Moore

J'avais une faim de loup, en ce jeudi soir. Et pour une fois, j'avais la volonté de préparer quelque chose à manger. Évidement, ne pouvant pas voir en peinture les trois quarts des candidats, je m'étais bien sur abstenu de le leur demander si ils souhaitaient que je leur prépare quelque chose. Ce soir, celui qui désirait goûter à mes succulents mets n'avait qu'à demander. Par chance, j'étais de bonne humeur. Alors que je m'attelais à la préparation de mes célèbres brochettes poulet-gingembre, Moore fit son entrée dans la cuisine. Toujours très mignonne, toujours très souriante (avec moi en tout cas), elle s'approcha de moi pour voir ce que j'étais en train de préparer. Visiblement, elle était curieuse. Elle ne pouvait pas tomber mieux ! « Hey hey hey ! Coucou pupuce. Oh toi je sens que tu as faim ! » A cette heure-là, c'était fort probable. Sinon pourquoi serait-elle entrée dans la cuisine ? Bon, je savais qu'elle n'était pas indifférente à mes charmes -comme je ne l'étais pas aux siens d'ailleurs- mais tout de même... De là à ce qu'elle me suive à la trace, je ne rêvais pas non plus. Je ne faisais pas tant d'effet que cela aux femmes, en général, alors pourquoi est-ce qu'avec Moore cela serait différent... « Tu tombes à pic. Je prépare des brochettes poulet-gingembre... et sache que c'est un plat aphrodisiaque. » J'ajoutai à mes paroles un clin d'œil malicieux et quelque peu évocateur. On se comprenait, tous les deux. Cela me faisait d'ailleurs penser que la dernière fois, dans la chapelle, nous avions été dérangés par deux intermittents dont les capacités mentales étaient minimes. Cette fois-ci, j'espérais bien que personne ne ferait irruption dans la cuisine ! J'avais envie de me retrouver un peu seul avec Moore, pour une fois. « Cela te dit de m'aider à préparer mes brochettes ? Tu n'as qu'à enfiler un bout de gingembre, puis un bout de poulet, et ainsi de suite... » Elle ne rechignerait sans doute pas à mettre la main à la pâte. Enfin du moins, c'est ce que j'espérais.

Alors que je glandais dans le salon en compagnie d'autre candidat mon ventre se mit à gargouiller j'avais une dalle pas possible. Je lève donc mon cul, je passe d'abord par ma chambre pour aller mettre un gilet je commençais à avoir légèrement froid. Je portais un jean noir et un tee-shirt manche longue blanche agrémenté d'un sautoirs, les pieds nus. J'ajoute à cette tenue un gilet noir simple en laine à fille maille. J'avais les cheveux lâché. Je me dirige toujours pieds nus vers la cuisine prête à manger n'importe quoi tant que je ne ressentais plus la faim. Et qui je vois en poussant la porte de la cuisine ? Ruben. Un large sourire se dessine sur mon visage je mordille légèrement ma lèvre inférieur. « Hey hey hey ! Coucou pupuce. Oh toi je sens que tu as faim ! » me dit-il je souris tranquillement avant de lui dire franchement. « J'ai trop la dalle oui ! Par contre évite les surnom du genre Pupuce avec moi! » je lui lance un petit regard en coin qui veut dire un truc du genre 'tu ferais mieux d'écouter ce que je te dis'. Je pose mon regard sur lui, je le trouve toujours aussi attirant, malgré ce que peuvent dire les gens je le trouve diablement sexy. Mon regard devient étrangement aguicheur d'un seul coup. « Tu tombes à pic. Je prépare des brochettes poulet-gingembre... et sache que c'est un plat aphrodisiaque. » Je rigole légèrement et remet en place une de mes mèches de cheveux. « C'est le plat que tu fait à tout tes premiers rendez-vous je sûre ! » dis-je sur un ton amusé. Je m'approche encore plus de lui pour voir d'un peu plus prêt ce qu'il concoctait. « Cela te dit de m'aider à préparer mes brochettes ? Tu n'as qu'à enfiler un bout de gingembre, puis un bout de poulet, et ainsi de suite... » Oula il croit vraiment qu'il va réussir à me faire faire la cuisine ? Il a du courage déjà que chez moi quand j'invite du monde j'arrive à faire en sorte que ce soit eux qui fasse la cuisine alors... Je soupire je suis tenté par l'aider parce que je l'aime bien mais en même temps c'est si loin de moi. « Bon c'est bien parce que c'est toi, mais y intérêt que tu rende ça amusant parce qu'on va vite se faire chier. » dis-je me mettant à coté de lui pour attraper un pic. A coté de lui j'ai l'air d'une naine, il fait bien 25-30 centimètre de plus que moi et en plus je suis pied nu. J'attrape un morceau de poulet. Beurk c'est visqueux la viande cru. J'affiche une mine dégoutté tandis que j'enfile le morceau de boulet sur le pic. J'attrape un morceau de gingembre. « Aphrodisiaque tu dis? Avait-tu prévu de m'offrir ce dîner dans l'espoir de me charmer ? » J'en doute fortement, même si ça me ferait grandement plaisir. J'affiche un mine aguicheuse.

J'avais vu juste, puisqu'il s'avéra que la demoiselle avait aussi faim que moi. « J'ai trop la dalle oui ! Par contre évite les surnom du genre Pupuce avec moi! » Ah oui, je savais bien que j'aurais du m'abstenir de la surnommer comme ça. Cela pouvait plaire à certaines, mais de toute évidence Moore n'appréciait pas vraiment ce genre de petit surnom mignon. Elle n'avait pas tord, ça faisait assez cucul et je me demandais bien pourquoi j'avais sortie c'te connerie d'ailleurs. « Sorry darling... On ne m'y reprendra plus. » Je continuai en même temps la préparation de mes fameuses brochettes au poulet et au gingembre... un plat qui ne demandait pas tant de préparation que ça, mais qu'il valait mieux réussir pour obtenir l'effet escompté. « C'est le plat que tu fait à tout tes premiers rendez-vous je sûre ! » Comment elle avait deviné ?! Non, ce n'était pas vrai. Car il était tout de même bien rare que je prenne la peine de cuisiner pour une femme. En général, j'invitais mes futures conquêtes dans un bon restaurant trois étoiles... Moore pouvait donc se sentir privilégiée, ce soir, car je cuisinais pour elle. Venant d'un mec comme moi, ça méritait bien une photo ou une médaille. « Dis-toi bien que je n'ai pas l'habitude de cuisiner en général. Pour toi je fais donc une exception... même si bon, ce n'est pas vraiment un 'premier rendez-vous'. » Non, en effet, ça n'avait rien d'un premier rendez-vous car nous étions loin d'être seuls... Un candidat pouvait faire irruption dans la cuisine à tout moment. J'avais proposé à Moore de m'aider à préparer mes brochettes. « Bon c'est bien parce que c'est toi, mais y intérêt que tu rende ça amusant parce qu'on va vite se faire chier. » Elle n'avait pas à s'inquiéter, je savais rendre les choses les plus chiantes amusantes et divertissantes. Moore saisit alors un bout de poulet qu'elle enfila sur un pic. Parce que j'avais peur qu'elle ne s'ennuie vite, je décidai de lui proposer de rendre les choses un peu plus 'vivantes'. « Ça te dit de jouer à un petit jeu ? Genre je serre le pic avec mes dents, et toi tu enfiles les bouts de viande et de gingembre avec les tiennes ? » Vu comme ça, je pouvais comprendre que cela paraissait assez loufoque... mais au cas où il lui viendrait l'idée de me voler un baiser... C'était une manière de rendre la préparation des brochettes un peu plus animée... et plus sensuelle. « Aphrodisiaque tu dis? Avait-tu prévu de m'offrir ce dîner dans l'espoir de me charmer ? » Ah elle doutait de moi ? C'était pourtant vrai ! J'avais d'ailleurs pu constater plus d'une fois l'efficacité de ce plat... « C'est avéré scientifiquement, je t'assure. Et pour répondre à ta question, en effet j'ai dans l'idée de te conquérir ce soir. » Pourquoi mentir ? Elle me plaisait beaucoup, et je sentais bien que c'était réciproque. Si la préparation de ce plat pouvait nous rapprocher, c'était parfait. Si je devais de mon coté me montrer entreprenant, je le ferais sans soucis. J'ajoutai à mes paroles un sourire en coin et un regard des plus sensuels. Si avec ça on ne devinait pas mes intentions...

Il m'avait appeler pupuce, non franchement il aurait du savoir que ce genre de surnom c'est du tout mon truc c'est écris sur mon visage non ? Enfin je pensais. « Sorry darling... On ne m'y reprendra plus. » Me dit-il alors que je venais de l’avertir de ne plus recommencer. Bon si il recommence je vais pas le tuer non plus hein, mais pour que notre bonne entente continue aussi bien autant qu'il ne recommence pas. Puis sur le ton de la rigolade je lui demande si c'est le plat qu'il fait à tout ses premiers rendez-vous. Je ne disais pas que notre situation actuelle était un rendez-vous hein. Je parlais de ce qu'il pouvait vivre à l'extérieur. « Dis-toi bien que je n'ai pas l'habitude de cuisiner en général. Pour toi je fais donc une exception... même si bon, ce n'est pas vraiment un 'premier rendez-vous'. » Me dit-il alors. Mes yeux s’écarquille légèrement. J'étais flatter c'est vrai. Mais je ne pense pas que si nous avions été à l'extérieur de ce jeu il m’aurait invité à un premier rendez-vous. Non je pense qu'on aurait baiser comme des animaux je ne sais où et que ça se serait arrêté là. Je souris tranquillement, un sourire légèrement aguicheur puis accède à sa demande de l'aider non sans traîner des pieds sincèrement la cuisine et moi on est pas de grande amies. Je voudrait pas foutre le feu au château. Je lui précise qu'il a intérêt à rendre ça amusant parce que sinon on allait vite se faire chier à enfiler des bouts de viande et de gingembre sur un pic. « Ça te dit de jouer à un petit jeu ? Genre je serre le pic avec mes dents, et toi tu enfiles les bouts de viande et de gingembre avec les tiennes ? » Il faisait preuve d'originalité mon petit Ruben. Je souris tranquillement mais je ne lui répond pas automatiquement je lui demande d'une manière détourné si il a l'intention de me charmer avec son truc aphrodisiaque. «  C'est avéré scientifiquement, je t'assure. Et pour répondre à ta question, en effet j'ai dans l'idée de te conquérir ce soir. »  Je rigole, au moins on sait à quoi s'attendre n'est ce pas ? De toute manière j'avais déjà compris son petit manège et puis si ça n'avait pas été lui ça aurait été moi qui lui aurait avouer mes intentions. Sans avoir répondu à aucune de ses dernières questions j'enlève les morceaux que j'avais déjà enfiler sur le pic. « Dans ce cas... » dis d'une voix sensuelle tout en lui insérant le pic entre les dents. Je fais de al place sur le plan de travail et je me hisse à l'aide de mes main sur le meuble. De cette manière j'étais à sa hauteur et j'allais pouvoir aisément m'atteler à la tâche. Je lui lance un regard presque lubrique et de mes petites mains attrape un bout de gingembre que j’insère entre mes dents, ça allait être plus compliqué avec le poulet mais je n'allais pas faire ma petit précieuse c'est pas mon genre. « M'émmorrgnne a. » dis-je de manière incompréhensible puisque j'avais toujours le bout de gingembre entre les dents. Traduction : m'éborgne pas. Je pose mes mains sur son cou et avance tranquillement vers lui. Je vise juste morceau de gingembre enfiler. Je frappe dans les mains. « Je suis doué hein. » dis-je le regard flamboyant. Au tour du poulet.

Ou comment rendre la préparation de brochettes faites maison un peu plus amusante. J'avais proposé à Moore de jouer à un petit jeu pour pimenter un peu cette préparation. Jeu auquel elle accepta de jouer de suite. « Dans ce cas... » La demoiselle monta sur le plan de travail, et se plaça en face de moi avant de me mettre un pic dans la bouche. Pic que je serrai ensuite entre mes dents. Fort, très fort même. Disons que j'avais pas envie de l'avaler et de me perforer je ne sais quoi avec. « M'émmorrgnne a. » Ouais bon j'avais pas saisit grand chose de ce que Moore venait de dire. Je croyais quand même comprendre qu'il ne fallait pas que je me montre maladroit. Avec un pic dans la bouche et une jolie demoiselle en face, en effet c'était préférable de ne pas jouer au con. En guise de réponse, et toujours avec le pic entre les dents, je marmonnai un quelque chose d'assez incompréhensible. « Feu é effayer retre rudent » Ce qui signifiait que j'allais essayer d'être prudent. C'était quand même pas simple de parler avec ce truc dans la bouche. Moore réussit à enfiler un bout de gingembre sur le pic. « Je suis doué hein. » Il fallait avouer qu'elle ne se débrouillait pas si mal à ce petit jeu. J'étais admiratif. « Fé vré que fu es ouée. » Si la demoiselle s'apprêtait maintenant à enfiler un bout de poulet, j'avais toujours le pic dans la bouche et commençai à avoir des crampes à la mâchoire. Je n'avais qu'à pas proposer un jeu aussi con, aussi. Là, sur ce coup, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même.

Cette situation me faisait particulièrement rire. Je ne comprenais pas un mot de ce qu'il pouvait me dire. Je me contentais de rire et de passer à la suite. Je tenais entre les mains un morceau de poulet. J'hésite, je le regarde et passe une main dans mes cheveux. Puis je pose le morceau de poulet et retire la brochette qu'il avait entre les dents. « Tu sais quoi, on va jouer à un autre jeu. » dis-je posant mes mains sur ses épaules. Je lui lance un regard aguicheur suivis de mon plus beau sourire. « Ca s'appelle : oublie les brochettes et embrasse moi mec! » dis-je d'une manière presque autoritaire . Je rigole un instant et passe mes mains sur sa nuque. Je lui lance un regard qui veut tout dire. Puis j'approche ma tête de la sienne pour l'embrasser de nouveau. Je capture ses lèvres à l'aide des mienne, mordillant légèrement sa lèvre inférieur, chatouillant sa langue à l'aide de la mienne. Je passe une de mes mains dans ses cheveux, sur la base de sa nuque. Pourquoi passer par quatre chemin on se plaît c'est certain. J'éloigne mes lèvres des sienne tout en restant assez proche de son visage. Un sourire malicieux et sexy vint se dessiner sur mon visage. « Je préfère largement ce jeu... »

La situation devenait vraiment drôle, et je commençais à avoir peur de m'étrangler avec le pic que j'avais dans la bouche si je continuais à rire. Après quelques éclats de rire, Moore retira finalement le pic que j'avais entre les dents. J'en fus vraiment soulagé, et pus constater durant une dizaine de secondes que se forcer à serrer très fort un pic entre ses dents pouvait donner de sacrés douleurs à la mâchoire par la suite. « Tu sais quoi, on va jouer à un autre jeu. » J'étais toujours partant pour des choses nouvelles, bien que sur le moment je ne savais pas vraiment où est-ce que Moore voulait en venir. « Ça s'appelle : oublie les brochettes et embrasse moi mec! » Le regard aguicheur de la belle brune voulait tout dire. Elle passa alors ses bras autour de mon cou, avant de m'embrasser. Un long baiser s'en suivi, et des plus agréables qui plus est. Moore détacha finalement ses lèvres des miennes, mais resta à une certaine distance de moi qui faisait qu'à tout moment cela pouvait se reproduire. « Je préfère largement ce jeu... » Elle affichait toujours un regard des plus sensuels. Je fis alors de même. « Moi aussi, tu n'as pas idée. » Je m'approchai à mon tour d'elle et l'embrassai fougueusement. Cela fut si rapide que je la fis basculer sur le plan de travail sur lequel elle était assise depuis le début de la séance. Nous nous retrouvâmes alors l'un sur l'autre, sur le plan de travail. Je continuai de l'embrasser. J'avais une pensée pour les autres candidats, et imaginait la réaction de l'un d'entre eux s'il venait à passer la porte de la cuisine.

C'est que ça devenait chaud d'un seul coup dans la cuisine. C'est ce que j'avais voulu après tout et je ne le regrettais pas le moins du monde. Dès notre première rencontre dans la Chapelle j'ai eu envie d'un moment comme celui-ci. Alors quand j'ai eu l'occasion de l'embrasser une nouvelle fois je l'ai saisit et sans une once d'hésitation. « Moi aussi, tu n'as pas idée. » Me dit-il avant de me faire basculer tout ne m'embrassant de nouveau m'allongeant sur le plan de travail. Je passe mes mains dans ses cheveux, laissant échappé quelques rire. Cette situation me faisait rire, rien que l'idée qu'une personne pouvait entrer à tout moment... Ou même me dire que tout un tas de personne nous regardait en ce moment même. Exib, je ne le suis pas. Je suis juste pas pudique pour un sous. Je déplace mes mains jusqu'à son torse, je les laissent se glisser sous son tee-shirt le gratifiant de caresse sauvages et sensuelles. Sans prévenir, gardant mes lèvres collées aux siennes je commence à ôter son tee-shirt. Il est donc obligé de se détacher mes magnifiques lèvres le temps que son tee-shirt soit entièrement ôté. Je le regarde tout le long, d'une manière coquine et aguicheuse. Une fois qu'il a terminé dans un rire je l'approche de moi de manière sauvage et recommence le même manège, je l'embrasse avec plus de fougue, il me fait de l'effet il est au courant et je suis bien décider à me laisser aller à toutes mes envies.

Depuis le temps que je rêvais d'un tel moment avec Moore. Bon, dans mon esprit je n'aurais jamais pensé que cela pourrait se produire dans la cuisine, sur l'un des plans de travail. Mais soit, pourquoi pas après tout ? J'étais toujours friand de nouvelles sensations et expériences. Nous étions maintenant alongés l'un sur l'autre sur le plan de travail, et nous ne pouvions nous empêcher de rire de temps à autres. Il fallait dire que cet endroit avait tout de public, et qu'à tout moment nous pouvions être surpris. J'avais le goût du risque, et si quelqu'un était pris de l'envie de se rendre dans la cuisine, je trouverais assurément la situation très drôle. Cela ne me gênerait aucunement d'être surpris avec Moore, par qui que ce soit, bien qu'évidement je préfèrais tout de même rester seul avec elle. Enfin seul, si on ne comptait pas les nombreux téléspectateurs qui avaient actuellement les yeux rivés sur leur écran de télévision. J'avais d'ailleurs une pensée pour ma famille. Moore, plus sauvage que jamais, commença à m'ôter mon t-shirt. Une fois mon t-shirt retiré, elle m'embrassa à nouveau avec la sensualité et la fougue qu'on lui connaissait. Je passai mes mains sur tout son corps, et commençai à déboutonner son gilet en maille noire. Bouton par bouton. Et ce, sans détacher mes lèvres des siennes. Enfin, son gilet retiré, nous continuons ce que nous avions commencé. J'essayais de me montrer à la fois bestial et sensuel. Je savais y faire, très honnêtement. Et Moore aussi d'ailleurs.

Un bâillement. Je ne savais pas trop pourquoi j'étais encore debout, certainement que je trouvais bien trop amusant de faire celui qui pourrait tenir toute une nuit sans dormir. Genre le super héros au pouvoir de rester éveillé. Bon je ne pariais pas sur l'état de ses poches sous ses yeux. Ébouriffant mes cheveux, je traversais rapidement le couloir pour me rendre jusque dans la cuisine. En effet, je n'avais toujours pas mangé, chose rare puisque j'étais toujours le premier à vouloir m’empiffrer de cochonneries, sans prendre pourtant ne serait-ce qu'un seul gramme ce qui était plutôt une chance. Vision d'horreur. Moore et Ruben. Non mais j'avais jamais de chance je crois hein. Bien entendu je ne les avais remarqué qu'une fois au milieu de la pièce « J'crois que le destin a quelque chose contre moi... » me murmurais-je plus à moi qu'autre chose. Et les deux jeunes gens allaient commencer à réellement me haïr également et ce n'était pas faute d'avoir envie de m'échapper. « Bon euh... au pire vous faites ça dans les toilettes... ou dans vos lits... » dis-je une grimace au visage « Non parce que dans la cuisine c'est pas très hygiénique... » était-il réellement temps de leur faire la leçon ? Peut-être devrais-je juste me contenter de prendre mes jambes à mon cou... ou de m'effondrer par terre, une larme à oeil en les suppliant de m'épargner, au choix. « Bon et bien euh... pensez à vous protéger ? » on ne sait jamais... Honnêtement je commençais à me demander qui de nous devait le plus avoir honte, moi ou eux. Cachant mes yeux de ma main droite je commençais alors à faire demi tour.