étions enfin, l'heure des présentations officielles était arrivée. J'avais fait très simple en lui fournissant seulement mon prénom, elle pourrait profiter de mon corps si elle le désirait pendant la nuit... Mais... Non, je m'égare. Venant m'asseoir prêt d'elle, je l'écoutais ne faisant même pas attention à sa robe qui remontait légèrement. Peut-être que c'était l'une de mes qualités principales, ne pas être un gros goujat. Je n'étais pas en chien, prêt à tout pour voir ne serai-ce qu'une parcelle du corps d'une jolie fille. J'avais suffisamment confiance en moi pour attendre qu'elle soit également attirée. Pour le reste... On pouvait me dire que j'étais comme les autres mecs et je l'admettais moi-même. J'aimais le sexe, je ne voyais pas pourquoi je devais en avoir honte. Tout le monde aimait le sport de chambre, ou d'ascenceur... Ou ailleurs, il y avait juste ceux qui se voilaient la face et ceux qui étaient francs au point de l'avouer. Répondant d'une manière inintéressée à sa requête, je choisissais finalement le côté droit. Idéal pour moi. « Juste une question de formalité, j'aime savoir qu'une place m'est attribuée dans certains endroits précis. » Acquiescent d'un simple hochement de tête, j'ajoutais un petit quelque chose. « Pas de problèmes... Je comprends tout à fait. » Lui adressant un petit clin d'oeil je me laissais tomber contre le matelas. Ils avaient mis le paquet pour nous permettre d'avoir le maximum de confort. « Je te préviens, je ne laisserai aucune fille pénétrer ce lit sans ma permission, comme je ne laisserai aucun homme se blottir contre moi dans ce lit sans ta permission. Ok? » Rigolant, je me disais qu'elle avait bien raison de prévenir. Toujours dans mon idée d'embêter un peu les gens je me relevais, la regardant dans les yeux tentant d'être sérieux. « Je suis tout à fait d'accord avec ça... Sauf si c'est pour un plan à trois bien sûr... » Je faisais une petite moue innocente, prêt à rire d'une seconde à l'autre en voyant sa réaction. « Indiscret indiscret... hum je ne sais pas, on ne t'a jamais appris qu'il n'était pas courtois de demander son âge à une femme, qu'importe ce que son apparence suppose? Néanmoins je veux bien faire une exception pour toi, j'imagine que tu préfères lever le doute plutôt que de partager ton lit avec une potentielle lycéenne sans le savoir, comme l'autre brune par exemple. » Souriant, je profitais de cette petite coupure pour lui répondre. « Oh tu sais... Je n'aime pas faire comme tout le monde, je ne suis pas très courtois... Encore moins à deux heures du mat'. » Lui tirant la langue je jetais un coup d'oeil au lit qu'elle montrait du doigt. A ma connaissance il n'y avait pas de lycéennes, mais tout était possible ici. « J'ai vingt-deux ans. Et toi alors? Tu as quel âge, et tu viens de quel coin du monde au passage? » Une moue faussement boudeuse apparaissant sur mon visage, je constatais une nouvelle fois que j'étais plus jeune. « T'es une cougar chérie... J'ai vingt et un ans... Je viens de France et toi ? »

Baptiste me fait rire, même ses sous-entendus lubriques ont le mérite de m'arracher quelques gloussements. Je pense que c'est la fatigue qui me rend aussi stupide, il se trouve aussi que je suis plutôt bon public. Je lui donne d'abord une tape dans l'épaule pour lui spécifier qu'aucun plan à trois n'est à envisager tant que je serais dans le jeu. Puis j'arque les sourcils, mutine, tout en rétorquant sur le même ton inquisiteur. « On étudiera la liste de nos potentiels partenaires sexuels ensemble alors, mais je te préviens, je veux du mâle et du vrai pour rattraper le tir. » Je soutiens l'échange de nos regards, un sourire innocent contre ma bouche charnue, avant de rire de nouveau tout en secouant la tête, plus amusée que consternée par notre conversation. Mon audace me surprend. Je n'ai absolument rien à reprocher à la virilité de Baptiste, il en va de soit. Ce dernier se redresse d'ailleurs, coupant l'analyse de sa personne dans laquelle j'étais plongée pour souligner qu'il n'est pas un adepte du politiquement correct, le tout en me tirant la langue impunément. Je pince l'air devant cette dernière pour le défier de recommencer une nouvelle fois un tel geste, les sourcils froncés. Il fini par m'avouer son âge, non sans faire un commentaire sur le mien, ce qui ne manque pas de me faire éclater d'un rire franc. Si franc que j'en rejette la tête en arrière, je fais toujours cela quand je rigole et ça en devient ridicule. Je me reprends, c'est un détail que je tâche de travailler, ce rire tonitruant. « Une cougar, non mais n'importe quoi! Va pas trop vite en besogne mon lapin je t'ai à peine fais la bise que tu t'imagines déjà des choses... » Je me relève du lit et me dirige vers ma valise d'où je sors un mini-short de sport bleu et un débardeur blanc. Ma tenue pour dormir, en somme, puisque je n'ai pas prévu de m'étendre nue à côté de lui cette nuit. « Je suis française moi aussi. De Paris plus exactement. Cupidon a fait un bon choix en nous associant tous les deux, on va pouvoir discuter stratégie sans se faire comprendre. » Un grand sourire et je m'attaque à la fermeture éclaire du dos de ma robe avant d'hausser un sourcil, ne parvenant pas à la descendre. Je me débats, gênée de devoir demander de l'aide à mon partenaire. On se croirait dans un mauvais film romantique, je me tortille sur moi-même et me tourne finalement vers le miroir en soupirant, vaincue par une fichue fermeture éclaire. « C'est bien ma vaine ça. »

S'il y avait quelque chose à dire me concernant, c'était peut-être que j'étais toujours en train de dire des conneries. J'étais un clown, un clown qui aimait le sexe. M'enfin bref, avec moi, même les gens touchés par le malheur le plus profond finissaient par sourire. J'avais une manière de m'exprimer qui ne laissait pas de marbre, c'était peut-être pour ça que j'étais toujours très apprécié par tout le monde. Bon, après même si je pouvais être considéré comme un bon mec, j'avais mon côté obscure. Les nerfs me montaient très rapidement, mon impulsivité n'arrangeait rien à tout ça. J'étais en quelque sorte complémentaire, le côté sympathique, bon enfant et également la partie un peu moins joyeuse mais qui permettait de ne pas se faire marcher sur le pied. Ce soir, je n'avais pas pu me retenir de répondre à sa requête d'une manière sous entendue. J'attendais de voir si elle rentrait dans mon jeu, ou si elle s'énervait après moi. « On étudiera la liste de nos potentiels partenaires sexuels ensemble alors, mais je te préviens, je veux du mâle et du vrai pour rattraper le tir. » Affichant un beau sourire amusé, je comprenais qu'elle me taquinait. Histoire de bien rentrer dans ce petit jeu je lui montrais ma moue boudeuse, la plus réaliste même si mes yeux me trahissaient. J'étais très fort pour faire le chat potté, mais pas pour bouder. Peut-être parce que je n'avais jamais eu le temps de me comporter ainsi, je disais merde lorsque je le pensais et je ne faisais rien durer en tirant la gueule. « Une cougar, non mais n'importe quoi! Va pas trop vite en besogne mon lapin je t'ai à peine fais la bise que tu t'imagines déjà des choses... » La suivant du regard, je constate qu'elle va se changer. Personnellement je dormirais en boxer, classique quoi. Continuant à l'embêter je répondais à sa dernière réplique d'une manière odieuse. « Attends de me voir en boxer, tu vas tomber à la renverse. Tu verras, ce sera la plus belle nuit de ta vie. » Étouffant un petit rire je fouillais dans ma valise pour vérifier que j'avais bien amené ma cartouche de cigarettes. « Je suis française moi aussi. De Paris plus exactement. Cupidon a fait un bon choix en nous associant tous les deux, on va pouvoir discuter stratégie sans se faire comprendre. » Super, j'avais eu peur de me retrouver avec une irlandaise en couple, la communication serait bien compliquée dans ce cas là. « Cool, même si j'ai révisé l'anglais pendant des mois au cas où je me retrouverais avec quelqu'un d'autre. » Me levant pour enlever mon t-shirt, je remarquais ensuite qu'elle se débattait, l'inconvénient de porter une robe. « C'est bien ma vaine ça. » M'approchant je passais ma main contre son dos, saisissant la fermeture éclaire pour la faire descendre jusqu'aux fesses de la jeune femme. Je m'arrêtais là, lui souriant avant de repartir pour enlever mon jean, me retrouvant dans un boxer Calvin Klein blanc un doigt moulant, même si ce n'était pas mon but au départ.

Visiblement, Baptiste ne manque pas d'humour, ça en devient presque de l'acharnement. Je souris bien malgré moi sans pour autant me tourner vers lui, préoccupée par ma robe que j'aimerais ne pas déchirer. « Oh oui, à la renverse, si seulement tu n'étais pas qu'un bébé... » Je réponds en levant les yeux au ciel de manière exagérée. Je l'entends se déshabiller derrière moi et par respect, je prends soin de baisser les yeux pour ne pas le gêner. Je doute qu'il le soit dans tous les cas, il ne me semble pas vraiment pudique, mais c'est plus fort que moi. J'attendrais qu'il soit sous la couette pour le rejoindre, question de principe. Je ne le connais que trop peu pour prendre autant de liberté avec lui. Je l'aperçois soudainement dans mon champs de vision, il apparait dans mon dos et je n'ai pas le temps de l'arrêter qu'il baisse déjà la fermeture sur mes fesses. Le contact me fait frémir, je le remercie d'un hochement de tête tout en l'observant s'éloigner, les joues légèrement rosies. Je suis apparemment la seule à me retrouver aussi gênée par de tels contacts, peut-être devrais-je me calmer un peu et prendre un peu plus d'aisance avec le jeune homme. Après tout, il est supposé être mon partenaire pour l'ouverture, je vais sûrement dormir avec la nuit de nombreuses nuits, il sera mon soutient le plus fiable dans le nid. « Merci. » Je murmure ainsi tout en lui souriant légèrement. Il enlève son jean sans que je ne puisse détacher mon regard de son corps, je me racle la gorge discrètement et profite qu'il se soit retourné pour faire tomber ma robe à mes chevilles. Je saute dans mon short, enfile le débardeur sur mes seins nus et shoote dans mon vêtement qui s'échoue mollement sur ma valise. J'espère qu'il n'a rien vu, à la limite je ne préfère pas savoir. « Voilà qui est fait, maintenant on va pouvoir tester le matelas. » Je dis sans vraiment le regarder, longeant le côté gauche qui m'est assigné en sautillant avant de tirer la couette sous laquelle je m'allonge. Je me mets en position assise, observe mon partenaire. « Je ne voudrais pas passer pour la grand-mère de service ultra-relou mais je suis vraiment fatiguée.. Tu n'es pas obligé de te coucher en même temps que moi. » Mes yeux dérapent sur son anatomie. Certes. « Quoique tu m'as l'air d'être prêt toi aussi, au temps pour moi! » Je ris.

Il était important de dire que la petite Madeleine se débrouillait bien pour être marrante. Je pensais, à l'aide de ma malchance tomber sur une coéquipière ennuyeuse à mourir. J'avais le plaisir de constater que ce n'était pas le cas. Au contraire, en plus d'être belle elle était marrante. C'était un critère on ne peut plus important pour moi, je devais pouvoir rire de tout et n'importe quoi avec une personne pour vraiment l'apprécier. En plus d'avoir de l'humour elle ne manquait pas de répartie, ce qui rendait la chose encore plus intéressante. « Oh oui, à la renverse, si seulement tu n'étais pas qu'un bébé... » Il ne fallait pas avoir un bac plus dix pour comprendre ce à quoi est-ce qu'elle était en train de faire référence. Souriant très amusé par la situation, je décidais de rentrer encore plus dans ce petit jeu. Approchant d'elle, allant même jusqu'à me coller à son dos, je lui chuchotais d'une manière sensuelle à l'oreille. « On m'a toujours dis que les chevaux les plus jeunes étaient les plus endurants... Si tu vois ce que je veux dire. » Ne pouvant rester sérieux plus d'une petite seconde j'éclatais de rire, reculant pour l'aider à descendre sa fermeture. N'étant pas un pervers en puissance, je me retournais pour qu'elle puisse enlever ses vêtements et enfiler ce qui lui servirait de pyjama. « Je ne voudrais pas passer pour la grand-mère de service ultra-relou mais je suis vraiment fatiguée.. Tu n'es pas obligé de te coucher en même temps que moi. » Remarquant son regard sur mon corps je me mettais à sourire. Elle n'était pas désagréable non plus, j'étais juste plus discret qu'elle pour faire ce constat. « Quoique tu m'as l'air d'être prêt toi aussi, au temps pour moi! » Souriant, je m'approchais du lit, me laissant tomber de mon côté je tirais la couette pour qu'elle couvre mon corps. « Au temps pour toi. »