FRANCKIE.

Déprimée, j’étais complètement déprimée. C’était la première fois de toute ma vie, en vingt trois ans, que je me sentais aussi mal et il fallait que ce soit a cause d’un … Ouais, d’un putain de jeu ! J’avais envie de jurer, je hurler, de bruler ma bible presque aussi parce que finalement, qu’est ce que j’avais fais pour mériter ça ? Était-ce parce que j’avais manqué de respect a mes parents en voulant vivre ma vie ? On ne déconne pas avec ça, après tout. Je fulminais, j’en avais après tous les candidats, maintenant je comprenais Lhoas et sa rage envers eux tous, sauf que lui n’avait perdu qu’une personne et que moi, j’en avais perdu deux. En même temps, pas de répits, headshot. Et j’étais encore là, on dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, si c’était ça alors plus forte j’en ressortirai. C’est finit d’être gentille avec eux, bande d’hypocrites. J’avais eu envie de partir aussi, en voyant Sonny et surtout Evey se faire injustement éliminer. Pourquoi autant de gens avaient-ils voté pour moi et pas pour elle ? J’étais tellement certaine de partir… Soupire. J’étais allongée sur le lit de la chambre au nom trop long et bizarre pour que je le retienne et je fixais le plafond. En fait, j’avais bien envie de rester ici et voilà, jusqu'à dimanche. Sortir pour aller aux toilettes et me laver. Y’a un minibar ici, j’suis sure que la production le remplit pendant qu’on dort. D’ailleurs, y’avait des chocolats la dedans non ? Je me levai et ouvrir le mini bar, assise en tailleur devant la porte ouverte du placard, je commençai a manger les chocolats, mon ventre commençait a crier stop mais rien a foutre, le chocolat contient des antioxydants qui sont en quelques sortes synonymes d’antidépresseur naturel. Et en plus, c’est bon. Si quelqu’un entrait maintenant, il allait me voir avec une petit pile de papier de chocolat, une tablette en main, en proie a une crise de foie du feu de Dieu.

Premier jour sans Elvis, et cela se voulait plus dur que je ne l'aurais imaginé. Etant la majorité du temps toujours fourés l'un l'autre ensemble, un grand vide s'était fait ressentir et ce dès le réveil. Oui, il me manquait déjà et ce même si j'étais certain que nous nous reverrions -ou du moins je l'espère- à la sortie. Le prime de la veille avait été particulièrement dur, et entre le fait que j'avais avoué être attiré par Jackson et le fait qu'Elvis avait quitté le jeu, je ne savais plus trop où me placer. A vrai dire j'étais tout simplement incapable de résister à ce premier autant qu'au second, ce qui en soit, était un peu délicat, vous imaginez bien. Alors, j'avais décidé de m'isoler. Ouais, un coup dans mon lit, pour une bonne partie de la matinée ainsi que le début de l'après midi, puis, j'avais finalement trouvé la personne qu'il me fallait à ce moment présent. Zhara, l'unique, la seule à réellement me comprendre ici. En effet nous avions à quelques points près les mêmes caractères ce qui en soit se révélait être un sérieux atout à notre jeu. Du genre les jumeaux du Christ, haha. Plus sérieusement. J'entrais donc après une minutieuse recherche dans toute le nid, dans la chambre dont le nom m'échappait encore et y trouvais bien vite la jeune femme, allongée, du chocolat partout autour des lèvres. Je sautillais alors rapidement jusqu'à elle, me laissant tomber sur le lit avant de la serrer dans mes bras, sans un mot, comme une grosse peluche consolant mon manque d'affection. Oui, Zhara était ma grosse peluche, et oui, c'était un rôle plutôt flatteur. Contrairement aux apparences.

La porte s’ouvrit, je m’essuyai rapidement la bouche avant de voir Franckie débarquer, se précipiter dans le lit et me prendre dans ses bras. Je souris, c’était exactement ce dont j’avais besoin et avec Franckie je n’avais même pas besoin de demander, il venait de lui-même. J’imagine que lui aussi il avait besoin de réconfort après avoir perdu Elvis, enfin perdu, il le reverrait surement a la sortie mais on ne savait pas encore pour combien de temps on en avait… Je passai mes bras autour de lui et me blottit dans ses bras, il était beaucoup plus grand que moi et même si il n’était pas très musclé, pas large d’épaules, je me sentais quand même protéger des autres candidats et de leur cruauté, finalement je lâchai un « Franckie… » Blanc. Je me recule un peu de lui parce que ce que je vais dire va peut être lui faire peur. « J’ai mal au ventre. » grimace. Mais je ne vais pas rendre tout ce que j’ai avalé hein, j’ai juste mn estomac qui me préviens que trop c’est trop.