Le mercredi 25 janvier vers 17h30 ~
Je m'amusais comme une petite folle, je prenais mon pied avec tout gens dans cet endroit. Et je pense que ça se voyais un peu trop. Lorsque je voyais une personne que j'avais envie de torturer un large sourire se dessinait se mon visage. Je suis presque certaine d'en avoir vu une ou deux s’enfuir en voyant mes belles dents que dis-je mes crocs de vampire. Je m'étais bien amusé toute la journée et maintenant j'étais un peu fatigué alors je décide de prendre un moment pour moi. Je passe dans la cuisine et me prépare une bonne tasse de café. Une fois faite je me dirige vers le salon. Je me stop net quand je vois Lukas assis seul dans un canapé. Un sourire en coin je m'approche en faisant le moins de bruit possible, mais je suis certaine qu'il m'a entendu. Je m'assoie juste à cité de lui, j'étais tellement poche de lui que les bords de ma cuisse droite touchais son jean. J'étais vêtu d'une robe bordeaux cintré d'une petite ceinturé doré, accompagné d'un gilet gris et de boucle d'oreille turquoise. Je reste silencieuse si il pouvais voir mon sourire il en traduisait long sur moi. Il devait se demander qui se trouvait à coté de lui. Je bois une gorgée de mon café de manière assez bruyante. Puis ponctue tout ça d'un rire cristallin, là je suis certaine qu'il m'a reconnu. Puis je finis par ouvrir la bouche. « Alors à part être puceau et aveugle qu'est ce que t'as comme qualité ? » dis-je dans un rire. Je n'avais pas besoin de dire de qui il s'agissait n'est ce pas ? Non je n'avais pas besoin. Je reste là suspendu à ses lèvres attendant une réponse de sa part tout ne réchauffant mes mains grâce à la chaleur de ma tasse de café.

Être aveugle n'a jamais été facile pour moi. Depuis que j'ai perdu la vue, j'ai également perdu beaucoup d'amis. Le plupart ne me voyait plus que comme une simple distraction. J'étais devenu le souffre douleur de mes amis. En conséquence, j'ai finis par me renfermé sur moi, par devenir distant avec les inconnus et tout ce qui ne pouvait pas accepter mon handicap. Dans la maison, tout semblait bien se passer pour le moment. Je savais très bien que cela ne durerait pas mais je n'y pouvais rien. J'attendais simplement le moment où cet épée de Damoclès me tomberait dessus. Je m'y préparé et pourtant, la chute pouvait se manifester à tout moment. J'étais assis sur l'un des canapés du salon et j'attendais. J'attendais que le temps passe, que quelqu'un (peut-être) me remarque. Pieds nus et jambes croisé en tailleur, je buvais un thé en laissant coulé le temps tout en écoutant les brides de conversations que je pouvais percevoir grâce à mon ouïe qui s'était finalement développé après la perte de mon autre sens. Je ne pus m'empêcher de sourire en comprenant qu'une personne (encore inconnue) s'approchait de moi sans bruit. Sa respiration la trahissait mais je ne relevais pas ce détail. J'étais déjà bien heureux que quelqu'un vienne vers moi par sa propre initiative. Je reconnus rapidement Moore, la première candidate à m'avoir adressé la parole, la première personne pour qui je n'avais pas été invisible. « Alors à part être puceau et aveugle qu'est ce que t'as comme qualité ? » Moore, c'était Moore et je l'appréciais telle qu'elle était. Elle était si extravertie, si libérée que le contraste entre elle et moi était immense. Lorsque la jeune femme s'adressait à moi, j'avais toujours cette gêne qui me pendait à la gorge. Elle était sympa, je ne disais pas le contraire mais les mots qu'elle employait me mettaient mal à l'aise. « Je... Heu... Je suis musicien. On dit que j'ai un certain doigter pour les instruments de musique... » Lui répondis-je gentillement.

Je voyais bien qu'une simple parole de ma part le mettais mal à l'aise. J'avais cette effet sur beaucoup de personne, j'étais bien trop franche bien trop libérée pour certaine personnes. Moi je me trouvais parfaite comme j'étais et à vrai dire j'adorais avoir cette effet sur les personnes. Alors je n'allais pas m'arrêter là en si bon chemin.  « Je... Heu... Je suis musicien. On dit que j'ai un certain doigter pour les instruments de musique... » Un sourire en coin je bois une autre gorgée de mon café. Il me tend la perche ou quoi ? Je finis par dire très franchement. « Je suis certaine que ton doigter te servira beaucoup dans la vie... teste sur Oona un jour. » un léger rire s'échappe de mes lèvres. Je pose ma tasse sur la table basse et ôte mes ballerine de mes pieds, hissant mes jambes sur le reste du canapé. Je regarde sa tasse de thé. « Je suis sûre qu'on t'as fais des salles coups quand t'étais au lycée. Du genre te mettre du whisky dans ta boisson. » dis-je dans un rire. A vrai dire ça aurait été un truc que j'aurais pus faire sans aucun problème. A cette pensée un petit sourire se dessina sur mes lèvres. « Qu'est ce qui t'es arrivé, tu t'es fais brûler les yeux par de l'acide ? » dis-je la voix blanche et d'un ton presque désintéressé. Enfin en vrai ça m'intéressait mais ça il était pas obligé de le savoir.

Je souriais, amusé par la remarque de la jeune femme. Je n'avais pas tout de suite compris où elle voulait en venir et après quelques secondes, la solution me vint en tête. Oui, j'aurais pu mieux choisir mes mots mais je n'avais pas l'esprit aussi tordu et pervers que Moore. Je venais d'un pays lointain (entre autre une ville lointaine) et le sexe ou toutes allusions à ce sujet était pour moi un domaine ou je devais me découvrir. « Je suis sûre qu'on t'as fais des salles coups quand t'étais au lycée. Du genre te mettre du whisky dans ta boisson. » Je hochais la tête face à son affirmation. J'en avais vu de toutes les couleurs mais j'étais là. Comme quoi j'avais tout de même une âme de résistant en moi avec tout ce que j'ai subi de la part de mes anciens amis. « C'était pas facile tous les jours. Mais je m'y suis habitué. » Je souris difficilement en direction de la jeune femme et bus une gorgée de mon thé. « Qu'est ce qui t'es arrivé, tu t'es fais brûler les yeux par de l'acide ? » Je faillis même m'étouffer. Le ton indifférent et désintéressé qu'elle avait pris m'avait étonné. Je toussais légèrement. « Je préfère ne pas en parler... » Lui répondis-je simplement.

Je lui avais posé une question très intime je le savais mais il allait y être confronté pendant toute l'aventure. Il répondit exactement comme je l'avais imaginé. « Je préfère ne pas en parler... » Je reste totalement neutre et j'attrape ma tasse de café puis j'en bois une bonne gorgée avant de dire d'une vois blanche. « J'ai pas bien vécu mon lycée, j'ai finis par être scolarisé à domicile pendant un an. » Je n'ajoute rien je voulais juste qu'il sache que je savais ce qu'il pouvait ressentir même si je n'avais pas perdu la vue ou tout autre chose. Puis en prenant un ton étonnement enjoué je change totalement de sujet. « Tu sais quoi je suis dégoutté de ne pas avoir le droit d'en frapper une ou deux. Ça m'aurait défoulé. » dis-je ponctuant le tout d'un rire. Mais voyons ça du bon coté au moins je risque pas de me faire frapper. J'étais passé du coq à l'âne certes j'allais pas insisté si ça le mettais mal à l'aise. Je suis pas si garce que ça. « Alors tu fais quoi dans la vie t'es genre mannequin ? » J'étais totalement sérieuse, il avait tout pour ou en tout cas le physique un peu plus de confiance en lui et il ferait un carton.

Mon silence pouvait être mal pris mais ce sujet était sensible. Il avait fais de ma vie un enfer et j'avais déjà eu beaucoup de mal l'accepter alors je ne préférais pas revenir dessus. Je savais pourtant que cette question reviendrait souvent. Je savais très bien qu'il faudrait que j'y réponde un jour ou l'autre. Mais là, c'était trop tôt. Je ne la connaissais pas assez pour lui dire ce qui qu'il m'était arrivé. Je préférais donc me taire pour le moment. « J'ai pas bien vécu mon lycée, j'ai finis par être scolarisé à domicile pendant un an. » Face à ces paroles, je me redressais légèrement. C'était la première fois que j'entendais une chose aussi semblable à la mienne. D'une certaine manière, j'en étais touché. « Tu sais quoi je suis dégoutté de ne pas avoir le droit d'en frapper une ou deux. Ça m'aurait défoulé. » Changement radical de sujet. Moore avait un don. Je ne pouvais pas le nier. Elle savait comment passer d'un sujet à un autre sans transition. C'était surprenant, amusant et intimidant à la fois. Autant le dire, cette femme m'intriguait et me faisait légèrement peur également. Je ne savais jamais à quoi m'attendre avec elle. Mais pour le moment, Moore avait été très sympathique avec moi, bien plus que d'autres comme cette Sío je ne sais plus quoi. « Alors tu fais quoi dans la vie t'es genre mannequin ? » Un rire étonné s'en suivit de ma part. Moi, mannequin ? Elle délirait ? « Je suis musicien. Je te l'ai déjà dit tout à l'heure et je chante aussi. » Lui répondis-je sur un ton doux et chaleureux. « Ma vie, c'est la musique. » Je bus une gorgée de mon thé. « Et toi, tu fais quoi ? »

Heureusement il n'a fait aucune remarque sur ce que j'avais dis sur ma période de lycée. Si avait été le cas j'aurais eu du mal à rester aimable. Pour être franche je l’aurais envoyer sur les roses. Je lui demande ce qu'il fait dans la vie en rajoutant qu'il pourrait être mannequin sans problème. « Je suis musicien. Je te l'ai déjà dit tout à l'heure et je chante aussi. »  Je soupire légèrement avant de lui répondre. « Ah oui c'est un métier ça ? » dis-je d'une voix blanche. Pour moi ça devient un métier à partir du moment où on vend autant de disque de Bon Jovi.« Ma vie, c'est la musique. » Ajoute-t-il ce qui m’amène à réfléchir c'est quoi ma vie dans le sens où sa vie c'est la musique. « Le sexe, ma vie c'est le sexe. » dis-je un peu plus pour moi même que pour lui. « Et toi, tu fais quoi ? » Avant de lui répondre je me saisis de ma tasse de café et dans un mouvement incertain je la laisse s’éclater sur le sol. « HE MERDE! » dis-je d'une voix forte. « Met pas tes pieds par terre j'ai laisser tomber ma tasse. » Lui dis-je pour le prévenir j'aime bien voir les gens souffrir mais plus mentalement que physiquement. Je remet mes ballerine et je me lève pour aller chercher de quoi essuyer tout ça. « Je reviens tu bouge je te bouffe. » dis-je d'un ton catégorique. Qu'il ne se dise pas que je me préoccupe de lui, c'est pas vrai je me préoccupe que de ma personne. Une fois revenue avec un seau et une serpillière je commence à tout nettoyer en ramassant les bouts de tasses. « Je suis ouvrière dans le bâtiment, plus précisément je suis l'équivalent féminin d'un couvreur. » dis-je sur le ton de la conversation. Une fois tout les morceaux ramassés, je me met à faire la serpillière et pas de bon cœur. « Putain on peux pas avoir une femme de ménage ? » dis-je en regardant droit la caméra lui offrant mon regard le plus vif et le plus contrarié. Toujours un peu énervé par ma bêtise je m'adresse à Lukas cette fois. « Et tu fais quoi comme musique ? » j'insiste bien sur le mot musique d'une manière presque dédaigneuse il avait peu être du talent mais si il était là c'est qu'il est pas disque de platine.

Contrairement à ce que tout le monde pouvait croire et surtout contrairement à ma partenaire, j'appréciais Moore. Même si nous étions tous deux opposés, elle était sympathique, amusante. « Le sexe, ma vie c'est le sexe. » Elle était aussi très directe et franche que s'en était plus qu'intimidant. Je ne répondis rien. J'étais bien trop "choqué" pour dire quoi que se soit à ce sujet. J'entendis alors un gras fracas. Je fronçais les sourcils. On aurait dit qu'un verre ou une tasse s'était brisé en morceau juste à côté de moi et lorsque la jeune femme m'expliqua la situation pour que je reste à ma place afin de ne pas m'écorcher un pied. « Je reviens tu bouge je te bouffe. » « Oui, chef ! » M'exclamais-je alors. Pour être franc, j'étais intimidé. Elle m'avait presque fait peur. C'est pourquoi, je ne bougeais pas d'un pouce, ni même pour boire une gorgée de mon thé. « Je suis ouvrière dans le bâtiment, plus précisément je suis l'équivalent féminin d'un couvreur. » Ah, intéressant ? Je n'aurais pas imaginé une femme dans ce domaine. « Et tu fais quoi comme musique ? » Sa question m'interpella et l'accentuation qu'elle porta sur le terme "musique" aussi. « Je...bah... je fais du rock, de la pop, du pop rock, du jazz aussi et du classique. » Je ne savais pas si je répondais à sa question car je n'avais pas très bien compris où elle voulait en venir. Je préférais donc changer de sujet. « Sinon, tu te sens bien dans la maison. T'as fait des connaissances ? »

J'avais exploser une tasse sur le sol j'espère que Cupidon ne va pas me faire payer la facture je l'ai pas dis mais je suis vraiment fauché. Et je suis sûre que ces tasse de luxe coûte plus qu'une semaine de course chez moi alors bon... Tout en continuant de nettoyer je lui demande quelle genre de musique il faisait. J'avais bien insister sur le mot musique le traduisant d'une manière assez dédaigneuse. Je lui expliquerait mon point de vu là dessus un jour. « Je...bah... je fais du rock, de la pop, du pop rock, du jazz aussi et du classique. » Ok bon au moins c'est pas de la merde ce qu'il fait comme musique. « Pas mal, par contre arrête d'hésiter quand tu répond à une question franchement je vais pas te bouffer. » dis-je d'un ton abrupte mais c'est pas ça qui allait le mettre en confiance mais vous savez moi et mon tact légendaire.  « Sinon, tu te sens bien dans la maison. T'as fait des connaissances ? » Me dit-il alors. Je finis d'éponger le sol et je met la serpillière dans le seau que je pousse d'un geste du pied un peu plus loin. Je retourne m’asseoir auprès de Lukas. « C'est bon je t'autorise à bouger mais pas trop quand même parce que c'est pas encore sec, si tu tombe... et surtout je voudrais pas être accusé de non assistance à personne en danger. » Le ton est donné, s'il tombe il sait au moins que je vais pas me casser le dos à le relever. « Sinon pour répondre à ta question, comme un poisson dans l'eau. Je me sens bien partout. Pour les connaissance... hum comment dire... y a une bonne bande de con dans ce château. » Je ne précise pas que je ne le compte pas parmi ces con pour moi c'est une évidence sinon je perdrais pas mon temps à lui parler. Mais pour lui je pense que c'est moins évident.

La jeune femme avait également un certain humour. Un humour que je partageais quelques fois et que je ne comprenais pas dans d'autres circonstances. De plus avec Moore, c'était à la guerre comme à la guerre. Elle n'aidait personne, elle semblait ne pas aimer grand monde et pourtant, elle était amicale avec moi. Oona m'aurait dit de faire attention. Je savais qu'elle ne l'aimait pas et cela depuis le premier soir. Je n'y pouvais rien mais, en attendant, j'appréciais beaucoup cette candidate, même si elle me faisait peur et m'intimidait assez souvent. « Sinon pour répondre à ta question, comme un poisson dans l'eau. Je me sens bien partout. Pour les connaissance... hum comment dire... y a une bonne bande de con dans ce château. » Une bande de con. Et cette bande regroupait-elle tous les autres candidats y compris moi ou visait-elle quelques personnes en particulier ? J'étais légèrement confus. « Et j'en fais parti ? » Lui demandais-je innocemment.