Moore, au confessionnal !

Lukas, quel secret penses-tu avoir découvert ?

Je m'installais dans la cabane en bois. C'était la première fois que j'y mettais les pieds et je dois bien avouer que j'avais eu un peu de mal à y parvenir. Mais finalement j'y étais arrivé. Assis, avec mes mains sur mes cuisses et ma canne sur le côté, j'attendais la venu de Moore avant de parler. « Je pense, et je ne suis que mon intuition, que tu es...que tu as un Parkinson précoce. Je sais c'est peut-être abracadabrant mais voilà, j'ai préféré buzzer plutôt que de laisser cette idée de côté. Me prends pas pour un fou, hein ? »

Le petit Cupidon m'appelle dans sa cabane. C'est encore moi que l'on buzz c’est un complot ou quoi ? Bref d'une démarche nonchalante et légèrement énervé je me dirige vers cette cabane. Mais pourquoi elle est si loin franchement ? En plus j'ai froid... J'entre enfin dans le bâtiment et je découvre que c'est Lukas qui m'a buzzé. Je suis vraiment étonné. Je ne m'attendais pas à lui. Je m'assois en face de lui. « Je t'écoute. » dis-je simplement en remettant une mèche de cheveux en place. « Je pense, et je ne suis que mon intuition, que tu es...que tu as un Parkinson précoce. Je sais c'est peut-être abracadabrant mais voilà, j'ai préféré buzzer plutôt que de laisser cette idée de côté. Me prends pas pour un fou, hein ? » Je souris tranquillement. Non mais franchement ? Bref... je secoue la tête puis je finis par lui répondre. « Oh bah si t'es fou mais bon on fait avec... Tu vas me dire comment t'en ai venu à cette putain de conclusion digne d'un détective privé ? » dis-je légèrement moqueuse. Je veux d'abord savoir pourquoi il pense ça ensuite je me défendrais ou pas...

J'étais fou ou du moins je l'était d'après les dires de la jeune femme. Je devais bien avouer que ce secret que je pensais avoir déniché était peut-être sorti loin de mon imagination mais il était fondé tout de même sur un point important. « Je... Eh bien, ça s'est passé pendant qu'on parlait tous les deux dans le salon et que tu m'as attrapé la main pour la poser sur ton visage. Je sais pas, j'ai senti que quelque chose n'allait pas, comme si t'étais crispé. Je ne savais pas pourquoi. J'y ai juste un peu réfléchi et voilà où ça m'a mené... Je suis fou alors ? »

« Je... Eh bien, ça s'est passé pendant qu'on parlait tous les deux dans le salon et que tu m'as attrapé la main pour la poser sur ton visage. Je sais pas, j'ai senti que quelque chose n'allait pas, comme si t'étais crispé. Je ne savais pas pourquoi. J'y ai juste un peu réfléchi et voilà où ça m'a mené... Je suis fou alors ? » Ah il avait fait attention ça sérieusement ? Je ne pensais pas. J'éclaircis ma gorge. « Oui tu es fou. J'ai pas parkinson, je suis même pas certaine de savoir ce que c'est. » dis-je d'une voix blanche. Je faisais tout pour ne pas paraître vraiment étonné. Il est vraiment très... attentif au moindre petites choses. « J'avais une crampe, t'as jamais de crampe ? » dis-je toujours sur le même ton. Il allait me croire ? Je ne sais pas, au fond je l'espérais. « Des questions ? » J'avais qu'une envie retourner dans mon canapé j'aime pas cette cabane.

Stupide, incohérent et j'en passe. Je ne sais pas pourquoi j'avais buzzé ce secret. Je devais être fou. C'était donc ça. J'écoutais attentivement la réponse de la jeune femme. Une crampe. Une simple crampe toute bête. Je n'y avais même pas pensé. « Des questions ? » Je réfléchis en m'installant en tailleur sur le fauteuil dans lequel j'étais. « Hum... Oui. Ca t'arrive souvent de faire tomber des choses ? Comme ta tasse l'autre fois ? »

« Hum... Oui. Ca t'arrive souvent de faire tomber des choses ? Comme ta tasse l'autre fois ? » Heureusement qu'il ne me voit pas parce que à l'expression de mon visage on voit bien que je suis surprise. Je reprend ma contenance et lui répond. « C'est pas une légende, mes amis mes potes de boulots... si ils t'entendaient... » Je prend une voix d'homme. « Ah Moore si j'avais deux mots pour la décrire : Garce et Maladroite... mais surtout Garce. » Je rigole tranquillement avant d'ajouter. « Donc oui sans te mentir ça m'arrive très souvent de faire tomber des chose. »

La maladroitesse de Moore était donc confirmée. C'était une jeune femme direct, extravertie, franche et maladroite. J'avais donc la réponse à ma question. Mais une autre me vint directement à l'esprit. Je pris une légère inspiration avant de dresser mon visage et de lui dévoiler le nouvelle réponse que j'attendais d'elle. « Et dis-moi, ça t'arrive souvent de faire des choses manuelles ? » Je ne savais pas si je m'étais bien exprimé.

Il semblait convaincu parce que je lui disais. Ouf. Mais bon on verra... « Et dis-moi, ça t'arrive souvent de faire des choses manuelles ? »  J'arque un sourcil qu'est ce qu'il voulait dire par là ? Il cherchait à dire quoi ? « Hum je comprend pas ? Ben déjà sans mes mains je ne pourrais pas travailler donc oui je suis assez manuel... Je te l'ai dis je suis ouvrière dans le bâtiment, je monte sur les toits je fais tout ce qui est toiture, je répare les gouttière, j’installe les cheminée... donc oui je fais souvent des choses manuelle. Et en plus je suis doué. » Puis je réfléchis un instant. Dans un éclair de génie j'ajoute. « Si tu parles de sexe je t'assure que je suis super manuelle, et tout aussi doué que dans mon métier. » dis-je d'un aire malicieux et aguicheur. Un rire s'échappe de ma bouche.

Elle était manuelle. J'en avais presque oublié son métier. J'étais bête. Je me sentais bête. Je ne savais plus où me mettre et le reste de sa réponse accentua cette soudaine gêne que je ressentais déjà. Pourquoi enchainait-elle avec le sexe ? Ouais... Bon, j'avoue que ma question était tout de même tordue. Bref... « Bon, bah...heu... j'ai rien d'autre à demander. T'as quelques choses à ajouter à mon idiotie passagère ? »