☼ ZHARA

La semaine se termine. Quelques heures avant le prime, je décide de me rendre à la piscine. Il fait beau dehors et la température encourage à aller se rafraichir. Quoi qu’en fait, vu que la piscine se situe au sous-sol du château, ça ne change rien. Enfin qu’importe, me voilà dans la grande salle, entrain de me changer dans les vestiaires. J’en sors, vêtu d’un short de bain Quiksilver et d’une serviette blanche sur mon épaule. Je dépose cette dernière sur un transat’ et décide de plonger directement dans l’eau, sans toucher au préalable le liquide. La température est plutôt bonne. C’est agréable. Je profite que la piscine soit vide pour faire quelques longueurs. Après tout, à cette heure-ci, ça ne m’étonnerait pas que d’autres candidats aient la même idée que moi. Tiens, d’ailleurs, la porte s’ouvre. Une fille. Elle est trop loin pour que je la reconnaisse. « Salut. » Une brune. Zhara.

Depuis le début de l‘aventure je continuais a faire du sport comme j’en faisais chez moi, vu que chez moi nous avions une grande piscine c’était le sport que je pratiquais le plus et j’étais heureuse de constater que la production en avait installée une aussi ici. J’avais alors enfilé un bikini et un peignoir par-dessus pour me rendre a la piscine. Une fois entrée dans la pièce j’entendis un Salut provenant de l’eau, je souris en reconnaissant Sonny, m’approchai et répondit « Salut ! Tu as décidé d’entretenir tes muscles ? » Remarquais-je en souriant, taquine. Je retirai finalement le peignoir et entrai dans l’eau jusqu'à la taille, elle était un peu froide et j’étais légèrement réticente quant au fait de plonger le reste de mon corps.

Crawl, dos, un peu de papillon, je me sens comme un poisson dans l’eau dans la piscine du nid d’amour. Alors que j’entreprends une nouvelle longueur, je perçois une candidate arrivé. Je la salue. Zhara. Elle me demande si je me muscle. « Oui. Non. » Je rigole face à la question de la brune et ma réponse pas du tout claire. « Je suis un peu obligé. Mais j’aime pas tellement faire ça. Je suis loin d’être Monsieur Muscle. » Alors déjà, j’ai horreur des appareils de musculations que je surnomme aussi appareils de tortures. Si je dois entretenir ma musculature c’est simplement pour mon job de modèle de nu artistique. Un boulot qui paie pas mal et qui permet d’arrondir mes fins de mois. « Tu rentres pas entièrement ? » La candidate semble hésitante sur l’échelle de la piscine. Je me demande un instant si elle sait nager. Non, la température de l’eau ne doit juste être pas assez élevée pour elle. Ça semble logique, en Afrique du Sud, la mer est bien plus chaude.

« Oui. Non. » dit-il en rigolant, je souris, amusée et attends la suite. Il dit alors qu’il est un peu obligée même si il n’aime pas tellement ça, d’entretenir sa musculature. Avant d’ajouter qu’il n’est pas monsieur muscles, je rigole. « Non, mais tu n’es pas vraiment un gringalet non plus. » remarquais, puis je me décide a lui demander « Pourquoi tu dois être obligé de t’entretenir ? Tu es mannequin ? » Je ne voyais que ça, qui d’autre devait faire si attention a son corps ? « Tu ne rentres pas entièrement ? » remarqua-t-il, je fis la grimace et tentai une approche, faisant la grimace encore plus « C’est super froid ! » protestais-je. Mais finalement, je me décidai a entrer et plongeai carrément la tête sous l’eau. « Quand la tête passe, tout passe. » expliquais-je pour le geste que je venais de faire qui était complètement en contradiction avec ce que j’avais dis de la température de l’eau un peu plus tôt.

Pour une fois c’est Zhara qui lance la conversation. Elle déclare ainsi que je suis loin d’être un gringalet. « C’est vrai. » La candidate a visiblement jeté un coup d’œil à mon torse. En même temps, je ne fais rien pour le cacher. D’ailleurs la dernière fois, lors de notre rendez-vous, elle a eu l’occasion de le voir. « Non. Je fais ce qu’on appelle du nu artistique. J’expose mon corps et de jeunes artistes le peignent. » Je ne suis pas exhibitionniste pour autant, je suis juste pas pudique. Cela est principalement dû à un ancien mode de vie qui m’était imposé. Si je ne le revendique pas particulièrement, ce job m’est presque indispensable aujourd’hui. J’ai pas les moyens de m’en passer. En étant boucher, je gagne pas des masses. « Mais non, elle est bonne ! » L’attitude de Zhara me fait rire. Elle est donc plus frileuse que moi. En tous les cas, il faut qu’elle se jette à l’eau. Elle aura moins froid. C’est ce qu’elle fait d’ailleurs. Elle passe même la tête sous l’eau. Je souris alors à sa remarque, légèrement amusé, avant de continuer à nager à sa proximité.

Il consent a m’accorde le fait qu’il n’est pas un gringalet ce qui me fait sourire. « Non. Je fais ce qu’on appelle du nu artistique. J’expose mon corps et de jeunes artistes le peignent. » Dit-il simplement après que j’eus relevé la tête de l’eau. « Je vois, j’imagine que tu es très patient alors. Personnellement je ne tiendrais pas a poser pendant des heures, encore moi dénudée ! » Dis-je en riant mais comme il devait s’en douter, je n’étais pas du genre a faire ça, pourtant je respectais totalement qu’il le fasse. Il était à l’aise avec son corps et tant mieux. Moi je n’étais pas pudique mais j’avais tout de même mes limites. Ainsi, porter un bikini en présence d’une dizaine de personne ne me gênerait pas mais moins de vêtements ? Pas possible.

Me voilà dévoilant à la religieuse mon job de nu artistique. J’espère ne pas trop l’avoir déçu. Malgré ses croyances et sa virginité, elle ne me semble pas être si prude que ça. Quoi que je l’imagine mal nue devant une quinzaine de personnes peignant son corps. « Ouai. C’est pas à la portée de tout le monde. » Je ne sais pas si il faut que je précise l’aspect financier du travail. J’ai pas tellement envie de passer pour l’avare de service. Bref. Je décide de plonger la tête sous l’eau à mon tour et de faire une longueur en profondeur sans respirer. J’y arrive assez facilement. Il faut dire que la piscine n’est pas non plus géante. Quoi qu’il en soit, je remonte à la surface et je repose mon regard sur la brune, qui n’a quasiment pas bougée. Elle me semble bien pensive. Je décide de la sortir de son monde en lui envoyant une petite vague et en émettant un soupçon de rire.

« Ouai. C’est pas à la portée de tout le monde. » Affirma-t-il avant de se plonger dans l’eau et de faire une longueur sous l’eau, je suivis des yeux la tâche informe de son corps sous l’eau et lorsqu’il ressortit mon regard était posé sur lui. Il me lança alors une gerbe d’eau, je me protégeais tant que je pus de mes mains, reflex inutile et pris un air faussement consterné. « Ah oui, c’est ça que tu veux ? » fis-je alors en riant, je lui relançai alors une grosse gerbe d’eau. Parce que faut pas croire hein, mais la technique, je l’avais.

Après une longueur en totale immersion sous l’eau, je remonte à la surface et décide de m’attaquer à Zhara, qui semble bien songeuse. Et hop, une gerbe d’eau ! Qui ne tarde pas à me revenir en pleine poire. Je ne peux qu’en rire. « C’est exactement ça ! » Je lance à la brune un sourire malicieux et provocateur tandis que j’essuie les quelques goutes qui ornent mon visage. La guerre est donc déclarée, je ne compte pas en rester là. Je m’approche un peu plus de la candidate pour la submerger à nouveau dans une vague, cette fois un peu plus forte. Un peu trop même. Elle tousse car elle a dû boire la tasse. Zut ! Quel idiot ! « Désolé. Ça va ? » J’espère qu’elle ne sera pas rancunière. Je ne contrôle pas toujours ma force. En revanche, si elle désire se venger, je ne pourrai lui en vouloir. J’ai bien mérité de me faire couler après tout.

« C’est exactement ça ! » dit-il en riant avant de m’envoyer une nouvelle gerbe d’eau, plus proche et plus grosse aussi, j’en bus carrément la tasse et toussai un peu sous le coup. Il s’excusa alors et je levai la tête sur lui en lâchant un rire « T’inquiètes ! Mais ma vengeance sera terrible !! » lâchais-je en lui relançant une gerbe d’eau, je riais en le voyant a son tour se prendre toute la flotte dans la figure, nous étions comme des enfants dans cette piscine mais au moins on s’amusait !