C'était la première fois depuis le début de l'aventure que Rory s'était aventurée de manière délibérée jusqu'aux frontières du nid, à savoir les fameuse grosses falaises. Leur propriété étant placée en bord de mer, c'est à même le vide que l'on pouvait ici grimper et admirer l'horizon, les vagues. Sentir le vent dans ses cheveux et tout ça. A vrai dire en ce soir bien précis c'était carrément le top ! Le vent était très fort et les vagues s'écrasaient avec rage contre les parois en contre bas donnant à l'endroit toute sa puissance. C'était canon ! Surtout vu d'en haut. Vêtue de l'un de ses sweat les plus chauds et de ses bottes fourrés, c'est tout de même jambes nues qu'elle gambada. Par contre, dans le noir c'était carrément galère d'escalader sans se prendre une belle gamelle. D'ailleurs, elle glissa à deux reprises et se cogna le genoux contre une roche pointue : Aieuh ! Bordel !. Elle continua quelques secondes avant d'atteindre le sommet. Elle y resta un petit moment bien debout, les mains sur les hanches à inspirer l'air frais comme si c'était un shoot de coke ou un truc hallucinogène. Elle prit enfin place assise et ... résista à l'appel de clope. Ce serait con quand même.

La deuxième semaine d’aventure commençait et cette journée, je la vivais à fond. Je n’étais pas nominée pour la semaine prochaine donc, pour moi, l’aventure allait durer encore quelque temps. C’est pourquoi, depuis que je m’étais levée vers les onze heures, les caméras avaient pu remarquer ma joie inhabituelle. J’avais pris mon déjeuner avec un sourire, j’avais étais aimable avec les autres et la soirée s’annonçait toute aussi agréable et c’est avec cette bonne humeur que j’évoluais à travers les jardins de notre bâtisse. Je ne m’étais, pour l’instant, jamais aventurée plus loin que la grange et c’était avec grande surprise que je découvrais ce qu’il y avait au delà. Le spectacle était d’une grande beauté, malgré le vent soufflant un peu trop fort à mon goût. D’ailleurs, celui-ci s’emmêla dans mes longs cheveux blonds et j’encerclais mon corps avec mes mains ; je n’étais vêtue que d’un débardeur, couvert d’un simple haut marin, mais mes jambes étaient couvertes (ICI), contrairement à la jeune femme devant moi ou en tout cas ce qu’il me semblait être une jeune femme et des jambes nues. « Aieuh ! Bordel ! » J’étais beaucoup trop loin pour pouvoir la reconnaître, mais j’étais sûre que cette personne n’étais pas, genre le Chupacabra ou bien la Dame Blanche j’sais pas trop quoi. Je me mis à courir comme une babache et quand j’arrivais au sommet, la demoiselle était déjà assise. Je remettais mes mèches de cheveux cachant ma vu derrière mes oreilles. « ‘Tin, faut le vouloir pour arriver jusqu’en haut ! » Je rompais le silence, encore un peu essoufflée. « Je t’ai entendu crier, enfin nan pas crier, mais bref, ça va ? »

Au bout de quelques longues minutes, Rory comprit qu'elle n'était plus seule. Elle avait entendu des pas se hâter et très rapidement une frêle silhouette se dessina. Oona venait de faire son entrée au sommet des lieux et la vision était assez féerique. Sérieux, vu de sa position assise comme ça, avec les étoiles en fond et ses immense cheveux doré au vent, ça claquait bien ! D'ailleurs l'image extirpa un sourire en coin à notre chère Rory. Clair mais c'est cool ! Au moins on a l'impression de mériter la vue une fois au top. Fallait aussi avouer que tout ce qui relevait de l'effort était une idée attrayante aux oreilles de la DJette. Au moins ça l'aidait à évacuer son énergie. Oona s'enquit ensuite de son bien être, ayant probablement entendu ses grognements. Oh oui no stress je me suis juste cogné le genoux. Elle posa le regard sur ce dernier et passa une main dessus Une égratignure tout au plus mais merci pour ton intérêt. Examinant la "blessure" d'un peu plus près et amusée, Rory reprit : Ca me rapelle l'enfance, je rentrais toujours de l'école avec des genoux bousillés et mes jeans troués ... Enfin on s'en fout un peu ... Ca va toi ?

« Clair mais c'est cool ! Au moins on a l'impression de mériter la vue une fois au top. » Un léger sourire en coin se dessina sur mes lèvres, tandis que je m’appuyais sur mes genoux. Mine de rien, j’avais pas mal couru et j’étais bien essoufflée, mais le rythme de mon cœur s’atténua peu à peu. « Heureusement ! Si la vue était dégelasse, ça serait injuste ! » Disais-je avec une petite moue. On ne se tape quand même pas autant de chemin pour une horrible vu, mais Rory avait raison, la vu était magnifique. D’ailleurs, je me relevais pour m’approcher un peu plus du bord, pour profiter de la nuit étoilée qui s’offrait à nous. C’était deux fois plus beau que la vue de notre balcon. « Oh oui no stress je me suis juste cogné les genoux. » Je me retournais vers elle, regardant ses genoux moi aussi. « Une égratignure tout au plus mais merci pour ton intérêt. » Je relevais mes yeux sur le visage de la jeune femme. « En même temps, quelle idée de mettre un short ! » lui répondis-je un moqueuse ; vraiment hein et puis elle me donnait drôlement froid à la voir vêtue ainsi. « Ca me rappelle l'enfance, je rentrais toujours de l'école avec des genoux bousillés et mes jeans troués ... Enfin on s'en fout un peu ... Ca va toi ? » Je me retournais totalement face à elle, faisant de m’éloigner du bord : j’avais franchement aucune envie de tomber. Je rigolais. « Un peu… Je vais… super bien ! » Je levais mes bras en l’air, puis je pris une grande bouffée d’air frai. « Savoir qu’on est pas nominé, c’est vraiment le pied ! » J'avais à présent un sourire béat...

Rory éclata de rire lorsque Oona mentionna le fait qu'elle était en short. Elle avait souvent droit à ce genre de réflexion et quelque part ça l'amusait lorsque ce n'était pas désobligeant. Comme sa mère par exemple qui n'avait pas son pareil pour lui jeter ce regard de dégout dès qu'elle montrait un centimètre de chair de trop. Pff quelle conne aussi ! Mes jambes sont immunisées contre le froid je pense. J'ai pris depuis longtemps l'habitude de courire en culotte courte. Ses pieds c'était autre chose par contre, elle ne supportait pas les avoir gelés ! Mais en gros, en s'en fout un peu de ça ! Rory porta un regard amusé à son interlocutrice visiblement ne moins bonne condition physique qu'elle. Elle aurait voulu dire un truc un peu marrant à ce propos mais se retint lorsque Oona mentionna les nominations ... Rory leva les bras au ciel : Ah enfin !! Merci ! Mis à part ceux qui râlent de se retrouver le cul entre deux chaises, personne n'a encore eu la majestueuse idée de venir me dire que ne PAS être nominé était aussi agréable ... après tout j'ai sauvé bien plus de fesses que je n'en ai grillées ... non mais ! Ca c'était le cri du coeur pas vrai ? Mais bon, vous comprenez, un peu de gratitude ne fait de mal à personne pas vrai ? Cela dit, Rory s'amusait aussi de la situation. Elle n'allait certainement pas en faire un fromage ... juste garder dans un petit coin de sa tpete que Oona fut l'une des seules et uniques à s'être montrée un brin reconnaissante. Bon point petite, bon point ...

Le rire de la jeune femme rompit le silence de la nuit et mit me retourner complètement vers elle, un peu amusée. « Mes jambes sont immunisées contre le froid je pense. J'ai pris depuis longtemps l'habitude de courir en culotte courte. » Habitude ou non, elle me donnait rudement froid tout de même, mais je me contentais d’acquiescer d’un mouvement de tête compréhensif. Après tout, si elle n’avait pas froid. De mon côté, je commençais à trembler un peu, mais tellement peu que Rory ne pouvait pas s’en rendre compte. Alors, je souriais, faisant éclater ma joie de ne pas avoir été nominé et qui plus est, par la jeune fille en face de moi. Quand je baissais mes bras, c’est elle qui leva les sien. « Ah enfin !! Merci ! Mis à part ceux qui râlent de se retrouver le cul entre deux chaises, personne n'a encore eu la majestueuse idée de venir me dire que ne PAS être nominé était aussi agréable ... après tout j'ai sauvé bien plus de fesses que je n'en ai grillées ... non mais ! » Je la regardais, les yeux écarquillés, mais passé la surprise, je remis à sourire bêtement. Je ne pensais pas la rendre aussi heureuse sur le coup, mais j’étais plus fière de moi. Pour une fois, mon « amabilité » a peut-être porté ses fruits. « Ils ne comprennent pas la chance qu’ils ont alors ! Moi je t’en suis réellement reconnaissante ! » Disais-je, un peu euphorique, en m’asseyant à côté de la jeune fille. « Au fait, t’as du nominer des couples, ou des personnes seules ? » Je la regardais, mes mains posées sur mes genoux, la tête un peu penchée vers elle, la lueur de la curiosité passant dans mes yeux.

La jeune femme vint finalement se poser près de Rory, déclarant que les autres ne savaient pas leur chance. Ben ouais ça c'était clair mais il comprendrais vite fait lorsque leurs fesses se retrouveraient sur le banc des nominés quelques semaines plus tard ... Ben toi je t'aime déjà du coup ! Déclara-t-elle en clignant à l'attention d'Oona. Elle détourna alors son regard, le plongea vers le vide en contre bas. Les vagues étaient de plus en plus fortes. Elle redressa une nouvelle fois le minoi : Non des personnes, juste six prénoms comme ça à donner, paf ! Dans un sens heureusement, j'aurais franchement pas trouver quoi faire en devant nominer des couples. Y'en a toujours bien un des deux qui ne mérite pas de risquer de se voir dégager ... Elle plongea alors la main dans sa poche pour en sortir une cigarette, geste d'habitude. Mais elle se ravisa de justesse. Pour une fois qu'elle profitait du bon air. Allez merde quoi, lâches cette saloperie. Autant se concentrer sur Oona : Et tu fais quoi dans la vie ?

« Ben toi je t'aime déjà du coup ! » Ca me fit sourire. Loin de moi l’idée de vouloir attirer sa sympathie, au cas où elle serait amenée à nominer de nouvelles personnes. Je commençais à bouger mes jambes, sans vraiment le faire exprès. Le froid commençait à faire des siennes. « Non des personnes, juste six prénoms comme ça à donner, paf ! Dans un sens heureusement, j'aurais franchement pas trouver quoi faire en devant nominer des couples. Y'en a toujours bien un des deux qui ne mérite pas de risquer de se voir dégager ... » Je secouais la tête immédiatement, confirmant ce qu’elle disait. C’est vrai que certains couples étaient réellement mal fait et qu’une telle décision était difficile à prendre. Dans mon cas, je savais que je n’aurai pas été nominée : Lukas semble aimé par les autres, j’étais comme à l’abri. «… et t’as choisi comment ? » lui demandais-je un brun trop curieuse. Elle n’était pas obligée de répondre, mais j’aurai bien aimé le savoir tout de même. Je l’imitais, regardant devant moi le paysage baignée de la légère lumière de la lune. « Et tu fais quoi dans la vie ? » Je tournais de nouveau ma tête vers elle, replaçant quelques mèches de mes cheveux s’envolant avec le vent. « Dans la vie, je danse et je voyage, parfois là où mon humeur me porte et toi ? »