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 You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45

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Tweedy

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AGE : 33
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JUKE BOX : RADIOHEAD → KARMA POLICE | LOUIS DELORT → UNCHAINED MELODY | BIRDY → SKINNY LOVE | KATE BUSH → WUTHERING HEIGHTS | QUEEN → KILLER QUEEN | THE CRANBERRIES → DREAMS | JAMES MORRISON → I WON'T LET YOU GO.
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MessageSujet: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyLun 28 Mai 2012 - 2:50

━ You know what I mean ━
❝ feat. Ezéquiel❞


« Bonjour, je m'appelle dressing et je vais te rendre la vie impossible tellement je serai mal rangé. » Telles étaient les paroles qu'auraient du adresser ce lieu à Tweedy la première fois qu'elle s'y était rendue. Car chaque fois que la jeune femme avait le malheur de s'y rendre, elle ne pouvais que constater une seule et unique chose : c'était le bordel. Non attendez, on la refait. C'était le bor-del. Voilà. Et donc, désireuse de faire de cet endroit un espace où il serait plaisant de se rendre, Tweedy se mettait chaque fois en tête d'y opérer un certain rangement. La logique voudrait qu'elle cesse de s'épuiser à faire ça, puisqu'il était évident que le désordre aurait vite fait de se repointer dans le coin. Et pourtant, la jeune femme continuait à venir mettre un peu d'ordre dans les affaires entassées dans le dressing. A croire qu'elle était un peu sado-masochiste quelques fois. On pouvait par ailleurs en venir à la même conclusion quand on se rendait compte que Tweedy s'était mise en tête de comprendre et même d'interpréter le cas Ezéquiel, qui demeurait à ce jour un mystère pour elle. Mais ça ne durerait pas, soyez en sûrs. Car quand Tweedy se prenait de fascination pour quelqu'un, elle ne le faisait pas à moitié. Et justement, tandis qu'elle en venait encore et toujours à ranger le dressing, la jeune femme entendit la porte s'ouvrir doucement. Instinctivement, la petite brune se retourna et vit Ezéquiel. Le hasard faisait merveilleusement bien les choses, visiblement. Elle n'avait même plus besoin de venir à lui pour l'embêter, puisqu'il venait directement à elle. Parfait. « On peut changer » lança-t-elle subitement. La jeune femme se redressa alors, se tournant complètement vers son camarade, les bras croisés, prenant un air sérieux qui était bien rarement associé à son visage. « Tout le monde peut changer » reprit-elle avec insistance. Elle faisait bien évidemment référence aux propos lancés par le grand black, l'autre jour dans la cuisine. Et plutôt que d'avoir répliqué au prime, elle le faisait ici. C'était mille fois mieux d'après elle.
Ezéquiel

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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMar 29 Mai 2012 - 2:09



Je viens de me coucher par terre, dans le jardin. Arrachant de l’herbe, tapant dans le sol et soulevant des pierres pour… franchement rien du tout. Je m’ennuyais, et j’avais donc décidé de jeter mon dévolu sur le jardin. Maintenant, je suis sale, plein de boue, ma chemise complètement éclaboussée par des tâches brunâtres d’une mocheté sans pareille. Ma peau est noir, mais on peut toujours déceler les tâches de boues sur mon corps d’athlète, cachant par ailleurs les nombreux bleues et les nombreuses cicatrices qui longent les surfaces moites de ma peau. J’ai des impacts de balles au niveau de l’abdomen, des bleus sur le torse, mais rien sur le dos : Je suis de ceux qui n’ont jamais fuis une bataille, jamais. Mon dos est intacte, et jamais il ne serra souillé par une quelconque offense physique. Je me dirige donc vers la salle de bain pour me débarrasser de ces saletés nauséabondes, de temps en temps, je tape sur mon torse, sur mes bras pour enlever les résidus qui s’étaient acollés sur moi au moment ou le soleil faisait rage au ciel. Maintenant, je suis devant la salle de bain. Il ne me reste plus qu’a me dévêtir de mes tissus pour plonger dans un bain qui m’ôterait les impuretés acquises de ce matin. Non. Me faut quelque chose d’abord pour me changer. La chemise est sale, il faut que je la change. Je permute donc de position avec une candidate, lui laissant le soin de jouir du bain en premier et je m’élance furtivement vers le dressing pour trouver un substitut à cette chemise que je jetterais surement quelque part… Là je tombe encore une fois sur la Tweedy… Non mais elle est franchement partout celle là. J’entrepose ma chemise blanche tâchée sur mon épaule droite et j’essaye de l’ignorer. J’y arrive, jusqu’au moment ou elle l’ouvre, avec sa voix de piapia qui me déchire les synapses, avant que je ne m’y habitue une nouvelle fois. Le premier arrivage est passé, maintenant le reste je le gère, comme toujours. On peut changer… Baliverne je dis. On ne change jamais, que ça soit de personne, ou de mode de vie. Et puis, la vraie dignité consiste à accepter son destin. J’ai fini par accepter le miens. C’est comme ça. « Un raté restera toujours un raté. » Voilà. Elle en rajoute. Bon ça suffit. Si j’en avais la possibilité, je l’aurais fais. « Je ne suis pas tout le monde. » Voilà. Je ne suis pas comme cette populace baveuse, non, je suis inhumain. Je m’arrête, focalisant mon attention sur elle. J’oublie mes chemises, mes saletés, et je dirige mes sens vers elle. « Raconte ta vie. » On verra. On comparera. Si ça me convient, je pourrais narrer la mienne, et là elle pourra la fermer pour de bon… Ah non, j’ai oublié un détail : Je n’ai pas de vie...

(désolé pour le retard)
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMar 29 Mai 2012 - 10:56

Ce que Tweedy avait toujours trouvé relativement amusant chez les gens, c'est qu'elle avait beau les embêter, se montrer entreprenante et pour le moins pot de colle avec ces derniers, ils étaient bien peu nombreux à oser lui dire tout haut qu'elle les faisait - excusez l'expression - franchement chier. Non, sérieusement, ça n'arrivait pas aussi fréquemment qu'on serait en droit de le penser quand on la voyait agir de la sorte avec eux. Bien entendu, il fallait garder en tête que la jeune femme n'avait absolument aucun mauvais fond et qu'elle avait simplement tendance à montrer un peu trop activement son affection, mais tout de même, il était d'après elle plutôt curieux qu'on ne lui ait pas si souvent que ça demandé de calmer sa joie et d'aller jouer ailleurs. N'était-ce d'ailleurs pas le risque que la jeune femme continue à se comporter de la sorte ? Sans doute, si. Mais vu que peu semblaient réellement le déprécier, elle avait tendance à penser que ça n'ennuyait pas tant de monde que ça, hm. Ou alors, ils n'avaient qu'à le lui dire clairement. Voilà. Tout ça pour dire qu'au sein de cette aventure, le candidat qui commençait probablement à en avoir doucement marre de Tweedy et de ses tendances envahissantes sans pour autant se permettre de le lui faire doucement comprendre, c'était Ezéquiel. Il faut dire que, depuis le prime d'ouverture, la jeune femme n'avait cessé de chercher après le jeune homme. Il y avait en tout cas une excellente raison à cela, une raison qu'elle n'essayait même pas de cacher d'ailleurs : Ezéquiel la fascinait. Il semblait posséder une personnalité atypique, un petit quelque chose qui le rendait absolument différent des autres. Il lui semblait unique. Pour autant, elle ne pouvait lui laisser dire qu'il ne pourrait pas changer, et même que personne ne le pouvait. Aux yeux de Tweedy, c'était une mauvaise interprétation de la chose. Lorsqu'Ezéquiel articula qu'un raté resterait toujours un raté, Tweedy poussa un doux soupire. « Il n'y a pas de raté » répondit-elle alors d'une petite voix. Il se voyait comme un raté, vraiment ? D'après Tweedy, personne ne pouvait prétendre être un raté. Ça n'était pas quelque chose de concevable chez elle, sachez-le. Ezéquiel prétendit alors n'être pas tout le monde. Pour le coup, elle était assez d'accord avec lui. « C'est vrai. Tu sembles unique. Mais tu peux changer toi aussi, j'en reste convaincue. » Et là, il n'en avait pas un tout petit marre, quand même ? Probablement, si. Mais voilà que le grand black attendait de Tweedy qu'elle lui raconte sa vie. Hm, ah bon ? Celle-ci prit alors un air assez surpris, car elle était surprise, sachez-le. « Je ... je suis née aux Philippines, sur l'île de Bohol, à Carmen. J'y ai grandi avec ma famille, c'est à dire mes parents et mon insuppor... je veux dire, adorable petite sœur. Puis on est allés s'installer en France, à Paris, car mon père y a trouvé du travail. De là, j'ai suivi une scolarité lycéenne normale, puis je suis devenue indépendante à ma majorité. Je, hm ... je vis dans un studio ... seule ... mais je vois régulièrement ma famille. Je suis très entourée mais je compte mes amis, mes véritables amis, sur les doigts d'une seule main. On dit souvent que j'ai un grain, et je pense pareil. Pour autant, j'ai suffisamment les pieds sur terre pour m'intéresser à diverses causes qui sont devenues chères à mon cœur en l'espace de quelques années. Je suis une idéaliste, mais genre, vraiment. Certains apparentent ça à un défaut, d'autres à une qualité. Moi j'hésite souvent entre les deux. » Tweedy s'arrête un instant, ne serait-ce que pour s'assurer que son camarade ne s'était pas endormi. « C'est ça, ma vie. Elle n'est pas très ... intéressante. Elle est ce qu'elle est » reprit doucement la jeune femme. Celle-ci profita du court silence qui s'installa pour remettre un pull à sa place puis reporta toute son attention sur Ezéquiel. « Est-ce que tu ... » Oui, mais encore ? Là, on allait pas aller bien loin quand même. « Est-ce que tu serais prêt à me parler un peu de toi ? » demanda-t-elle timidement tandis qu'elle fit un pas en sa direction. Non pas qu'elle comptait bondir pour l'étranger ou quoi. C'était simplement un pas "symbolique", disons.

hj : pas de soucis I love you
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMar 29 Mai 2012 - 15:15



Jusqu'à maintenant, j’arrive à tenir. Elle s’obstine à me faire la morale, à me contrarier. Ça ne me dérange pas, loin de là, mais c’est carrément une perte de temps auquel je voudrais qu’elle y échappe. C’est une fatalité, un destin narré par une tonalité tragique que je ne peux décrire. C’est comme ça. Mais je suis loin d’être un raté. J’ai balancé ce que mon cerveau avait de disponible, et cette phrase, avec la composition de Raté = Raté pendant l’éternité m’est venu comme ça, par simple instinct. J’ai beau puiser dans mon cerveau pour lui expliquer, mais je n’y arrive pas, je n’ai pas les outils linguistiques, ni culturels ou communicatifs pour lui faire passer mon message. Donc j’oublie. « Je ne suis pas un raté. » Je ne me vois pas comme ça. Je me vois en pire : En quelqu’un qui la vie à rejeté et que la malédiction d’un dieu protecteur s’est abattu sur lui durant un temps que peu de gens connaissent, aussi bien qu’elle, vous ou moi. Je ne connais pas exactement mon passé, j’en ai que quelques brides, quelques informations qui m’ont aidé a passer le casting. Puis... plus rien. Je suis vide, sur tous les plans. Après, je ne dis pas que je rejette la faute sur mon dieu, ce même dieu qui me jettera en enfer pour rallumer le bûcher de l’enfer, châtiment légitime et logique à mes impuretés commis sur terre. J’assure mes péchés et je ne les regrette pas, tout simplement parce que je ne ressens rien. Avoir une indifférence comme la mienne, synonyme de non-existence catégorique, est selon moi la cause de mon vide, de mon obscurité intérieur. Non, ce n’est pas dieu. C'est moi, et mon vide. Dieu m’a créé, dieu ma donné ce corps, dieu m’a donné la force, et pour le remercier, j’ai créé dieu, pour symboliser mon existence physique, car c'est tout ce qui me reste. « Je ne suis pas un raté. » Je répète une seconde fois. Pourquoi cela ? Aucune idée… Etrangement que cela puisse paraître, je viens de lui demander de me raconter sa vie. Elle s’exécute. Sans lui rappeler qu’elle vient surement de commettre la grave erreur de tout balancer à la fois. Ce que je retiens. Tweedy. Seule. Peu d’amis. Idéaliste. Voilà ce que j’ai retenu, ou ce que mon mécanisme crânien vient de retenir. Je m’y réjouis pleinement, vu que ce n’est que l’essentiel. Pas besoin de détail. Elle avance d’un pas. Je reste immobile, de marbre, essayant de retracer l'axe chronologique de sa vie à elle, ne s’attendant même pas à ce qu’elle pointe la question à laquelle je dois faire face, maintenant. Lui raconter ma vie… Elle est sûre de ce qu’elle veut la Tweedy ? Ce n’est pas vraiment une bonne idée, de lui lire mon autobiographie. « Oui. » Un oui sec. En réponse à sa question. Je suis prêt à le faire, je suis même capable de le faire, mais je n’y vois pas l’intérêt. Je ne vois pas aussi l’intérêt de le lui cacher, mon passé, donc je me résulter à le lui divulguer. Mais ça ne sera pas si facile que ça, elle devra faire preuve de beaucoup de force intérieur pour gober ce que j’ai à dire. « Avant de te raconter ma vie. Je dois te raconter la vie de mes amis. » Mes trois amis. Je n’ai pas de vie, et quand on me demande de raconter ma vie, je m’en invente pas une (je ne suis pas un menteur) mais je leur raconte la vie de mes trois amis, ceux avec qui j’ai vécu et travaillé auparavant, car au moins eux, ils ont une vie, comparé à moi. « Tu veux écouter l’histoire de mes trois amis ? » Je lui demande, car après tout, elle est venu ici pour m’écouter moi, et non pas trois inconnus qui n’ont rien de si précieux pour elle, mais pour moi, c’est tout le contraire… Et puis, si elle résiste à ces trois récits, ceux de mes compagnons, je pourrais, si elle résiste, à lui narrer la mienne, plus sombre, plus tragique, plus meurtrière que celle de ces trois là…
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMar 29 Mai 2012 - 22:51

Là tout de suite, Tweedy n'était plus trop certaine d'avoir bien interprétées les paroles de son camarade. Il avait parlé d'un raté. Est-ce qu'il avait parlé de lui précisément, ou bien de l'Homme en général ? Elle n'en savait plus grand chose. Tout ce qu'elle apprit par la suite, c'est qu'Ezéquiel n'était pas un raté. Mais ça, à la rigueur, elle le savait déjà. Parce qu'aux yeux de la petite brune, personne ne pouvait se qualifier de raté. Il n'était donc pas un raté. Est-ce qu'au moins il en était convaincu ? Visiblement, puisqu'il prit même la peine de répéter ses paroles. D'accord. Tweedy hocha lentement la tête, aussi bien pour lui montrer qu'elle avait bien compris qu'il n'était pas un raté que pour lui montrer qu'elle n'en avait jamais douté. Par la suite, Tweedy fut amenée à lui raconter sa vie. Est-ce qu'elle faisait bien de lui donner autant de détails ? Peut être pas. Mais la jeune femme avait tendance à penser que ça n'étaient pas franchement le genre de choses qu'il pourrait par la suite retourner contre elle s'il en venait finalement à décréter que Tweedy était d'une inutilité flagrante et que sa place était plus à la morgue qu'autre chose. Franchement, à quoi ça l'amènerait de savoir que Tweedy était née aux Philippines, qu'elle avait une sœur ou encore qu'elle défendait de nombreuses causes ? A pas grand chose, nous sommes bien d'accord. Quoi qu'il en soit, la jeune femme était maintenant curieuse d'en apprendre elle aussi davantage au sujet de son camarade. Qui était véritablement Ezéquiel ? Elle ne lui demandait pas de lui raconter toute sa vie, de sa naissance à sa vie actuelle, en lui donnant un maximum de détails. Le but n'était pas non plus d'écrire un bouquin sur la vie du grand black à sa sortie, hein. Et donc, un stricte minimum d'informations était simplement demandé. Tweedy s'en contenterait, elle n'était pas bien difficile. En tout cas, la jeune femme ne put que se réjouir du fait qu'Ezéquiel soit visiblement d'accord pour lui conter sa vie. Un large sourire gagna alors les lèvres de la jeune femme. Une petite danse de la joie, ce serait tout much ou bien ... ? Oui, sans doute. Mais voilà que le jeune homme reprenait la parole, lui précisant qu'elle devrait d'abord se voir raconter la vie des amis d'Ezéquiel. La jeune femme arqua un sourcil tandis qu'il voulut à son tour s'assurer qu'elle était partante pour écouter son récit. Hm, pourquoi pas. Si cela lui permettait par la suite d'en apprendre à son sujet ... Et puis, Tweedy avait toujours aimé qu'on lui raconte des histoires. Enfin, au sens propre, pas au sens figuré. « Je suis toute ouïe » répondit-elle alors d'une petite voix. « Et passe-moi ta chemise, histoire que je la mette dans le panier à linge sale » reprit-elle doucement. Si il ne voulait pas, c'était la même chose. En tout cas, Tweedy était prête à redoubler d'attention face au discours de son camarade. Qu'il n'hésite surtout pas à commencer, hein.
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMer 30 Mai 2012 - 15:12



Elle me demande de lui raconter ma life. Ok. Je lui annonce que j’en ai pas une. C’est clair au moins ? Pour palier à ça, je lui propose de raconter le passé de mes amis, ou bien plus précisément des passages qu’ils m’ont raconté eux même et qui fait à présent partie de mon existence. Sans leurs trois récits, je ne sais pas si j’ai vraiment quelque chose à dire ou si j’ai quelque chose à narrer. Sans eux, je ne m’imagine pas vraiment exister, non, pas du tout. C’est en quelque sorte les seules reliques que je possède, et qui font de moi un homme. Elle accepte donc que je lui fasse don de l’histoire de mon premier compagnon. Elle me propose de ranger ma chemise dans le linge sale en parallèle et je m’exécute bêtement en la lui donnant. « Ali. Il s’appelait Ali. » Je me revois son visage. Imaginez avec moi que vous êtes autour d’un feu de camp avec trois compagnons, eux vous narre leurs histoires, vous, vous n’avez rien à leur narrer. Vous vous mettez donc à les écouter, passionnément, sans rien leur dire en retour. Trois formes distinctes dans la pénombre, balançant une partie de leur passé. « Ali m’a raconté, que, quand il était petit, il avait un médecin qui le visitait chaque jours. Ali avait une poupée, représentant un guerrier. Il se relève à l'aide de ses deux petites mains et attrape la poupée. Il la glisse dans sa bouche et commence à apposer ses dents dessus. Il croque sans relâche. C'était comme s’il attendait que quelque chose se passe. En se retournant, le médecin le voyait faire. Un responsable digne de ce nom, lui aurait ôté cette peluche de la bouche. C'est ça qui rendait ce médecin différent des autres : Il cherchait à le comprendre, sans pour autant le gêner dans ce que il entreprenait. » C’est comme ça qu’il me l’a raconté, ce brave petit bonhomme. Ali parlait mieux que moi, il racontait avec une adresse hors norme ses aventures, et moi, je ne faisais que me remémorer ses paroles pour le reproduire après, devant une autre personne, comme je le fais avec tout le monde d’ailleurs. Je vis à travers les autres, c’est ma seule solution. « Ali a lâché la poupée. Il a mangé l’oreille du médecin. » De nous tous, Ali était celui qui avait commit le péché le plus faible, le péché le plus léger, et moi, je les écoutais tout me narrant leurs crime, constatant que le miens était plus horrible. « Ali est mort. » Il est mort et je ne l’ai plus revue après. Dommage, j’aurais bien aimé qu’il continue à me narrer ses histoires. Je m’arrête. Ma bouche est sèche et je regagne progressivement ma salive. Je fais un effort hors norme pour lâcher ce flot de phrases, des phrases qui sont ancrées dans ma mémoire et que je ne pourrais jamais les oublier, vu que c’est les seules que je possède d'ailleurs. « Je continue ? » Je préfère demander. Lui narrer des horreurs ne m’intéresse pas vraiment, lui faire peur ne m’intéresse pas aussi, donc je préfère demander, car la suite, avec les deux prochains protagonistes, est bien pire… Si elle est capable de résister, je ne suis pas contre de poursuivre, mais qu'elle évite de me faire un malaise, sinon je serais obligé d'arrêter...
Tweedy

Tweedy
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyMer 30 Mai 2012 - 20:18

Dites vous bien que Tweedy espérait véritablement qu'Ezéquiel lui parlerait un peu de lui. Là encore, elle ne s'attendait pas à mille et uns détails ultra précis, ou encore à un récit détaillé de sa petite enfance, de son adolescence et de sa vie adulte. Non. Si il lui faisait part d'une petite anecdote ou qu'il se présentait à elle le plus brièvement du monde - parce qu'à part son "prénom", elle ne savait rien de lui - Tweedy serait la plus heureuse des femmes, soyez en sûrs. Mais avant d'avoir droit d'en apprendre davantage au sujet du grand black, la jeune femme devait d'abord écouter ce qu'il avait à lui dire au sujet de ses amis. Une proposition qui la surprit dans un premier temps mais qui ne manqua pas de s'avérer intéressante à ses yeux. Il allait lui parler et c'était mieux que rien, dans un premier temps. Et donc, Tweedy s'estimait tout à fait prête à écouter ce qu'il avait à lui dire à propos de ses amis. Qu'il parle donc, elle l'écoutait. Le premier ami dont il s'apprêtait à débuter le récit était donc Ali. Tweedy se jura intérieurement de ne pas interrompre son camarade pendant que celui-ci parlerait. Elle ne voulait aucunement lui manquer de respect et encore moins le braquer, au risque qu'il se refuse par la suite à parler à nouveau, ce qui était purement inenvisageable à ses yeux. Ainsi donc, Tweedy se tut et le laissa poursuivre. Cet Ali avait donc confié au grand black qu'un médecin venait le visiter chaque jour durant son enfance. Hm, d'accord. Qu'il avait une poupée représentant un guerrier. Okay. Qu'il avait croqué la dite poupée. Euh, oui oui. Que le médecin l'avait vu faire et qu'il n'avait pas cherché à l'arrêter. D'accord ... Que ce médecin cherchait à le comprendre et n'avait pas voulu le gêner. Okaaay. Qu'Ali avait lâchée la poupée pour s'attaquer à l'oreille du médecin. QUOI ? Il ... il a mangé l'oreille du médecin ? Son oreille ... au médecin ? Vraiment. Gloups. Naturellement, un certain effroi put se lire sur le visage de Tweedy. Et encore, la jeune femme tentait d'en garder intérieurement un maximum histoire qu'Ezéquiel ne la prenne pas pour la jeune femme faible qu'elle était. Ali était donc mort. Là, Tweedy prit doucement la parole. Bien sûr, elle aurait pu chercher à comprendre pourquoi le petit Ali avait mangé l'oreille du pauvre médecin. Mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un petit « Je suis désolée pour ton ami. » C'était comme si on ne venait pas de lui raconter une histoire quelques peu effroyable, comme si la seule chose qu'elle avait retenue était la mort d'Ali. C'était une chose qui la peinait, bien sûr, mais elle tâchait surtout de ne plus trop repenser à cette histoire d'oreille bouffée. Hm. Et puis, si elle voulait trouver la force d'entendre des choses qui, peut être, étaient bien pires que cela, c'était la meilleure chose à faire. Car Tweedy appréciait qu'Ezéquiel lui parle, qu'il lui raconte des choses. Jusqu'à maintenant, il ne lui avait jamais vraiment parlé. Il lui avait parlé, oui, mais jamais pour lui dire autant de choses. Et donc, Tweedy ne voulait pas que cela prenne fin. « Oui, continue. S'il te plait » fit-elle donc. Elle voulait qu'il continue. Elle n'attendait que ça. Elle le voulait vraiment.
Ezéquiel

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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 17:39



Je note de l’effroi sur sa jolie trombine pseudo-asiatique. Dire que moi, quand on me l’a raconté cette histoire, je n’ai rien senti. Je viens de lui dévoiler une histoire que je ne raconte pas à quiconque, même si ça ne me concerne pas vraiment, elle reste très personnelle. Quand je lui demande si je peux poursuivre, elle me prie de continuer, comme si le simple fait que je lui raconte ce qui se trame dans ma tête l’intéresse. Je cesse de penser à l’histoire d’Ali, sachant que les deux qui vont advenir, sont bien pire qu’une simple oreille arrachée. Oui simple, c’est simple pour moi, mais pour elle et ces candidats à la noix, c’est effroyable et cruel. Je n’arrive pas à comprendre non plus pourquoi elle est désolé pour mon ami, oui j’arrive pas à comprendre, vraiment pas. Il a commis un crime inhumain, sa mort n’était-elle pas méritée comme le dirait ces putains de philosophes ? Faut voir. Je redresse la tête vers la Tweedy et j’essaye de voir si elle arrivera à encaisser les deux histoires qui vont advenir ou pas ; je me demande vraiment si c’est une bonne idée, de lui dire tout cela ou pas, ça me dérange pas qu'elle me connaisse, mais encore une fois, faut qu'elle en soit capable. Elle devra attendre et résister à deux autres récits. Elle vient d’en passer un avec brio, ne lui manque plus que deux. Courage la Tweedy. Après, quand je lui aurais dévoilé qui-sui-je réellement, je ne sais pas comment elle va le prendre, vu que mon propre récit à moi, et bien pire que ceux de ses trois guignols. Et pourquoi je lui raconte ça déjà ? Trois histoires, trois amis dont elle n’en a rien à foutre ? C’est juste pour la mettre dans le bain, qu’elle sache à quoi s’attendre, plus tard… « Kwadwo » C’est le nom du second, pas la peine de lui préciser. « Kwadwo m’a raconté qu’il avait un pote. Ce pote, c’était comme son frère. Un jour, le pote de Kwadwo a disparu, et tous le monde a cru que c’était lui la cause de sa disparition. Ils cherchent, cherchent, mais ne trouvent rien. Après deux semaines, deux femmes discutent, celle qui était à gauche tourne la tête et trouve dans la rivière les restes, bras, jambes et corps découpés du pote de Kwadwo. Quand on a questionné Kwadwo si c’était lui le coupable ou pas, il ne s’est pas rappelé et il a dit : Peut être. » Quand Kwadwo m’a raconté son bordel, je me suis vraiment dit pourquoi son crime était pire que le premier, alors que déjà, c’était incertain que ça soit lui ; on n’avait aucune preuve pour valider son crime... « On a raccompagné Kwadwo aux frontières ghanéennes où il a été relâché au beau milieu d’une nuit d’été. Ni le Ghana, ni le Togo n’avait assez d’argent ou assez de preuve pour le poursuivre en justice…» Pourquoi Kwadwo est le second qui m’a marqué et non pas le premier ? Tout simplement parce que son crime à lui, est presque indéfini, incertain, son récit à lui est absurde, totalement absurde, aucun sens, comme moi. Pour moi, c’est le fait d’ignorer les choses et les circonstances qui ont rendu ce crime intéressant à mes yeux, et assez pour que je le raconte à la Tweedy et que je le garde au fond de mon subconscient. Jamais je n’oublierais Ali, ni Kwadwo, tout simplement par ce qu’ils m’ont raconté leur histoire. Tweedy pensera-elle la même chose, quand je lui aurais raconté la mienne ? Est-ce qu'elle va m'oublier ? Est-ce que le fait de raconter son histoire aide à garder en souvenir une personne ? Faut voir… « Kwadwo est mort aussi. » Comme si mes amis sont tous maudits. Peut être que je le suis moi aussi ? Je pose mes yeux sur elle. Maintenant, j’espère qu’elle me demande d’arrêter mais je sais déjà qu’elle ne s’arrêtera pas là, qu’elle cherchera à tous savoir, et là, à ce moment là bien précis, je regretterais de m’être enfoncé dans un merdier pareil. Qu’est ce qui m’a pris de raconter des histoires moi ? Je sais pas, parce qu’elle m’a raconté la sienne ? Peut être, mais jusqu'à maintenant, je ne lui ai pas encore raconté la mienne moi, c’est juste l’histoire de trois connards. Donc la réponse à cette question, ça sera quand j’aurais assez de courage de lui dire la mienne. Je ne fais que repousser l’iréparable maintenant… Elle ne va jamais lâcher, quoique je lui dise... « Je continue ? »
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyJeu 31 Mai 2012 - 20:06

Vous vous dites probablement - et ce serait légitime - que la petite Tweedy en venait profondément à regretter d'avoir demandé à Ezéquiel de lui parler de lui et, avant toute chose, d'avoir accepté qu'il lui narre l'histoire de ses amis. Et bien non, contrairement à ce que l'on serait en droit de penser en voyant son désarroi, la petite panique qui s'était emparée de la jeune femme au moment d'écouter le premier récit, elle ne regrettait absolument rien. Peut être bien, effectivement, qu'elle ne s'était pas attendue à quelque chose d'aussi ... particulier. Pour autant, Tweedy avait voulu savoir, alors elle se devait d'assumer. Peut être bien que la suite serait tout aussi peu réjouissante que ce premier récit, et si c'était le cas, la jeune femme tâcherait de serrer les dents. N'oublions pas que ce qu'il y avait à la clé n'était pas moindre à ses yeux. En apprendre davantage au sujet d'Ezéquiel, telle était sa motivation. De plus, même si les récits qu'il lui raconterait n'avaient rien de bien réjouissants, elle se satisfaisait tout de même du fait qu'il lui parle véritablement pour la première fois depuis le début de l'aventure. Cela avait de l'importance à ses yeux, sachez-le. Car le cas Ezéquiel restait un mystère pour elle, alors le voir s'ouvrir un peu plus, même si ça n'était peut être pas intentionnel à la base, ne pouvait que la contenter. C'était mieux que rien, pensait-elle. Ainsi donc, la jeune femme redoublait d'attention chaque fois qu'Ezéquiel lui communiquait une quelconque information. Après le récit du cas Ali, il en venait à celui du cas Kwadwo. Celui-ci serait-il aussi éprouvant que le précédent ? C'était fort probable. Le grand black commença alors à lui narrer cette nouvelle histoire, tandis que Tweedy planta son regard dans le sien, un peu comme si elle en viendrait à saisir plus facilement ses propos de la sorte, comme si l'histoire prendrait vie à travers les yeux d'Ezéquiel. Celui-ci lui fit alors savoir que Kwadwo avait un pote, qu'il considérait comme son frère et que ce dernier avait soudainement disparu, sans que quiconque n'ait rien vu, rien su. D'accord. Il lui dit aussi que Kwadwo avait été suspecté dans cette disparition. Okay ... Puis qu'un jour, des morceaux du corps du disparu furent retrouvés. Oh ... merde. Il ajouta également que Kwadwo n'avait pas clairement dit s'il était coupable ou non de ce crime. Ah. Hm ... oui, c'était définitivement un récit éprouvant, également. Le jeune homme en question n'avait donc pas été inquiété, du moins, c'est ce que Tweedy comprit suite aux paroles d'Ezéquiel. Mais voilà que ce dernier lui révéla que Kwadwo était mort lui aussi. Décidément. Une mine désolée vint une nouvelle fois se poser sur le visage de Tweedy. Est-ce qu'elle devait lui dire qu'elle était désolée, une nouvelle fois ? Peut être pas. Elle préférait penser qu'il s'en doutait, naïvement. Autant vous dire que ce second discours n'avait pas manqué de chambouler à nouveau la jeune femme. Pour autant, celle-ci considérait qu'elle était mieux parvenue à cacher ses émotions cette fois-ci. Elle ne souriait pas, riait encore moins, mais elle parvenait à ne pas grimacer, à ne pas prendre un air trop chamboulé. C'était déjà ça. « Oui » articula-t-elle alors lorsque son camarade lui demanda s'il devait continuer. Bien sûr qu'il le devait. Il devait bien se douter qu'au point où ils en étaient, il pouvait lui raconter le reste. Si Tweedy n'avait pas perdu connaissance jusqu'à présent, il y avait relativement peu de risque que ça se produise maintenant. Du moins, espérons-le.
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MessageSujet: Re: You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45   You know what I mean ◐ 29/05 | 15h45 EmptyVen 1 Juin 2012 - 21:33



Je viens de dépasser le seuil. Avec cette seconde histoire, trop de gens se dise que découvrir mon monde et mes fréquentations était une mauvaise idée, et finisse tous par abandonner le récit. Elle, elle me demande de continuer. Bravo d’avoir résister jusqu'à la fin. Mais ce n’est pas encore la fin, c’est juste le point d’ancrage de la fin. Ce ne n’est pas facile. Je lève la tête vers le ciel, à l’entente de son ‘oui’ bref qui est synonyme de troisième étape, troisième degré, troisième compagnon, le dernier, le plus horrible, mais pas le pire de tous, car il existe quelu’un de bien pire, et c’est moi. J’oublie le récit de Kwadwo à présent. Son heure de gloire s’est estompé et c’est à présent celle de Sulley. « Le dernier, c’est Sulley. » A ma manière de lui dire les noms, on aurait dit un conte ou la tri-unité des membres donne un côté mystérieux au récit, et allié à ma froideur et le son assassin de ma voix, cet alliage devient un récit touchant et même épouvantable. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui narrer l’histoire choquante de ce dernier compagnon ou pas. Mais je n’ai plus le choix, je suis en position de non-retour… « Sulley se dirige vers un de ces bars qui était réputé pour être sale. De plus il pouvait observer des femmes d'âges mûres qui habitaient ce lieu de plaisir. L'une de ces femmes lança à Sulley un regard reflétant un vice qu’il a toujours croisé auparavant. Sulley prit place au comptoir et demanda deux bouteilles. Un inconnu sortit deux bouteilles ainsi qu'un verre qui avait l'air d'avoir déjà servit il y a peu de temps. Les traces de rouge à lèvres dessus confirmaient les dires de Sulley. Sulley remplissait son verre à mesure qu’il le vidait. Après avoir vidé les trois-quarts de la première bouteille, Sulley a eu la tête qui tournait. Le corps de Sulley était calme et reposé. Sulley sentit comme un regard se posant dans son dos. Quelqu'un l'observait. Sa vision se brouilla légèrement. Sulley n'arrivait pas à distinguer les visages. Une femme vêtue d'une robe rouge vînt l'aborder. Elle fit du charme à Sulley et proposa à Sulley de l'accompagner dans sa demeure. » J’arrête de narrer, donnant un avant goût ce qui pouvait se produire par la suite. Je reprends, dans le même élan, essayant au maximum d’adopter un style et des outils linguistiques conformes à ceux du niveau culturel haut de Tweedy. J’essaye d’élargir mes phrases, c’est vrai que j’ai appris bêtement ce texte lorsque je le répétais, tout seul, dans ma solitude. Quand je n’avais rien à faire, je passais en boucle l’histoire de ces trois connards, pour ne pas me sentir tout seul… « Sulley ne me précisa pas l'endroit dans lequel elle l'emmena. Sulley était toujours ivre à ce moment. Les lèvres de Sulley touchèrent les lèvres de la femme, et à ce moment-là, elle commença à déshabiller Sulley. Elle embrassait toujours. Sulley ôta la robe de la femme. La peau de la conne était douce et froide, mais la fusion du corps de Sulley et du corps de la conne provoqua une chaleur intense et agréable. Je connais cette chaleur. La femme avait une longue expérience dans ce domaine. Elle baisait bien. Sulley baisait pas bien. » Je vous épargne les détails, vous connaissez sans doute la suite... « Le matin, Sulley était seul sur un matelas. Il crut que la femme d’hier était partie, comme d’habitude. Mais Sulley fut surpris, lorsque il sortit du lit, il vit le corps de la femme gisant au sol. Une lettre était déposée sur son ventre. Sulley prit le mot. Ses doigts effleurèrent sa peau glacée qui confirmait bien qu'elle était morte. La lettre disait que cette femme était sa mère, qu’elle l'a reconnu à cause d'une cicatrice qu’il avait sur sa main droite. Stigmate qu'elle connaissait très bien. Sachant qu'elle ne pouvait pas vivre avec la honte d'avoir commis le pêcher de chair avec son propre fils, elle décida de mettre un terme à sa vie... » Troublant pour vous oui, mais le récit de ce pauvre connard ne me fait aucun effet. C’est une farce, comme celle des deux premiers, mais avec des niveaux d'atrocités différentes. Pourquoi j’ai raconté celui là en dernier ? Tout simplement par ce que Sulley me l’avait raconté avec précision. Maintenant que j’ai lâché la dernière bombe, je m’attends à ce qu’elle n’ose pas vraiment me prodiguer ce ‘continue’ qui sera synonyme de ma propre histoire, ça ne me dérange pas qu’elle me connaisse, non, j’en ai limite rien à foutre, mais lui raconter ce que j’ai fais n’est pas dans mes cordes, car figurez-vous qu’il existe quelque chose, bien pire que l’inceste ou le péché de chair, bien pire et s’en ai moi-même la cause… On s’arrête là ou bien on continue ? « Sulley est mort » Voilà, tous mes compagnons qui m’ont raconté leur histoire sont morts, y’a plus rien à dire. Suis-je maudis ? Est-ce que ceux qui m’abordent ou qui me disent leurs histoires finissent par périr un jour ? Aucune idée, je n’ai vraiment pas envie de le savoir car sinon, la Tweedy, elle risque fort là-dedans… « C’était le dernier. » Le dernier oui. Elle peut enfin souffler. Et tu vois la Tweedy, je n’avais que trois amis de toute ma vie, seulement trois… Et c’est déjà beaucoup. Maintenant, comme promis, faudrait que je lui parle de moi, de moi-même, et c’est là ou je commence à regretter, vraiment, j’ai tant repoussé ce moment, mais non, il me poursuit et arrive jusqu'à moi… « ... »

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