« Qu'est-ce que tu insinues au juste que j'suis pas assez canon pour attirer les filles en chaleur ou que j'arriverais pas à t'oublier ? » Je souris. Je ne doutais absolument pas de ses capacités à attirer les filles dans son lit. Oh non. « T’es canon, mais t’arriveras pas à m’oublier. » dis-je en étirant un sourire de la même façon qu’il m’en offrait un. De toute façon, il n’y avait même pas de questions à se poser, nous allions nous revoir. Il me fit ensuite part que j’avais une bonne attitude à avoir face à la cigarette à la suite de ma grimace. Ce n’était pas bien difficile de détester cela pour ma part. Et puis, une fois qu’on commence, on ne peu plus arrêter, chose que je ne veux pas qu’il se produise. « D'accord, je t'ai en partie déshabillé, mais toi t'as voulu me violer durant mon sommeil, qui est la plus perverse des deux ? Toi, et ça fait aucun doute. » J’ouvris la bouche en faisant un air choqué. C’était faux, je n’avais pas voulu le violer ! « Tout de suite les gros mots. Je voulais simplement profiter un peu de ton corps... ! » dis-je en lui faisant un clin d’oeil. Bon, si la situation était à la blague, elle changea totalement à la suite du sujet Cooper. Parce que oui, cette relation me faisait revenir en arrière. Elle n’était pas vraiment semblable, puisque Cooper ne prenait pas de coke et deuxièmement n’avait jamais tenté de me frapper. Mais pour ce qui est du reste, pour ce qui est de ma faiblesse, tout s’apparentait à la situation. Je ne savais pourquoi je m’étais livrée à Connor d’une telle façon. Surement parce que ses mots de réconfort m’avais dérangée. Qu’il avait fait ressortir des émotions que j’essayais d’oublier. Je ne parlais que rarement de tout ça. Tout comme de mon enfance et de mon adolescence. Des sujets trop douloureux, trop intense pour moi. Je ne lui en voulais pas d’avoir en quelque sorte ouvert le sujet de discussion. C’était moi qui m’étais emporter. Puis de toute façon, comment pourrais-je lui en vouloir ? Le jeune homme s’installa en face de moi, venant prendre ma main, l’autre caressant mon visage pour effacer mes larmes. C’était une drôle de sensation, mais avoir un contact physique avec lui de nouveau me rassurait, m'apaisait. « T'as pas à t'excuser, si tu l'as fait c'est que tu en éprouvais le besoin. » « Et que j’ai confiance en toi. » ajoutais-je aussitôt, ressentant une nécessité de le lui faire comprendre. Puis, je l’écoutai ensuite me dire que cela changerait, que c’était une obligation. C’était bien de croire cela, c’était beau de me le dire aussi, mais j’avais de la difficulté à y croire. J’étais bien pessimiste lorsque j’en venais à parler de moi. Je ne pouvais faire autrement en même temps, c’était ce qu’on m’avait fait comprendre toute ma vie. « Il faudrait d’abord que moi je change, pour que la situation puisse réellement changer. Je crois que l’argent que je vais gagner ici va me permettre d’aller voir un psychologue à la première heure, à ma sortie. » dis-je en forçant un sourire, voulant détendre un peu l’atmosphère après d’aussi lourde confidence. J’avais l’impression que depuis ces derniers jours, j’avais passé la moitié du temps à pleurer sur l’épaule de Connor. Je devais me ressaisir, bon sang. Moi qui voulait me montrer forte, je n’y arrivais malheureusement pas. « Tu dois en avoir marre de devoir me réconforter à tout moment.. » demandais-je finalement, en approchant un peu plus mon visage du siens, serrant un peu plus sa main. « Mais merci... Tu ne sais pas à quel point tu m’apaises et tu me fais du bien... » avouais-je, allant déposer un baiser long et doux contre sa joue. Je le remerciais, mais j’avais énormément de difficulté à mettre des mots sur le pourquoi je le faisais. Parce que sa simple présence à mes côtés, le savoir près, était devenu primordiale pour moi. C’était difficile de bien l’expliquer. Moi-même je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. Seulement, j’aimais ça.