S'il y avait quelque chose que j'aimais chez moi c'était peut-être mes principes, j'avais été très bien élevé et je respectais beaucoup les personnes qui m'entouraient. J'étais toujours le mec qui disait bonjour aux autres même ceux qu'il n'aimait pas et ce genre de choses. Aujourd'hui ce n'était plus qu'un réflexe, je ne me forçais pas. Prenant deux dosettes je nous faisais couler deux cafés bien chaud histoire qu'on ne soit plus congelés. « Et bien, je dirais que je ne sais pas trop, justement. Je ne suis pas très « monsieur muscles tout poilu » Elle rigolait, son rire était d'ailleurs communicatif, je pouffais donc de rire moi aussi. « Du moment que c’est quelqu’un qui respecte ce que je suis après… » J’acquiesçais, c'était la chose la plus importante pour être bien en couple. « Et toi alors ? » Lui tendant une des deux tasses de café, je glissais un petit sucre dans le mien. « Oh tu sais... Je ne suis pas chiant, j'ai juste besoin d'être avec quelqu'un qui ne se préoccupe pas uniquement de son apparence. J'ai envie de me sentir parfait rien qu'en regardant les yeux de mon partenaire... »

Le jeune homme me tendit la tasse que je pris entre mes doigts gelés ce qui eu le don de les réchauffer et je souris de plaisir, étalant bien mes doigts sur la tasse. Au bout de quelques instants je pris quand même la peine de mettre deux sucres et du lait dans le breuvage, je buvais encore mon café comme une enfant mais je m’en fichais, je ne l’aimais que comme ça. « Oh tu sais... Je ne suis pas chiant, j'ai juste besoin d'être avec quelqu'un qui ne se préoccupe pas uniquement de son apparence. J'ai envie de me sentir parfait rien qu'en regardant les yeux de mon partenaire... » waouw, en tout cas ce qu’il venait de dire l’était, parfait. Je me surpris d’ailleurs a sourire d’un air béat en imaginant une idylle aussi parfaite entre deux êtres, ceux qui y avait droit avaient de la chance. Beaucoup pensent que c’est idiot, de nos jours, de vouloir vivre d’amour mais j’étais persuadée qu’il n’y avait rien de mieux. « C’est vraiment… Waouw ? Non franchement, quels hommes pensent comme ça de nos jours ? » Demandais-je en haussant les épaules, ainsi donc ça existait encore.

J'avais une manière de pensée plutôt old school, c'était d'ailleurs pour ça que je n'étais jamais tombé amoureux. Personne n'avait jamais su me montrer que j'étais important, qu'en pensant à moi son cœur s'emballait. C'était peut-être stupide, mais c'est de cette manière que j'imaginais l'amour. Avalant une petite gorgée de mon café, je jetais un coup d’œil à l'horloge située juste en face de moi, minuit et demi. La nuit avait débutée pour la plupart de nos compères. « C’est vraiment… Waouw ? Non franchement, quels hommes pensent comme ça de nos jours ? » Souriant, je posais ma tasse sur le bord du meuble sur lequel j'étais assis depuis quelques minutes, me baissant pour remettre un de mes lacets dans ma converse. « Je pense qu'il y en a peu, ou alors... Un petit nombre qui l'admet. Mais bon, je me dis que si j'étais un peu moins difficile j'aurais déjà vécu une grande histoire comme au cinéma. » Je lui souriais, nous avions au moins le même point de vue sur une chose.

Le candidat se baissa pour faire je ne sais quoi en me disant que « Je pense qu'il y en a peu, ou alors... Un petit nombre qui l'admet. Mais bon, je me dis que si j'étais un peu moins difficile j'aurais déjà vécu une grande histoire comme au cinéma. » Je secouai doucement la tête en faisant un geste de la main dans l’air « Oh, tu sais, non, je ne pense pas. Enfin… Ca ne m’est jamais arrivé non plus mais comme tu dis tu n’es pas très difficile après tout. » Dis-je en haussant les épaules, je bus alors une petite gorgé de mon café ce qui me réchauffa encore un peu, ça faisait du bien, il avait eu une bonne idée.

Ce que j'avais dit à la seconde pouvait paraitre paradoxal, je disais il y a quelques minutes que je n'étais pas bien compliqué en matière d’exigences pour la personne qui parviendrait à me combler. Pourtant, maintenant je disais le contraire. J'étais indécis, je n'avais pas suffisamment d'expérience pour juger si j'étais un casse couille au niveau de mes envies ou pas. Et puis, je ne souffrais pas de cette situation, j'étais un bon célibataire qui pouvait s'envoyer en l'air lorsqu'il le voulait, qui n'avait pas d'attaches et qui vivait sa vie comme il le désirait. « Oh, tu sais, non, je ne pense pas. Enfin… Ca ne m’est jamais arrivé non plus mais comme tu dis tu n’es pas très difficile après tout. » Lui souriant je terminais cette tasse de café, sautant du meuble pour aller laver cette tasse. « Je sais pas, et puis... On s'en fout non ? »

« Je sais pas, et puis... On s'en fout non ? » Dit-il alors qu’il s’était levé pour laver sa tasse, je haussai les épaules encore une fois. « Certes. » de fait, je vivais très bien comme ça et puis à quoi bon s’apitoyer alors ça arriverait bien un jour, hein ? En tout cas je me sentais bien avec lui, j’avais déjà l’impression d’être avec un ami même si nous ne nous connaissions que depuis quelques heures, comme quoi on pouvait rencontrer des gens biens dans ce jeu. Je terminai mon café également et alors qu’il avait finit de laver la sienne j’en fis de même avec la mienne.