Petit retour dans le temps, puisque c'est sur les bancs du lycée que vous allez vous retrouver ce soir. Mais il ne s'agit pas de n'importe quelle soirée de lycéen puisque ce soir vous allez fêter l'obtention de votre diplôme, adieu le lycée, bonjour la vie d'adulte, vous êtes en dernière année et vous allez assister à ce que vous appelez à dix-sept ans "la soirée de votre vie".
Bien évidemment vous allez aller, pour les plus chanceux d'entre vous, à cette soirée avec votre crush que vous avez réussi non sans mal à inviter à cette soirée de l'année. Ainsi, tous les groupes vont se mélanger, tout le monde va fêter ensemble, la fin d'une année. Le quaterback de l'équipe de football, Arès a évidemment invité Elliot, la musicienne un peu timbrée. Lulu le barjo pourtant fou amoureux de Raphaël, l'intello ne l'a pas invité puisque tout deux n'assument pas ouvertement leur homosexualité, ils s'y rendront tout deux, entre amis. Le couple de punk Jared et Branca malgré leur esprit rebelles ne manqueront pour rien au monde cette soirée, et ont d'aileurs décidé de corser un peu le punch. Quant à Asmaa, la jolie chanteuse du glee club bien qu'éprise de Malik, le tombeur de ses dames un peu gauche se rendra à cette soirée avec Wade, le gamer accro à WoW. Siana, la jolie cheerleader a décidé d'inviter Joshua, le musicien un peu rebelle. Quant à Malik, le président du club d'échec tombeur à ses heures a choisi de tanter le tout pour le tout en invitant, Nicole, l'étudiante étrangère un peu folle. Dani le clown de service a décidé que le célibat lui allait au teint, il s'y rendra en compagnie de ses avis, Wade et Asmaa. Dagga, accro depuis des années, à son professeur d'art dramatique en la personne de William avec qui elle entretiendrait une relation, a décidé de braver les interdits en l'invitant. Un bal ne serait pas un bal sans les chaperons de services en la personne de Callan et Candace, professeur d'informatique pour le premier et professeur de littérature pour la seconde. Ils sont supposé surveiller la soirée, mais ils seront sans doute trop occupé à s'amuser pour cela....

Tous les étudiants pourront prétendre au titre du roi et reine du bal. Une urne est disponible non loin du bar pour les votes. Le bar est exclusivement approvisionné en punch, un punch officiellement au fruit.
Les tenues de soirées étant exigés, vous retouverez des tenues adapté dans l'épicerie.

Cupidon vous souhaite une excellente soirée...

J'ai toujours été attiré par les université américaines. Les fraternité, l'équipe de football américain, tout ça. Et je décide, malgré ma nomination, de passer une soirée exceptionnelle. Peut-être la dernière, qui sait. J'enfile un costume, classe - du moins, celui que l'on me propose pour l'occasion et je ne rechigne jamais sur les costumes que l'on m'a proposé jusqu'ici, je me sens chanceux. Quaterback de l'équipe, qui plus est. La production a décidé de réaliser tous mes rêves, je crois. La cravate un peut-être un peu de trop, tout de même. Mais j'évite de grogner. Je regarde mon reflet dans le miroir et me souris. La simple pensée de retrouver Elliot à la dite soirée est apaisante, voluptueuse. Je sors une cigarette de la poche interne de ma veste, un briquet et l'allume avant de ne tirer une latte, en sortant de ma chambre. Je me dirige jusqu'à la mairie, d'un pas relativement lent malgré le froid qui me tiraille. J'entre au rez-de-chaussé et découvre avec une certaine joie - et je retombe des années en arrière - la décoration prête pour l'occasion. Digne des bals de fin d'année que l'on peut constater dans les séries américaines. Exactement ce qui me plaît, en somme. Je m'approche du punch - comme à chaque soirée - et me sert un verre, attendant que les autres n'arrivent.

Oula, pas sûr que Raphaël ait grand chose à faire au sein d'une soirée telle que celle-ci. Parce qu'honnêtement, il gardait un épouvantable souvenir du lycée, et ce, de son entrée à celui-ci à la fin de sa dernière année. Il ne s'y était jamais senti à sa place. On l'avait bien vite étiqueté comme le gars bizarre et un peu morbide, qui vouait un culte à la Littérature et à la poésie, chose que beaucoup avaient eu du mal à tolérer. On l'avait affublé de surnoms pathétiques, on avait rendu sa scolarité lycéenne minable et solitaire, lui qui n'avait jamais tellement réussi à se faire le moindre ami. D'ailleurs, le suisse n'avait pas pris la peine de se rendre au bal organisé par son lycée, vu qu'il avait tâché d'oublier le lycée et ceux qu'il y avait croisé une fois son diplôme obtenu. Tout avait été bien trop pénible pour qu'il s’inflige une soirée du genre. Et justement, quelques années plus tard, et alors qu'il se trouvait au sein de ce jeu, Raphaël avait tendance à penser qu'il serait délicat pour lui de se glisser dans la peau d'un lycéen, surtout aux vues du rôle qu'on lui confiait. Un intellectuel, hm. C'était un peu de la sorte qu'on avait passé son temps à le dépeindre, justement. Du déjà-vu, donc. Mais attendez, il y avait pire. On lui prêtait une relation homosexuelle et secrète avec Lulu. Ah oui ? Troublant hasard. Après tout, ça n'était pas comme s'il lui avait récemment avoué ses sentiments, hm. Et il ne savait d'ailleurs plus du tout quoi penser de sa véritable relation avec le jeune homme. Ce qu'il savait, par contre, c'est que la combinaison de son rôle d'intello et de son crush secret aurait rapidement tendance à horriblement l'embarrasser. D'autant plus qu'il se devait de porter une tenue qui semblait dire "j'aime la géographie, pas la mode". Du coup, c'est dans une tenue assez ringarde qu'il arriva au rez-de-chaussée de la mairie. Son regard balaya un instant la salle, avant de se poser sur un Arès qui se trouvait près du bar, et une Sïana lui tenant compagnie. Il eut bien envie d'aller les voir, histoire de ne pas rester seul, du moins au début, mais il en vint logiquement à penser qu'Elliot et Joshua ne tarderaient pas, alors il se contenta de leur sourire timidement. Il aurait pourtant aimé apporter officiellement son soutien au français pour les nominations, autrement que via un blog en tout cas, mais tant pis, il était de toute manière censé faire office de "sans ami professionnel", du moins, c'était ainsi qu'il comprenait son rôle. Alors il s'adossa discrètement à un mur, fébrile et embarrassé. Il n'était pas certain que Lulu se déplacerait ce soir. De toute manière, ce serait presque trop gênant qu'il soit là. Quant à cette histoire d'élection de roi et reine du bal, ça le faisait doucement rire. Comme au lycée, les inégalités régneraient ce soir. Mais ça importait infiniment peu, en réalité. Le suisse se contenta alors d'attendre bêtement dans son coin - attendre quoi, d'ailleurs ? - en rehaussant de temps à autres les lunettes de vue qu'il avait sorties pour l'occasion. Au moins, il supporterait plus facilement sa myopie.

Devinez quel rôle j'aurais pour la soirée ? Celui de la vieille chaperonne, tout à fait mon genre. Je suis professeur de littérature, mon dieu, quel originalité. J'ai toujours trouvé les profs chiants lors de ces soirées. Le bal de promo me ramène onze ans en arrière, excepté que je ne serais pas élue reine du bal ce soir. Je garde de très bons souvenirs de ma dernière année, bien que ma première soit particulièrement atroce, on a déménagé suite au drame, au meurtre de ma soeur. Mes parents refusaient que je continue ma scolarité à l'endroit où ma soeur à trouvé la mort. De toute façon j'ai toujours préféré Denver. J'ai pris une de mes robes, une valentino noire, et j'ai attaché mes cheveux. Je vais être une prof un peu laxiste ce soir. J'ai simplement envie de m'amuser, de voir un bal d'une autre manière, j'ai onze ans de plus, de l'expérience, et les choses sont différentes. Je me rends rapidement à la mairie qui ressemble à s'y méprendre à un gymnase de lycée, le parquet vitrifié en moins. Mes YSL résonnent contre le carrelage noir et blanc, je remarque rapidement Siana et Arès à qui j'adresse un signe de la main. Pourtant, je rejoins Raphaël encore à l'écart. Je lui souris. « Bizarrement les intello à mon époque n'étaient pas aussi craquant. » Je lui dépose un baiser sur la joue. Non, je ne suis pas une prof perverse, je suis simplement sa partenaire. Je le sens nerveux et embarrassé alors je pose une main réconfortante sur son épaule. « Tu sais, ce n'est qu'une soirée stupide. » Nouveau sourire. Je caresse son épaule avant de replacer ma mèche de cheveux sans cesser de lui sourire.

Je ne suis pas trop branchée cucul. Les cotillons, les ballons, les orbes kitch et tout ça c'est vraiment pas mon truc; encore moins le coup de "je t'invite à un baaal" nianiania. Pur débilité, si c'est pour m'accrocher au bras d'un homme bêtement toute la soirée NON MERCI je sais déjà comment on fait et je m'en passerais très bien! Mais bon, Cupidon n'a pas fait son connard et m'a associée à Malik. Love that. Puis le bal de promo c'est l'exception qui confirme la règle. Je suis américaine, c'est ma culture; c'est une véritable institution chez nous. Bien que je préfère me préparer dans mon coin telle Cendrillon afin d'éblouir mon prince lorsqu'il s'y attend le moins, je vais tout de même le chercher une fois parée comme il se doit. On arrive pas à un bal de promo sans son cavalier, ainsi je me poste derrière la porte de la chambre; là où est censé être Malik. Je l'ouvre... hm très franchement. Oui je suis une diva, aaaaaaaaaaaaand? c'est pour accentuer l'effet de "WAAAW" *décrochement de mâchoire*. « Tu es prêt? » Oui bien sûr que oui, en tout cas moi je le suis alors s'il n'est vraiment pas ready to go qu'il se grouille les morpions. Il me tarde d'arriver bras dessus bras dessous dans la mairie qui devait être magnifiquement décorée. Et elle l'était. Une fois arrivés à destination je me retrouve éblouie par tant de réalisme, c'est même encore plus beau qu'un décor fourni grâce à une simple cotisation écolière. Là c'est carrément... manifaaaaaayque.

Ce soir, tenue correcte et mise sur son trente-et-un se voulaient exigées. Et pour cause, la production avait organisé un bal de promo et il était certain que nous ne pouvions pas venir à celui-ci habillés comme des ploucs. Enfin me concernant, un effort vestimentaire allait réellement être à faire... Car contrairement à certains je n'étais pas bien pointu en matière de mode, et n'étais pas franchement habitué aux tenues méga classes. Mais dans la mesure où je me retrouvais lié à Nicole, dont les tenues extravagantes étaient connues de tous ici, j'allais forcément devoir sortir le grand jeu aussi, de mon côté. Je n'avais pas vu sa tenue, mais je m'attendais à du lourd, du très très lourd. Aussi après avoir déniché à l'épicerie ce que j'allais porter pour l'occasion, je me rendis à ma chambre pour revêtir ma tenue et peaufiner les derniers détails de celle-ci. C'est à cet instant que la voix de Nicole, derrière la porte, retentit. « Tu es prêt? » Coup de pression d'un coup, j’accélérai la cadence car il me restait encore un nœud de cravate à faire et je m'y prenais comme un manche. « Oui oui ! Deux petites secondes... » Hop, j'étais maintenant fin prêt. J'ouvris la porte et tombai nez-à-nez avec ma partenaire, époustouflante dans une robe à froufrous rouges. « Et voilà je... WOOOOW. » Je l'observai de la tête aux pieds, la langue pendant presque au sol. Elle était toute en beauté, au point que j'en attrapais des complexes moi, avec mon costume bleu dans lequel je nageais depuis ma récente perte de poids. « T'es... pffouu... j'trouve même pas les mots pour le dire. » Sublime, radieuse, sensationnelle... bref, parfaite. Je lui proposai mon bras pour qu'elle puisse saisir celui-ci et passer le sien par dessous, ce qu'elle fit. Nous nous rendîmes alors à la mairie, magnifiquement décorée par ailleurs. Une fois sur les lieux, je fis face à ma partenaire que je ne me lassais pas de regarder. Mais un petit quelque chose me chagrinait légèrement. Très légèrement. « Si j'avais su que tu porterais cette robe rouge, je n'aurais pas opté pour ce costume... On est pas tellement assortis là, du coup. » Oh pas que c'était réellement dérangeant, c'est surtout à elle que je pensais, des fois que cela puisse lui poser problème de se trimballer avec un type en costard bleu à ses côtés. J'étais, quant à moi, on ne peut plus fier d'avoir à mon bras une si jolie jeune femme ce soir. Mais quel homme ne l'aurait pas été, je vous le demande. « Mon nœud de cravate est bien fait ? » rétorquais-je, soucieux de lui faire du tort en ayant négligé un peu ma tenue, ce qui n'était pourtant pas voulu. Quand même, à côté de Nicole, je devais passer pour doucement ridicule. Je n'avais pas son élégance, mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?