COME AWAY LITTLE LAMB
COME AWAY TO THE WATER
W/ KEELAN, 23 MAI À 13H15

Le soleil qui perçait au travers des nombreux nuages qui habitaient le ciel me convainquit d’une chose : aujourd’hui, je passerais l’après-midi à la plage. La température avait connu une hausse intéressante ces derniers jours et je me sentais d’humeur à prendre un peu de couleurs sous les chauds rayons de l’astre solaire. Disons que mon teint me remercierait plus tard, quand je n’aurais plus la peau aussi blanche qu’un drap de la même couleur. Sortant de mes effets un sac de plage et y fourrant plusieurs effets personnels – crème solaire, livre, lunettes de soleil, je passais aussi par la cuisine pour faire des réserves de nourriture et de bouteilles d’eau. Ce serait tellement triste de devoir retourner à l’intérieur, une fois bien installé, là, dehors. Autant éviter. J’enfilais même, prévoyante, mon maillot sous ma tenue du jour, c’est pour dire. Je ne pensais pas faire trempette, mais qui sait. Tout était possible. Sur place, je sélectionnais un transat avec un emplacement bien spécifique – juste assez au soleil pour que j’en profite, mais près d’une source d’ombre ou je pourrais me réfugier en tout temps. En d’autres termes, tout simplement parfaits. Je m’y installais d’ailleurs assez rapidement : plus vite se serait fait, plus vite je pourrai profiter de ce moment de détente absolue. Je fouillais dans mon sac pour en sortir mon bouquin – celui-là qui m’avait tenu éveillé dans la nuit de samedi à dimanche – quand la silhouette d’un candidat fut captée par mon regard. Je relevais la tête. « Hey, Keelan ! » le saluais-je, en le reconnaissant. « Tu viens prendre un bain de soleil, toi aussi? » Supposition que je faisais, peut-être avais-je tort. Je risquais de la savoir très bientôt. Et attendant sa réponse, j’en profitais pour appliquer la crème solaire sur mes bras, puis mes jambes. Pas question que j’attrape un coup de soleil ! Je rougissais déjà assez, ajouter une couche de rouge n’était vraiment pas nécessaire.

Je venais de finir de manger. Un bon petit repas. Suite à quoi, je décidai d'aller faire un petit tour à l'extérieur. Autant en profiter avec ce beau temps, n'est ce pas ? Il serait bien bête de rester enfermer dans le château, par un soleil pareil. Lunettes de soleil sur le nez, clope au bec, je me promenai dehors, sans réel but. Je sentais le soleil me taper dessus. Hm j'allais regretter d'être autant habillé. Mais me voilà trop éloigné du château, la flemme d'y retourner pour me vêtir plus légèrement. J'étais rendu aux abords du lac. Quelques pas sur la plage, et voilà qu'une personne me hélai. Je tournai la tête, pour apercevoir Anabel, visiblement en train de faire bronzette. « Tu viens prendre un bain de soleil, toi aussi? » Je m'approchai d'elle.  « Je profite du soleil oui. Mais je commence à croire que j'ai mal choisi ma tenue pour ça » J'otai mes chaussures et chaussettes, ça sera plus pratique pour marcher dans le sable.  « Je peux te tenir compagnie ? » Je ne voulais guère lui imposer ma présence. Peut être préférait elle rester seule, à continuer tranquillement de lire son bouquin. Finalement, elle accepta, alors je me posai sur le transat à ses côtés.  « Très beau coup de genou au fait. » fis je dans un sourire. Elle devait comprendre de quoi je parlais. Sa petite altercation avec son cher partenaire nous avait été montré sur grand écran lors du prime.  « Rappelles moi de ne jamais t'énerver » Je ne voudrais pas subir le même terrible sort.

En le voyant venir vers moi, je lui offris un large sourire pour l’accueillir. « Je profite du soleil oui. Mais je commence à croire que j’ai mal choisi ma tenue pour ça. » Je scrutais rapidement sa tenue, et en effet, en comparaison avec la mienne, elle n’était pas tellement adapté pour profiter pleinement du soleil qui brillait. Il était plutôt du genre couvert de la tête au pied, alors que mes propres habits ne protégeaient que l’essentiel. Et encore, je risquais bientôt de me contenter de mon bikini, car la chaleur se faisait plus que sentir. Autant faire tout en mon possible pour avoir un bronzage impeccable. Keelan en avait profité pour retirer ses chaussures et ses bas, quand il me demanda s’il pouvait se joindre à moi. « Je peux te tenir compagnie ? » Je n’y voyais aucun inconvénient. « Bien sûr, ça me ferait même plaisir. » Je tapotais d’ailleurs d’un geste de la main le transat au côté du mien, l’invitant à s’y installer, ce qu’il fit quelques instants plus tard. Mon livre se trouvant bien inutile désormais, je le retournais là d’où il venait, c'est-à-dire mon sac. « Très beau coup de genou au fait. » Je me retournais vivement vers le candidat, affichant sur mon visage un air intrigué. De quoi parlait-il ? Ah, oui, maintenant ça me revenait. Andreas, et la scène de la chambre. « Rappelles-moi de ne jamais t’énerver. » J’esquissais un fin sourire sur mes lèvres, même si le fait que maintenant, tout le château était au courant de cette histoire me mettait un peu mal à l’aise. « Je doute d’en arriver à de tel fin avec toi. » lui avouais-je, l’imaginant mal faire un Andreas de lui-même. Ça ne lui ressemblait pas - pour le peu que je connaissais de lui. « Disons que c’était un cas de légitime défense… » Plus jamais je ne le ferais. Je n’étais pas de nature violente, et c’était là un cas de pure exception.

Cela lui faisait plaisir que je lui tienne compagnie. Évidemment. N'avait on pas déjà admis la semaine dernière que j'étais adorable et exquis ? Quoi de plus normal, donc. J'abordais alors le sujet Andréas. Elle ne sembla pas comprendre aux primes abords, avant que la lumière ne se fasse dans son esprit.  « Je doute d’en arriver à de tel fin avec toi. » Oui elle doutait, mais voyez vous, je n'avais pas envie de tenter de le découvrir. Alors valait mieux que je ne fasse rien pour l'énerver. Parce que j'y tenais à mes bijoux de famille, oui oui oui. Et par expérience, je savais ô combien sir Andréas avait du souffrir. Mais il ne l'avait pas volé celle là. Très amusant à regarder. Bien que quelque peu surprenant. Je ne m'imaginais pas la jeune femme capable de le tenter ainsi, pour mieux l'achever par la suite. « Disons que c’était un cas de légitime défense… » J'hochai la tête en signe d'assentiment.  « Bien sur. » C'est vrai qu'il l'avait vachement attaqué. Elle aurait pu le rembarrer bien plus tôt, et de manière plus gentille. Ceci dit cela aurait été beaucoup moins marrant. Dire que monsieur m'avait formellement déclaré que personne, j'ai bien dis personne ne serait capable de l'humilier. Et bien cela n'aura pas fallu longtemps pour prouver qu'il avait tort. Et en beauté. En plus une humiliation devant des millions de téléspectateurs.  « Je me méfie quand même. Il n'avait rien vu venir...Peut être as tu une dent contre la gente masculine, et tu comptes nous réserver à tous le même sort. C'est peut être ton secret d'ailleurs. Je compte castrer tous les candidats mâles. » J'écrasai finalement ma cigarette dans le sable. Je sais, c'est mal, mais je n'avais pas de cendrier sous la main.

Je ne sais pas pourquoi, mais malgré son signe de tête et son « Bien sûr. » bien senti, j’eus l’impression qu’il doutait de moi, de ce que j’affirmais. Et pourtant. Andreas était un cas à part, un être qui m’était intolérable, dont la présence à mes côtés me paraissait insupportable. Keelan, quant à lui, était probablement l’être avec lequel j’avais le plus de points communs dans cette aventure, de par notre passé commun, majoritairement. Après notre petite séance dans la chapelle, je me serais difficilement vu lui infliger une telle douleur. Mon partenaire l’avait mérité ; qu’on le remette à sa place ne lui avait pas fait de tort, j’en étais certaine. Et si cela m’évitait de l’avoir dans les parages pour un petit bout de temps, j’en profiterais. Même si, du coup, je devais éviter le lit conjugal. Faible inconvénient. « Je me méfie quand même. Il n’avait rien vu venir… Peut être as-tu une dent contre la gente masculine, et tu comptes nous réserver à tous le même sort. C’est peut-être ton secret d’ailleurs. Je compte castrer tous les candidats mâles. » J’avais préparé mon coup, oui. Cinq ou dix secondes de réflexion pour mettre en place ce qui était devenu l’évènement de la semaine, ou presque. L’humiliation du grand Andreas en direct à la télévision! Un incontournable. « Si je détestais vraiment la gente masculine, ne crois-tu pas que je me serai déjà occupée de ton cas? Dans la chapelle, tu sais… j’aurais amplement pu m’en prendre à ta virilité. » Mon regard soutien le sien. Cette approche sérieuse, soudaine, ne me ressemble pas. Et d’ailleurs, je suis bien incapable de garder cet air bien longtemps, puisqu’un fin sourire commence à naître sur mes lèvres, jusqu’à ce qu’elles s’étirent largement. « Ne prend pas peur, je rigole. » Moi, menaçante? J’étais, en comparaison à un lion, un tout petit chaton. Certes, je savais me défendre avec mes griffes, mais je restais adorable et inoffensive. Il me fallait quand même que je m’explique… j’avais l’impression que c’était nécessaire. « Il m’a fallu jouer de ruse avec Andreas, endormir sa vigilance, sinon, il aurait vu venir le coup à l’avance. L’atteindre dans sa fierté, alors qu'il se croit tout puissant... ça avait beaucoup plus d'impact. Je voulais qu'il comprenne le message, tu vois. » Certaines filles devaient avaient dû jubiler, d’ailleurs, en me voyant remballer l’homme, qui ne devait pas s’être que des amies dans la gente féminine.

« Si je détestais vraiment la gente masculine, ne crois-tu pas que je me serai déjà occupée de ton cas? Dans la chapelle, tu sais… j’aurais amplement pu m’en prendre à ta virilité. » Mais, mais, on laissait ma virilité tranquille oui !  « Ou peut être était ce une stratégie, pour mieux m'attaquer par la suite. » Ainsi le choc en sera plus grand. Elle m'avait simplement épargné au début pour endormir ma vigilance, me faire croire que j'étais en confiance, et ensuite, bam ! Un peu comme avec Andréas, mais sur le plus long terme. Et sans la scène où ça requiérait un rapprochement physique. Évidemment, tout ceci était à prendre à la rigolade. Je ne pensais pas une seule seconde qu'elle oserait me réserver ce sort. Ou qu'elle en avait contre la gente masculine. Non, seulement contre Andréas. Facilement compréhensible. « Il m’a fallu jouer de ruse avec Andreas, endormir sa vigilance, sinon, il aurait vu venir le coup à l’avance. L’atteindre dans sa fierté, alors qu'il se croit tout puissant... ça avait beaucoup plus d'impact. Je voulais qu'il comprenne le message, tu vois. » M'expliqua t'elle alors. Oui, j'avais déjà pu le saisir son plan.  « Je vois. Je dois te dire que tu as dû faire plaisir à un paquet de personne, moi le premier. » répondis je en souriant.  « En plus t'as l'avantage d'être une fille, on t'en tiendra même pas rigueur » Alors que moi si je frappais Andréas, hm. Je risquerais sûrement des sanctions.  « T'as pas peur de subir ses représailles ? » C'est que l'allemand m'avait l'air d'un type assez rancunier. Outre la douleur physique, il n'avait clairement pas dû apprécier de se faire ainsi humilier devant le pays entier. En même temps qui aimerait ? Mais lui... Peut être aurait elle du soucis à se faire. Mais bon, je ne m'en faisais pas trop pour elle de ce côté là. Elle avait su montrer qu'elle avait du répondant. Et qu'elle ne se laissait pas faire face à ce genre de goujat.

« Ou peut-être était-ce une stratégie, pour mieux m’attaquer par la suite. » Oh, il me croyait si vil que ça. Le pauvre, il allait tomber en bas de sa chaise en se rendant compte qu’il était bien loin du compte… Terriblement loin. Andreas était un cas à part, combien de fois allais-je devoir me défendre à ce sujet? Tant et aussi longtemps que des gens me questionnerait sur ce qui s’était passé ce matin-là, forcément. Certes, je me doutais bien que Keelan se moquait, qu’il se la jouait de moi. Et encore une fois, j’étais embarqué dans son histoire, aussi naïve que je pouvais l’être. « Non, mais maintenant que tu connais mon plan, je vais devoir me débarrasser de toi… tu en sais beaucoup trop ! » fis-je en pointant mon doigt menaçant vers lui, le fusillant du regard, essayant à nouveau de reprendre mes airs sérieux l’espace de quelques secondes, mais tant pis, j’en étais incapable. Un léger rire fusa de mes lèvres, c’était trop, je n’arrivais pas à jouer ce petit jeu de la méchante, d’autres le faisait tellement mieux que moi. « Je vois. Je dois te dire que tu as dû faire plaisir à un paquet de personne, moi le premier. » Il m’offrit un sourire, et je rougis : je ne méritais aucun crédit dans cette histoire, je ne faisais que me défendre, après tout. « En plus t’as l’avantage d’être une fille, on t’en tiendra même pas rigueur. » Possible. Fort possible. « T’as pas peur de subir ses représailles? » J’haussais les épaules devant sa remarque. « Je devrais. Attends, il m’a fait le grand jeu avec son ‘Personne, je dis bien personne ne m’humilie de la sorte sans en subir les conséquences’… » Et je tentais, tant bien que mal, d’émier sa voix. « … et quelques insultes en allemand. Ce serait logique que je le craigne mais… » Je m’arrêtais, sans trop savoir pourquoi. « Il ne me fait pas peur. Il est juste... désagréable, c'est tout. » Contrairement à un autre. Étais-ce vraiment utile que je le mentionne. Non, du tout. « Que pourrait-il me faire ? M’humilier à mon tour? Si tu savais… je ne suis pas à humiliation prêt, alors une de plus ou de moins. » Je soupirais. Pouvait-on parler d’autre chose, maintenant? S’il vous plait? Une diversion, j’avais besoin de trouver de quoi détourner cette conversation. Et le tube de crème solaire dans ma main me donna cet échappatoire. Retirant la blouse qui couvrait le haut de mon corps, dévoilant ainsi une partie de mon bikini, je tournais la tête vers lui. « Tu pourrais m’aider? » Bon, ça me paraissait atrocement cliché d’agir de la sorte, mais de toute façon, je le lui aurais demandé tôt ou tard. Pourquoi pas maintenant?

« Non, mais maintenant que tu connais mon plan, je vais devoir me débarrasser de toi… tu en sais beaucoup trop ! » Gloups. Qu'avais je fais ? J'aurais dû me taire...Maintenant ma connerie allait me conduire à ma perte ! Je n'étais pas prêt pour mourir, j'étais bien trop jeune – et séduisant – pour ça. Un rire s'ensuivit. Un rire démoniaque ? Ah non, elle plaisantait juste. Vous m'en voyez soulagé. Elle ne comptait pas réellement se débarrasser de moi, alléluia. Je lui demandais alors si ça ne l'inquiétait pas les futures représailles du géant blond. Apparemment non. Tant mieux. « Je devrais. Attends, il m’a fait le grand jeu avec son ‘Personne, je dis bien personne ne m’humilie de la sorte sans en subir les conséquences’… » J'esquissai un sourire en l'entendant. Plutôt risible quant on connaissait le discours qu'il m'avait donné. et quelques insultes en allemand. Ce serait logique que je le craigne mais…Il ne me fait pas peur. Il est juste... désagréable, c'est tout. » De toute manière on ne pouvait pas dire que le mec soit très impressionnant. En taille peut être, mais pour le reste... Rien avoir par exemple avec mon partenaire, qui lui faisait réellement flipper. Qui si il te menaçait, t'aurais sûrement de quoi t'inquiéter. « Que pourrait-il me faire ? M’humilier à mon tour? Si tu savais… je ne suis pas à humiliation prêt, alors une de plus ou de moins. » Rho mais il ne fallait pas penser ainsi.  « Tu sais que moi j'ai eu le droit au couplet '' il n'est pas né celui qui parviendra à m'humilier '' » fis je en essayant de l'imiter moi aussi, avec son accent.  « Il perd toute crédibilité » Pas sur qu'il en avait déjà beaucoup avant.  « De toute façon il ne fera rien. J'ai l'impression qu'il aboie plus qu'il ne mord. » Et puis il ne risquerait sûrement pas de faire quelque chose qui pourrait le virer de l'émission ou le sanctionner. Anabel sembla alors vouloir changer de sujet. Pour ça, quoi de plus subtile que de me demander de lui étaler de la crème solaire ? Elle ôta son haut, pour laisser dévoiler son maillot blanc. Vue des plus agréables. « Bien sur. » Qui serais je pour refuser ? Je ne voudrais pas la laisser en galère la pauvre, vous comprenez. Je culpabiliserais si elle venait à s'attraper un méchant coup de soleil. Je me levai donc et attrapai le tube qu'elle me tendait. Je la laissai se tourner, pour qu'elle puisse me présenter son dos. Je mis la crème sur son corps, et commençai à l'étaler. Partant du haut pour descendre lentement. Certains en auraient peut être profité pour avoir la main baladeuse, mais ce n'était guère mon cas, je restais respectueux. En revanche je devais l'avouer, je pris peut être un peu plus de temps que la tâche n'aurait requise. Mais il fallait bien s'assurer que tout la crème était bien étalé partout. J’étais consciencieux voilà tout. Finalement j'ôtai ma main, presque à contre cœur. « Voilà mademoiselle » fis avant de retourner m'allonger sur mon transat'. Je déboutonnai ma chemise pour finalement l'enlever. J'allais crever de chaud sinon.  « Tu permets que j'emprunte ta crème ? » Je n'avais guère penser à en emporter. Et j'étais de ceux qui pouvaient rapidement choper un coup de soleil si je ne faisais pas attention.

S’il me disait avoir eu réellement peur de mes menaces en l’air, fort possible que je ne puisse m’empêcher de lui rire au visage, tant je n’étais pas crédible dans le rôle de la méchante. Heureusement pour lui, il réalisa bien vite que je ne faisais que me moquer, même si un imperceptible soulagement se fit sentir dans sa façon d’être. Le pauvre, j’étais une pauvre petite chose inoffensive, comment pouvait-on ainsi me craindre. Il y avait franchement pire dans les parages. Son partenaire, en l’occurrence. Quant au mien, ce n’était qu’un petit caniche qui se prenait pour un gros pitbull. Rien de menaçant, si vous voulez mon avis. « Tu sais que moi j’ai eu le droit au couplet ‘il n’est pas né celui qui parviendra à m’humilier’. Il perd toute crédibilité. » Son imitation d’Andreas était risible, tout comme la mienne, probablement, qui ne valait pas mieux. « De toute façon il n’en fera rien. J’ai l’impression qu’il aboie plus qu’il ne mord. » Je laissais entendre un léger rire, devant l’ironie de la chose, alors que j’avais moi-même comparé l’homme à un chien. À croire que Keelan avait su lire dans mes pensées. « Je ne le pensais pas si patient, je suis surprise qu’il n’est pas encore tenté de se venger. » Je levais les yeux au ciel, ironiquement parlant. Ce jour viendrait-il seulement, je me le demandais sérieusement. Bref, mieux valait changer de sujet, j’avais d’ailleurs l’impression que toutes mes conversations – ou presque – tournaient autour de mon partenaire, ces derniers jours… et il était loin d’être de mes sujets favoris de discussion. La faute à qui ? Bah, ce n’était pas important. Requérant l’aide de monsieur pour appliquer de la crème solaire sur mon dos, il accepta d’accomplir cette tâche des plus ardues (hm!). « Bien sûr. » Quel homme aurait refusé, dites-moi? J’esquissais un fin sourire à son attention, avant de me retourner pour lui laisser la voie libre. Il débuta par le haut, au niveau des épaules et de mes omoplates, puis descendit lentement jusqu’à la chute de mes reins. J’appréciais le fait qu’il ne tente rien de plus, comme d’autres auraient pu le faire – et je ne citais personne en particulier, hein – mais je remarquais tout de même qu’il s’attardait à la tâche. Bon, je devais avouer que ce n’était pas moi qui s’en plaindrais, mais, hm… Mon dos devrait être ok, maintenant, non? Je faillis presque le lui demander quand il retira ses mains. « Voilà mademoiselle. » Je me retournais vers lui, souriant de reconnaissance. Maintenant au moins, je ne risquais pas de voir mon dos marquer par le soleil. « Tu permets que j’emprunte ta crème ? » Alors que je me réinstallais sur mon transat, il me fit cette demande auquel j’acquiesçais sans hésitation. « Bien sûr, c’est la moindre des choses. » C’était d’ailleurs une maigre récompense pour le service qu’il m’avait rendu. Qu’il me demande son aide et je serais presque obligée de répondre. Mais il n’en avait nullement fait mention, pour l’instant. « Tu veux aller faire trempette, après? » lui proposais-je, en indiquant l'étendu d'eau d'un signe de la tête. Moi, ce lac, il me tentait depuis mon arrivée. Et comme la température dans le coin grimpait, un petit rafraichissement ne serait pas de tort.

« Je ne le pensais pas si patient, je suis surprise qu’il n’est pas encore tenté de se venger. » En effet, si il avait préparé un quelconque plan de vengeance, il en mettait du temps le jeune homme. Remarquez, ne disait on pas que la vengeance était un plat qui se mangeait froid ?  « Ou peut être n'est il pas si terrible que ça » Des mots sous le coup de la colère et l'humiliation, mais finalement à tête reposée, se serait il dit qu'il ne valait mieux pas déclarer la guerre ? Ça serait le plus intelligent. Après l'était il ? Ça restait à voir. Je ne saurais vous dire. On assista ensuite à une petite séance étalage de crème solaire. Une tâche à laquelle clairement je n'avais pas rechigné à faire. Et oui j'avais peut être prit un peu plus de temps que prévu, mais qui pourrait m'en blâmer ? Et je doutais que ça soit désagréable pour elle hein. Finalement j’ôtais mes mimines de son dos, à contre cœur. Puisqu'elle m'y autorisa je pris sa crème pour me protéger à mon tour. Je n'allais pas lui demander de m'aider. J'étais capable de le faire tout seul, et puis je préférais éviter avec les cicatrices qui ornaient le bas mon dos. Je commençai à m'en étaler sur le corps lorsqu'elle me demanda si je désirais aller faire trempette. C'est vrai que par cette chaleur c'était tentant.  « Hm je n'ai pas de maillot de bain... » Pourquoi n'avais je pas pensé à le mettre ?  « Mais j'imagine que je peux faire sans. » Non rassurez vous, je ne parlais pas d'aller me baigner tout nu. Attendez, qu'est ce que j'avais mis en sous-vêtements aujourd'hui ? Un boxer noir. C'est bon, ça devrait faire l'affaire. Ce n'était pas l'idéal, mais c'était mieux que de rester cramer sur le sable non ? Une fois d'avoir fini de me mettre de la crème, j'ôtai finalement mon pantalon. Bronzer tout ça ne ferait pas de mal.  « Tu viens ? Ou je dois te porter et te jeter dans l'eau ? » demandais je en me levant.