Le mercredi 11 avril vers 23h35 ~.
Dernière semaine, dernière semaine. C'est dingue c'est passé à une vitesse de malade je ne pensais pas que ça pouvais filer aussi vite. Je me vois encore dans cette robe immonde faire mon entrée et m'amuser à critiquer tout le monde sur de choses totalement superficiel. D'ailleurs en voyant cette Moore je me demande réellement comment j'ai pu me faire des amis ici... Réellement mon premier soir j'ai été exécrable, une sale garce à insulter une pauvre fille de travestit, un autre d'hermaphrodite... J'y était allé fort, très fort.. trop fort ? Mais bon c'est derrière nous et j'assume totalement cette partie de moi, cette partie de moi qui dit ce qu'elle pense à vitesse grand v laissant son imagination débordé un peu trop. J'étais là sortant de la salle de bain apprêté pour aller dormir, un tee-shirt noir trop grand et un short blanc. Mais avant d'aller dormir je m'en grille une comme toujours. Je me déplace d'une manière nonchalante jusqu'au balcon et attrape mon paquet de clope sur le meuble avant d'entrer. Je pousse la porte. Je ne suis pas seule. Jacko est là. Je lui lance un regard en biais. Et j'allume ma clope sans m'adresser à lui. Je m'avance jusqu'à la rambarde et m'y adosse frottant délicatement mon pied droit sur ma cheville gauche. Je regarde cette vue, autant ne pas l’oublier trop vite. « Félicitation. » est le seul mot qui sort de ma bouche. Aucun regard, un simple sourire qui s'arque sur mon visage, doux discret mais il est là. J’étais contente pour lui, mais bien évidemment si ça avait été possible j'aurais bien aimé qu'on échange nos places mais .. non. D'ailleurs j'y pense son secret. Je devrais peu être pas trop m'approcher de lui. Non.. Je fais pas attention à ce genre de truc parce que je crois que j'ai eu mon lot de malheur. Il va mourir d'après ce que j'ai compris, enfin on meurt tous mais pour lui ce sera avant l'heure. Hm, pas cool mais j'imagine qu'on lui en parler trop souvent alors pourquoi en parler. Je me tourne vers lui nonchalante, j'ai envie de lui demander si je peux m’asseoir près de lui mais.. Pourquoi ? C'est pas dans mes habitudes de demander la permission. Alors je me déplace vers lui et m'assois à ses cotés de toute manière je sais très bien que si ça lui plaît pas il me le fera signifié. « Tu vas faire quoi après ? » Après cet aventure, cet aventure qui nous a changé.

L'heure était probablement venue de faire le point sur son aventure, de regarder en arrière et de juger son parcours, mais aussi son évolution. Oui, probablement. Concernant Jackson, ce serait plutôt vite fait. En arrivant ici, il avait tenu à rester lui même, se fichant pas mal du fait que cela puisse ne pas plaire à grand monde. Et justement, ça ne plu à quasiment personne. Sans doute parce qu'en restant naturel, et en mettant naturellement en avant son caractère détestable, il n'était pas parvenu à s'attirer la sympathique de beaucoup de monde. Mais qu'importe. Lui même n'en avait eu que pour de rares personnes, dès le départ. Puis il y eut ces longues semaines durant lesquelles il avait sympathisé avec ces énergumènes, parfois un peu trop et s'était rendu compte que, malgré tout, on pouvait parfois l'apprécier pour ce qu'il était, et malgré son tempérament pas franchement plaisant. Le sans-ami professionnel ne le resta alors pas, aussi surprenant cela ait-il été pour lui. Et aujourd'hui, et tandis qu'il avait accédé par on ne sait quel miracle à la finale, Jackson en venait à penser que - peut être - il n'était pas si voué que cela à une profonde solitude. Tant mieux, sans doute. Ce soir, en tout cas, Jackson se trouvait bel et bien seul sur ce balcon. Il n'avait pas la moindre envie d'aller se coucher - il était bien tôt en même temps - et ne savait pas tellement quoi faire de ses dix doigts. Alors il était ici, assis, et le regard lointain. Mais soudain, sa solitude - et par la même occasion, sa tranquillité - fut troublée par l'arrivée de Moore. Et tandis qu'elle ne daigna lui adresser le moindre mot - et que lui non plus - elle s'adossa à la rambarde puis l'accosta finalement. Elle le félicitait. Ça alors. Voilà qui était pour le moins surprenant. « Hum ... Merci » fit-il alors. Si ça se trouve, il avait mal entendu. Peut être qu'elle venait simplement de l'insulter. Dans le doute, il préféra quand même la remercier, hein. Finalement, Moore ne tarda pas à prendre place à ses cotés. Donc elle comptait rester. Soit. La jeune femme reprit très vite la parole, souhaitant visiblement savoir ce qu'il ferait après tout ça, cette aventure, ce jeu, cette expérience. Bonne question. « J'en sais rien. Probablement retourner à ma petite vie, à Londres, à la conception de sites internet ... Ouais, probablement » répondit-il alors. En gros, sa vie ne changerait pas d'un pouce. On y croit tous. « Et toi ? » reprit-il, tournant la tête vers la jeune femme. Lui aussi pouvait faire preuve de curiosité, quelques fois.

« Hum ... Merci » Il semble pas très convaincu fasse à mes félicitations. En même temps je peux le comprendre sans problème c'est pas tellement mon genre ces trucs là mais bon il paraît que c'est ce qu'il faut dire alors j'essaye pour voir mais je crois que je vais pas réitérer la chose vu le superbe merci hésitant et perplexe que j'ai eu droit. Mais bon je m'en fiche j'hausse les épaules et je viens m’installer près de lui tirant délicatement sur ma cigarette. Je lui demande alors ce qu'il compte fait après. Et contrairement à d'habitude je suis intéressé par sa réponse je suis capable d'être intéressé par quelque chose si si je vous assure. « J'en sais rien. Probablement retourner à ma petite vie, à Londres, à la conception de sites internet ... Ouais, probablement » Tiens, je crois que je savais pas qu'il travaillait dans ce domaine où alors j'ai reçut cette information et je l'ai supprimer de mon cerveau je ne sais pas. J'ai tendance à sélectionné les informations qui ont le droit de resté toujours et indéfiniment dans ma boite crânienne. « Et toi ? » Hm et moi ? J'essaye de ne pas trop y penser parce que sincèrement je trouve ça un peu angoissant. « Un peu comme toi, j'espère pouvoir retourner à Dublin, retourner travailler avec mon beau-père... Enfin j'aurais aimé pouvoir voyager mais ça... c'est pas pour maintenant. » Puisque je n'ai rien gagné, pas un sous, pas un centime. Le plus loin que je suis allé c'est l’Écosse. J'hausse les épaules de manière désinvoltes et reprend une bonne taffe. Je me met en tailleur et le regarde tranquillement. « Ça t'angoisse pas ? Tout ça ? Tu te demande pas comment ça va être ? » dis-je laissant une légère angoisse transparaître dans ma voix de manière étonnement sincère. Une sincérité qu'il n'a jamais eu le droit mais puisque je pense à ça maintenant, puisqu'il est là pourquoi pas ? Je retourne à ma cigarette délicatement et laise un frisson parcourir mon corps fasse a la fraîcheur ambiante. J'ai envie de lui poser une autre question d'ailleurs.. Hm.. Allez pourquoi pas ? « T'as parlé avec Ruben récemment ? » dis-je l'air de rien... Non non j'essaye pas d'obtenir des informations de sa part. En plus il ont beau faire genre il peuvent pas ce voir je suis sûr qu'au fond c'est juste pour ce la jouer chieur jusqu'au bout mais il s'aiment bien au fond alors peu être qu'il lui a fait une confidence que je ne saurais pas.

Moore qui le félicitait, c'était si surprenant. En tout cas, il ne s'était pas attendu à cela de sa part. Mais remarquez, puisque Ruben avait pris la peine de le féliciter, pourquoi pas Moore, hein ? Par la suite, la jeune femme vint prendre place à ses cotés, ce qui ne dérangea pas tellement Jackson. D'habitude, il aurait poussé un lourd soupire, aurait grogné ou se serait même tiré de là vite fait bien fait, mais ici, il semblait accueillir cette venue plutôt sereinement. Très honnêtement, il y avait à ses yeux bien pire compagnie que Moore. Discuter avec elle n'était pas nécessairement toujours très divertissant, mais ça avait au moins le mérite de ne pas trop l'endormir. C'était au moins ça. Et puis, mine de rien, il ne la dépréciait pas tant que ça. Pas du tout, même. La jeune femme engagea alors la discussion, lui demandant ce qu'il ferait une fois sorti d'ici, une fois cette aventure terminée, une fois qu'il serait retourné à la réalité. Et lui, tout naturellement, lui avait répondu qu'il retournerait probablement à Londres, là où il vivait depuis maintenant quelques années et qu'il reprendrait son job dans l'informatique. Tout simplement. Pas de projet fou. Jackson avait de l'argent - il ne s'en était d'ailleurs jamais caché - alors si il avait voulu faire un quelconque tour du monde, il l'aurait fait depuis longtemps. Pour une fois dans sa vie, il tâcherait d'être raisonnable. Jackson retourna alors la question à sa camarade, cherchant à son tour à savoir ce qu'elle ferait après tout ça. Et elle aussi semblait vouloir reprendre sa petite vie. Puis elle lui demanda si tout cela l'angoissait. Jackson arqua alors un sourcil. De quoi parlait-elle au juste ? Du retour à la réalité ? Hm, sans doute. « Je suis rarement angoissé » avoua-t-il alors, sur un ton des plus sérieux. « Toi, par contre, t'as l'air de l'être. » Simple constat, hein. Moore cachait difficilement l'angoisse qui semblait l'habiter et Jackson n'avait pu s'empêcher de le lui signifier, quoiqu'indirectement. Puis, tombant comme un cheveu sur la soupe, Moore chercha à savoir si Jackson avait récemment parlé à Ruben. Nulle transition, c'était brutal dites donc. « J'étais avec lui il y a quelques heures, justement » fit-il alors. Et c'était bien vrai. « Tu cherches à savoir si il on a évoqué votre relation tumultueuse ? » demanda-t-il ensuite, le regard posé sur la jeune femme. Bien sûr que c'était de ça dont elle voulait parler. De quoi sinon ?

Il semblerait que ma question l'interloque, qu'il soit étonné. Il ne réfléchit pas une seule seconde pour me répondre. « Je suis rarement angoissé » Hm, ok. Ça m'étonne pas vraiment en faite. « Toi, par contre, t'as l'air de l'être. » Ben c'est pas vraiment étonnant de ma part non ? Enfin si certainement pour lui qui ne me connaît pas du tout et qui ne sait pas que je suis une véritable angoissé de la vie qui se cache derrière cette personnalité si sûre d'elle.. Mais c'est que du fake tout ça. J'hausse les épaules en signe de je m'en foutisme aigu fasse à son commentaire qui d'ailleurs n'était qu'un simple constat et non une critique alors pourquoi se faire chier à faire un commentaire ? Et puis il a raison alors bon on va pas en parler 150 ans. Je lui demande alors s'il a parler avec Ruben récemment comme ça, juste comme ça. « J'étais avec lui il y a quelques heures, justement » Ce qui m'étonne c'est qu’il n'a pas dit qu'il s'est fait emmerdé par Ruben il y a quelques heures, non il parle de lui comme s'ils étaient devenu les meilleurs potes du monde. J'arque donc un sourcil tout en laissant ma cigarette se consumé lentement. « Tu cherches à savoir si il on a évoqué votre relation tumultueuse ? » Je souris. Non non je voulais savoir ce que vous avez manger à dîner. Et puis c'est pas une relation tumultueuse c'est une non relation. « Pas vraiment. » dis-je de très mauvaise fois parce que comme si j'allais lui avouer une chose pareil. Et puis je demande à Ruben de lâcher prise alors si moi je ne lâche pas prise ça va pas le faire. Alors changement de conversation. « T'as essayer un exorciste ? » dis-je d'une manière assez désinvolte bien entendu je parlais de son problème de truc maudit là. Et bien entendu je plaisantais mais ça si je le laissais entendre une telle chose ce serait bien moins drôle. Alors mon ton est plat et je ne donne aucune informations supplémentaire. Mais je le crois assez intelligent pour comprendre ce que je veux dire. Ce soir j'économise les mots. Avec ça j'en ai oublié ma cigarette qui commence à me chauffer les doigts. Je fume les deux dernière taffes et l'écrase sur le cul avant de la laisser tomber sur le sol. Je ramène mes jambes contre mon torse et me recroqueville légèrement tentant de me réchauffer.

Jackson, angoissé ? Bien sûr que non. Pourquoi le serait-il ? A sa sortie de ce maudit jeu - sans mauvais jeu de mot, dans sa situation - il retournerait tout simplement à sa petite vie londonienne, dans son spacieux appartement, avec son ordinateur adoré - son outil de travail, surtout - et ses voisins profondément abrutis. Ouais, il reprendrait une vie tout à fait normale, tâcherait de laisser tout cela derrière lui et ... Bon, d'accord, il est vrai qu'une minuscule partie de lui angoissait légèrement. Pas parce que le retour à la réalité le préoccupait. Non, pas du tout. Mais parce qu'il devrait tirer un trait sur toute cette aventure, et surtout sur les rencontres qu'il y avait faites. Par ici, il était l'un des seuls à venir d'Angleterre, et il le savait. Beaucoup retourneraient notamment à Paris, quand d'autres resteraient tout simplement en Irlande. Il faisait un peu figure d'exception pour le coup, c'est vrai. Et c'était légèrement difficile de se dire qu'il retournerait sous peu à sa profonde solitude, alors qu'il avait commencé à devenir un tant soit peu sociable en ces murs. Pour le coup, il y avait de grandes chances pour que la métamorphoses s'annule une fois qu'il aurait repris sa misérable vie. Mais c'était peut être son destin d'être seul, finalement. Eh oui. Moore ne répondit pas lorsqu'il lui demanda si, de son coté, elle angoissait. Son haussement d'épaules était sans doute censé témoigner du fait qu'elle n'en avait rien à foutre, mais au fond, Jackson se doutait que ça n'était pas tellement vrai. Elle angoissait sans doute, bien qu'elle ne veuille pas le lui dire. Parfait. Ils étaient un peu pareils pour le coup. Par la suite, Moore lança un nouveau sujet de conversation. Ruben. Ou indirectement la relation Rumoore. Comme le disait justement Jackson, quelques heures plus tôt, il se trouvait justement à converser avec le grand singe, dans la salle de sport. Et bien évidemment, il avait entre autre été question de cette fameuse relation. A croire qu'il se mêlait sans le vouloir de leurs histoires de couple. Bon sang, ça lui ressemblait si peu. Oh oui, si peu. Ainsi donc, Moore cherchait à lui faire croire qu'elle n'était pas curieuse de savoir s'ils avaient bien parlé de son histoire avec Ruben. Mouais, pas tellement convaincante pour le coup. « Faisons comme si je te croyais, hein » lança-t-il alors. Et il ne fallut que quelques secondes à Moore pour une nouvelle fois changer de sujet, en évoquant le secret du jeune homme. Oh non, pas encore. Pfiou. « Ouais, bien entendu. Et Pazuzu n'est visiblement en rien impliqué dans les affaires de ma famille. Mais au moins, on le sait maintenant. » Subtile référence au film l'Exorciste, hein. Bien sûr, Jackson avait bien compris que Moore se foutait simplement de sa gueule. A force, il commençait à connaitre le spécimen.

« Faisons comme si je te croyais, hein » Oui faisons comme ça hein ce serait vraiment gentil de ta part Jacko et puis qu'est ce qui m'est passé par la tête pour lui demander une chose pareil hein ? Comme s'ils étaient potes. Et puis c'est terminée non ? Il a accepté la situation lui et moi on est officiellement plus en couple on est séparé, on est plus rien ensemble on est plus que deux être humains qui se sont trouvé plus perdu et qui ne retrouverons plus jamais. Voilà ce qu'on est, un avenir impossible. Du coup histoire de changer de sujets je lui pose une question sur sa malédiction à la con.  « Ouais, bien entendu. Et Pazuzu n'est visiblement en rien impliqué dans les affaires de ma famille. Mais au moins, on le sait maintenant. » J'ai rien compris de ce qu'il a dit. C'est qui ce Pazuzu de mes deux ? On dirais un nom de dieu. Mais j'imagine qu'il doit s'agir d'un démon ? Ce que je ne sais pas c'est que c'est une référence à un film d'horreur. Ce qu'il ne sait pas c'est que je n'en ai vu aucun films d'horreur. Parce que c'est le genre de truc que tu fais avec tes amis quand tes ados et quand j'étais ados j'avais pas beaucoup d'amis, et maintenant je n'en ai pas vraiment non plus.. enfin je n'en avais pas avant de faire cette émission bien entendu. Alors je me met à rire, un faux rire avant de me taire subitement. « J'ai rien capté de ce que tu viens de dire, mais on va faire comme si, hein. » Je lève les yeux au ciel. Puis enchaîne sur autre chose que sa phrase bidon. Je décide de ne pas reparler de son secret parce que c'est chiant de parler des secrets non ? Et puis.. c'est un secret pas très gaie... comme si j'allais demander à Siomha dans quelle genre de poubelle sa mère l'a déposé ? Ouais en faite je serais capable parce que c'est Siomha. Mais genre Esther je vais pas lui demander combien de came elle a réussit à avoir en vendant sa fille ? Ah si j'en serais capable en faite.. mais par exemple... Bon ok je suis une garce. Bon ben du coup on peut parler de quoi ? Si on parle pas de Ruben, pas de secret. Bon ben du coup je me reprends une autre cigarette et l'allume. Ah j'aurais pu aussi partir et aller me coucher ben trop tard. Je me cale un peu mieux sur le banc hum pas confortable. Je décide donc de m'allonger posant ma tête sur les jambes de Jacko, que ça lui plaise ou.. non. En faite j'ai pas envie de fumer. Je l'écrase et la jette au sol, que de gaspillage. Je croise les bras et laisse le silence nous bercer. Mais pas pour longtemps vous me connaissez. « Tu crois au truc pourrie de l'âme-soeur. Et que genre quoi qu'il arrive on finira toujours avec cette âme-soeur ? Pure connerie non ? » Au fond de moi j'ai envie qu'il me dise non c'est pas une pure connerie mais je doute que c'est à lui que je dois demander ça pour avoir une telle réponse et c'est peu être d'ailleurs pour ça que c'est à lui que je le demande.

Soyons clairs, Jackson n'appréciait pas tellement que sa curiosité le place dans ce genre de situations. Parce qu'en l'espace de quelques heures, il avait eu à faire à Ruben puis à Moore, tout ça pour entendre parler de leurs histoires sentimentales ultra compliqués. Et à un moment donné, il avait tendance à saturer. Surtout qu'il n'était aucunement un expert en la matière - enfin, si, un expert en histoires qui partent en couille, à la rigueur - et n'était donc pas tellement disposé à conseiller qui que ce soit. Pour autant, il fallait reconnaitre que la relation Rumoore représentait un certain intérêt à ses yeux. C'était vachement con comme truc, mais néanmoins palpitant. Bon sang, il était grand temps qu'il retourne à Londres celui-là. Voyez à quoi il s'intéressait à force de s'emmerder comme un rat mort. Navrant. Quoi qu'il en soit, Jackson préférait encore faire mine de croire Moore quand celle-ci semblait vouloir lui faire croire qu'elle n'était pas curieuse de savoir s'ils avaient bien discuté de sa relation tumultueuse avec Ruben. Oh attendez, c'est vrai qu'il y avait du nouveau : il n'y avait plus de relation à proprement parlé, puisqu'ils avaient apparemment rompu. En fait, on ne parvenait plus à comprendre grand chose à ce sujet. Alors mieux valait encore ne pas chercher plus loin. Par la suite, Moore voulut savoir si Jackson avait déjà eu recours aux services d'un exorciste, sans doute au sujet de la malédiction qui pesait sur sa famille. Pourquoi ne pas essayer la magie, tout simplement ? Ah la la. Jackson répondit alors avec un humour assez particulier. Un humour à sa sauce, disons. Et c'est ainsi que le démon Pazuzu s'est tapé l'incruste dans la conversation. Ah, visiblement, Moore ne connaissait pas le célèbre film dont il était entre autre extrait. Quel dommage, c'était pourtant un classique du genre. « J'étais pourtant sûr de m'être exprimé dans ta langue. Mais bon, on va laisser tomber je crois ... » Si ça n'était pas rentré la première fois, nul doute que ça ne rentrerait pas plus la seconde. Moore n'était pas idiote, elle n'avait simplement pas assez de culture cinématographique. Ça n'était pas un crime en soit, simplement une faute grave. Mais bon, quelle importance à cet instant précis ? Aucune, nous sommes bien d'accord. Après quelques instants d'une discussion absolument passionnante - merci de saisir toute l'ironie de cette pensée - nos deux protagonistes se retrouvaient muets comme deux tombes, visiblement à cours de sujets de conversation purement absurdes. Mais voilà que Moore reprenait la parole, évoquant cette fois-ci le cas de " l'âme sœur ". Okay, on était définitivement tombés bien bas. « Tu t'adresses au mec qui ne croit en rien, ma belle » fit-il alors, dans un haussement d'épaules. Et c'était bien vrai, sachez-le. « Ainsi donc, pure connerie à mes yeux, oui » reprit-il. Petit rappel : elle avait Jackson à ses cotés, et non l'un de ces romantiques incorrigibles, hein. Et ça, ça faisait toute la différence.

 « J'étais pourtant sûr de m'être exprimé dans ta langue. Mais bon, on va laisser tomber je crois ... » J'arque un sourcil quel con c'est pas possible. Mais bon on va pas relever sa connerie non plus hein ça serait bien trop long et bien trop chiant. Après quelques réflexion une tentative de clope je me laisse tomber sur les jambes de Jacko déposant ma tête sur ses jambes. Il ne bronche pas une seule seconde alors j'imagine que ça ne le dérange pas ce geste. Et puis quand bien même ce n'est pas très important. Je lui demande alors s'il crois au truc merdique de l'âme-soeur. Ce n'est pas pour rien si c'est à lui que je demande ça. Je sais qu'il va me conforter dans mon idée.« Tu t'adresses au mec qui ne croit en rien, ma belle » Vraiment en rien du tout ? Hum ça ne m'étonne pas. Il passe son temps à bouder et à soupirer dans son coin. C'est Jacko, et s'il était différent on ne l'aimerait pas autant. Parce que soyons clair moi je l'aime bien le grand Jacko et pas seulement parce qu'on à été intime hein. Non pas seulement, même pas du tout pour ça. C'est un mec cool quoi qu'il en pense. « Ainsi donc, pure connerie à mes yeux, oui » Ok pure connerie c'est bien. Je ne fais aucun commentaire puisqu'il a répondu ce que je pensais même si je crois que ce n'est pas ce que je voulais. Parce que si un mec comme Jacko croit en ce genre de chose c'est que vraiment ça doit exister. Mais bon on en peut pas non plus trop en demander au blond. Le silence s'installe. Hm je commence à être à court de question, je me force là. On peut pas dire qu'il soit du genre très bavard et puis je suis presque sûr que mes questions le font chier sinon il relancerait certainement la conversation. Bon s'il veut du silence il aurai du silence. Je reste là la tête posé sur ses jambes bercé par le vent frais de la nuit. Mais rapidement le silence commence à me saouler clairement. Je déteste le silence. Je grogne légèrement il commence à me saouler. Sans relever la tête je lui dis quelques mots. « Hm tu me dis si je te dérange ou je sais pas dis quelque chose j'ai l'impression de te saouler, clairement. Alors dis tout de suite que j'aille me coucher je me ferais moins chier. » Je parle d'une manière totalement neutre. Je suis pas du sèche ou agressive non pas du tout. Mais qu'il me le dise s'il se fait chier ce sera plus simple hein. Parce que je veux bien aller me coucher hein, ce sera plus simple que de me torturer les méninge pour trouver un sujet de conversation qui va le passionné. Je suis pas certaine que ça existe réellement.

désolé pour le retard j'avais zappé.

Note : éviter les références aux films d'horreur à succès en présence de Moore. Parce que, visiblement, celle-ci n'avait pas tellement compris la référence au film l'Exorciste, et plus précisément au démon Pazuzu. Mais qu'importe, puisqu'on ne lui demandait pas non plus de comprendre tout ce que Jackson pouvait avancer, hein. Non, clairement pas. Ainsi donc, et après s'être permis de se foutre très légèrement de sa gueule - en toute amitié, bien évidemment - Jackson décida d'abandonner. A quoi bon s'étendre sur ce sujet, de toute manière ? Par la suite, Moore s'était permise de se laisser tomber, ramenant sa tête sur les jambes de Jackson qui, entre nous, fut plutôt surpris. Soyons clairs, cette position n'était pas particulièrement dérangeante et il n'irait aucunement déloger la tête de la jeune femme. Mais il est vrai qu'il ne s'était pas tellement attendu à cela. Mais soit, si elle était confortablement installée, ça lui allait. Et puis la jeune femme s'était risquée à lui parler de l'âme sœur, une notion à laquelle Jackson ne croyait pas tellement c'est vrai. Mais il venait très justement de le dire lui même : il ne croyait pas à grand chose. Et donc, d'une manière tout à fait attendue, Jackson confirma à Moore qui s'agissait bel et bien une d'une pure connerie à ses yeux. Et c'était plutôt vrai. Quoi qu'en ce moment, il se posait pas mal de questions à ce niveau là, des questions qu'il aurait pensé ne jamais avoir à se poser. Mais disons que son opinion resterait celle-ci pendant encore quelques temps au moins. Là, un lourd et pesant silence s'installa. Plus personne ne prenait la parole. Sans doute Moore n'avait-elle plus assez d'imagination pour lui pondre une question remarquablement pourrie. Et que Jackson avait tout simplement envie d'économiser sa salive, histoire de ne pas se forcer à dire quoi que ce soit. Soudain, Moore reprit la parole. Et la jeune femme semblait en avoir ras le bol de ce silence. Ah. « Tu ne me saoules pas » avoua-t-il doucement, baissant légèrement la tête pour croiser son regard, et tandis que sa main venait se poser contre la chevelure de la jeune femme afin de la caresser spontanément. Bah non, dans l'immédiat, Moore ne le saoulait pas. Et même, il avait appris à la supporter, et même à l'apprécier avec le temps. Alors il estimait loin le temps où elle parvenait à le saouler. « Tu sais bien que quand je peux éviter de parler, je le fais » reprit-il. Si elle croyait que le problème venait d'elle, il était utile de préciser que ça n'était pas le cas. Non, Jackson était simplement quelqu'un de peu bavard, la plupart du temps. Comme ici. « Mais toi ça te saoule j'ai l'impression, alors je ne te retiens pas » conclut-il, retirant cette fois-ci sa main. Si elle voulait partir, et bien qu'elle parte, hein. Il s'en remettrait, promis.

Pas de soucis