W/ EVADNE.

Lèvres pincées, sourcils froncés, gestes vifs, du moins plus vifs que d'habitude, pour l'heure qu'il était, méthodique, consciencieux, je prépare mon coup soigneusement. Mon honneur en dépendait. Mon honneur de partenaire en dépendait. Je voulais effacer la grosse semaine écoulée durant laquelle j'avais été un piètre compagnon, celui qui se contente de dormir dans le plumard conjugal pour s'éclipser le matin venu, et se contenter de sourires lointains de temps à autres. Je veux pas dire, mais un partenaire, dans le jeu, c'était pas censé être votre compagnon de galère? Votre fidèle? La personne sur qui se reposer, machin truc ? Parce que c'était pas trop ça, pour le moment, je dois dire. De plus, c'était aussi, surtout, et en particulier car je le lui avais promis. Enfin, techniquement, je ne le lui avais pas promis, mais presque. Tout comme. Dans ma tête, j'avais passé contrat. Si, si, vous vous souvenez, sur cette connerie de blog. Bref, du coup, j'avais demandé à Nora qu'elle me réveille, parce que voilà, madame se lève tôt des fois, moins tard que d'habitude, en espérant qu'Evadne serait toujours endormie. Et miracle ! ô miracle, blondie était toujours au pays des songes lorsque je sentis une main me secouer sans compassion pour me tirer du sommeil. Moi, par contre, il m'fallut quelques secondes pour émerger, mais aussitôt que je fus plus ou moins conscient, je sautai sur mes pieds et pars en trottinant jusqu'à la cuisine. Là, j'attrape un plateau, et lèvres pincées, sourcils froncés, gestes vifs, méthodique, consciencieux, je prépare mon coup. Croissants, évidemment, ne pas oublier les croissants, toasts, jus d'orange, tout ce qui me tombe sous la main. Finalement, essayant de ne pas tout faire tomber, je me traîne jusqu'à notre chambre, et plus précisément notre couche, où la demoiselle est toujours allongée. Me glissant à côté d'elle, je tente aussi gentiment que possible de la réveiller. Lorsqu'enfin elle ouvre un œil, je lui adresse un grand sourire. « Petit deeeeej. » Du doigt, je désigne le plateau, avant de dresser mes deux pouces avec un air sans doute particulièrement idiot mais à ma décharge, d'habitude, je dors encore, à cette heure-ci. Comme je suis diplomate et terriblement généreux, je lui laisse quelques secondes pour émerger, avant de reprendre avec bonne humeur. « Je savais pas trop ce que t'aimais... donc j'ai pris tout ! » et un haussement d'épaules désinvolte. Ça va, c'est pas comme si j'avais kidnappé toute la bouffe du nid, il en restait encore plein dans les armoires et tout, pour les autres. On allait pas chicaner. « C'est assez tôt pour toi ? » je fais finalement avec un petit sourire sarcastique. Elle m'avait reproché de me lever toujours trop tard hein? Boum. Cela dit, j'étais encore relativement sympa, j'aurais pu lui gueuler dans les oreilles à sept heures, j'lui avais encore laissé un peu de mou. « Hmm, j'ai jamais vu Matrix. » Un temps. Je ris. N'importe quoi. « Non, en fait, on va oublier la partie confidences ! » et je secoue la tête. C'était plus une blague qu'autre chose.

Evadne s'était couchée très tard la veille c'est sûrement pour cette raison qu'elle ne s'était pas réveillé aux aurores. Non, au contraire, elle s'octroyait une grasse matinée bien méritée. De toute façon, tandis qu'elle dormait, elle ne pouvait pas savoir l'heure qu'il était. Elle était juste entrain de dormir tranquillement. D'ailleurs, elle crut entendre une voix la tirer de ses songes si bien qu'elle ouvrit les yeux. Elle ne mit pas très longtemps pour s'adapter à la lumière si bien qu'elle se mit à sourire en découvrant la surprise de son partenaire. « Bonjour partenaire. » C'était la première fois qu'elle pouvait le lui dire alors qu'elle se trouvait encore dans le lit. Très vite de très bonne humeur la candidate se redressa afin de laisser Ennio lui présenter son plateau. Elle observa le plateau suite à la remarque du jeune homme. « Je prends des céréales d'habitude mais c'est parfait merci beaucoup. » Aussitôt, elle attrapa une tartine de pain grillée qu'elle commença à tartiner. « A vrai dire, si je n'avais pas été me mettre au lit à l'aube, tu m'aurais sûrement loupé. » Répondit-elle malicieuse, puisque non, ce n'était pas assez tôt à son goût, mais elle restait ravie de pouvoir profiter de ce moment en sa compagnie. Tartine beurrée, elle croqua rapidement dedans tandis que son partenaire se livra à une confidence qui la faisait sourire. Avant qu'il se rétracte. « Je connais ton secret, y'a rien d'étrange à connaître des détails de ta vie. » Lança-t-elle tandis qu'elle s'emparait du verre de jus d'orange pour y tremper ses lèvres. « Je n'ai pas vu Matrix non plus. Ni Harry Potter et le Seigneur des anneaux, j'ai préféré lire les livres. »

C'était toujours marrant d'assister à toutes les étapes du réveil de quelqu'un. En particulier quand cette personne n'était pas soi, bien sûr. Quand on me réveille, moi, j'suis plus le genre à péter un plomb, tu vois, j'me jette sur le gars, j'lui balance mes coussins à la gueule, je le mords, le découpe en rondelle, ce genre d'accueil. Mais heureusement pour moi, Evadne, elle, avait plutôt l'air d'être quelqu'un du matin. Ou peut-être était-ce simplement la vision du merveilleux petit déjeuner que je lui avais préparé qui la remplissait d'euphorie, et d'affection et de gratitude et... bref. Enfin, pas si sûr, vu que rien de ce qui se trouvait sur mon plateau ne constituait son repas du matin habituel. Eh oh, elle n'allait pas faire la difficile, aussi. Mais elle souriait, donc je ne m'en faisais pas. C'était déjà un miracle que j'la trouve au pieu, d'après elle, j'allais pas me prendre la tête en plus. « Oups » je lance avec un grand sourire lorsqu'elle le prévint que ma surprise n'avait réussis que grâce à un hasard de calendrier. Bah, la vie était faite d'heureux hasards et j'étais de ceux qui aimaient en jouir sans penser à comment, où, pourquoi. J'avais peut-être l'air un peu simple d'esprit, à raisonner ainsi, mais ça m'évitait bien des tracas, dont je ne voyais même pas l'intérêt. La voyant croquer dans une tartine beurrée, je me rappelle alors soudainement que j'ai faim. M'emparant à mon tour - parce que oui, la moitié du plateau m'est destiné, tout de même - d'un toast sur lequel j'écrase une banane avant de m'arrêter en plein mouvement à ses paroles. Méfiant, je la jauge un instant. « Rassure-moi, t'as vu Star Wars ? T'as déjà regardé les Simpsons ? » Non parce que préférer lire les livres à voir les films, c'était tout à son honneur, j'étais pareil, mais quand même, n'avoir jamais vu ni Harry Potter, ni le Seigneur des Anneaux... Enfin peu importe, je hausse les épaules et croque un bon coup dans mon toast. « Oui c'est pas faux, pour le secret, mais laisse-moi trouver des détails moins nuls alors » je fais en mâchant avec un air philosophe. Je réfléchis une seconde. Un truc pas trop nul à mon propos. J'veux dire, je vois pas ce qui pourrait être intéressant à mes yeux, tout autant qu'aux sien. Y'a pas à dire, je préférais de loin la partie du jeu où c'était au tour de l'autre de balancer un truc sur lui. « C'est bon, j'ai trouvé. » Un temps. C'était évident, en fait. « Je déteste parler de moi autrement que de façon superficielle » j'annonce, fier d'avoir trouvé un truc intelligent à dire. C'était dingue quand même. Je me rendais compte que je pouvais monologuer sur ma journée pendant des heures, sur mes goûts, mes opinions. Enfin, tout plein de trucs idiots. Pourtant, lorsqu'il s'agissait de parler de ce qu'il se passait réellement dans ma tête, de moi, de mes pensées, de ma famille, de ma vie, tout simplement, c'était tout de suite plus compliqué. Je crois qu'à défaut d'être mystérieux, j'aimais rester dans mon mystère. Je détestais que les gens en sachent trop sur moi. Je préférais encore avoir l'air inintéressant. « Ton tour. Si tu devais décrire ta vie en trois mots. » À nouveau, je croque dans mon toast, la regardant avec l'air feint d'un môme prêt à écouter un récit d'aventure de son idole.

Evadne passait son temps à lire, tout le temps, elle dévorait chaque livre qu'elle lisait, et il ne lui fallait que très peu de temps pour venir à bout d'un énorme bouquin. Et puis elle était du genre à s'imaginer chaque personnage, chaque scène dans sa tête et elle était toujours déçue lorsqu'elle regardait un film dont elle avait déjà lu le livre. Elle avait préféré éviter de refaire cette même erreur. « Ouais j'ai vu Star Wars et j'ai adoré, par contre les Simpson j'aime pas trop, c'est sûrement trop intellectuel pour moi. » Elle répond en souriant alors qu'elle s'attaque une nouvelle fois à sa tartine. Elle hoche la tête en avalant sa bouchée en réponse à son affirmation. Elle se moquait elle, il pouvait bien lui raconter tout ce qu'il veut, elle trouvait toujours tout intéressant ou presque, elle était sans doute sûrement trop enthousiaste, oui c'était ça. Elle fit une grimace lorsqu'il lui avoua qu'il avait trouvé surtout pour ce qu'il venait de dire. Elle lui tira la langue taquine. Elle bu une nouvelle gorgée de jus d'orange alors qu'Evadne réfléchissait déjà aux trois mots qu'elle pouvait bien lui annoncer. Son visage se déforma - c'était sa manière à elle de réfléchir et ses yeux s'arrondirent comme une soucoupe quand elle trouva la réponse. « Fade, monotone, banale. » Elle esquisse ce qui peut s'apparenter à un sourire, elle n'a rien de bien palpitante sa vie, tous les jours elle se lève aux aurores, tous les jours elle va travailler et tous les soirs elle rentre chez elle, elle se met au lit et dévore un livre. Une vieille fille avant l'âge. « Le souvenir le plus heureux de ta vie. » Elle avait envie de rêver, de s'émerveiller, elle semblait attendre la réponse comme le messie, ouais, c'était ça, puisqu'elle s'était arrêté de manger prête à écouter son partenaire. Le regard rieur.

Sa remarque me fait rire. C'est vrai que même moi, je n'avais pas toujours tout compris aux Simsons. Faut dire que c'est très rhétorique comme série, plein de doubles-sens, de messages subliminaux... Entamant un peu plus mon toast, je m'installe en tailleur et m'adosse au mur. Je l'écoute en silence, fronçant un peu les sourcils néanmoins lorsqu'elle me répond. Fade. Monotone. Banale. Hm. Je n'ai pas le temps de répliquer car déjà, elle me renvoie une autre question. Me détendant, je croque et termine mon toast, réfléchissant une seconde, me repassant ma vie en accéléré, ou du moins les événements heureux. Je sélectionne enfin, me lance. « C'était il y a... six ans, environ, j'avais les dix-huit ans, je venais de finir le lycée. Mon cousin a été hospitalisé, et avec mes parents, on allait souvent le voir, du coup, j'avais rien de mieux à faire que de traîner dans sa chambre quand il dormait, ou d'aller faire un tour. J'aime pas me lamenter, j'y peux rien. Enfin bref, et un jour, je suis allé lui rendre visite après un tour au parc avec ma guitare, et dans le couloir, je suis tombé sur un infirmier qui portait tout un tas de trucs d'infirmier. Je suis allé l'aider, tout bêtement, à aller taper tout ça dans la chambre d'une vieille femme. Je me souviens parfaitement d'elle. Très mince, le regard vif mais fatigué de celle qui est mal en point et en même temps, en pleine forme. J'allais sortir à la suite de l'infirmer, mais elle m'a appelé, en me souriant. Je me suis assis sur la chaise à côté de son lit, et on a commencé à parler. C'est ma dégaine qui l'inspirait je crois. En tout cas, après quasiment deux heures, elle connaissait toute ma vie, et je connaissais toute la sienne, à peu de choses près. Elle m'a parlé de sa maladie, de son fils qui cessait de venir la voir à l'hôpital au fil des jours, de sa solitude. » Je souris dans le vide. « Là, elle m'a demandé de sortir ma guitare, et de lui jouer un air, n'importe quoi. Alors j'ai obéis. C'était l'une des premières chansons que je composais et d'ailleurs, c'était la première fois que je la jouais devant quelqu'un. Au bout de quelques accords, à peine, elle s'est mise à chanter. C'était dingue, parce qu'elle n'avait pas cette petite voix chevrotante de vieille femme, tu vois ? Je ne sais pas trop si elle avait été artiste dans sa jeunesse, mais il n'y avait aucune hésitation dans sa voix... elle chantait avec force, des paroles que je ne connaissais pas. J'ai joué en boucle, pendant de longues minutes. C'est seulement lorsque l'infirmier est revenu que j'ai du partir. Alors que j'allais sortir, elle m'a remercié. Elle m'a juste dit merci. » Je ferme les yeux un instant, me remémorant ces quelques heures comme si c'était hier. Je me souviens encore parfaitement de sa voix. « J'ai voulu retourner la voir, quelques jours plus tard, mais... » Inutile de terminer, je crois que c'est suffisamment clair. Pas besoin de faire un dessin. J'avais pas les couilles de le lâcher tout haut, c'est tout. Pourtant, la mort n'était pas un sujet tabou pour moi, d'habitude. J'avais très peu de tabous, à vrai dire, pour ne pas dire pas du tout. Mais bizarrement, ça me faisait de la peine, lorsqu'il s'agissait de cette vieille dame. « C'est un peu cliché, je sais, mais je crois que je n'oublierai jamais ce moment » j'ajoute avec un haussement d'épaules pensif et un demi-sourire. Mais en attrapant un verre que je remplis de jus d'orange, je la fusille du regard. « Pourquoi tu n'essaies pas de faire quelque chose pour pour rendre ta vie moins... banale ? » je lui demande avec un air accusateur. C'est vrai, ça ne tient qu'à elle de faire de sa vie une véritable aventure et je ne comprenais pas pourquoi elle se contentait d'une existence monotone, si elle en était consciente. C'est quelque chose que je n'aurais jamais pu faire.

Evadne termina sa tartine et elle s'empara d'une orange qu'elle pela au dessus du plateau, elle termina rapidement sa besogne et se mit à écouter avec attention l'histoire d'Ennio. Elle se positionna face à son partenaire pour ne louper aucune miette de ce qu'il lui racontait. Elle réussit presque à voir cette vieille dame dans cette chambre et Ennio qui lui jouait de la guitare, sa lèvre tremblotait légèrement à mesure qu'il avançait dans son récit, elle en a même cessé de manger son orange, c'était sacrément touchant. Mais c'était bizarre aussi qu'il puisse s'émouvoir autant de cette vieille dame alors qu'il semblait se moquer totalement de son cousin. Bien sûr, elle se garda de faire un quelconque commentaire. Elle l'écouta, et se mit à sourire, un de ces sourires compatissant, elle déposa même sa main sur celle de son partenaire lorsqu'il eut fini. « C'est une très jolie histoire. Vraiment. » Elle mangea à nouveau son orange, et faillit s'étrangler quant à la remarque de son partenaire. D'ailleurs, elle sentit ses joues s'enflammer si bien qu'elle plissa légèrement les yeux et les posa sur les quartiers qu'elle avait étalé sur le plateau. « Je ne sais pas. Je n'ai jamais connu d'autre aventures que celle que je lis dans mes livres, je ne saurais pas comment m'y prendre pour changer. Et puis parce que dès que je me lâche, que je sors on me traite immédiatement de nympho, j'ai embrassé un garçon et je déjà catalogué de garce, quand je m'amuse, que je me défoule je deviens une folle. Ca me blesse, alors je me dis que je suis mieux dans ma vie miteuse, personne ne vient me juger. C'est stupide et lâche, mais je me suis inscrite ici, c'est déjà une énorme aventure pour moi. » Avoua-t-elle légèrement honteuse, d'une voix particulièrement douce et peu assurée. Elle n'osa pas relever la tête tant elle se sentait mal à cet instant.

Je racontais mon histoire avec une curieuse euphorie. Je détestais la nostalgie. Je détestais la mélancolie, le manque, le chagrin, l'amertume, le regret. J'étais heureux d'avoir rencontré cette vieille femme plus que j'étais triste de n'avoir pu la voir plus, et j'étais heureux de me dire que peu importe si le reste de sa vie n'avait pas été toujours aussi beau qu'elle l'aurait souhaité, j'avais réussis à faire de ses derniers instants un moment de sérénité et de joie. Alors oui, ça m'avait empêché d'aller voir mon cousin qui se remettait doucement d'une péritonite, comme je le lui avais promis, mais j'estimais que ça en avait valu la peine. À quoi bon y repenser maintenant ? c'était fait, et je m'en foutais pas mal. Je n'avais jamais rien regretté, ça n'allait pas changé aujourd'hui. Sentant la main de ma partenaire se glisser sur la mienne, je redresse les yeux vers elle, hausse légèrement les épaules à ses paroles et lui adresse néanmoins un sourire. Une belle histoire ? Peut-être. C'était mon histoire, ça me suffisait. Que telle ou telle personne la juge belle, horrible ou sans intérêt m'était égal. Me désaltérant tranquillement avec mon jus d'orange, je la vois qui semble grimacer lorsque je lui retourne une question. Diding. Elle n'avait pas l'air disposée à répondre, ou du moins, pas de bonne grâce. J'avais beau être curieux, je n'avais pas non plus envie de lui faire parler de choses désagréables ou trop personnelles et juste au moment où j'allais le lui dire, elle ouvrit la bouche. Je l'écoute alors attentivement, tête légèrement penchée. « Quoi que tu fasses, il y aura toujours quelqu'un qui te jugera. Ce n'est peut-être pas très optimiste, dit ce cette façon, mais je veux dire, ne te préoccupe pas de l'avis des gens, tu te sentiras mieux, ça se verra et plus personne n'aura envie de faire de commentaires débiles. » Je suis sérieux, très sérieux. J'imaginais parfaitement les situations que me décrivait Evadne, et l'envie d'aller dire deux mots aux abrutis qui jugeaient sans connaître était de plus en plus forte. Autant les remarques me concernant me laissaient totalement indifférents, parce que voilà longtemps que j'avais appris à ne plus y prêter attention et à y répondre avec humour, autant je détestais que quelqu'un que j'appréciais soit touché et blessé. « Les cons qui n'ont rien de mieux à faire que de critiquer tout et tout le monde le font uniquement par jalousie ou frustration, et sont trop lâches que pour le faire sur quelqu'un qui s'estime et qui n'est pas touché par leur venin. » Je savais que c'était plus facile à dire qu'à faire, pour certaines personnes mais je ne savais comment lui faire comprendre mieux que comme ça ce que je voulais lui dire. Tout ce que j'étais en mesure de faire, c'était lui parler. Il ne tenait qu'à elle, et elle seule de se rendre compte que les opinions rageuses d'autrui étaient aussi ridicules que superficielles. Finalement, je songe à un truc, l'air pensif, une seconde. « Il y a un truc que tu rêverais de faire ? » je lui demande alors, la regardant à nouveau, avec un sourire.