☼ ZHARA

Quatorze heures passé et je sors du hammam. Un petit moment de détente après manger, y’a rien de mieux. Vêtu d’un short de bain et d’une serviette entreposée sur mon épaule dénudée, je m’apprête à sortir du SPA quant je croise Zhara au niveau de la table de massage. Je m'arrête net pour la saluer. « Hey ! » Un grand sourire s’affiche sur mon visage alors que je m’approche de la candidate pour lui déposer un baiser à mi parcours entre ses lèvres et ses joues. Ça caractérise bien notre relation tiens. Posant une main sur la table de massage pour soutenir le poids de mon corps, je décide d’entamer la conversation. « Je comprends vraiment pas pourquoi Baptiste est parti. » C’est vrai, le candidat me semblait être pas mal apprécié au sein du nid d'amour. En plus, il a reçu quasiment le plus de votes des téléspectateurs lors du dernier prime. En revanche, il a également écopé du plus grand nombre de votes contre lui. Incompréhensible. Je n’en reviens toujours pas. Néanmoins, j’ai décidé de ne pas me laisser abattre par ce nouveau coup dur. L’aventure continue et à ce stade du jeu, les éliminations sont de plus en plus rudes. Il n’y a rien à y faire. Bientôt le jeu prendra fin. Je serais probablement parti avant. En tous les cas, j’aurais vécu un très beau parcours. Bref. « C’est ton jour de chance ! Allonges toi, je m’improvise masseur ! » J’espère que la candidate ne refusera pas ma proposition. Je me sentirais terriblement con. Enfin après tout, qui refuserait un bon massage gratos ?

Tout est bon pour se détendre. Manger de la glace avec Ruben dans le lit, faire du sport sous l’œil inquisiteur de Franckie (et me blesser par la même occasion) ou encore venir profiter du mini spa de fake lover. J’entre dans la pièce vêtue d’un peignoir sous lequel je porte un de mes nombreux bikini, j’ai déjà ouvert le peignoir (car il fait chaud dans une salle de massage) quand je vois Sonny débarqué, il me salue et pose un baiser a la frontière de mes lèvres, mais sur ma jeu quand même. C’est frustrant, j’en aurais bien voulu plus, je n’ai pas oublié la sensation que procurait notre baiser et j’avoue que j’aimerais bien réitéré l’expérience. Sauf que je n’ose pas, évidemment, je ne suis pas Zhara pour rien. Le jeune homme entame alors la discussion « Je comprends vraiment pas pourquoi Baptiste est parti. » je soupire, c’est encore frais, c’est encore dur a accepter. « Moi non plus… » dis-je, un peu dépitée. Je déteste cette situation, je la trouve presque injuste, bien que ce ne soit en réalité pas le cas. « C’est ton jour de chance ! Allonges toi, je m’improvise masseur ! » dit-il finalement, je lache un petit rire et hausse les épaules. « Ok ! Merci ! J’espère que tu sais y faire ! » dis-je, je dois vraiment être chanceuse dans cette pièce, vu que Baptiste m’avait fait la même agréable faveur au début du jeu. Je retire alors mon peignoir que je pose sur une chaise et m’allonge, je sais qu’il devra défaire la ficelle de mon haut de bikini pour passer ses doigts mais j’ai bien du faire pareil avec Baptiste, ça ne me gène pas, pas pour un massage (et oui, ça vaut le coup non ?!).

Je ne sais pas tellement pourquoi je n’ai pas offert de véritable baiser à Zhara. Peut-être car depuis notre dernier échange nous faisons un peu comme si de rien n’était. Ou non. Plutôt nous continuons notre relation amicale sans tenir compte du baiser. J’en sais rien. En tout cas, je regrette amèrement de ne pas avoir réitéré l’échange buccal. Je ne sais pas ce qu’il en est pour la brune. Je ne veux en même temps pas aller trop vite. Je ne souhaite pas précipiter les choses. A vrai dire, je ne suis même pas sûr que notre précédent baiser lui a plu. Bref. Je décide de revenir sur l’élimination de Baptiste que je ne comprends absolument pas. Zhara déclare qu’elle non plus. Ça ma rassure dans un sens mais ne me réjoui pas dans un autre. Ça sert à rien d’en parler de toute manière, ce n’est pas ça qui le ramènera dans l’aventure. Autant profiter pleinement de mes éventuels derniers jours. D’ailleurs, la main sur la table de massage, une idée subite me vient en tête. J’en fais part à la brune en espérant qu’elle accepte ma proposition. Oui ! Elle déclare même indirectement vouloir un massage de qualité. « Tu doutes de mes capacités ? » Je la regarde avec une petite moue avant de me mettre à rire. Bien entendu, je n’ai pas de formation de masseur. En revanche, je peux essayer de me débrouiller. Je suis sûr qu’avec un peu de conviction j’arriverai à faire passer un agréable moment à la candidate. Let’s go ! Je m’empare d’une huile posée sous la table pour en verser sur son dos. Je commence le massage vers le milieu du dos. Je n’ose pas trop appuyer.

« Tu doutes de mes capacités ? » me demande-t-il, un peu consterné j’imagine et ça me fait rire. « Non, non, du tout ! Montre-moi de quoi tu es capable… » Dis-je alors que je m’allongeais sur la table de massage. Je sens rapidement l’huile froide sur mon dos, ce qui m’arrache un frisson et puis finalement les doigts chauds de Sonny sur ma peau. Ce gestes ressemblent plus a des caresses qu’un massage et je suis encore prise d’un frisson qui me traverse l’échine. Je finis par fermer les yeux car le contact est très agréable, peut être parce que c’est lui, précisément. « Je retire ce que j’ai dis, tu es doué avec tes mains. » dis-je d’une petite voix, il ne faudrait pas non plus que je m’endorme mais non, aucun risque, mes sens et surtout mon épiderme sont en éveils grâce au touché du candidat.

Je n’ai jamais eu un don ni un désir particulier pour devenir masseur un jour. Je n’ai jamais massé à vrai dire. Ou du moins pas dans mes souvenirs. Je suis donc incapable de promettre que le massage sera réussi. Ce que je peux assurer par contre, c’est d’y mettre du cœur à l’ouvrage. D’autant plus que la brune semble vouloir me défier. « D’accord. » Je vais lui montrer ce dont je suis capable. J’ouvre le tube d’huile avant d’en déverser sur son dos et de commencer à en étaler du bas vers le haut. Bon, mon massage ressemble plus à des caresses qu’autre chose j’admets. J’ose pas tellement appuyer de peur de casser le dos la candidate. Ah ah. Étonnamment, elle me complimente. Le sourire se lit sur mes lèvres. « Merci. Tu penses que je pourrai passer de boucher à masseur ? » Je dis ça pour plaisanter bien entendu. Quoi qu’après tout, avoir la réput’ du masseur sexy suédois pas suédois ça me plairait bien. Ça serait toujours plus valorisant que boucher. Bref. Je décide de continuer les mouvements vers le haut du dos en appuyant un chouïa plus fort.

Le contact est vraiment agréable, je suis bien contente d’être venue ici aujourd’hui. Parce que bon, je l’aurais surement croisé dans la maison un peu plus tard mais ça n’aurais pas été ici et il ne m’aurait par conséquent pas proposé de massage. Le destin fait bien les choses (ou la chance, peut importe). « Merci. Tu penses que je pourrai passer de boucher à masseur ? » je tique. « Tu est boucher ?! » surprise. Bon en même temps il en faut hein et je ne suis pas en train de le juger ou quoi, mais je ne sais plus si il me l’avait précisé ou pas. Parce que je ne l’imaginais absolument pas boucher en fait. Finalement lui comme moi on passerait notre vie les doigts dans le sang. Sauf que lui c’est celui des bêtes et moi celui des hommes, hm. Parfois, ça revient au même. Je rectifie finalement ce que je voulais dire « Enfin, je ne t’imaginais pas boucher. Si tu traites la viande avec autant de délicatesse elle doit être super tendre ! » Dis-je finalement avant de lâcher un rire. Finalement je le sens insister plus en montant dans mon dos. J’ai les os dur, il ne doit pas hésiter a pousser un peu, finalement je lâche malgré moi un soupire de satisfaction, toute la tension s’envole, le fait que lui comme moi pourrais partir dans une semaine, tout ça s’envole.

Je pensais avoir fait part de mon métier à Zhara. Mais non, apparemment. Je me souviens, en revanche, que je lui avais parlé de mon boulot de nu artistique. « Euh.. oui. » Le ton de ma voix s’affaibli. Presque comme si je venais de me confesser. Non, je n’ai pas honte de mon job. Je suis sûr presque fier de vendre de la viande. C’est ce qui nous fait vivre après tout. Avec les fruits, légumes, poissons et autres condiments. Bref. La jeune femme se reprend en estimant que je dois traiter la viande avec moult délicatesse. Je ne peux m’empêcher de rire face à ce compliment. « Merci. C’est vrai que je n’ai pas tellement le physique type du boucher. » Sous vouloir trop stéréotyper le métier, il est vrai que la plupart des bouchers sont souvent des hommes plus âgés et plus enrobés que moi. D’ailleurs, le contraste avec mon autre boulot est drôle. Entre vendre de la viande et exposer mon corps, il y a une très grosse différence. Ah ah. Je ne néglige pas le massage envers la candidate pour autant. La pression sur sa peau et ses os se fait de plus en plus intense. Je passe mes mains sur ses épaules avant de les faire revenir plus bas. Un obstacle se dresse alors devant moi : la corde du bikini de la demoiselle. Je n’ose pas la défaire et préfère glisser mes mains par-dessous, ce qui est bien moins pratique.

« Euh.. oui. » sa voit s’affaiblit, merde. Il devait surement penser que je le jugeais mais non, j’étais juste surprise, qui aurait deviné en le voyant qu’il était boucher ? Bon, même temps qui pourrait deviner que je me destinais a être neurologue ? « Oh, euu, ne le prend pas mal, j’étais juste surprise. » dis-je alors, tendue, ce qui devait se sentir dans les muscles de mon dos, cependant grâce a ses gestes il m’apaisa immédiatement. J’avais juste pas envie qu’il croit que je le juge sur son métier parce que j’étais qu’une gosse de riche. « Merci. C’est vrai que je n’ai pas tellement le physique type du boucher. » Je lâche un petit rire « Effectivement ! Encore pour ton autre job… » je n’insinue rien du tout voyons, bon ok peut être un peu mais qui pourrait nier que sonny est agréable a regarder ? Finalement je le sentis passer ses mains sous la ficelle de mon haut de bikini et tentai de la détacher moi-même mais je n’étais pas assez souple pour ça (allongez vous sur le dos et essayer de toucher le milieu de votre dos, pour voir). « Euu, tu peux défaire la ficelle si tu veux, du moment que tu m’aides a la rattacher après ! » dis-je en souriant, je lui faisais assez confiance pour ça.

Le massage continue. La candidate semble fortement l’apprécier. La conversation se porte sur mon job de boucher auquel Zhara ne s’attendait pas. « Non, non, t’inquiète, je comprends. » Un sourire sincère se dresse sur mon visage. La brune ne le verra probablement pas mais elle pourra le sentir face à mes gestes plus doux, servant à détendre ses muscles. Quoi qu’il en soit, je sais qu’elle n’est pas du genre à juger et coller une étiquette. C’est ce que j’apprécie le plus chez elle avec sa spontanéité. D’ailleurs, en parlant de spontanéité, sa remarque a le don de me faire rire. « C’est une technique de drague ? » Bien entendu, je plaisante. La jeune femme n’a pas à répondre. Je dis pas ça pour la mettre mal à l’aise. Au contraire. Bref. Je laisse mes mains se glisser sous la ficelle de son bikini. Pas très pratique pour le massage. La candidate essaye alors d’enlever ce dernier mais en vain. Je l’aide dès lors qu’elle m’en donne la permission. « Voilà. » Une fois la ficelle enlevée, je reprends de plus belle le massage en m'aventurant un peu plus vers le bas du dos. L’odeur de l’huile est fortement appréciable. Je m’imagine déjà sous le soleil des Tropiques en compagnie de la demoiselle.

« Non, non, t’inquiète, je comprends. » dit-il, tandis que ses gestes se faisaient plus apaisants sur ma peau. « C’est une technique de drague ? » dit-il ensuite. Je souris. « Hmm, peut être. Ca fonctionne ? » Sur le coup, je disais ça pour le suivre dans ce petit jeu mais en fait jamais je n’aurais dis ça, même pour rire, même si j’étais peut être sérieuse là maintenant. Je l’avais lors sentis galérer un peu avec la ficelle de mon bikini et lui avait donné la permission de la défaire afin que ce soit plus simple pour lui de passer des mains dans mon dos. C’était particulièrement agréable quand il descendait ses mains le long de mon dos, je n’avais pas envie que ça s’arrête, je pourrais rester comme ça des heures mais je savais que ça viendrait bien a s’arrêter dans quelques instants. Tant pis, même si le massage était finit je pourrais toujours rester a discuter avec Sonny.