Rory ; 14H20


Jeudi était, dans la routine Artiniene bien évidement un jour qui rimait avec linge et tâche ménagère tout simplement. Oui, pour lui le jeudi était un jour où il devait faire les trois actions nécessaires pour accomplir sa mission : Sélectionner son linge, le trier et le porter jusqu’au cellier, voilà à quoi il allait s’adonner durant les heures à venir. Il termina ainsi son café lentement, prenant le temps nécessaire pour sentir les arômes qui jaillissaient de ce breuvage exquis, il savourait chaque gorgée, digne d’une compagne publicitaire à la danette, oui, l’une de ces nombreuse pub ou le môme prenait le quart du temps à manger une seule cuillère… Rageant c’est vrai, et c’est carrément le même cas, avec Artie, même toujours, que ça soit une tasse de thé ou bien un verre d’eau, il buvait le tout soigneusement, sans laisser une seule goutte dans le verre, et prenant les précautions aussi de ne pas renverser le contenu… Oui il était très méticuleux en ce qui concernait les aliments et tout ce qui allaient passer par son estomac. Une gorgée dépendait essentiellement de plusieurs facteurs, comme le contexte, c'est-à-dire Jeudi, donc rien à faire ; le climat, un peu froid donc il essayait de sentir l’effet de la chaleur qui se propageait en cet instant dans son corps, et aussi le temps, il avait largement le temps devant lui pour préparer son linge, il n’était pas pressé, donc autant faire les choses dans la douceur. Il rangea son verre dans une étagère après l’avoir lavé et se dirigea vers le cellier, là ou il avait posé ses affaires à laver… Quand il pénétra dans la pièce, il fut surpris de voir Rory entrain de fouiller dans ses affaires… Non mais il rêvait ou quoi !?? Elle osait mettre ses sales pattes sur ses habits luxueux, quelle offense… Il allait à présent être forcé de les jeter… « Excuse moi mais, est-ce que tu toujours comme ça ?… » Il arqua un sourcil, et dans toute sa splendeur, se saisit de son panier, stoppant définitivement les recherches approfondies de… Boite de conserve… Il l’avait d’ailleurs rencontré l’autre fois ici même, dans ce cellier… « Tu faisais quoi là ? … Boite de conserve ! » Dans un ton ferme, et très impliqué, il ne se voulait néanmoins point être méchant, ni déplaisant, il voulait tout simplement des explications sur la chose, mais dans un ton carrément loin de la rigolade, ce n'était pas son truc, rire. Il n’était pas de nature à chercher la petite bête, et il se rappela que la dernière fois, il n’avait pas été très plaisant avec… Tam-Tam, la boite de conserve hyperactive… Bref, il s'en fichait complètement « Je te rapelle qu'il y’a des habits de luxe dans cette foulée… » Boite de conserve… Comme si on avait recruté une conne juste pour l'emmerder … pfff... Quel était pitoyable celle là !

Sa bague ! Rory avait paumé sa blague, l'une de celles qui compte le plus pour elle. Parce qu'elle a une histoire, parce qu'elle a survécu à mille et une aventures et que ce serait carrément la loose totale qu'elle ne survive pas à celle ci !! Rory - étrangement - bien que volage et sans cesse sur la route, portait une attention toute particulière à ce qui composait son petit nid. Cet assemblage d'objets et d'accessoires très précis et rempli de passé dont elle ne pouvait se séparer. Il s'agissait souvent de bijoux ou de souvenirs, ramené de l'une ou l'autre expédition, comme sa petite collection de dreamcatcher par exemple. Tout ça pour vous conforter dans l'idée que - cette - bague : elle ne pouvait pas la perdre !! Lorsqu'elle se rendit compte que l'objet égaré n'était plus à son doigt, elle se mit à paniquer, loin de tout bon raisonnement, elle retourna les deux chambre entière, lança campagne auprès de tout ceux qu'elle croisait et s'agitait tel un diable de tazmanie : sans méthode ni réflexion. Elle était dans la pure émotion, sans filtre. Après près de 45 minutes à perdre son énergie de la sorte, elle finit par se laisser tomber assise sur un matelas, comme obligée, mise KO par la situation, forcée de se rassembler et de penser. Ok, quelle était la dernière fois où elle se souvenait l'avoir encore en sa possession. Quelques bribes de sa journée défilèrent dans son esprit avant qu'elle ne se redresse d'un bond : le cellier ! Elle devait l'avoir perdue en faisant son linge, c'était obligé. Elle dévala les escaliers la séparant du bon étage et entra dans la pièce en grand bruit. La porte se referma à peine derrière elle, que notre demoiselle étaient déjà le nez et les mains dans les paniers de linges présents. Quelqu'un l'avait peut-être embarquée sans s'en rendre compte. Lorsque Artie pénétra dans les lieux, elle n'en eut conscience que lorsque ce dernier l'interpella. Cette voix ... ce ton ... Elle aurait pu les reconnaître entre cent. Comme quoi ?? Demanda-t-elle du tac o tac quant à sa première question, toujours occupée à fouiller. Elle fut alors arrêtée en plein élan par le geste de déplacement du candidat. Ok donc visiblement il s'agissait de SON linge ... Mauvaise pioche. Evidemment il fallait que ça tombe sur lui et surtout : évidemment il fallait qu'il en fasse une montagne. HA-HA hilarant le surnom : il t'a fallu longtemps avant de vraiment trouver ça fin et subtile ? Je pensais que l'humour anglais était toujours tinté d'intelligence certaine ... Faut croire que c'est juste un genre que tu te donnes alors. Bras croisés, adossée aux machines à lessiver, elle garda son regard dans le sien, pouffant à sa dernière remarque. Sur un ton exagéré, effiminé et battant des cils telle une poupée, elle continua : Oh Seigneur la bourde ! Comment ai-je seulement osé toucher les précieux tissus de sa majesté ?! Reprenant son air sérieux, les sourcils légèrement fronçés car agacée par son acte de drama queen (oui cette fois le rôle était pour lui), elle ajouta : Tu sais quoi, si t'as envie de le faire tout seul, ne te gènes pas mais je cherche une bague et il y a de grande chance pour qu'elle soit coincée ici quelque part : dans tes fringues, ton panier ou peu-importe. Alors MERCI de bien vouloir coopéré sur ce coup là ... Rassures toi je n'ai pas plus envie de mettre mes mains sur tes slibarts, que toi de me voir faire ...

Comme quoi ?? Comme son comportement digne d’un enfant de trois ans… Non mais comment on avait pu accepter cette fille carrément inutile dans cette émission, les producteurs étaient quand même au courant que cette candidate… non plutôt ce concentré de miasme putride n’allait rapporter qu’une baisse de l’audimat, et que les candidats avec qui elle allait devoir cohabiter allaient surement finir par la tuer, l’enfoncer dans un mûr, sans regret ni remords apparents ; il voyait bien Jackson dans ce rôle, il avait le profil d'ailleurs pour une tâche pareille... Elle était pire que Franckie, lui au moins avait un âge qui correspondait avec ses gamineries, mais elle, elle était complètement absente et semblait surement souffrir d’une altération de ses facultés cognitives, elle s’amusait à jouer avec ses nerfs, sans le vouloir, tout en étant là, au mauvais moment, juste pour l’importuner, même si c’était certain qu’elle ne le faisait pas exprès, et même avec quelqu’un de si calme, à l’image de Sir, elle restait agaçante, alors il ne s‘imaginait pas comment un Syssoï pouvait la gérer, ni comment un Connor pouvait la supporter 7 jours sur 7. Non stop. « Bon dépêche toi, je ne veux pas qu’on me voit avec toi… » Là, c’est vrai qu’il était complètement étranger à lui-même, il ne savait pas d’où lui venait ce dégout fort prononcé, pourtant très rare, c’était la première personne, dans ce nid, avec qui il aurait certainement des différents pour plus tard, et pas n’importe lesquelles, de bien gros différents, des gros...HA-HA hilarant le surnom : il t'a fallu longtemps avant de vraiment trouver ça fin et subtile ? Je pensais que l'humour anglais était toujours tinté d'intelligence certaine ... Faut croire que c'est juste un genre que tu te donnes alors. Il place délicatement, la laissant quand même finir son monologue sénile « Si tu le penses… » Toujours calme face à ses absurdités presque déconcertantes qui sortaient d'une bouche difformes et d'une banalité à crever les yeux, il rangea son linge, essayant de jeter quelque coup d'oeil vers le panier, cherchant s'il manquait quelque chose...Oh Seigneur la bourde ! Comment ai-je seulement osé toucher les précieux tissus de sa majesté ?! Carrément pitoyable, rien d’intéressant dans cette forme féminine illusoire rabaissée par une stupidité superficielle et ostensible… L’utopie chez Tam-tam devait être l’intelligence peut être… Bref, elle ne finissait de jacasser, elle commençait à devenir lourde là… Tu sais quoi, si t'as envie de le faire tout seul, ne te gènes pas mais je cherche une bague et il y a de grande chance pour qu'elle soit coincée ici quelque part : dans tes fringues, ton panier ou peu-importe. Alors MERCI de bien vouloir coopéré sur ce coup là ... Rassures toi je n'ai pas plus envie de mettre mes mains sur tes slibarts, que toi de me voir faire ... Elle avait perdu une bague, OK. Et alors ? C’était quoi son devoir, enfiler son costume de Superman pour venir aider cette conne ? Bon, il avait eu la même réflexion la semaine dernière quand elle se projeta au sol avec ses milliers de boites de conserves, qui lui cédèrent une semaine après le fabuleux surnom de Tam-Tam boite de conserve hyperactive. Il voulait bien être Superman, mais un vrai Superman n’aidait pas les vieilles à retrouver leur chat… Sauf preuve du contraire « Bon, tu fais mon linge, je t’aide à retrouver ta bague » c’était presque donnant donnant, il allait peut être rectifié les mauvaises intentions qui s’étaient créés pour rien en faite. « Elle ressemble à quoi cette bague ? » Il poussa ainsi son panier vers elle, signe approbatif qu’il allait l’aider, mais seulement si elle l’épargnait de cette tâche ennuyante : Il ne voulait pas être confronté une nouvelle fois à ces machines !