Les arbres sont en fleur, le soleil brille et les oiseaux se remettent à chanter. Ambiance psychédélique assurée. Le nid d'amour a été transformé ce soir pour l'occasion. Une pelouse synthétique a été mise sur le parquet où il sera agréable de s'y promener pieds nus. Des fleurs ont d'ailleurs été disposé un peu partout, sur les tables, en suspensions et même piqués dans la pelouse. Des papillons, libellules et autres petits animaux en résine agrémentent la décoration. Le buffet quant à lui est très colorés, smoothie, jus de fruits en tout genre, crèmes glacés, brochettes de fruits, bonbons acidulés, barbe à papa. Couleur et exubérance sont les maîtres mots d'une soirée réussis.

Évidemment accessoires et vêtements adéquats sont mis à dispositions dans le cellier, tenues légères et lunettes de soleil sont donc de rigueur.

Cupidon vous souhaite une excellente soirée...

Aaaah, le printemps... Enfin il était là, depuis le temps que j'attendais qu'il pointe le bout de son nez. Je devais dire qu'avec l'enfermement, j'en étais venu à perdre tous mes repères et si Cupidon n'avait pas eu la délicatesse de nous rappeler que nous étions le vingt et un mars, je n'aurais absolument pas capté et me serais encore cru en hiver. Certes il faisait plus doux dehors, mais je ne prêtais pas franchement attention à la météo de façon générale. Ainsi donc une soirée en l'honneur de cette merveilleuse saison qu'était le printemps se voyait organisés ce soir. Perfecto ! J'allais pouvoir revêtir une tenue pleine de fraicheur et sentant bon la nature, composée d'une chemise à carreaux bleue, d'un pantalon rayé et d'un chapeau. Ouais, je parvenais à rester classe même en arborant une tenue décontractée, aussi excentrique soit-elle. En arrivant de la salon, je me rendis compte que j'étais le premier arrivé. Premier arrivé, premier servi. AH ! Il y avait de la crème glacée au buffet ! Au diable les kilos superflus, je n'allais me priver de rien ce soir. Sage, je décidai quand même d'attendre l'arrivée de mes camarades avant de me jeter sur le buffet. Mais ça n'était pas l'envie qui m'en manquait...

Une soirée psychédélique, fleurs, couleurs, peace and love, quel bonheur. Sauf que si c’est une spéciale dédicace pour moi, il convient de rappeler à la production que je défends l’environnement, pas que je reste assise le cul sur une chaise en fumant des pétards et en brandissant une pancarte de paix en souriant bêtement. Enfin bon, j’imagine plutôt que cette soirée vise à remonter le moral des candidats afin d’éviter un suicide collectif, quelque chose dans ce goût là. En plus, c'est soirée printemps et non hippie, cela dit ce n'est pas ce détail qui va m'arrêter dans mon interprétation personnelle du thème. Je me pointe donc habillée comme une vraie soixante huitarde. T-shirt à franges, une quarantaine de bracelets autour des poignets, une plume dans les cheveux, des lunettes de soleil rondes relativement affreuses, et bien sûr le sigle gravé sur le vêtement. Je m’arrête une seconde sur le gazon artificiel, faisant jouer mes pieds nus afin de tester le matériel. Ouais, pas trop mauvais. Mes yeux tombent alors sur un truc rose, dont les filaments volent dans les airs tels une toile d’araignée, et mes iris se mettent à briller. « Barbe à papa . . . » Je murmure le nom de ce délice, comme si c’était la première fois que j’en voyais en vrai, après avoir contemplé des images sur un bouquin. Ca éveille en moi des souvenirs d’enfance, d’interminables journées à la fête foraine en compagnie de ma famille. J'emmerdais toujours mes parents pour trois choses : m’offrir trois tours d’auto-tamponneuses –dont je revenais souvent avec des bleus-, une partie de carabine avec les ballons qui bougent –et bien souvent c’est le gitan du stand qui ne bougeait plus une fois mon forfait accompli-, ainsi que la plus grosse barbe à papa que j'ai jamais mangée –que je ne finissais jamais, évidemment-. Je me précipite donc en direction de la sucrerie, comme si je craignais de la voir s’envoler, bousculant Ruben au passage sans prendre la peine de m’excuser. Je m’empare d’un bâtonnet, puis referme les lèvres sur le rose dans un gloussement de plaisir. « Manque plus qu’un bon joint, et la soirée est réussie ! » Je lâche sans réfléchir, espérant que les nabots devant la télé s’imaginent que je parle d’un joint de fenêtre.

Thème de la soirée, le printemps qui pointe le bout de son nez. J’avoue que par une journée pareil, on a vraiment envie de s’habiller léger et de laisser l’hiver derrière nous. Finit la dépression passagère. Faudrait que je fasse de même moi aussi et que je me colle au moins un sourire le temps d’une soirée. Je commence par aller au cellier pour me chercher une tenue adéquate et trouve une robe parfaite pour l’occasion. Avec seulement du mascara comme maquillage et mes cheveux longs tombant sur mes épaules, j’enfile la robe longue pour finalement être prête à descendre au salon. Je souris en voyant la pièce, adorant le résultat du décors. Ça me rend joyeuse, le temps de quelques secondes. J’aperçois Ruben et Sixtine déjà présent et je m’avance vers eux, mon regard s’éclairant en voyant le buffet à notre disposition. D’ailleurs Sixtine à déjà de la barbe à papa dans les mains. Mon regard, pour ma part, se porta sur la crème glacé. Je souris timidement aux deux candidats. « Sixtine, on est dans la même thématique... Enfin, j’y suis allée dans le plus discret par contre. » dis-je à la demoiselle puisque ma robe était beaucoup plus simple que son habillement que j’aimais beaucoup. Je décidai de me prendre un petit bol de crème glacé, ne pouvant pas attendre plus longtemps. « Crème glacé au chocolat, je t’aime. » dis-je alors, plus pour moi-même, goûtant au dessert qui s’offrait à moi.

Qui disait nouvelle semaine disait également nouvelle soirée, mais pas seulement ! Cette semaine, c’était également une nouvelle saison qui s’annonçait. Enfin, le retour de mon bien-aimé printemps. Cette saison était celle de la renaissance pour moi, tous les ans je n’attendais qu’elle. Et puis j’adorais l’été aussi évidemment mais en Afrique il y faisait quand même fort chaud ! Bref, j’enfile un pantalon vert, un haut ample beige, un collier, des boucles d’oreilles, des bracelets et des chaussures a talons pas trop hauts, compensés. Ma tenue est vraiment cool je trouve, on dirait une baba cool, justement. Je laisse mes cheveux bruns et ondulés pendre sur mes épaules et descend dans le salon, je suis enfin un peu plus grande, ça fait bizarre mais bon sang j’aime ça. J’avise alors Esther près du buffet qui, je pense, parler avec Sixtine (Esther, pas le buffet). « Han y’a de la glace ! » je m’exclame alors en prenant un peu de glace a la vanille, miam.

« Barbe à papa . . . » Ah, de toute évidence je n'étais désormais plus seul dans ce salon. C'est que j'avais cru, durant un instant, devoir passer la soirée seul. Dans un tel accoutrement, ça m'aurait quand même fait un peu mal au cul car j'avais réellement fait un effort vestimentaire ce soir, non vraiment. Je tournais la tête histoire de voir d'où pouvait provenir ce murmure. Sixtine venait de faire son entrée dans le salon, et visiblement elle n'avait d'yeux que pour la célèbre sucrerie dont les enfants raffolent, la fameuse barbe à papa. Elle s'empressa de se diriger en courant vers le stand tout en me bousculant au passage. « Hey doucement, elle va pas s'envoler. » Je ne raffolais pas des barbes à papa, leur préférant la crème glacée sur laquelle je n'allais pas tarder à me ruer si personne ne daignait apparaitre pour m'en empêcher. « Manque plus qu’un bon joint, et la soirée est réussie ! » Sixtine était sérieuse, là ? Ah bah il fallait croire que oui. Je doutais que Cupidon ait pu laisser s'introduire des joints à cette soirée, même si j'avais entendu dire que certains circulaient dans le nid. Les joints, très peu pour moi, j'avais déjà donné dans le passé. C'est alors que s'avança vers nous la jeune Esther, vêtue d'une longue robe qui lui allait à ravir. La jeune fille nous sourit, s'adressa à Sixtine avant de prendre un bol de crème glacée. « Crème glacé au chocolat, je t’aime. » Alala, c'est qu'elle me donnait encore plus envie. Je n'allais probablement pas résister bien longtemps encore, l'envie de crème glacée se faisant de plus en plus intense. « Perso je préfère la vanille. » On ne m'avait pas demandé mon avis, mais je le donnais quand même. C'était au moins l'occasion de découvrir qu'Esther et moi, en matière de glace, n'avions pas franchement les mêmes goûts. Quant à Sixtine, elle était semble-t-il trop obnubilée par sa barbe à papa pour nous confier son parfum préféré. Ce fut au tour de Zhara de nous rejoindre. « Han y’a de la glace ! » Je savais la jeune femme aussi fan de crème glacée à la vanille que moi, puisqu'elle m'en avait proposée lorsque j'étais on ne peut plus mal, en début de semaine. Elle pris donc un bol, et je décidai contre toute attente de faire de même. « Oh et puis merde, j'vois pas pourquoi j'me prive. » Demain je n'aurais qu'à me rendre une fois encore dans la salle de sport pour brûler tout ça et hop, on en parlerait plus.

Soirée printemps ? Donc on est censé gambader dans l'herbe en chantant des chansons niaises à souhait dans le but de passer un bon moment ? Bonne idée, sauf que le printemps c'est cool mais ça me donne pas d'idée spéciale quand aux fringues que j'dois porter. Je farfouille dans ce que la production a nous proposer, je déniche un jeans vert pelouse, que je chipe, on peut pas faire plus printanier. J'opte ensuite pour une chemise légère de ma propre garde robe, légèrement transparente négligemment ouverte, j'ai un peu l'impression de sortir tout droit d'une pub pour crème solaire mais peu importe. Chapeau, lunette de soleil plus tard. J'ajoute quelques bracelets à perles, pour le côté psychédélique. Et j'descends au salon, pieds nus. J'ai entendu qu'il y avait du gazon donc pas la peine de s'encombrer de chaussures. Le salon est méconnaissable. Il manque plus que le soleil et on s'y croirait presque. Y'a pas foule encore. Ruben est d'ailleurs le seul mâle pour le moment présent. Je m'avance naturellement vers lui lorsque Sixtine semble penser la même chose que moi. Je me damnerais pour un joint putain. Juste parce que merde, planer c'est cool. « Glace, barbe à papa, mon coeur balance. » J'parle tout seul et alors ? J'attrape un bol et me confectionne un sorbet. Pourquoi j'ai autant bouffé tout à l'heure moi déjà ? Fruit de la passion, mangue et citron. Ca sent l'été, c'est dingue. Et puis j'vois Zhara. J'passe devant Sixtine à qui je dérobe un bout de barbe à papa, lui offrant mon plus beau sourire en guise d'excuse. « Oh tiens on a le même pantalon ! » Remarque conne tendant à détourner l'attention sur mon acte de vandalisme et ainsi éviter ce petit coup dernière la tête qui ne va sûrement pas tarder à arriver. Ceci dit c'est presque vrai, la brune et moi on a le même pantalon, totalement raccord.

Première cuiller en bouche : un délice. Puis je vois Ruben mon partenaire qui s’approche et qui en prend aussi, de la glace. « Oh et puis merde, j'vois pas pourquoi j'me prive. » Je souris et hoche la tête. « La glace c’est le bien ! » dis-je alors. D’ailleurs j’en avale encore une cuiller, puis une deuxième et là je voix Connor débarquer et voler un bout de la barbe a papa de Sixtine. Il me fait remarquer qu’on a le même pantalon et mon regard glisse automatiquement sur ses jambes. Sourire. « On a la classe ou on ne l’a pas, hein ! » rétorquais-je. Et oui, la classe, c’était adios les jeans bleus et bonjour les pantalons de toutes les couleurs. Personnellement j’aimais beaucoup ceux de couleur verte car c’était ma couleur préférée.

C’est le printemps il paraît. Moi, tout ce que ça m’évoque c’est Ninjiski, Stravinsky, 1913, Gabriel Astruc. Oui, je sais, je ne suis pas normal. Mais ici, c’est différent. Qui dit soirée à thème + premier jour du printemps, dit soirée à thème sur le printemps. J’imagine qu’il y a très peu de chance qu’ils nous organise une représentation exceptionnelle du Sacre, c’est pas le style de la maison, aussi je me demande ce qu’ils vont bien pouvoir inventer pour illustrer le printemps tout en nous poussant à la consommation outrancière d’alcool et aux dérapages certains, tout ça sans en avoir l’air. Les fringues disposées dans le cellier me laisse entendre que leur définition de printemps ce résume à : orgie de couleurs criardes. C’est Sixtine qui va être contente. Je ne déroge pas à la règle, je décide d’accumuler le plus de couleurs possibles dans ma tenue sans, pour autant, avoir à piocher dans des vêtements qui ne sont pas miens. L’avantage d’avoir des fringues à ne plus savoir qu’en foutre. Toutefois, je me munis d’un accessoire dans le cellier, et trace ma route jusqu’au salon en le trainant derrière moi. Y a déjà du monde, tous entrain de s’extasier devant le buffet qui me rappelle un peu trop mes ténèbres personnelles redécorées avec soin par une blonde. J’m’en fous, je boude pomme d’amour et barbe-à-papa, et je poursuis mon chemin, marquant quand même une micro pause devant Connor et ses lunettes immenses. « Zobbi la mouche. » C’est la seule chose qui me vient à l’esprit, avant de reprendre ma route. Je m’arrête devant une colonne où j’accroche un bout de mon accessoire, puis je le tends jusqu’à un meuble massif de l’autre côté, où j’attache l’autre bout de mon hamac. Je teste la solidité en appuyant dessus de toute mes forces, puis je m’installe, tranquille, au ras du sol, piquant une fleur en plastique de la moquette synthétique pour me la coller entre les dents. Finalement, j’aime bien le printemps.

Nouvelle soirée, qui met à l'honneur le printemps. Cupidon nous décrit l'endroit des festivité comme quelque chose de cucul et nul à chier. Je vais voir quelle genre de tenue on nous propose, robe légère, espadrille paire de lunettes de soleil rien de bien intéressant. Pour moi on va faire la fête dans un décors genre jardin d'eden. Un truc qu'à du demander la catholique vous ne croyez pas ? Et bien je vais lui faire honneur. Pendant que tout le monde est entrain de mettre des tenues acidulé et légère moi je me promène dans le jardin et arrache un bon nombre de feuille. Une fois avoir récolté assez de feuille je retourne dans ma chambre et sors des sous vêtements couleur cher. J’agrafe négligemment des feuilles sur le haut et le bas une fois que le résultat me plaît j'enfile le tout. Je passe ensuite à la salle de bain un demi sourire sur le visage en voyant mon reflet. Je laisse mes cheveux détaché que j'ai légèrement bouclé puis me fait une couronne de feuille et deux bracelet rapidement noué avec les moyens du bord. Je suis pas certaine que ça tienne toute la soirée mais on sait jamais.. Une fois prête, je reste pieds nus et me dirige vers la cuisine pour mon dernier accessoire. Une pomme rouge bien juteuse. Je la lance dans les airs et la rattrape tout en marchant d'un pas délicat dans le salon. Je me dirige vers le buffet comme si ma tenue était totalement normal et pas surprenante du tout. On a dit tenue légère non ? Et bien je pense que c'est assez léger comme ça.