Zhara ; 17H03

Cela fait depuis X temps que Sir Artie n’avait eu l’occasion de dévorer un livre tout entier. L’autre fois, lorsqu’il avait décidé de visiter cette bibliothèque pour la toute première fois, il fut dérangé dans ses lectures par un être infâme qui ne savait ni lire, ni écrire, à dire Alex. Pensant qu’il était temps d’emprunter quelques livres pour agrémenter ses nuits ou l’insomnie était parfois omniprésente, il se dirigea directement vers la bibliothèque qui avait la fâcheuse manie d’être quasiment déserte, il fallait aussi dire que la plupart ne venait surement pas participer à Fake Lover pour séduire des livres, mais bel et bien des femmes, bref, il était, selon lui le seul à s’intéresser à ses livres , il espérait vraiment pouvoir se tromper mais il fallait regarder la vérité en face : Les livres n’intéressait plus personne ces derniers temps. Parcourant les rangées de livres avec soin, il prit le temps de sélectionner une liste de bouquins qui, pour lui était vraiment une source de passion et d’alimentation quotidienne, il s’arrêta par moment dans la section ‘Encyclopédie’ ou il aperçut une jeune femme qui ne lui était pas trop familière… à cette distance, il essaya de la reconnaître mais en vain. Il décida de l’aborder d’une manière très naturelle, lui demandant gracieusement et avec politesse « Bonjour, vous cherchez un livre ? Je suis très étonné de voir quelqu’un venir ici, à cette heure là, vous n’allez pas vous préparer pour la soirée ? » Toujours affichant son sourire habituel et très accueillant, il poursuivit « Sir Artie » Lui tendant par la même ocasion sa main afin de l'inciter à se présenter à son tour.

La journée était bien avancée quand je me surpris (ou pas en fait) à m’ennuyer dans le salon du château, soupirant, je me levai et commençai a chercher une occupation en ouvrant à peu près toutes les portes. Je finis par arriver dans la bibliothèque qui était – je pense – vide et refermai la porte derrière moi après y être entrée. Je parcourus quelques rangées de livres avant de finalement tomber aux encyclopédies, apprendre me manquait, je n’avais plus été en cours depuis un petit temps déjà et j’avais pourtant toujours cette soif de savoir. Je me mis alors a chercher une encyclopédie traitant du cerveau, puisque je voulais devenir neurologue, quand un homme m’aborda. Je me tournai alors vers lui « Bonjour, vous cherchez un livre ? Je suis très étonné de voir quelqu’un venir ici, à cette heure là, vous n’allez pas vous préparer pour la soirée ? » je souris, il avait l’air de quelqu’un de particulièrement bien élevé, déjà il me vouvoyait, de plus sa manière de parler révélait une bonne éducation. Il se présenta ensuite comme étant « Sir Artie. » et me tendis sa main, pour que je la serre sans doute et ce que je fis. « Enchantée, je m’appelle Zhara » dis-je en laissant doucement retomber ma main contre mon corps. « Oui, je cherchais l’encyclopédie de médecine qui traite du cerveau. Non, j’irai plus tard sans doute, je ne pense pas que mon absence sera remarquée. Je dois dire que je suis également surprise de croiser quelqu’un ici, agréablement surprise. » Répondis-je en souriant. Je ne pensais pas trouver de candidats alphabètes à vrai dire, enfin non n’exagérons rien : je ne pensais pas trouver de candidats aimant se cultiver par la lecture.

La jeune femme à qui il se présentait en ces moments démontrait une bienveillance déconcertante. Elle dévoilait au fur et à mesure des qualités perceptibles qu’il n’avait, il fallait l’avouer, jamais rencontré auparavant au sein du nid. Aucune de ses courantes rencontres n’avait su mettre en valeur la personne en question, jusqu'à ce qu’il rencontre cette jeune femme au sourire éclatant « Zhara , Un nom très magrébin si je ne me trompe ! Vous venez d’où plus exactement ?» Et toujours aussi souriant, il déposa ses livres qu’il avait récolté dix minutes auparavant sur différents rayons de la bibliothèque sur une table, se tournant une nouvelle fois vers elle dans un mouvement raffiné. Il fut très surpris de voir que la jeune femme vouait une importance mesurée à ces bijoux, car oui les livres étaient en quelque sorte une forme de ‘trésor’ que seuls les plus cultivés pouvaient reconnaître. Autre révélation qui attira son attention, le fait que la jeune femme, outre son intérêt pour la littérature, consacrait une importance capitale envers la médecine, domaine de prédilection de notre jeune brun, natif du quartier de Mayfair. « Mmm Intéressant *Faisant mine de réfléchir* Vous êtes étudiante en médecine je présume non ? Si c’est le cas, j’ai le plaisir de vous dire que nous avons plusieurs points en communs vous et moi… Je suis moi-même étudiant en médecine, et il y’aurait un livre qu’on nous a bel et bien imposé de lire au troisième cycle, mais je ne m’en rappelle plus vraiment, peut être que cela viendra plus tard… Il est très intéressant, je vous l’assure ! » Il invita par la même occasion la jeune femme à prendre place dans une table, non loin de l’étagère qui offrait aux visiteurs un nombre incalculable d’encyclopédies. C'était en autre, le paradis par excellence pour un homme de son calibre.

« Zhara , Un nom très magrébin si je ne me trompe ! Vous venez d’où plus exactement ?» je souris, oui c’était le cas ! Je n’avais pas encore rencontré quelqu’un dans le nid qui avait reconnu la provenance de mon prénom et j’étais ravie de voir que l’homme avait autant de culture. Il faut dire que l’Afrique n’est pas tout près d’ici après tout. « D’Afrique du Sud, Le Cap pour être précise. » répondis-je. Je le vis ensuite poser ses livres sur une table et m’inviter à m’asseoir à une autre table, sans doute pour mieux discuter, c’est avec un sourire que je m’installai alors à ladite table en face du candidat. « Mmm Intéressant …Vous êtes étudiante en médecine je présume non ? Si c’est le cas, j’ai le plaisir de vous dire que nous avons plusieurs points en communs vous et moi… Je suis moi-même étudiant en médecine, et il y’aurait un livre qu’on nous a bel et bien imposé de lire au troisième cycle, mais je ne m’en rappelle plus vraiment, peut être que cela viendra plus tard… Il est très intéressant, je vous l’assure ! » Et bien, moi qui pensait que je serais la seule étudiante en médecine de la saison, j’avais déjà rencontrée une médecin (Shannon) et maintenant un autre étudiant. « Oh, vraiment ! Et bien… Je vous crois sur parole ! Mais quelle spécialisation faites-vous ? » Demandais-je, très intéressée par le candidat. J’étais certaine que j’allais bien m’entendre avec lui, il semblait être de bien et surtout de respectueux, il ne m’en fallait pas beaucoup plus !

Sir Artie n’allait pas finir sa série successive d’étonnement vu que la jeune femme n’allait s’arrêter de le surprendre. Elle était native d’Afrique du sud, un pays de l’autre bout du monde. Il fut amusé de voir que d’autre gens venues de tous les coins cohabitaient ensemble, sans le savoir. On avait à présent une africaine, un londonien, une française et puis une horde d’irlandais… Ce mélange, Sir Artie l’appréciait comme il appréciait à présent la compagnie de la jeune femme « Je crois que nous avons assez fais connaissance pour pouvoir nous tutoyer non !? » Cela pesait à devenir plutôt lourd et le jeune brun ne manqua pas de remarquer que la jeune femme était assez éduquée pour pouvoir lui tenir tête, chose qu’il regrettait inlassablement lorsqu’il essayait de parler aux autres. On avait tendance à l’étiqueter de vieux snob tout pourri, mais il était complètement à l’opposé même de cette photographie, peut être que sa façon de parler attirait la jalousie de plus d’un, ce qui lui mettait, d’une autre manière un fardeau supplémentaire sur ses épaules. « J’ai opté pour l’optique dernièrement, mais je ne sais pas vraiment, j’ai reçu plusieurs lettres stipulant que je devais plutôt me diriger vers la cardiologie… Pour être tout aussi sincère, je ne sais vraiment pas où me diriger, j’ai la pression de plusieurs côtés… » De la pression, il en avait ! Décidé à accentuer l’intention vers le côté de la ravissante africaine, il s’exprima naturellement « Tu sais, nous sommes dans un jeu, donc je me posais la question que tous le monde se pose : Quel serait le motif de ta présence ici, car il est vrai que venir d’Afrique du sud jusqu’en Irlande, ça fait un peu beaucoup pour une simple somme d’argent ou bien de l’amour non ?! Rectifie-moi si je me trompe ! » Il était bel est bien décidé à en connaitre d’avantage sur Zhara, elle était l'une des rares personnes qui l'intriguait, comme Oona...

« Je crois que nous avons assez fais connaissance pour pouvoir nous tutoyer non !? » me demanda-t-il, je souris et hochai positivement la tête. « Bien sur. » dis-je, après tout tous les autres le faisaient déjà et moi aussi, je dois bien l’avouer, alors il pouvait bien entendu me tutoyer également. « J’ai opté pour l’optique dernièrement, mais je ne sais pas vraiment, j’ai reçu plusieurs lettres stipulant que je devais plutôt me diriger vers la cardiologie… Pour être tout aussi sincère, je ne sais vraiment pas où me diriger, j’ai la pression de plusieurs côtés… » Avoua-t-il, je fie la moue alors qu’il me confiait ça et répondit « Deux domaines très intéressants. Tu devrais faire ce qui t’attires le plus. Si c’est l’optique alors lance-toi ! » Dis-je en souriant, tout à faire sincère et sure de mon conseil. « Tu sais, nous sommes dans un jeu, donc je me posais la question que tous le monde se pose : Quel serait le motif de ta présence ici, car il est vrai que venir d’Afrique du sud jusqu’en Irlande, ça fait un peu beaucoup pour une simple somme d’argent ou bien de l’amour non ?! Rectifie-moi si je me trompe ! » Me questionna-t-il, je souris, on m’avait déjà posé la question mais je prenais toujours plaisir à y répondre car si les gens demandaient c’est qu’ils s’intéressaient un minimum, non ? « A vrai dire, j’avais besoin de m’éloigner un peu de ma famille pour sortir un peu de mon monde, explorer de nouvelles choses. Ce n’est certainement pas pour l’argent en tout cas, l’amour, certes… Nous verrons bien. » Dis-je en haussant les épaules, un fin sourire toujours dessiné sur mes lèvres. « Et toi ? Je n’imaginais pas trouvé quelqu’un comme toi dans le jeu, ça m’intrigue… » Avouais-je doucement.

Sir Artie apprécia d’avantage sa compagnie. Avec elle, il pouvait discuter normalement, sans chercher à s’adapter à son niveau culturel vu qu’il était proche du sien. « Bien sur. » Elle hocha la tête, signe d’approbation qui n’échapa pas au jeune brun. Il fixa la jeune femme qui ajouta une nouvelle fois « Deux domaines très intéressants. Tu devrais faire ce qui t’attires le plus. Si c’est l’optique alors lance-toi ! » La question n’était point là, il était tout à fait juste de dire que l’optique l’intéressait plus, mais ajouté à ce critère, s’additionnait une multitude de facteur extérieur comme les exigences de la famille qu’il fallait prendre en considération, un facteur déterminant dans un milieu sociale semblable à celui du Sir. Il s’accommoda à lui offrir un joyeux sourire qui en valait bien plus qu’un vulgaire ‘je suis d’accord avec toi’ ou bien un ‘effectivement etc etc…’. Transportant l’attention sur lui vers la jeune femme en déviant de sujet, Sir Artie lui demanda cordialement les motifs de sa visite ici, ce qu’elle ne s’empressa point de dire, elle prenait son temps à répondre ; elle savait ce qu’elle disait, ce qui était, un très bonne chose « A vrai dire, j’avais besoin de m’éloigner un peu de ma famille pour sortir un peu de mon monde, explorer de nouvelles choses. Ce n’est certainement pas pour l’argent en tout cas, l’amour, certes… Nous verrons bien.» Elle lui retourna ensuite la question, une question que tout le monde se posait à présent, Artie dévoila ainsi ses réelles ambitions « Je n’imaginais pas non plus quelqu’un comme toi ici, donc la surprise est partagée *dessinant un sourire aimable, il poursuivit C’est clair que je ne suis ici ni pour l’argent, ni pour l’amour, ce que je cherche est plus profond. Pour être sincère avec toi, je voulais mieux me connaître, c’est en quelque sorte un ‘auto-test’ que j’essaye de faire, et qui se révèle être très concluant jusqu'à maintenant. » S’arrêtant un moment, il reprit, tout en étant satisfait de sa réponse sincère, il prit encore plus de confiance et avança délicatement « J’aimerais d’ailleurs apprendre plus sur ta culture, serrait-ce possible que tu me parles un peu de ton environnement ? » Visant à mieux faire passer sa réplique, il clôtura sa demande par un sourire très chaleureux…

« Je n’imaginais pas non plus quelqu’un comme toi ici, donc la surprise est partagée. C’est clair que je ne suis ici ni pour l’argent, ni pour l’amour, ce que je cherche est plus profond. Pour être sincère avec toi, je voulais mieux me connaître, c’est en quelque sorte un ‘auto-test’ que j’essaye de faire, et qui se révèle être très concluant jusqu'à maintenant. » je souris, je voyais tout à fait ce qu’il voulait dire, n’étions pas tous ici aussi pour ça, au final ? En tout cas je constatais de plus en plus dans ce jeu que je n’étais pas exactement celle que mes parents avaient cru forgés depuis vingt trois ans. Je ne m’en étais pas réellement rendu compte plus tôt car justement ma famille était trop omniprésente dans ma vie. « Je vois, c’est plutôt courageux de venir pour cette raison, je veux dire… Certaines personnes auraient peur, j’imagine, de voir l’image qu’elles ont d’elle se modifier. » à vrai dire je ne faisais pas partie de ces gens, changer ne me faisait pas peur puisque j’étais venue ici dans le but de sortir de l’aventure grandie, en quelque sorte. « J’aimerais d’ailleurs apprendre plus sur ta culture, serrait-ce possible que tu me parles un peu de ton environnement ? » me demanda-t-il avec un sourire chaleureux, comment refuser ? Surtout si ça l’intéressait, je souris alors, ravie de lui répondre. « A vrai dire, ma famille est d’origine française alors nous n’avons pas exactement les traditions sud africaines chez nous mais j’en connais quand même quelques unes. Par exemple pour se saluer, entre femmes on ne se fait pas automatiquement la bise, souvent une simple accolade suffit, surtout si on ne se connait pas bien. Et puis il y a le Le road-house, c’est un fast food si tu veux où on mange dans la voiture, sur le parking. Oh et puis, j’imagine que tu t’en doutes avec tout ce qu’on dit sur l’Afrique mais trouver des magasins de sorcellerie est courant, ils vendent des crânes de singes, ou, moins bizarre, des herbes et autres épices. » Dis-je, je ne lui avais pas parlé de tout mais c’était déjà pas mal. J’espérais avoir répondu au mieux à sa question.