w/ SONNY
MARDI 7 FÉVRIER, 14H22.

Pisser ça soulage. Dit comme ça ce n'est pas très romantique mais c'est vrai. Et là Lhoas avait réellement envie de se vider la vessie, au plus vite. Il avait voulu finir son assiette de machin-truc-dégueu décongelé et mis au micro-onde avant de se ruer vers les petits coins, histoire de ne plus devoir revenir à nouveau à la cuisine par la suite, après avoir soulagé son organe. Il se pressa, sans quand même courir vers cette pièce tant adorée des gens qui ont réellement besoin d'aller faire pipi - pour faire mignon. Bon, certes, elle n'était pas hyper bien décorée, mais après tout cette pièce ne servait qu'à faire ses besoins pas à y passer sa vie même si certains ont l'art d'aimer faire l'amour dans ces locaux peu.. accueillants. Lhoas poussa la porte des toilettes, descendit la braguette de son pantalon baggy beige préféré, se mit en face d'un urinoir, sortit l'engin de son nid et vida enfin sa vessie et ô que ça soulageait. Il affichait presque un visage extasié - non j'exagère - quand un candidat avec lequel il n'avait pas encore fait connaissance entra dans les toilettes, avec la trentaine de candidats passée, pas le temps de faire parlotte avec tout le monde. Sur le moment, Lhoas maudit en riant l'architecte qui avait créé cette pièce qu'était les toilettes. Il avait été tellement intelligent dans ses plans que lorsque l'on rentrait, on avait pleine vue sur les bijoux de ces messieurs qui urinaient. Charmant. Mais Lhoas n'en avait que faire, cela l'amusait plus qu'autre chose, que ce nouveau venu lorgne sur son engin sans vraiment avoir le choix. C'est pas comme si Lhoas était à plaindre niveau marchandise.

Après un bon repas et une bonne petite sieste digestive, rien de mieux que de faire un arrêt aux toilettes. J’ai terriblement envie de me soulager et je sais qu’il ne vaut mieux pas attendre trop longtemps sous peine d’avoir mal au bide. Je n’ai pas envie de faire la grosse commission, non, juste un petit pipi. Ou un gros plutôt. Qu’importe ! Je fais donc irruption, en ce début d’après-midi, dans les cabinets ou je remarque qu’un candidat s’y trouve déjà. Lhoas si je ne me trompe pas. Je le salue d’un signe de tête et me dirige vers l’urinoir d’à côté. Tout en baissant ma braguette, mon regard se fige sur les bijoux de famille du jeune homme. En même temps, quelle idée d’organiser les toilettes de cette manière ! L’architecte était vicieux, c’est une certitude. « Dame nature a été sacrément généreuse avec toi. » Je ne peux m’empêcher de faire un commentaire. J’ai vu qu’il avait vu que j’ai vu son pénis. Bref. Je me comprends. Je préfère dire la vérité plutôt que de passer pour un pervers. En plus, les engins masculins, moi, ça me botte pas tellement. « Enfin.. je n’ai pas à me plaindre non plus. » Je baisse aussitôt mon caleçon et sort mon engin au-dessus de l’urinoir. Je ne le cache pas, non au contraire, je l’expose presque à la vue du candidat, pas tellement dans un esprit de provocation mais plutôt dans le genre échange de procédé : tu me l’as montré, je te la montre. Ouai, ok, comportement de gamin. En tous les cas, je n’ai aucune pudeur, je ne fais pas du nu artistique pour rien. Donc inutile de me cacher pour uriner à mon tour.

"Dame nature a été sacrément généreuse avec toi" déclara le candidat qui venait de rentrer dans les toilettes et de lorgner sur le sexe de Lhoas. "Enfin je n'ai pas à me plaindre non plus" dit-il tout en abaissant son pantalon ainsi que son caleçon pour uriner dans l'urinoir à côté de celui devant lequel Lhoas se trouvait. Une réaction pareille plut vraiment bien à Lhoas, enfin un caractère d'homme qui lui correspondait dans ce château. Pas pudique pour un sou, qui ose et en impose, avec un peu d'humour. Techniquement, l'homme de gars à marier, dommage qu'il n'existe pas en version fille. Lhoas ne se gêna pas pour reluquer le sexe de son camarade de toilettes. "Ouais, plutôt bien monté aussi j'avoue. Bon, on n'a qu'à dire qu'on est tous les deux gâtés, comme ça pas de jaloux, je suis pas d'humeur à faire la compétition aujourd'hui.." déclara Lhoas tout en rigolant. Pipi fini, canari rentré. Lhoas remonta sa braguette et se dirigea vers les lavabos pour, tout de même quelque notion d'hygiène, se laver les mains au savon, tandis que candidat mystère se vidait toujours la vessie. "Bon et sinon à part ta queue, t'as quoi d'autre de bien foutu?" demanda Lhoas qui, dans un certain jeu, voulait en voir davantage. Non cette aventure ne l'avait pas fait devenir bisexuel. Non non, je vous assure.

Heureux de pouvoir constater que je ne suis pas le seul à avoir été gâté par la nature, je me mets à dévoiler mon anatomie au candidat avant de me soulager dans l’urinoir. « Ça me va. On est tous les deux gagnants. » Je lâche un petit rire à mon tour. De vrais gamins ! Heureusement que le ridicule ne tue pas. Je serais mort depuis bien longtemps sinon. Et l’autre zigoto aussi. « Mon torse est pas trop mal je crois. » Sa question a le don de me faire rire. Je ne suis pas un poil gêné face au compliment. Non. Je sais très bien que je suis bien foutu. Sinon, je ne ferais pas de nu artistique, cela va de soit. Je déclare donc que mon torse est bien taillé tout en soulevant légèrement mon tee-shirt pour en montrer un aperçu à Lhoas. Il a envie de voir. Très bien. Après tout, il a déjà vu ce que j’ai de plus précieux. « Ça va ? Tu vas pas me sauter dessus tout de suite ? » Bien entendu, je plaisante. Je ne connais même pas l’orientation sexuelle du candidat, même s’il me semble plutôt être hétéro avec sa barbe. Quoi qu’il en soit, je range mon service trois-pièces bien au chaud, puis part me laver les mains à mon tour.

"Mon torse est pas trop mal je crois" dit-il en l'affichant à Lhoas, tandis que son engin était apparemment toujours à l'air. Y avait de quoi lorgner, Lhoas n'arrivait pas à choisir entre le bas et le haut. Visiblement bien gâté ce garçonnet là. Non mais éh oh, il lui prenait quoi au Lhoas ? Il se ressaisit alors, se surpenant à penser presque comme un gay. Fake Lover l'avait-il changé ? Question existentielle du moment, lorsqu'il voyait la réputation qu'il tenait au sein du manoir. "Ca va tu vas pas me sauter dessus tout de suite?" "Bah là j'avoue que c'est tentant" répondit Lhoas du tac au tac. Le jeune homme rangea alors le bel engin et laissa retomber son t-shirt sur son ventre musclé pour aller se laver les mains aux lavabos et rejoindre Lhoas. Lhoas le regarda alors faire, lui qui avait fini, qui attendait que ses mains sèchent, après avoir été mouillées par le jet d'eau. Pensif, Lhoas essaya de remémoriser l'image du sexe et du torse du candidat dans sa tête. "C'est vrai que t'es sacrément bien foutu.." déclara Lhoas perdu dans ses pensées. Puis comme sorti des nuages, il reprit ses esprits. "Au fait c'est quoi ton prénom, histoire que j'associe ta belle.. gueule - hrum - à un prénom?"

La situation entre Lhoas et moi est des plus cocasses. Je vois son engin. Il voit le mien. On se complimente l’un et l’autre. Ça en deviendrait presque un début de film pornographique. Le seul problème étant mon orientation sexuelle. J’aime les femmes uniquement. Mine de rien, je suis un mec plutôt ouvert et parler à un gay et faire semblant de le draguer ne me dérange aucunement. Enfin à supposer que Lhoas le soit. J’en sais rien après tout. Mais quoi qu’il en soit, tout en prenant soin de bien me laver les mains, je rigole face aux différentes remarques du jeune homme. Son humour est similaire au mien. J’adore. « Et encore tu n’as pas vu ma belle paire de fesses ! » Ses dernières paroles me laissent toutefois perplexe. Là je commence sérieusement à me poser des questions quant à la sexualité du jeune homme. Pour en rajouter une couche ainsi, c’est qu’il ne doit pas être insensible au charme masculin. Ça ne me gêne pas pour autant. Au contraire, je trouve ça rigolo qu’on me drague. Peut-importe le sexe de la personne. « Sonny. » Je suis presque choqué que le jeune homme ne connaisse pas mon prénom. Bon il est vrai qu’on ne s’était jamais parlé auparavant mais quand même. Au bout de trois semaines d’aventure ! « Et toi c’est Lhoas si je ne m’abuse ? » Je sais très bien que le jeune homme se nomme ainsi. Je demande par politesse, tout simplement.

"Et encore tu n’as pas vu ma belle paire de fesses !" s'exclama mister beautiful cock. Lhoas se surprit à étendre un sourire sur son visage. "Oh mais je t'en prie, je n'attends que ça" répondit Lhoas, derechef. "Sonny" lâcha le candidat sur lequel Lhoas pouvait désormais mettre un nom. Sonny, malheureusement la seule image qu'il pouvait y associer était un hérisson bleu qui s'appelait Sonic, dessin animé qu'il avait regardé étant jeune. Lhoas retint un rire en repensant à cela. "Et toi c’est Lhoas si je ne m’abuse ?" demanda donc Sonny. "Yep, bonne mémoire" répondit Lhoas alors qu'une musique qui semblait survenir de nulle part retentit dans l'espace des toilettes. Il fallut un certain temps à Lhoas pour se souvenir de ce que signifiait ce son retentissant, et lorsqu'il parvint à retrouver sa signification, il laissa apparaître un large sourire d'amusement sur son visage. Le destin ne l'aurait sûrement pas voulu, mais Cupidon était là pour changer ça. Sonny venait de se sécher les mains après se les être lavées, Lhoas se rapprocha donc de lui alors qu'il étaient déjà tous deux accoudés aux lavabos. Un petit geste de dépit avec les épaules pour signifier que Lhoas n'y pouvait rien - même s'il ne faisait aucunement cela à contre coeur, bizarrement. Il se rapprocha du visage de son camarade de "montre-moi ta queue" lui passa une main dans la nuque tout en caressant ses cheveux et commença à l'embrasser délicatement, sans pour autant directement mettre la langue. Il ne se permettrait pas, tout de même.

Alors que je me lave les mains avec soin, je déclare au jeune homme qu’il n’a pas encore tout vu car mes fesses valent le coup d’œil également. A vrai dire, j’avance ça plus histoire de plaisanter. Je pense qu’elles sont tout à fait normales. Ni trop grosses, ni trop bombées. « Petit coquin ! » J’esclaffe aussitôt un nouveau rire. Non, cette fois, je ne compte pas lui montrer. Il en a déjà assez vu. Et puis, montrer ses fesses, ça fait un peu vulgaire. Bref. Tout en me séchant les mains sous la machine chauffante, je donne mon nom au jeune homme. Je suis outré qu’il ne le connaisse pas après trois semaines d’aventure. Je vois que je marque les esprits, ça fait plaisir. Il a de la chance que je ne sois pas rancunier. Pour ma part, je connais très bien son prénom. Je n’hésite pas à le lui faire remarquer. V’là qu’il me dit que j’ai une bonne mémoire. Tsss. Soudainement, une musique se fait retentir dans la pièce. J’avoue ne pas capter tout de suite. Alors comme ça, il y a des haut-parleurs dans les toilettes ?! Hum.. si ça se trouve, il y a aussi des caméras. Bon sang, j’espère que non ! Pas envie que les téléspectateurs aient assistés à la scène du "montre-moi ta queue" entre Lhoas et moi. A quoi sert la musique ? C’est la question que je me pose. On n'est pas dans un palace, pas besoin de musique pour pisser. A moins que… NON ! Je réalise tardivement la signification de la musique. Lhoas a déjà prit soin de s’approcher de moi pour déposer ses lèvres contre les miennes. D’abord un peu dégouté par le baiser, je décide de jouer le jeu. Après tout, autant faire les choses à fond. C’est pourquoi, tout en fermant les yeux, je pars chercher la langue du jeune homme pour l’effleurer. C’est la première fois que j’embrasse un mec. Ou la deuxième en comptant le smack de Lukas. Même si je me dévoue au baiser, j’attends avec impatience que la chanson se termine. Ouai, sans le vouloir, je commets une erreur sur la règle ; pour moi, on doit s’embrasser jusqu’à la fin de la chanson.